Bonjour à toutes et à tous.

Je lis régulièrement avec grand intérêt les témoignages et réflexions formulés ici à propos de la passion du vin dans son acception la plus diverse possible. Après avoir longtemps hésité, je me décide aujourd’hui à entrer dans l’arène, et si vous voulez accepter ma contribution discrète à ce forum, je serai ravi de partager de temps à autres quelques avis.
Mon intérêt pour le sujet s’est développé au début des années 80, et je dois aux rares spécialistes de l’époque ( Bettane, Luxey, Salama, Puisais,…), de m’avoir fait vibrer par leurs éditoriaux et comptes-rendus livresques. Grâce à eux éclairé, j’ai ainsi pu acquérir quelques flacons modestes comme d’autres prestigieux, devenus maintenant chers et rares. Un choix de vins somme toute classique cependant, pour l’essentiel des vins de Bordeaux, mais bien sûr aussi de Bourgogne, d’Alsace, du Rhône, et lorsque l’occasion se présente, de Californie, d’Australie, de Hongrie, d’Espagne,… J’ai rarement eu à regretter ces achats de bouteilles même si les dégustations qui ont suivi n’ont pas toujours été convaincantes et moins souvent encore, extraordinaires. En tous cas, ces flacons dont certains de haute réputation, ont été ouverts pour être partagés dans la joie. Quelques béotiens dont je fus et suis encore en ont heureusement profité, j’ai aimé offrir de bons crus et me félicite de réitérer longtemps auprès de gens de cœur dont les barbares sont évidemment exclus.
J’espère bien atteindre de nouveau au nirvana comme cela a été le cas avec Latour 1971, et je souhaite à chacun de toucher de même à l’extase. J’ai dégusté moult réputés grands vins jamais très vieux (années 1970 et suivantes) tels Pétrus, Richebourg, Musigny, Yquem, Mouline, Riesling, etc… mais jamais aucun de ceux-ci n’a égalé ce même niveau de félicité. Il existe de par le monde à n’en pas douter, nombre de crus qui comme l’écrivait Jacques Luxey, valent largement un shoot de cocaïne. On peut supposer des lendemains heureux et des expériences vineuses sensationnelles, pour qui se montrera curieux, dés lors aussi que les sacrifices exigés par la passion seront en toute connaissance de cause acceptés. La chance et l’opportunité de déguster doivent aider bien sûr, et il reste à chacun de provoquer celles-ci. De vous à moi, je suis convaincu que le contexte de la dégustation hédoniste influe de façon majeure la perception des qualités des mets et des vins, et qu’il importe d’en favoriser tous les paramètres. Mais il y a tant à dire sur le prix des vins, sur les lobbies, les amateurs, les spéculateurs, les fanfarons, les producteurs, les rendements, la nature, le respect des sols, les journalistes, etc… et sur le vin lui-même avant tout. Si ces thèmes méritent d’être appréhendés avec clairvoyance, sans doute convient-il de subordonner ces aspects périphériques et cette culture manquant par trop de poésie à l’approche émotionnelle et au plaisir sain, en un mot privilégier l’art de vivre qui entoure la gastronomie dans son ensemble aux aspects techniques qui la génère. Et cela passe à mes yeux en tous cas, par un état d’esprit disposé à la rêverie et à la beauté et par l’acceptation d’inévitables anicroches. Quel intérêt peut-il y avoir à déguster un vin ou un mets élaborés dans des conditions douteuses, offerts à contre-cœur, dans un but mercantile, partagés avec des personnes sans vergogne, etc… ?
Je ne peux par politesse, ni ne souhaite discrétion oblige, m’étendre davantage aujourd’hui. Pour conclure toutefois: J’ai pris connaissance depuis son arrivée à cette tribune de quelques propos acerbes tenus à l’encontre d’un épicurien, ambassadeur de mets et de vins fins d’âge mûr. A l’instar d’éminents journalistes ce dernier me fait rêver et c’est un bonheur pour moi de lire ses lignes. Je prise ses avis auxquels j’adhère fréquemment ( le vouvoiement, son esthétisme, le port éventuel de la cravate, ses références, …) et regretterais qu’il s’en aille prêcher en d’autres lieux. Mais rassurez-vous, il en est de même pour l’ensemble des LPViens. Sur ce forum personne ne se laisse trop longtemps malmené, et c’est heureux. Certains manants qui viennent ici rôder de manière suspecte sont par contre justement tancés. Personnellement j’apprécie la volée de bois vert qui s’élève et parfois frappe ces impénitents. L’humour démontré par là me fait bien sourire. J’aimerais qu’il en soit ainsi plus souvent, car cet exercice de style contribue au développement d’une réelle finesse d’esprit qui sied mieux aux nobles épicuriens ici présents.
Bien à toutes et à tous et meilleurs vœux pour 2006.

Belle entrée en matière!!!!!

Vous le verrez sur le site les débats sur les "vieux vins" sont ardus.

Nous les jeunes amateurs (enfin peut être que je vais ne parler que pour moi même) n'avons pas les mêmes aspirations que d'autres plus agées mais notre conception d'aborder notre passion est aussi respectable.

C'est tellement bien écrit que je ne vais plus rien oser commenter

Moi personnellement j'ai comme un doute sur ce message. Authentique, deuxième degré? Suis-je le seul ?

Philippe, peut-être parano...

Bravo Loup . Mais maintenant il faut nous en dire plus sur tous ces vins

Est ce que vous sentez le François?

Intervention amicale peut être ! Mais est ce blamable ?

Le loup est dans la bergerie

Je trouve ce message tres bien. Certains premiers messages ont ete a des annees lumieres de celui-ci en terme de manque de sincerite.

Bienvenue sur le forum "actif" !

Grand-mère, que vous avez une belle plume !
Grand-mère, que vous avez un joli pseudo.
Grand-mère, que vous avez de grandes .... dents !!

Amitiés,
Le Petit Chaperon Rouge.

Salutations.

J’ai fait parmi vous un pas à découvert sans intention croyez-le bien, de créer les moindres doutes, suspicions ou aigreurs. C’est juré et je ne souhaite pas qu’il en aille autrement. Je m’inscris comme un homme de paix, heureux d’avoir franchi le Rubicon pour oser s’exprimer ici, en toute sincérité, libre de ton et d’action. Mais je fais perdre du temps à tous en écrivant ces lignes car cette doctrine est probablement vraie pour tout le monde, n’est-ce pas ?
Ceci dit, merci pour ces clins d’œil que j’ai reçu comme tels. S’agissant de François, je ne le connais pas du tout et ne me ferai pas son avocat, ni ne le condamnerai du reste. A charge pour lui, s’il le juge opportun, de convaincre son auditoire et aux autres d’apprécier ses arguments. Pour ma part, un haussement épaules suffira. En ce qui concerne mon pseudo, celui-ci est né de la contraction des majuscules des prénoms de mes Lionnes-Reines et du mien. Je l’aime assez bien finalement et on peut y attacher quelques clichés sympathiques.

Bon, mais le vin dans tout ça ?
Je vais en quelques lignes vous conter 3 anecdotes qui feront peut-être bondir certains hors de leur fauteuil, un peu comme s’ils s’asseyaient sur une chaise électrique alimentée. Alors prêt ?
- La dernière expérience en date du 1er janvier de cette année a eu lieu avec un Riesling alsacien de 1997 qui est le seul vin depuis 1982 que je déguste, qui se soit montré à ce point si mauvais. Un tel désagrément à la vue, au nez, et en bouche que je fais encore la grimace en rédigeant ce paragraphe alors que mes cheveux restants se dressent à nouveau à la verticale. Brrr ! Je suis pourtant un garçon poli, mais là je n’ai pas pu m’empêcher de tourner la tête et presque de crier à mon hôte coupable l’ignominie de la chose: couleur de vieux Calvados fané, nez complètement madérisé, bouche acide et sans corps accentuant encore cette odeur abominable. Affreux ! Il s’agissait en l’occurrence d’un Riesling basique distribué par le négoce en grande surface. N’ayant plus osé regarder le flacon, j’en ai stupidement oublié les références. Je loue habituellement les mérites de cette belle région, et mon hôte qui s’est rattrapé par ailleurs avec Domaine de Chevalier 83, a dû me prendre un instant pour une fieffée girouette. Une expérience amusante et sous certains aspects enrichissante. Point trop n’en faut cependant.
Pour faire se desserrer les poings des amateurs de ces crus justement nobles et complexes de la belle région d’Alsace, que ceux-ci comprennent bien qu’il s’est agi là d’un cas isolé, que ces lignes ne visent nullement à jeter une quelconque opprobre. Tout bec fin accorde à juste titre une presque pleine confiance aux plus méritants producteurs locaux et ce n’est que justice.
- Une autre fois en 1990, j’avais promis à mon épouse la dégustation d’Yquem 1979, ce qui fut fait. Il m’a fallu cependant à cette occasion m’affranchir de bien des préjugés et vaincre moult réticences qu’un adepte orthodoxe de la dive bouteille n’aurait en toute décence probablement pas acceptés. J’étais ce jour enrhumé au delà de l’imaginable, J’ai éternué des milliards de fois, usé un stock de mouchoirs à saturer une poubelle de 500 litres, et glané en fin de compte un nez de clown visible de la lune. Alors la décision d’une telle dégustation, un crève-cœur ? Que néni. Bien évidemment, l’appréciation des qualités du mythique grand cru s’en est trouvée pour moi grandement altérée mais nullement pour mon épouse qui l’a goûté à sa juste valeur. En fin de compte, nos deux personnes ont parfaitement estimé ces instants de bonheur, mon épouse qui a ainsi pu accéder aux trop rares dégustations d’Yquem, et moi de même, parce que j’ai tenu mon engagement mais aussi parce que j’ai bu et n’en ai pas moins souri de cette dégustation malgré les affres du moment. Et d’ailleurs le lendemain j’étais guéri. Soit dit en passant cette bouteille m’avait été offerte en 1986 par un jeune négociant en vins du monde, en complément d’une commande de 6 Lynch-Bages 82 et 6 Lafaurie-Peyraguey 83. Bonne pratique à l’époque non ? Un savoir-vivre tombé maintenant en désuétude me semble t-il !
- En 1983 je tâte de Château Latour 1971 et là alors, alors là euphorique, j’ai plané. Une expérience personnelle incomparable encore à ce jour, réalisée au restaurant des frères Chabrol à Brantôme en Dordogne (cuisine très bonne et riche, mais pas gastronomique ), qu’accompagnait dans une harmonie idéale une brochette de cèpes et Saint-Jacques. Qui plus est à un coût, c’était souvent le cas à l’époque, parfaitement acceptable pour un oenophile débutant. Le contexte a joué à fond : un restaurant qui jouissait d’une fameuse réputation, un choix de mets heureux, un service ad hoc et accompagné…de ma jeune épouse. Pour nombre d’esthètes ce cru apparaîtra banal, largement dépassé dans les tablettes par des millésimes beaucoup plus vantés. C’est fort possible je veux bien le croire. Mes expériences personnelles ont toutefois souvent battu en brèche ces supposés meilleurs crus ou meilleurs années. Peu importe, imaginez-vous les bras tendus au ciel azur d’été, pressant une poignée de bigarreaux mûrs à point, et voyez le liquide qui s’écoule de vos mains. Un jus d’une couleur et d’une intensité incroyable, rouge sang, d’une belle brillance. C’est déjà une première surprise lorsque vous observez le sommelier verser le précieux breuvage aux mêmes vertus dans son aiguière, vous en roulez alors les yeux de contentement enthousiasmé par le beau et doux écoulement. Après repos, vient la traditionnelle dégustation liminaire, génératrice de jugement péremptoire. Le verre est lourd de son poids et de la supposée densité du vin, en tous cas c’est ainsi que je l’ai imaginé. Je porte celui-ci à mon visage et reconnais ce même carmin profond et éclatant de la robe, à faire se pâmer Christian Lacroix lui-même. Après avoir estimé cette couleur, j’approche mon nez du verre et relève instantanément mon visage vers mon entourage, non pas pour chercher de l’aide, mais pour exprimer mon étonnement. Incrédule, mes premiers mots ne sont qu’interjections. La surprise passée, je replonge mon nez comme si j’avais du me pincer pour être sûr de bien vivre la réalité. J’arrive enfin à exprimer quelques monosyllabes : fabuleux, un trésor, hors du commun, de l’essence de vin, etc… Et c’est vrai que ces parfums me sont apparus exubérants, riches, multiples, se régénérant et se complexifiant sans jamais perdre une once de cette inattendue et insurpassable élégance. Un feu d’artifice sensoriel, un raz de marée de sérotonine, un hymne à la beauté, au génie de la nature et aux œuvres humaines d’exception. La bouche du même tonneau bien sûr, s’est révélée d’une extrême douceur, féminine mais ample et longue, d’une cohérence sans faille et offrant toujours cette élégance unique. Quels fruits évoquer ? Quelles fleurs auxquelles songer ? Quelles combinaisons ont pu permettre ces fragrances inimaginables qui m’ont fait toucher à la féerie du vin, je n’en sais plus rien aujourd’hui. Je retiens de cette dégustation un moment de grâce, exceptionnel.

Certaines personnes verront dans ces dernières lignes quelques excès dithyrambiques et je les comprendrai. D’autres ayant touché au sublime comprendront mieux ce miracle. Que chacun soit convaincu cependant de la sincérité de mes propos, que le bonheur existe !
Bien à vous. Bonne journée.

Quel talent !

Luc

Loup a écrit:

---

> - La dernière expérience en date du 1er janvier de
> cette année a eu lieu avec un Riesling alsacien de
> 1997 qui est le seul vin depuis 1982 que je
> déguste, qui se soit montré à ce point si mauvais.

De chez qui SVP ???
docadn

"Il s’agissait en l’occurrence d’un Riesling basique distribué par le négoce en grande surface"
inutile d'en dire plus
àceniveau de médiocrité lalutte est acharnée

vin100 a écrit:

---

> "Il s’agissait en l’occurrence d’un Riesling
> basique distribué par le négoce en grande
> surface"
> inutile d'en dire plus
> à ce niveau de médiocrité la lutte est acharnée

On croirait une omerta

Loup,
Juste un mot.
Je me suis demandé si vous étiez réel.
Ce message montre que oui.
Je vous remercie des mots aimables que vous avez prononcés à mon égard.
Votre style m'intrigue, même si l'émotion que vous décrivez pour le Latour 1971 est familière pour moi.
Ce sera intéressant de lire d'autres contributions.
Nous pourrons échanger directement si vous le souhaitez.
Très cordialement.

Dans l'apprentissage des déclinaisons latines, on m'avait appris :
"teneo lupus auribus" : je tiens le loup par les oreilles.

Apparemment, ce n'est pas le cas.

Une contine connue de tous les enfants :
"loup y es-tu ? que fais-tu ? m'entends-tu ?"

Les messages de Loup auront-ils une suite ?
Ce serait bien.

Coucou.

Je commence à prendre goût à ces discussions. Les réflexions que mes écrits engendrent, semblent révéler sauf candeur béate de ma part, de la sympathie. En tous cas je le crois, je m’amuse et vous remercie pour vos réponses. J’ai craint un instant d’être lynché, car je l’avoue, ces textes un peu longs ont pu paraître exagérés. Leur fond n’est pourtant pas truqué. La forme un peu prise de tête, surprendra ici ou là et fera éventuellement se creuser quelques rides pendant la lecture. C’est mon style d’écriture, un peu fleuri, suranné et pesant certes, mais c’est ainsi que je me plais à rédiger. Le tout étant de retranscrire fidèlement son opinion, de se montrer digne de foi. Sans rancune hein ?

Observations du jour :
Rédigeant durant la pause au bureau, je ne souhaite pas utiliser le temps public en dehors de sa finalité ( ou alors un peu mais pas plus ), ni les moyens à disposition. Il me faudra donc ce soir affronter le fillot pour accaparer 5 minutes le nouveau DELL portable, et copier-coller ce message. Je vais pour cela faire preuve de tact, sinon attendre la repos de ma fille entre 2 sujets de révision Pas sûr cependant que celle-ci ne surveille pas la porte de son sanctuaire, et si je veux éviter ses subtils persiflages ou des propos un tantinet réprobateurs… Je vais lui servir quelques amandes grillées ce sera mieux, et lorsqu’elle lèvera le nez, j’évoquerai alors l’héritage de flacons dont elle bénéficiera certainement un jour. Mais j’aurai intérêt à faire vite car elle y voit clair la guêpe et ne sera pas dupe de mes fourbes propos qu’elle risque de balayer une fois de plus d’un revers de mains. Car elle se fiche com-plè-te-ment des crus et savoure, à peine du cidre doux. Sacrebleu ! Et elle ne prend pas le chemin de ces lumières qui nous ravissent tant. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé d’élargir sa culture. Déjà toute jeune, elle savait très bien ses leçons mais aussi réciter nombre de grands crus de France. Aujourd’hui le constat est accablant ! Impossible de lui faire tremper un bout de petit doigt dans un verre, tout juste consent-elle de temps à autre à humer le nectar. Je ne suis pas encore désespéré car vous imaginez bien que d’ici le grand voyage, j’entends bien écorner le stock disponible. Comme elle va lire ce post et me faire part de ses aigres observations, j’espère qu’elle voudra se souvenir d’évaluer dans les jours qui viennent, ce patrimoine culturel et gustatif que toujours, vous et moi privilégions. Je goûterais mal qu’invitée ici ou là et sous prétexte de savoir-vivre ou par politesse, mademoiselle se mette en devoir d’amener le vin, et tire de mon lieu de retraite, une belle étiquette pour accompagner je ne sais quels salades surimiques, ou ces surgelés à la géométrie si remarquable. Il n’est pas pensable vous vous doutez bien, de lui verser d’autorité quelque joyeux breuvage dans le gosier pour lui forger le goût. Je vais plutôt patienter encore et lui inculquer ces souvenirs inoubliables de repas de fêtes en famille, avec de bon amis, ou dans de charmants restaurants si possible gastronomiques. Je ne jure pas qu’ainsi mon fillot au caractère éruptif sera ainsi subitement convertie, mais sans doute sur le long terme, grâce à cette fine ruse, celle-ci sera en mesure de mieux apprécier et appliquer les préceptes d’Epicure. N’est-ce pas là une forme supplémentaire de bonne éducation et de bonne santé morale pour une jeune femme de 21 ans ? Avez-vous vous-même des enfants hostiles à la représentation terrestre de Bacchus ou au contraire en sont-ils adeptes ?
S’agissant du négociant alsacien distributeur de ce Riesling qui m’a tétanisé et fait exorbiter les yeux, je ne peux hélas vous en communiquer les caractéristiques. Le contenu restant a eu pour unique vertu de dégraisser sans doute parfaitement, le conduit d’évacuation de l’évier. Bien évidemment la bouteille a ensuite pris illico le chemin de la poubelle. Il n’aurait plus manqué qu’elle serve de pied de lampe ! Pas de souvenir précis donc, désolé. Et puis est-il bien positif de faire à cette tribune acte de délation anonyme sachant que le public LPVien paraît des plus averti en matière de connaissance des meilleurs réseaux de distribution. Mais surtout continuons de croire qu’il existe dans cette belle région d’Alsace, de fort jolies choses qui font honneur à leurs producteurs et ravissent leurs clients.

Il me reste une quinzaine de secondes à peine, pour conclure. Devinez qui s’agite là, derrière moi,… qui chantonne discrètement !

Bonne journée à tout le monde. A très bientôt avec plaisir.

Loup,

Intéressante expérience que la votre, l'apprentissage et l'intéret que l'on veut transmettre de nos valeurs à nos enfants est toujours source de questionnements. Analogie a la pèche, dans un premier temps, férer son enfant à notre passion (quand il sont petits, je ne pense pas que ce soit très difficile) et dans un deuxième temps, le plus important, réussir à ne pas casser ce lien! Et l'adolescence est la pour nous chahuter Merci de ces anecdotes, ma fille de 4ans commence a mordre et je m'efforcerai de lui renouveler le plaisir de la découverte, les enfants et les ados en ont besoin.
Sinon, bienvenu sur ce forum et dans l'espace emotionnel de la passion du vin que j'affectionne aussi particulièrement. Les commentaires de Francois Audouze sont en phase avec ma conception héboniste du vin et de la gastronomie. Parfois, j'ai du mal à afficher un commentaire purement technique, car j'ai l'impression de mieux connaitre les vins que je bois avec l'esprit et la sensation qu'ils me donnent qu'avec des mots quantifiables. Quand je vois que certains arrivent a aligner des notes sur 20 ou 100, je me demande si ils détaillent en 5pts de couleurs, 5pts de nez, 5pts d'analyse en bouffe, etc... ou si c'est une impression générale basée sur leur expérience, Laurent Ganesh par exemple, pourrait peut etre nous dire comment il s'y prend, ce serait intéressant.
Quand je déguste, c'est un plaisir des sens que je ne veut pas quantifier par des chiffres, juste des emotions, des sensations partagées à un moment precis avec des amis et la prise de notes devient une corvée a ce moment de bonheur. Seulement, ma raison me dit qu'un minimum de bagages techniques doit être nescessaire pour que nos emotions s'envolent comme il en est dans la pratique d'un sport par exemple.

Loup,

J'ai 3 filles . Seule l'ainée apprécie le vin. La seconde goute un peu et la troisième pas du tout. Mais chaque fois que j'ouvre une bouteille interessante dans nos nombreux repas de famille je leur fais sentir le vin et j'ai constaté qu'elles ont, comme souvent les femmes , un nez excellent.

Ca a été mon désespoir pendant des années car mon épouse buvant peu , je ne pouvais pas ouvrir toutes les bts que j'aurais voulu.

Mais je me rattrape maintenant avec 2 gendres qui m'aident à vider ma cave mais aussi à la remplir . Comme quoi les filles ont du bon:)

Ma femme ne boit pas, sauf parfois de grands liquoreux.
Quand nous sommes seuls tous les deux à la maison, je ne bois jamais de vin.
J'ai deux filles et un garçon.
Le garçon a immédiatement mordu au vin, a essayé de le comprendre, et a constitué sa propre cave, avec des vins qui ont du sens.
Mes filles étaient hermétiques au vin. Mais quand leurs petits amis leur ont dit : "tu sais, ce que ton père ouvre, c'est de la folie", la caution des petits amis avait plus de valeur que tous les discours que je pouvais faire. Et elles se sont mis à penser : s'ils le disent et s'ils font "wow", c'est qu'il y a quelque chose.
Aucune n'est vraiment devenue experte, mais ce qui me fait plaisir, c'est qu'elles apprécient. Alors, j'ouvre ce que j'ai envie d'ouvrir, sans retenue.
Elles goûtent donc de bons vins. Mais je ne pense pas nécessaire qu'elles entrent dans la connaissance du vin. Quand elles me disent "c'est bon", et quand je vois la façon dont elles le disent, avec sincérité, ça me suffit.

Damien,

Pour faire court, pas d'analyse décortiquée (du type robe, nez, bouche).

L'expérience (20 ans de passion) et une impression globale sur les vins, en contexte, jamais défintive, avec pour fil rouge la passion épicurienne des rencontres (les vins, les plats, les gens, ...).

Juste cela aussi (juste pour info) :

BAREME Ganesh

La notation se fait sur une échelle de cotation unique. La note sur 20 est comparative et qualitative. Elle n'a pour fonction que de situer les qualités d'excellence de chaque vin sans tenir compte d'autres critères (prix, réputation, origines, millésimes, etc...)

L'ECHELLE COMPTE 9 NIVEAUX

NIVEAUX INFERIEURS

NIVEAU 1 : Inférieur ou égale à 11 Vin à éviter pour leur manque de goût et/ou leur saveur désagréable et/ou leur défaut.

NIVEAU 2 : 12 12,5 Vin moyen : souffre encore de quelques défauts mais mineurs. Vin simple et court offrant un soupçon d'intérêt. Pas de longueur.

NIVEAU 3 : 13 14,5 Assez bon vin : sans défaut, plaisant, de qualité tout à fait correcte, techniquement irréprochable. Petite longueur.

NIVEAUX SUPERIEURS

NIVEAU 4 : 15 15,5 Bon vin : équilibré, mais manquant encore un peu de caractère, de volume et de complexité. Longueur moyenne.

NIVEAU 5 : 16 16,5 Très bon vin : équilibré, le caractère, le volume et la complexité sont présent à des degrés divers. Longueur moyenne à bonne.

NIVEAU 6 : 17 17,5 Excellent vin : du caractère, de la complexité, de l'équilibre, avec du volume en plus. Bonne longueur à très bonne.

NIVEAU 7 : 18 18,5 Grand vin : un caractère affirmé, une belle complexité, un grand volume, une race de classe et un équilibre parfait. Très bonne longueur.

NIVEAU 8 : 19 19,5 Vin exceptionnel : vin vieux parfait qui a confirmé (ou transcendé) ses potentialités, ou vin jeune ou moyennement âgé, parfait, dont les qualités de base et le caractère paraissent extraordinaires.

NIVEAU 9 : 20/20 Mythique : vin à son apogée, unique, admirable, légendaire, historique qui procure une émotion rare de plénitude.

La différence d'un demi-point à l'intérieur d'un niveau est secondaire. Un vin qui a 15,5/20, n'est pas forcément meilleur qu'un vin ayant 15/20, mais ce jour là, nous lui avons trouvé un petit quelque chose de plus.

D'accord sur le principe, cette notation est la meilleur a mon sens.
C'est quand meme une analyse detaillee, car vous decrivez tres precisement les vins que vous degustez a chaque fois, prenez vous toujours des notes lorsque vous gouttez? par exemple lors d'un repas chez des amis, etc... c'est parfois delicat....
Quel est a votre avis dans votre notation, la part de points qui peuvent etre lies a l'environement emotionel, la rencontre et l'instant, ou a la femme qui vous regarde dans les yeux? (je n'ai pas ose le vigneron, c'est moins romantique.....)
Pour ma part, les sensations eprouvees lorsque je deguste un vin influent beaucoup sur mon appreciation. Et c'est a mon avis pour cette raison que beaucoup d'intervenant n'osent pas faire de compte rendu par manque de details techniques. Dire "j'ai aime ce vin" sans dire exactement pourquoi ne suffit pas a apporter une information pour informer correctement les lecteurs et on n'ose pas franchir le pas. Personnellement, je lis tous les jours LPV, mais je poste rarement des comptes rendus, un peu comme Francois Audouze qui se demande si ca interesse quelqu'un.......

Personnellement, je lis tous les jours LPV, mais je poste rarement des comptes rendus, un peu comme Francois Audouze qui se demande si ca interesse quelqu'un.......

Personnellement, je prends les CR comme un bon bol d'air frais dans les discussions un peu brumeuses de nombreuses rubriques. Et si je n'avais que 5 min, alors je ne lirais que les CR.

Donc, postez mes amis, postez !

Je crois que ca commence a rentrer! apparement il y a comme un air de comptes rendus alternatif sur ce forum! l'homme a besoin de reves et d'emotions, meme chez les plus cartesiens des darwinistes........ ca n'a rien de contradictoire.

C'est une notation (pas forcément la meilleure).

Je parle à longueur de post des effets de contexte ...

La variabilité des échantillons est un écueil majeur à toute tentative d'analyse définitive !

Laurent,

"NIVEAU 8 : 19 19,5 Vin exceptionnel : vin vieux parfait qui a confirmé (ou transcendé) ses potentialités, ou vin jeune ou moyennement âgé, parfait, dont les qualités de base et le caractère paraissent extraordinaires.

NIVEAU 9 : 20/20 Mythique : vin à son apogée, unique, admirable, légendaire, historique qui procure une émotion rare de plénitude. "

AS-tu déjà été confronté à de tels vins ?
Même question, avec confirmation de telles dégustations sur plusieurs années ?
merci pour tes réponses.

20/20 (bus une seule fois, en parfaite apogée)
Cheval-Blanc 82 (2005)
Dom Pérignon rosé 1992 (2005)

19,5/20
Romanée-Conti 2004 (bue sur fût)
Montrachet DRC 2002

19/20
Krug rosé
Krug 90 (bu 2 fois à ce niveau)
Taittinger Comtes de Champagne 1976
Musigny Roumier 90
Gevrey-Chambertin Combottes Dujac 89
Montrachet Bouchard 95
Clos de la Roche Leroy 98 (sur fût)

18,5/19
Mission HB 1989
Salon 1982
Cristal rosé 1999
Hermitage Chave rouge 1990
Domaine Weinbach Gewürztraminer GC Furstentum Quintessence de Grains Nobles cuvée d'or 2001.
Zind-Humbrecht Pinot Gris Clos Jebsal SGN 2000.

Beaucoup plus de 18 et 18,5

intéressant, avec relativement peu de Bordeaux et beaucoup de Champagnes

cordialement

Yves Zermatten

Yves,

Et désolé, pas de Languedoc (ce doit être un effet collatéral de mon élitisme ... voire de ma mauvaise foi)