Bouteille ramenée de mon petit périple valaisan estival et débouchée ce WE, je ne résiste pas à  la tentation d'en faire le compte-rendu (je souhaitais au départ inclure ce CR au milieu d'une dégustation de vins valaisans, mais je viens de déménager et je n'arrive pas à  remettre la main sur mon carnet de notes de dégustation):

Une belle robe d'un or soutenu, un nez embaumant les fleurs puis évoluant rapidement vers les agrumes; en bouche des notes discrètement salines contribuent à  une sensation minérale mais le vin est d'une onctuosité rare, évoquant un peu celle d'un vin demi-sec de Loire. Le boisé n'est pas gênant, puisqu'imperceptible à  ce stade, complètement fondu (cette cuvée est élevée en barrique et il me semble avoir lu qu'Averroes n'est pas favorable à  ce genre d'élevage pour la petite arvine).

J'aime beaucoup mais je ne saurais le situer qualitativement au milieu d'autres petites arvines; une des plus belles que j'ai bu en tout cas.

Olif

Tout à  fait d'accord avec ta description, Olif, sauf sur un point : l'élevage. J'ai regoûté ce vin et je trouve qu'il est bien perceptible, au nez comme en bouche, même s'il est relativement discret.

Une fois de plus, je me demande si le cépage ne s'exprimerait pas mieux sans l'ajout de notes boisées qui n'apportent à  mon sens rien, sinon du gras, et qui ne permettent pas à  ce fabuleux cépage de s'exprimer dans toute sa pureté (en plus ça augmente les coûts de production). Les grains nobles, c'est autre chose, la barrique s'impose). Cce qui m'inquiète un peu, c'est que Marie-thérèse Chappaz semble penser le contraire (bbb), puiqu'elle passe maintenant la totalité de son arvine sèche en barriques (pas très longtemps puisque les 2002 sont déjà  proposés à  la vente).

Bue après l'arvine 2001 de Varone qui n'a pas passé sous bois, celle de Germanier m'a parue moins aromatique, moins racée et moins cristalline.

Cela dit, la typicité est bien au rendez-vous dans cette bouteille. Le vin est typé et d'une belle tenue et c'est une belle bouteille.

Je rêve de faire une dégustation-match : petite arvine barrique contre petite arvine cuve (que des sèches, évidemment).

amitiés

Yves

A l'époque de ce commentaire, Yves, j'étais un véritable novice en vins valaisans! Je ne me prétends pas maintenant spécialiste mais c'est vrai que j'ai eu l'occasion de goûter d'autres arvines qui m'ont beaucoup plus impressionné et je perçois mieux actuellement la part de l'élevage dans ce type de vin. J'ai eu l'occasion de la boire à  plusieurs reprises depuis cette date afin d'épater un peu mes amis ignorants en vin suisse. Tous ont aimé parce que ce vin est flatteur, mais c'est vrai qu'à  côté des arvines de Jérôme Giroud ou JC Favre, on pourrait presque le qualifier de racoleur (je n'aime pas trop le mot "putassier").

Celles de Marie-Thérèse pourraient peut-être constituer un bon compromis avec un passage relativement bref en barrique.

Amicalement,

Olif

Olif,

Ce n'était pas pensé comme un reproche. J'ai évidememnt expliqué cela par le fait que tu étais accoutumé aux vins boisés.

Le passage bref est peut-être un bon compromis mais il y a des cépages blancs qui ne gagnent rien à  être élevés en barriques et peut-être que l'arvine est de ceux-là . La question mérite en tout cas d'être posée.

Le bois est aussi une mode. J'ai même vu des fendants barrique, c'est tout dire.

Cela dit, je n'ai pas trouvé cette arvine 98 de Germanier si putassière que cela, je l'ai franchement trouvée pas mal du tout, pas du tout oxydative et j'en ai été étonné (c'est souvent le risque avec les arvine barrique). A coté du bois, on trouvait quand même l'arvine, bien typée.

amitiés

Yves