Vincent,

Effectivement, si cela veut dire que pour faire un grand vin il faut savoir bien déguster, ça peut se discuter. Je ne l'avais pas compris de cette manière.

Luc

Peut-on être à la fois grand vigneron tout en se permettant, de temps en temps, le luxe de rater un millésime ou deux?...

Cette tolérance (qui n’est pas zéro !) fait partie des canons et des protocoles de production dans un certain nombre de disciplines (comme la recherche ou la création...par exemple!)

En quoi la grande régularité systématique et mécanique (un frein, par définition, à toute tentative d’audace ou de prise de risque…), apporterait-elle un plus qualitatif « intrinsèque » à un vin ?

Le tout est de ne pas imposer au consommateur l'achat de ces millésimes dits ratés…

Cette pratique dite de « recherche » me semble-il, est assez répandue dans certaines régions viticoles, où le vigneron s’amuse (ou se force) à produire 2, 3, voire plusieurs cuvées, toutes issues de la récolte d’un même millésime…

Rater cinq millésimes sur dix est anecdotique si les cinq autres donnent des vins de légende… !

Vous n’êtes pas d’accord ?...je vois ça !

Comment comprendre l'engouement de nombreux cavistes pour cette gamme de vins ?

Comment comprendre l'engouement de nombreux cavistes pour cette gamme de vins ?

La demande de leur clientèle! pour qui le "naturel" passe avant la qualité.

Pose la question à LaurentM.

"Quand je pense qu'il suffirait que les gens ne l'achètent pas pour que cela ne se vende pas" ... Coluche

La revue "le rouge et le blanc" a publié une interview assez implacable relatant l'analyse des vins sans soufre pas Stéphane Derenoncourt !

L'aspect "communication" sur ces vins est sociologiquement très intéressant.

Je connais un peu la position de certains cavistes toulousains.

Le soufre n'est-il pas un produit naturel, qui apparaît d'ailleurs en petite quantité lors d'une vinification ?

Je ne sais ce qu'il en est pour les vins US (sans sulfites).

La revue "le rouge et le blanc" a publié une interview assez implacable relatant l'analyse des vins sans soufre pas Stéphane Derenoncourt !

Hum! ... "le rouge et le blanc", c'est Philippe Barret, pas vraiment un ennemi des "sans soufre", ou il cache bien son jeu!

Le soufre n'est-il pas un produit naturel, qui apparaît d'ailleurs en petite quantité lors d'une vinification ?

c'est ce qu'on dit, mais pas dans des doses qui piquent le nez, ou assèchent la bouche.

c'est ce qu'on dit, mais pas dans des doses qui piquent le nez, ou assèchent la bouche.

Dans des doses suffisantes pour protéger une matière préalablement assainie par un travail rigoureux de conduite des vignes et d'apport des baies au chai ?

D'autre part, il me semble avoir compris (et appris, en dégustant), que l'impact du soufre dépend de nombreux facteurs (cépage, climatologie, conditions générales de vinification, ...).

Il ne faut pas oublier que de nombreux vignerons de talents (souvent très bon dégustateurs) limitent drastiquement l'apport de soufre dans leurs cuvées.

Bertrand Le Guern écrivait:

---

> Hum! ... "le rouge et le blanc", c'est Philippe
> Barret, pas vraiment un ennemi des "sans soufre",
> ou il cache bien son jeu!

Quelques petites précisions :

- je ne "suis" pas Le Rouge & Le Blanc. Nous sommes une quinzaine et si nous avons tous en commun une certaine conception partagée du vin (vignes cultivées proprement, travail des sols, respect du terroir, vinifications comportant un minimum d'artifices ou de poudres de perlin-pimpin, etc), nous avons des approches précises parfois assez différentes, notamment sur le sans soufre.

- le numéro de la revue Le Rouge & Le Blanc consacré au “sans soufre” faisait justement la part des choses et ne tranchait en aucune façon pour un "sans soufre absolu", loin de là !

- sur ce sujet du soufre, à titre personnel, j'ai souvent constaté que les vins que j'apréciais particulièrement étaient souvent soufrés avec modération, mais j'ai rejeté (ou jeté tout court ) assez de verres ou de bouteilles pour savoir jusqu'où ne pas aller trop loin... Une visite de ma cave ou une vision de mes achats récents le montre facilement. Bertrand, je t'invite bien volontiers à en partager quelques bouteilles (en dehors de tout repas, bien entendu )

Philippe

Dans des doses suffisantes pour protéger une matière préalablement assainie par un travail rigoureux de conduite des vignes et d'apport des baies au chai ?

Il faut distinguer "sans soufre" et "sans soufre"!

Les "sans soufre" purs et durs, ceux qui sont à l'origine de bien des déboires, revendiquent de ne l'utiliser que dans les vignes --et encore! pour les plus intégristes--.

Les autres, plus raisonnables, ne l'utilisent qu'en faible dose à la mise ... ou si nécessaire (ça peut arriver, l'élevage sous bois peut faire des farces) un poil en cours d'élevage.

Crus du Beaujolais 2003
Lundi 11 octobre 2004
Une production Ganesh da Capo

13. Morgon – Marcel Lapierre 2003 :
PP13,5 – LG13 - offert
- Vin sans soufre (non filtré).
- Robe tendre.
- Nez offrant des odeurs de rafle, de fruits (cerise, groseille), de végétal.
- Bouche dans un registre évanescent (sans soufre ?), en l’état renfrognée (acidité, notes végétales qui pourraient signer un gamay ligérien, fruit timide). Ce vin peu structuré paraît bien malingre et court.

18. Morgon – Marcel Lapierre 2003 :
PP13,5/14 – LG14 - offert
- Une autre cuvée de l’emblématique Marcel Lapierre : vin (très peu) soufré à la mise (non filtré).
- Robe tendre.
- Effluves ligériens de nouveau (végétal, cassis, fraise) et un peu de banane.
- Bouche qui vaut pour son fruit, très gouleyante, plus satisfaisante à ce stade que la cuvée purement sans soufre. Cette cuvée apparaît très « sans soufre » mais le peu de soufre ajouté contribue à une expression moins acariâtre, moins perturbée, plus aimable. Le débat reste ouvert …

Fév 2007
9. Cairanne rouge : Marcel Richaud 2005
DS14,5 – PC14,5 - LG14,5 - MS14,5 - BLG14,5.
Nez évoquant la myrtille, la violette et l’olive. Bouche satisfaisante en raison de cette immédiateté qui manquait tant aux vins du domaine de la Mordorée. Finesse et fraîcheur, on revient dans le monde du vin …

10. Cairanne rouge (sans soufre) : Marcel Richaud 2005
DS15,5 – PC15 - LG15 - MS15 - BLG15.
Nez proche du précédent. Bouche non protégée dans un style plus glissant. Belle expression fruitée, qui passe sans accroc.

Bertrand,

Toi qui connaît bien Richaud, tu nous dis quelques mots sur ces 2 expressions ?

arnaudm écrivait:

---

> A titre indicatif demandez à de grands vignerons
> (ceux qui font des grands vins depuis plus de 15
> ans ) ce qu'ils pensent des vins sans souffre ....

j'en connais qui en font de depuis 15 ans... et qui sont de plus en plus grands au fur et à mesure que la vinif se fait de p+ en + naturelle (mais pas forcément zéro SO2 absolu)
et la notion de grands vignerons...............

20sang,

Peux-tu indiquer à quels vignerons tu penses ?
S'ils ne sont pas dans ma liste, je m'empresserai de les goûter !

--> Utilisation du soufre pour la vinification et la conservation du vin : fr.wikipedia.org/wik...

--> Oublié peut-être dans ma liste les vins suivants (aux seuils de soufre près, et en fonction de leur présence dans différents salons de vins naturels) :

Alex Mathur (beau Montlouis sec tendre 2004)

Mas de la Bégude Coteaux de l'Ardèche (décevants rouge réserve 98 (12,5/20 - joli nez mais bouche vide) et viognier 98 (12,5/20 - fade))

Cave des vignerons d'Estézargues (décevant CDRhône Village Andezon 98 à 13/20, au boisé brûlé, vraiment peu "naturel" pour le coup, qui gâche la bouche).

De Moor à Chablis : beau Belair 2000 (15/20), correct Aligoté plantation 1902 2005 (13,5/20)

Valette à Mâcon

dans les "grands" vignerons adeptes des vins "nature" et ayant du recul je pensais plutôt à Schueller, Meyer, Foillard, Metras, Gramenon, Pacalet, etc

pour moi 1 ou 2 gr/hl de SO2 à la mise ne me font pas dire que ce n'est plus une vinif "nature"...
absence de tout produit oeno (évidemment levuers indigènes c'est le b.a.ba), élevage long sur lies, refus de ceder aux artifices et aux maquillages ( le 100% futs neufs par exemple) et à tous les procédés mécaniques ou physiques type cryoextraction, osmose inverse, microbullage), pas de chapta ou acidification évidemment, du raisin et le moins d'intervention possible, juste un accompagnement. Comme pour les enfants, juste les accompagner sans les façonner. Merde ça fait "héritage de mai 68"... pas bien vu en ce moment.

Un complément intéressant en effet ...

Il y a une connotation sociale forte dans ces vins ...
Une forme de lutte, de réaction ... et en même un parti-pris "non interventionniste".
Comme le dit joliment Pierre Citerne, une forme d'optimisme "rousseauiste" parfois touchante !

Alsace – Gérard Schueller - Riesling « Le verre est dans le fruit » 2000 : mai 2004
PP17 – PC16,5/17 - LG15,5 – JP17
- Le nez est intense, complexe et captivant : cire, miel, épices, cardamome et thym.
- La dégustation confirme. La cire est toujours présente, accompagnée de fruits secs, d’agrumes et de traces de réglisse blanche. Richesse baroque, densité et fraîcheur caractérisent ce vin un peu déroutant mais tellement attachant et prometteur.

Edelzwicker - Schueller 2003 : déc 2004
PP11,5 – LG11
- Un style mal dégrossi, bourru, aux senteurs fermentaires de bière blanche. On oublie assez vite ce curieux flacon de 1 litre sur la table.

Le pinot noir "chant des oiseaux" 2000 a été noté 12/20 seulement !

"le chant des oiseaux" est presque toujoursle pinot noir de Bruno qui "m'échappe" le plus. Je préfère LN012 ou même le premier de la gamme.

Chant des oiseaux 2001 - Moyenne 13 : ... Bouche peu lisible, chahutée par le bois, limitée, pas en place. A revoir.

Gérard Schueller Pinot Noir 2003.
Moyenne : 13,5.

Gérard Schueller Pinot Noir LN012 2003.
Moyenne : 14,25.

Gérard Schueller Pinot Noir Bildstoecklé 2003.
Moyenne : 14.

Gérard Schueller Pinot Noir LN012 1997.
Moyenne : 14.

Je ne sais pas si c'est en archive.

Faugères Clos Fantine "La Liquière" 2002 : (12) - 28/1/07
Un vin qui renarde, pour un peu de fruit confituré. Bouche puissante, pétillante, difficile à juger (pensé à Barral).

Cerdon Raphaël Bartucci : 15,5/20 - 19/8/06
Un joli vin pétillant, fruité, très doux (mais avec une bonne accroche âpre végétale), au goût de grenadine ... Tard le soir, au bar bancal de Clermont (spécialiste des vins sans soufre).

VdP de Caux Domaine de Fontarèche Fontedicto 1999 : 12/20 – 19/5/07
Nez particulier de « sans soufre » : il renarde sur des chiches notes de cerise confite, de laurier sec, de pomme blette (un peu, mais en moins bien ici, comme chez Prieuré-Roch). Bouche trop lisse, sans éclat, fragilisée (elle résiste mal à l’aération). Structure déficiente, brièveté, arômes plus approximatifs que naturels … Une forme de « non-interventionnisme » qui ne convainc pas.

Domaine de Fontarèche "cuvée promise" 1998 : nov 2001
DS14 – PC14,5 - LG14 – PP15. Note moyenne : 14,5 - Prix : 140 F
- Robe sombre.
- Le nez, subtilement toasté, propose des notes d'olive noire, de mûre, de laurier. Fraîcheur engageante.
- La bouche semble marquée par le carignan : réglisse, fraise écrasée, mûre, chocolat, caoutchouc, poivre. Dommage que le vin semble se resserrer dans un trame manquant d'ampleur, de longueur. Finale astringente.

Coteaux du Languedoc, Domaine de Fontarèche “Cuvée Promise” 1998 (Carignan/Grenache) - PC : 14,5 – juillet 2001 - cr par Pierre Citerne
Robe sombre, nez exubérant, typé carignan (réglisse, épices, laurier, beaucoup de fruits rouges). Dru, fruité et tannique en bouche, plein et franc sans être très structuré.

pour fontareche le probleme je trouve ce sont les prix tres elevés

Moi je trouve surtout que c'est la piètre qualité du Fontedicto 99 qui pose problème ...

aussi bien sur:D

Domaine Le raisin et L ange
Domaine ardechois de 8 ha dont 2ha de blanc viognier roussanne et muscat,6ha de rouge syrah,Grenache,cabernet Sauvignon,Merlot travaille toute les cuvées en maceration Carbonique.

VDT blanc cuvée Nedgma 2005
Nedgma veut dire etoile.4 gr de sucre residuel

nez: franc intense sur le muscat qui domine allegrement,belle complexite florale fruits frais agrumes tres plaisant et fin
bch toute en rondeur et en fraicheur ample retro sur les agrumes finale avec une pointe sucrée et frais riche
Blanc idéal d aperitifs ou a tentez sur des desserts salade de fruits ou sur une mangue
le prix 3.95e Ht c que du bonheur

VDT cuvée Fable 2004
80% Syrah, 20% grenache,

Nez sur les fruits rouges frais typé carbo
bch toute en legereté sur le fruit aerien friand gourmand
un vrai rouge d ete leger rond fraind un vin de canon le tout pour 3.80e HT que demandez de mieux.

VDT Hommage a Robert 2005
40% Grenache, 40% Cabernet S,20% Syrah

Nez tres marqué terroir et fruits rouges interressant et complexe
bch attaque souple vient une matiere ronde bien travaillé des tanins fins c droit rond fruité
a reservez sur une assiette de tapas et sur du Chorizo pas trop fort 3.25e HT
Des vins plaisirs conviviales d aperitifs vigneron sympathique belle decouverte notamment le blanc

A croire que le gramme de soufre se paie à prix d'or ...

Antoine ARENA Patrimonio Carco 2005 : (?) - 26/5/07
Pétillant, fermentaire, brouillon, difficile à cerner. Pensé à un chenin de Lemaire-Fournier, mais qui aurait un déficit acide pour le coup.

bu récemment un 1999... même constat : pétillant (et pas qu'un peu), fermentaire et cruellement déficitaire en acidité.

Muscadet de Sèvre et Maine Domaine de la Louvetrie (Landron) Amphibolite Nature 2004 : 11/20 – 20/3/07
Nez réduit, curieusement soufré, avec une pointe de liège, ces 2 symptômes masquant des notes de camphre et d’ananas. Bouche sèche comme un coup de trique, fade, austère, aromatiquement éteinte. Finale légèrement salée.

* Astrance – 25/3/05
Muscadet de Sèvre et Maine – Domaine de la Louvetrie (Joseph Landron) – Amphibolite Nature 2004 : mars 2005 – cr par Pascal Perez
- Nez plaisant, typé, avec une pointe iodée, une deuxième de lierre et des fruits blancs.
- Bouche soyeuse et glissante, pourvue d’une maturité et d’une typicité affirmées. Elle offre pureté, équilibre, gourmandise et une cohorte de fruits et de fleurs blancs.

20Sang

Correct Carco rouge (14/20)
Beau Carco blanc 2001 (15,5/20), un peu meilleur que Leccia E Croce 2001 (14,5/20).

Vin de Table rouge - Clos Fantine : "Lanterne Rouge" nm : 14,5/20 - Oct 2003
Cépage : 100 % Aramon
- Robe dense, empourprée, vin jeune
- Nez confituré (cerise, myrtille) et terrien (humus, terre battue)
- Bouche dense et savoureuse, simple et drue, chaleureuse mais dotée d’une appréciable vivacité ; les tannins semblent rustiques et un peu secs. Vers une réhabilitation de l’aramon ?

Vin de Table rouge - Domaine Blanche Chauchot "La Jeune Fille" nm : 13/20 – oct 2003
Anjou - Cépage: 100 % cabernet franc.
- Robe sombre et mate, presque trouble.
- Nez immédiat, diagnostiqué comme « sans soufre » : très bourgeon de cassis, viandé, marc de café, graphite.
- Bouche pétillante, guillerette, agreste, très franche avec son fruit dru et son grain râpeux. Son degré alcoolique modéré (10,5°) détonne dans le contexte actuel de surenchère à l’alcool (nombre de dégustateurs rejettent ce « vin de ferme »).

Côtes du Roussillon rouge - Domaine J-L Tribouley : "Alba" 2002 : 14/20 – oct 2003
- Robe dense avec une frange vieux rose.
- Nez viandé et sanguin, fruit confituré.
- Bouche moelleuse, chaleureuse, joli grain, saveur poivrée, chocolatée et confite (certains pensent à Rasteau).