Ce n'est pas un problème de mévente, mais de n'avoir rien à vendre après 2 millésimes calamiteux (2012/13)...

Olivier

Bonjour Olivier,
J'avais bien compris, j'ai pris le temps de lire la partie du billet qui explique les raisons de la décision. Je ne connais pas l'histoire du domaine mais s'il vendait bien alors on pouvait imaginer qu'il avait un peu de trésorerie.

Raphaël

Les Loges de la Folie, AOC Montlouis, Le Chemin des loges moelleux 2008

Belle robe jaune tirant vers l'or.
Nez sur le miel, l'encaustique, le coing et l'abricot ultra mûr. Net mais pas très puissant.
En bouche, on est presque sur un demi-sec tant on a plutôt des arômes de fruits très mûrs, limite blettes que du confit. L'acidité est contenue par la richesse et les amers se développent en fin de bouche, sur une sensation qui m'évoque la frangipane. Je trouve le côté encaustique un peu trop fort.
On verra avec un peu d'ouverture.

Julien

Les Loges de la Folie, AOC Montlouis, La nef des fous demi-sec 2009

Robe jaune claire brillante. Nez fin, sur les agrumes, un rien confit (ananas, coing).
En bouche, c'est vif, aec un côté enrobé en deuxième partie et ensuite un peu d'amertume.
Le vin ne se donne pas totalement seul mais par contre est superbe à table. L'accord sur des fromages de chèvre 'travaillés' (caramel beurre salé, fleur d'oranger) est excellent.
Je me retrouve alors mieux dans les commentaires du dernier numéro de LeRouge&LeBlanc sur les Vouvray demi-secs et le fait que ces derniers sont surtout des vins de gastronomie.

Julien

Domaine Les Loges de la Folie – Montlouis-sur-Loire – la Nef des Fous Sec 2012

Bouchon liège à peine imbibé.
La robe est jaune soutenu, reflets or clair.
Beau nez sur des agrumes avec un petit côté confit, j’ai aussi l’impression de sentir un léger « pétrole » (mais c'est peut-être autre chose).
La bouche est ample avec un peu de gras et une sensation « minérale » bien présente.
Finale sur une amertume fine.
Belle longueur.
Très bien.

J’ai eu la chance d’acquérir et de goûter plusieurs cuvées du domaine et le niveau général était remarquable. J’ai aussi pris beaucoup de plaisir dans les vins du petit négoce, « l’âge de raisin », mis en place par le domaine pour compenser des rendements trop faibles. Il me semble que ce 2012 était le dernier millésime du domaine. Une petite récolte en quantité.
Un gel tardif au printemps 2013 a été la déconvenue de trop et a mis fin à l’histoire du domaine…
Contrairement à ce que racontent les beaux parleurs, le travail et la persévérance ne suffisent pas toujours à atteindre le but qu’on se fixe. La vie est parfois cruelle. Cette histoire doit malheureusement se répéter souvent pour de jeunes domaines qui n’ont pas de patrimoine ou de trésorerie suffisante.

Il me reste une bouteille de Nef des Fous demi-sec 2010 pour faire vivre encore un peu cette rubrique.
Les vignes sont maintenant exploitées au sein du domaine Vallée Moray.
Cordialement,

Eric

Domaine Les Loges de la Folie – Montlouis-sur-Loire – la Nef des Fous Demi-Sec 2010 Bouchon liège en bon état.
La robe est jaune soutenu avec des reflets dorés.
Nez sur des fruits jaunes, une note de miel discrète.
On retrouve en bouche des saveurs de fruits jaunes (abricot, pêche). Il y a une très légère sensation de sucrosité qui apporte de la densité sans alourdir.
Le vin reste dynamique et offre même une perception plus minérale en fin de bouche.
Belle longueur.
Très bien (+)

Cette cuvée a bien tenu la distance sur plus de 10 ans. Je me souviens vaguement que dans sa jeunesse, ce vin s’exprimait plus sur des agrumes que je n’ai plus retrouvés. En tout cas, le plaisir était au rendez-vous.
Comme annoncé dans le message précédent, c’était ma dernière bouteille du domaine. Et j’imagine que ce fil va s’éteindre.
A moins que quelqu’un ait encore un « Sucre d’Ange » en cave...
Eric

Merci pour ce CR Eric.
Probable mise sous cocon en effet. Dommage. J'aimais bien leur vin et je n'en ai plus...
Julien

c'est très triste ; je n'avais pas suivi l'histoire. 
Tu as raison Eric, le travail, la volonté et le sérieux ne suffisent pas toujours. 
Je ne me souviens pas des vins précisément mais je me souviens que j'avais bien apprécié. 
Le problème de la trésorerie pour un jeune domaine est vraiment le nœud. Cela permet de vivre,  de produire et pourquoi pas d'investir et il suffit de pas grand chose pour être du bon côté ou du mauvais. Mais du mauvais, on entre vite dans une spirale infernale et inéluctable. Cela a dû être un sacré déchirement car je me rappelle bien qu'il y avait de la passion dans ces bouteilles.