Côtes du Roussillon Blanc, Preceptorie de Centernach Terres Nouvelles 2002
Notes minérales, arômes de pêche et de fumée. Du volume en bouche avec beaucoup de fraîcheur. Longue finale très fraîche avec un bon support acide.
C'est très bon.
Vin de Pays de la Côte Vermeille Domaine de la Rectorie, l'Argile 2002
Le nez présente des notes grillées. Là encore du volume, une belle suavité dans la texture. Le fruit blanc et la minéralité sont bien présents pour ce vin de grenache gris. Il souffre un peu d'être passé derrière la préceptorie qui a plus d'ampleur, mais c'est tout de même un bon vin.
Côtes du Roussillon Blanc, Pithon La D 18 2002
Au nez un peu de noisette grillée, des notes d'encaustiques et une pointe minérale qui évoque presque le chenin. La bouche est svelte, avec un beau fruit. La finale est portée par une acidité marquée que certains trouvent exagérée. Je ne suis pas de ceux-là , mais c'est tout de même étonnant que l'on puisse trouver un excès d'acidité dans un vin sudiste alors que leur déficit acide est le principal défaut qui leur est généralement reproché. C'est vif, effectivement, mais personnellement, j'aime bien. Par contre le prix est ridiculeusement élevé.
Préceptorie sort comme étant le préféré de cette série de blancs.
Vin de Pays Rouge des côtes Catalanes, Gauby, le Clos de l'Orri 2001
Le nez est discret, un peu de cuir et fruit noir.
Un certain volume, de la rondeur, le boisé est intégré. Beaucoup de fraîcheur.
Un vin classique, sans grande surprise si ce n'est cette acidité marquée.
Côtes du Roussillon Rouge, Pithon, La Coulée 2002
Le nez présente un fruité frais et épicé, très grenache jeune.
En bouche, il y a du volume, du soyeux, des petits tannins en finale, mais cela reste simple. Ce vin a été le plus controversé de la soirée. Les uns aimant bien ce côté friand, lui trouvant même du potentiel, d'autres le trouvant presque nul.
Pour une fois je suis au centre. Pour moi c'est simple, sans grand intérêt mais honnête.
Côtes du Roussillon Village Rouge, Gauby, Vieilles Vignes 2001
Un boisé toasté au nez devant un joli fruit.
Du volume, du fruit, un vin bien fait. Des tannins bien serrés en finale et beaucoup de fraîcheur (une constante), mais pas l'envergure habituelle. (cela est sans doute lié) Le prix est exagéré.
Vin de Pays Rouge des côtes catalanes, Gauby, Le Soula 2001
Un cran au dessus à mon avis. Un nez de violette et d'épice, de la minéralité.
La matière est riche, le vin est suave, la puissance est au rendez vous tout comme l'équilibre d'ailleurs. C'est un vin plus complet que les vieilles vignes. Long. Les tannins sont encore marqués mais de qualité, nullement asséchants. Ce vin devrait encore évoluer, mais c'est déjà pas mal. Trop cher quand même.
Côtes du Roussillon Village, Domaine Gardies La Torre 2001
Le top de la soirée, sans aucune hésitation. 70 % de mourvèdre, le complément en grenache et carignan. Une belle revanche sur la syrah. La robe est d'encre, profonde.
Le nez est sauvage, épicé, avec des notes de cacao.
Bouche d'une grande opulence, quelle matière ! Mais tout est maîtrisé sans lourdeur ni sècheresse. Longue finale sur des notes de café et de fruit noir. Très bon.
En conclusion : j'ai bien l'impression au vu de cette dégustation que la dictature de la fraîcheur est un syndrome que l'on rencontre de plus en plus dans le sud et que les vignerons sont quelque peu traumatisés parce qu'il leur a été trop longtemps reproché : lourdeur, chaleur, manque de fraîcheur. Résultat, des vins plus vifs, mais les maturités sont insuffisantes et ce qui faisait le charme de ces vins disparaît. Gardiès qui se pose moins de question réalise un très beau vin, largement au dessus du lot, même si le Soula n'est pas loin.