Je replace ici une discussion hors-sujet née dans la rubrique "Les Loges de la Folie", afin de redonner à cette dernière un peu de lisibilité.
Merci de poursuivre les débats ici.
Auteur: Thierry Debaisieux
Date: le 24/03/2006 à 21:17
Une expérience intéressante, ce soir:
J'ai ouvert les deux cuvées 2004 du Domaine des Loges...
Le Chemin des Loges reste très séducteur et j'adore sa minéralité (cf. ma note du 11 mars)
Mais le bois apporte vraiment un plus à la Nef des Fous, en lui donnant plus d'élégance et de rondeur...
Il me reste maintenant à comparer cette Nef des Fous à une cuvée de F. Chidaine
cordialement,
Thierry
Auteur: 20sang
Date: le 24/03/2006 à 21:37
"Mais le bois apporte vraiment un plus à la Nef des Fous, en lui donnant plus d'élégance et de rondeur... "
le maquillage rend-il une femme plus belle ?
Ou ne fait-il que mettre en avant sa beauté ?
et la rondeur est-elle une qualité ?
l'élégance oui indéniablement, mais le chenin a-t'il besoin de bois pour être élégant ?
Auteur: Thierry Debaisieux
Date: le 24/03/2006 à 21:42
J'essaie d'être objectif en dégustant.
A 24 heures de distance, l'apport du bois me semblait moins manifeste.
Mais en buvant les deux cuvées en même temps, je ne peux que constater l'apport, positif à mon avis, du bois.
cordialement,
Thierry
Auteur: BARRET Philippe
Date: le 24/03/2006 à 21:47
Attention 20sang, tu parles encore d'un vin que tu n'as pas bu, tu vas te faire gronder...
Je ne sais pas si le bois peut apporter quelque chose ou pas, l'essentiel est qu'il ne sente pas sur les blancs. Mais le bois, ça ne veut rien dire comme ça, tout seul. Il y a de grands contenants en bois qui ne marquent pas le vin et des barriques qui le marquent. Le chenin est très souvent élevé dans le bois, je ne vois donc pas ce qui te gêne dans la phrase de Thierry. Sauf si il a voulu dire que le "goût" de bois apportait un plus à cette cuvée. Dans ce cas, je me lève pour poufendre de mon glaive les amateurs de goût de bois !
Philippe, qui n'a pu s'empêcher de serrer la main de son "ami" Patrick Essa lors des Grands Jours de Bourgogne cet après-midi à Volnay ! On me l'aurait dit que je ne l'aurais pas cru (pardon de cette allusion pour happy few...)
Auteur: 20sang
Date: le 24/03/2006 à 21:51
si on dit que le bois apporte quelque chose c'est qu'on parle d'une perception du bois. Donc de ce que tu appelles "goût" de bois. Si on ne le sent pas on n'en parle pas
rien ne me gêne je pos des questions ?
Auteur: chinbourg
Date: le 24/03/2006 à 21:54
Est ce qu'il t'a signifié le mépris qu'il a pour les Loire blanc sec?
Car tu aurais pu avoir de bons arguments à lui transmettre car Philippe Rapiteau a eu le plus grand mal à le ramener à la raison.
Cordialement
Laurent
"Bonun vinum laetificat cor hominis"
Auteur: 20sang
Date: le 24/03/2006 à 21:57
Qui ça P. Essa ?
eh bien je suis d'accord avec lui et loin d'être du mépris c'est au contraire l'envie de voir les chenins de Loire au firmament des plus grands vins blancs secs qui fait regretter qu'ils ne le soient pas encore.
Auteur: chinbourg
Date: le 24/03/2006 à 21:58
Ce que je ne comprend pas, c'est qu'il ne fait dans le détail.
A t on suivi la même discussion?
Cordialement
Laurent
"Bonun vinum laetificat cor hominis"
Auteur: 20sang
Date: le 24/03/2006 à 22:04
J'ai suivi sur DC et j'ai envoyé un mil à PE et un à PhR
aucune réponse
mais je suis assez proche de PEssa sur ce sujet.
Le chenin est un cépage d'avenir... le présent n'est pas encore à la hauteur. J'attends toujours le Corton-Charlemagne ligérien ou le Rangen, le Clos Ste Hune ou le Montrachet.
qui aime bien chatie bien
Auteur: BARRET Philippe
Date: le 24/03/2006 à 22:15
Que le ciel nous protège de cette apparition de chenins à 50 ou 100 euros la bouteille!
Blague à part, je pense que l'enracinnement du chenin (sec) dans la qualité n'est pas aussi lointain que le chardonnay à Corton ou à Montrachet. Il n'y a pas encore ces couches d'expériences et de savoir faire qui conduisent aux très grands vins. Est)ce qu'il y a aussi des terroirs aussi marquants ? Je n'en sais rien. Il y a quand même quelques loppins de terre ligériens qui me semblent au niveau : Brézé à Saumur, plusieurs à Vouvray (chez Huet, surtout Clos du Bourg, Foreau ou Chidaine, surtout Clos Baudoin), les Noe¨ls de Montbeneau en Anjou.
Donc pour que un chenin se hisse au niveau d'un Corton-Charlemagne ou d'un Montrachet, il faudra au moins deux générations...!!!
Cela dit j'ai goûté aujourd'hui des dizaines de Corton-Charlmagne 2004 et la plupart n'arrivaient pas à la cheville de bien des chenins !
Philippe
Auteur: 20sang
Date: le 24/03/2006 à 22:23
bien sûr les meilleurs chenins tiennent la dragée haute à nombre de vins blancs rtéputés. Mais les meilleurs sont-ils au niveau de l'élite absolue (pour moi Bourgogne et Alsace) ?
Admettre qu'il ne le sont pas en souhairtant qu'ils atteignent ce niveau n'est pas méprisant du tout ... au contraire.
C'es ce que P.Essa dit sans méchanceté ete en espérant que le chenin atteigne cet excellence.
Encore une fois je ne suis pas un Essaphile acharné
Auteur: chinbourg
Date: le 24/03/2006 à 22:32
Pourquoi vouloir opposer des terroirs et des cépages différents?
Heuresement que l'on ne peut faire partout le même produit.
Comme le dit Philippe je préfère nos petits blancs sans prétention mais à un prix correct.
La viticulture ligérienne n'est plus si arriérée que certains veulent le prétendre, je dirais même que certaines autres régions pourraient y prendre de la graine car beaucoup de viticulteur ici se sont remis en question et ne vivent pas sur des acquis.
Cordialement
Laurent
"Bonun vinum laetificat cor hominis"
Auteur: Jérôme Pérez
Date: le 25/03/2006 à 08:05
Le chenin est un cépage d'avenir... le présent n'est pas encore à la hauteur. J'attends toujours le Corton-Charlemagne ligérien ou le Rangen, le Clos Ste Hune ou le Montrachet.
Alors goûte un demi sec de Huet 2002 et tu verras la grandeur de ce vin.
Au sujet du bois: tu fais un parallèle avec les grands Bourgogne: tu vois où je veux en venir?
L'erreur serait de vouloir comparer, je sais. Et ce n'est pas par hasard que j'ai pris l'exemple du demi sec... à chaque vin ses équilibres... Je reste persuadé que cet équilibre demi sec, en tout cas pour les chenins de sol calcaire et de tuffeau est totalement magique. Les grands vins existent déjà en Loire et depuis longtemps.
Jérôme Pérez
Auteur: 20sang
Date: le 25/03/2006 à 10:22
la grandeur ne se juge pas de la même façon pour tout le monde. Je ne bois pas toujours 1 grand vin par an et d'autres boivent de grands vins régulièrement.
Le chardonnay étant un cépage moyen il a besoin d'un peu de bois pour l'aider à s'exprimer !
"je préfère nos petits blancs sans prétention mais à un prix correct."
l'un n'empêche pas l'autre : une région peut proposer des "petits" vins très agréables et même plus et de grands vins forcément rarissimes.
Claaude Papin me disait il y a quelques années que le grand chenin sec de Loire était encore à produire. Le vin d'exception, à la fois puissant, baroque, riche, complexe fin et élégant, avec un potentiel de bonification de 50 ans et plus. Pour lui ça passe forcément par la malo et un long élevage sur lies (tout ce que Huet ne fait pas). C'est un avis.
L'exemple d'un 1/2 sec est probant : ce type de vin a besoin du sucre et on a l'impression qu'on fait ici des vins secs "par défaut".
Il faut planter conduire et récolter des parcelles exclusivement pour y produire du vin sec. Et d'autres exclusivement pour le liquoreux.
Auteur: Bertrand Le Guern
Date: le 25/03/2006 à 10:37
Le chardonnay étant un cépage moyen il a besoin d'un peu de bois pour l'aider à s'exprimer !
Je n'aime pas le bois sur le chenin, les cépages alsaciens et plus généralement les cépages aromatiques. Par contre, je l'apprécie --bien sûr, quand il est habilement dosé-- avec le chardonnay ou les cépages bordelais, l'habitude peut-être?
Auteur: 20sang
Date: le 25/03/2006 à 10:50
je crois que cette habitude comme tu dis vient aussi du fait que historiquement les vignerons ont compris leurs cépages et leurs terroirs et ont fait des choix d'élevage sans se soucier des modes, des notes et des gourous.
Mais le bois va bien aux cépages alsaciens (les vrais : le pinot gris -bourguignon- s'accomode même de la barrique neuve), mais celui des foudres centenaires. Ou d'autres essences que le chêne comme certains essayent de retrouver l'usage (comme le chataignier traditionnel en Alsace mais oublié)
Auteur: Bertrand Le Guern
Date: le 25/03/2006 à 11:50
Mais le bois va bien aux cépages alsaciens
J'ai omis de préciser que mon message précédent était relatif au bois NEUF. Je n'ai pas la moindre objection contre le "vieux" bois, du moment que le contenant est propre! Par contre le Pinot Gris en barrique neuve, je ne m'y suis pas encore fait ...
Auteur: 20sang
Date: le 25/03/2006 à 12:10
Moi non plus. Mais certains SGN élevés plusieurs années en fûts neufs peuvent se montrer magnifiques.
...le bois neuf me parait une erreur PARTOUT et en rouge comme en blanc. MAis un élevage parfaitement maîtrisé et LONG peut ne pas dévoiler du tout de notes boisées.
et la propreté en Alsace c'est généralement pas ce qui fait défaut !!!
même si nombre de grands vins sont produits dans des caves qui feraient fuir
Auteur: Jérôme Pérez
Date: le 25/03/2006 à 12:26
Vincent, trouve ce vin dont je parle et reviens en parler ensuite, mais seulement à ce moment là. Par ailleurs, tu te contredis: d'abord tu dis que le chenin n'a pas atteint le niveau de certains Bourgogne et ensuite tu fais cette remarque ridicule sur le chardonnay. Est-il besoin de faire un classement?
Dernière chose: Claude Papin n'a pas un terroir calcaire, ça change tout et cela peut sans doute expliquer ses choix. Lis bien avant de dégainer et surtout réfléchis comme tu t'y étais engagé.
Jérôme Pérez
Auteur: milleret
Date: le 25/03/2006 à 13:29
> Le chenin est un cépage d'avenir... le présent
> n'est pas encore à la hauteur. J'attends toujours
> le Corton-Charlemagne ligérien ou le Rangen, le
> Clos Ste Hune ou le Montrachet.
>
> On peut espérer quelque chose du côté de " Brézé " ...le 2001 est un vin immense en devenir et je suppose que le 2002 sera ce vin attendu par Vincent ...on en reparlera dans quelques années !
Auteur: 20sang
Date: le 25/03/2006 à 13:36
Jérôme je sais d'avance que ce vin ne me convaincra pas.
1/2 sec c'est déja mal parti. sec ou liquoreux j'aime mais pas entre les deux
Huet ne m'a jamais convaincu en vin sec : raisins "limite" mûrs, élevage trop court, mise en bouteille précoce et style trop "bon chic bon genre"... ça manque de folie, de naturel d'expression (avec un élevage sur lies très long... mais ici on recherche la fameuse "pureté" -pas trop mûr, pas de lies, mise précoce, du SO2 en quantité "raisonnable"- qui correspond le plus souvent à une insuffisance de prise de risques). A mon goût
Je ne doute pas qu'il sera parfaitement équilibré mais c'est loin d'être suffisant : provoque-t-il un choc émotionnel ?
Oui mais le Chardonnay est grand dans certains endroits... ou d'autres cépages pourraient sans doute faire aussi bien ; mais si le chardonnay y est bien pourquoi changer.
J'adore le chenin et calcaire ou autre je m'en fous c'est le résultat qui compte. Je ne te savais pas un intellectuel de la dégustation.
J'ai réfléchi et constaté années après années. Le très grand vin blanc sec de chenin est à venir. Mais il viendra et vite. Le seul que j'ai dégusté et qui s'en approchait était la Coulée de Serrant 1999 (Ganesh nous remettra bien une note)
Tous les grands vins blancs ont cette part de folie, de démesure que les Vouvrays ne possèdent assurément pas chez Huet. Des vins trop lisses et orthodoxes pour atteindre à mon sens le rang de grand vin.
Dans un "grand vin" on recherche l'exceptionnel le hors normes. Donc c'est rarissime.
MAis évidemment tu n'es pas obligé d'être d'accord ni personne d'ailleurs. Mais à l'origine j'intervenas aprce qu'on attaquait PEssa soi disant coupable d'un crime de lèse-majesté alors que son argumentation est claire et se tient bien. Il aime le chenin et justement il en attend plus. Moi aussi
Auteur: PhR
Date: le 25/03/2006 à 13:36
krrruuuiiiicck!... Je pousse doucement la porte... Pas un seau d'eau dessus?... ;-)
Bonjour,
Quelques mots pour dire que dans le dialogue dont il est question ci-dessus, je ne cherchais pas à ramener qui que ce soit à la raison!... ;-)
Bien sur, il n'y a pas de Corton, de Montrachet ou de Rangen en Anjou!... Il y en aura-t-il un jour?... Rien n'est moins sur! Ou en 2050!...
Ceci dit, je pense que Patrick Essa estime que certains vignerons sont sur le chemin de "grands vins blancs secs ligériens". Et que, parfois, j'ai des propos quelque peu excessifs...
Mais, il n'est pas le seul à argumenter dans ce sens. Je me demande si parfois cela n'est pas inspiré par des hiérarchies établies depuis longtemps dans des régions où l'on trouve des "grands crus"?...
De plus, les aspects concernant la densité de plantation ne tiennent pas en une seule vérité, ce serait trop simple!
Enfin, soutenir que des vignes destinées à produire des blancs secs doivent être destinées uniquement à ceux-là me parait un peu hasardeux! Est-ce le cas dans les Grands Crus Alsaciens, où l'on fait des secs (parfois!), des vendanges tardives, des SGN, voire des vins de glace?... Mais Vincent pourra sans doute apporter les précisions voulues!... C'est presque condamner la notion de tries successives!
Pour le reste, il me semble que certaines régions donc, n'ont guère de mal à faire passer la notion de "grand cru", parce qu'elles s'appuient sur les classements historiques ou les négociations menées longuement. Si une telle démarche se mettait en place en Anjou et Touraine, comme en Alsace naguère, ne pourrait-on arriver, avec le temps, à être perçu d'une façon proche en Loire? D'un seul coup, parler de Grands Crus dans des zones qui restent à définir, à Bonnezeaux, Quarts de Chaume, Savennières, Montbenault, Vouvray, Montlouis, etc... changerait beaucoup les choses. Et quelques "grands vins blancs secs ligériens" y apparaitraient sans grimaces!...
Bien sur, l'exemple du premier cru Chaume ne plaide pas pour une telle démarche. Mais, en fait, cela a été contesté par ceux qui n'en avaient pas!... La difficulté est là : convaincre les Ligériens de se mettre autour d'une table, former des commissions, mener des négociations... J'ai le sentiment qu'en Alsace, le "bien communautaire" a du prévaloir. Mais, au bout de combien de temps?... Et pour tout dire, avez-vous croisé un "grand vin blanc sec" en Grand Cru Florimont?...
Au fait, il y a aussi des Grands Crus Classés en Provence!...
PhR
PS: Vincent, je n'ai pas reçu de mail!... C'est sans doute pour cela que tu ne réponds pas aux miens!... ;-)) Des raisons techniques!...
Auteur: 20sang
Date: le 25/03/2006 à 13:46
j'ai utilisé l'adresse disponible ici
je t'avais écrit ainsi qu'à P.E. au moment de vos échanges épistolaires (voire épistolets)
"C'est presque condamner la notion de tries successives! "
JM. Deiss l'a fait depuis longtemps et beaucoup d'autres : une parcelle un vin.
"Et pour tout dire, avez-vous croisé un "grand vin blanc sec" en Grand Cru Florimont?...
évidemment NON pas plus que sur le Frankstein (ou l'Altenberg de Bergheim en vin sec en tout cas) et 50% des GC d'ALsace
grand cru ne veut pas dire grand vin et vice versa
pas le temps pour la suite (match du petit)
Auteur: Jérôme Pérez
Date: le 25/03/2006 à 14:00
Vincent, de tels a priori sont indignes d'un amateur de vin comme toi. "Jérôme je sais d'avance que ce vin ne me convaincra pas" Voilà qui est bien significatif de ton mode de pensée, cela me fait décliner la suite du débat, c'est donc mon dernier message dans cette discussion.
Le demi sec à Vouvray est un vin historique, culturel, typique. Je ne suis pas loin de penser que c'est l'équilibre quasi parfait pour les vins de Vouvray dans les très grands millésimes. Tu dis ne boire que de très rares vins blancs, laissant à penser que je lâche cet adjectif trop souvent. Je peux t'assurer que c'est sans doute le meilleur vin bu de ces trois dernières années en ce qui me concerne. Il y en a un autre: il est alsacien, issu du millésime 94 et c'est un liquoreux.
Heureux de relire PhR ici qui avait un peu trop vite dit qu'il n'y viendrait plus, sans doute va-t-il nous dire enfin qu'il s'est emporté sans raison et qu'il a eu bien tort de croire ce qu'il avait entendu colporter.
PS: ce que pense le roitelet d'en face, on en a cure ici. IL est sans doute crédible sur son pré carré, mais guère au delà, ça commence à se savoir. Alors merci d'aller lui servir la soupe chez lui.
Jérôme Pérez
Auteur: Bertrand Le Guern
Date: le 25/03/2006 à 14:15
1/2 sec c'est déja mal parti. sec ou liquoreux j'aime mais pas entre les deux
Huet ne m'a jamais convaincu en vin sec
Je ne suis pas un fan du sec ni du demi-sec de Loire, mais celui que Jérôme cite --Huet 2002--a de quoi te faire changer d'avis!
Le demi sec à Vouvray est un vin historique, culturel, typique. Je ne suis pas loin de penser que c'est l'équilibre quasi parfait pour les vins de Vouvray dans les très grands millésimes.
Disons que c'est l'équilibre raisonnable pour les années pas assez grandes pour fournir du liquoreux (qui était --les choses changent, en bien-- produit bon an, mal an systématiquement --à coup de betterave et de SO2-- un peu plus à l'ouest), mais les viticulteurs de Vouvray ont moins sacrifié aux betteraviers.
Auteur: chinbourg
Date: le 25/03/2006 à 14:18
Content de te lire Philippe et de pouvoir exprimer toute ta passion.
Vincent, donc si je suis le raisonnement parce qu'on peut mieux faire, ce que l'on fait est indigne?
Dis ce raccourci peut s'adapter à bien d'autres régions dont certaines qui te sont chers.
Après tout laissez nous déguster nos petits crus, pendant ce temps là nous éviterons les surenchères des grands crus.
Ce midi, j'ai dégusté un excellent L'Argile 03 de F Chidaine, il m'a fait l'apéro et le repas. J'ai même eu une pensée pour les détracteurs, non je rigole.
Cordialement
Laurent
"Bonun vinum laetificat cor hominis"
Auteur: PhR
Date: le 25/03/2006 à 15:21
Quelle soupe?... :-]
Vincent : "grand cru ne veut pas dire grand vin et vice versa"
C'est l'évidence! Je veux dire que les classements deviennent arguments de communication et qu'ils finissent par peser lourd dans les avis des uns et des autres. Une région dépourvue de "référentiels qualitatifs" de ce genre aura d'autant plus de mal à imposer la présence de "grands vins".
Le classement des GC alsaciens a révélé (pour beaucoup) de très grands vins, mais avant... seuls quelques alsaciens les connaissaient et vue de ... la Loire, par exemple, l'idée qu'on y trouvait de "grands vins blancs secs" prétait à sourire!
Anjou et Touraine sauront convaincre sur ce point si quelque chose se met en place. Sous quelle forme, à quelle échéance?... Je ne sais pas. Ceci dit, ne me dit pas que les classements, ce n'est pas la panacée, c'est aussi l'évidence!...
Deiss ne fait plus de tries! Et beaucoup d'autres?... Si tu le dis... ;-)
PhR
Auteur: 20sang
Date: le 25/03/2006 à 16:43
Deiss ne fait plus de tries! Et beaucoup d'autres?... Si tu le dis... ;-)
c'est vrai
mais le chenin a peut être un autre fonctionnement ... ou alors les habitudes sont difficiles à oublier.
En Alsace certains croient aux vertus des tries, Deiss n'a pas la connaissance magique et la science exacte.
Je me plaçais juste sous l'angle qualitatif et pas celui de la reconnaissance : quelques soient les dénominations les plus grands chenins de Loire ne sont pas à MON AVIS au niveau qui pourrait être le leur.
"Vincent, donc si je suis le raisonnement parce qu'on peut mieux faire, ce que l'on fait est indigne?
Dis ce raccourci peut s'adapter à bien d'autres régions dont certaines qui te sont chers. "
vraiment quand on ne veut pas comprendre on ne comprend pas. L'exigence ça a un sens pour toi ? Ce qui fait que le plus grand musicien pense toujours qu'il pourrait faire mieux etc. C''est justement parce que les chenins de Loire sont excellents (et à des prix raisonnables, et les vignerons très sympas, les paysages superbes etc) qu'on voudrait qu'ils passent encore un cap. Dans tout ce que j'ai entrepris ou réalisé j'ai toujours pensé que j'aurais pu mieux faire. A part mes enfants mais j'ai fait si peu de choses.
J'adore les muscadets mais je ne prétends pas qu'ils atteignent le niveau d'un Montrachet. Les plus grands rieslings alsaciens oui. Les plus grands chenins j'aimerais beaucoup. Mais j'achète des vins de Chidaine, Blot, Huet (surtout moelleux/liquoreux), Papin, Soulez, etc et pas de Bourgogne blancs le plus souvent surfaits, trop travaillés, boisés, issus de raisins insuffisamment murs et de rendemnts excessifs. Que de déceptions parce que justement j'attends l'excellence.
Quand on peut mieux faire et qu'on essaie c'est magnifique, quand on peut mieux faire mais qu'on se contente de ce qu'on sait faire c'est seulement humain. Le grand vin c'est celui qu'on rêve de produire un jour et qu'avec beaucoup de travail, de sensibilité, d'acharnement et de chance on parvient à réaliser une fois. Et plusieurs (sur les doigts d'une main) fois avec beaucoup de chance.
Pour le raccourci il s'applique en effet partout.
Jean Boxler par exemple est d'une modestie rassurante : Extrait d'un mail de mon groupe de dégustation en visite à Niedermorschwihr (je n'ai pas pu y aller)
"D'ailleurs, selon le discours de ce modeste vigneron (en constante remise en question), il semblerait que "peu des ses vins soient potentiellement intéressants…".
Auteur: chinbourg
Date: le 25/03/2006 à 16:54
Voilà je te préfère comme çà Vincent.
Ton message est à présent plus claire, tu ne critiques la qualité, mais tu nous dit qui aime bien chatie bien.
Dans la dégustation du chenin sous tous ses états, je débute mais j'ai le souvenir que l'on partait de loin et que aujourd'hui un bon bout de chenin a été parcouru.
Cordialement
Laurent
"Bonun vinum laetificat cor hominis"
Auteur: PhR
Date: le 25/03/2006 à 17:27
"Je me plaçais juste sous l'angle qualitatif et pas celui de la reconnaissance : quelques soient les dénominations les plus grands chenins de Loire ne sont pas à MON AVIS au niveau qui pourrait être le leur."
En effet!
Bien sur, la reconnaissance n'est pas tout! Dans les appellations que je citais avant, il y a, malheureusement, trop de vins et de "grands noms" qui ne sont pas, à mon avis également, "au niveau qui pourraient être le leur", selon ton expression.
En plus, certains d'entre eux sont bien diffusés. Ils diffusent, donc, une image de la région qui pose un problème... Notamment pour les liquoreux. Avec, au final, des avis, y compris des amateurs, qui se figent à un niveau permettant de dire que l'on aime ces vins, mais qu'on ne peut les considérer grands!
Je pense que certains Touraine sont excellents, qu'ils sont parfois présentés comme la "référence" en Loire, mais que certains Anjou sont au moins à leur niveau, notamment de par leur potentiel et l'avenir qu'ils dessinent. Même si certaines appellations pêchent presque globalement!... ;-) Et ce n'est pas faire injure au domaine des Loges de la Folie, que je salue au passage, avant de les retrouver bientôt!... ;-)
PhR