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Ganesh 15 : approche compréhensive des sans soufre

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Vins Rouges Sans Soufre
Lundi 21 juin 2004

Une production Ganesh Club

Le contexte :
Cette dégustation a été préparée par Pierre Citerne qui prend aussi en charge, avec Marie Claire, l'organisation de la soirée.
Les 12 vins, pas ou très faiblement soufrés, sont inconnus des dégustateurs, goûtés à  l'aveugle en 2 séries de 6, dévoilés au terme de chaque série et préalablement carafés.
Pierre a choisi de les présenter par taux d'alcool croissant annoncé.
Les participants : Marie Claire Delorme, Sylvain Delcroix, Roger Tauzin, Didier Sanchez, Pierre Citerne (PC), Laurent Gibet (LG) et Pascal Perez (PP).
Commentaires de dégustation synthétisés par Pascal Perez.

Les vins :
1. Bourgueil – Catherine et Pierre Breton – Nuit d'Ivresse 2000 :
PP14 – PC14,5 – LG13,5
Nez causant et complexe avec un peu de réduction initiale, puis de l'humus, des fruits rouges (et leurs noyaux), de la réglisse, du poivre et une pointe mentholée qui tend, pour certains, vers une note éthérée plus désagréable.
La matière est intermédiaire mais bien soutenue par l'acidité. On est dans un registre gourmand, soyeux, sur les fruits rouges acidulés et la réglisse mais l'ensemble pèche par un déficit de structure.

2. Vosne-Romanée – Domaine Prieuré-Roch – Les Clous 2000 :
PP15 – PC15,5 – LG15
La pureté du nez se manifeste dès la première approche. Sont présents des fruits rouges (framboise, cerise), de la minéralité et une légère sensation de fumée; un nez typé Vosne en fait.
Confirmation de cette pureté en bouche avec un style aérien et équilibré auquel ne manque qu'un peu de poids pour passer au niveau supérieur. La chair est pulpeuse et le fruit (cerise, groseille à  maquereau) croquant. Belle persistance aromatique.

3. Bordeaux Côtes de Francs – Château du Puy – Barthélémy 2000 :
PP15,5 – PC15,5 – LG(16)
Olfaction désagréable (éthérée et camphrée) mais aussi, plus positivement, de menthe, d'eucalyptus, d'orange et de bourgeon de cassis.
Le style est bien plus convaincant en bouche. Il s'affirme par sa densité, son fruit, sa fraîcheur et ses beaux tannins enfouis. L'austérité globale et une note végétale dévoilent son origine. Légères amertume et chaleur en final. Il affiche un potentiel certain et on aimerait le revoir dans quelques années.

4. Arbois Pupillin – Pierre Overnoy (GAEC Emmanuel Houillon) 1999 :
PP13,5 – PC15+ – LG13,5
100% poulsard.
Les senteurs langoureuses nous entraînent vers le grand sud (mandarine confite, orange cloutée, cannelle, olive).
Même constat en bouche avec des notes similaires d'orange, d'épices douces et de fruits à  l'alcool. Elle présente un bon volume, une finesse de grain indéniable et une légère sucrosité. Vue la charge alcoolique, on peut s'interroger sur l'équilibre matière/alcool.
La surprise est totale à  la découverte du flacon, alors que les pronostics se tournaient vers Châteauneuf et ses environs.

5. Saint-Romain – Domaine de Chassorney – Sous Roche 2002 :
PP15 – PC14,5 – LG14,5
Le nez est pur et direct sur la rose, la framboise, la réglisse, l'orange et la cannelle.
Fraîcheur et droiture caractérisent ce vin soyeux et élégant, doté d'une bonne matière et présentant des notes de framboise et de noyau de cerise.
D'autres convives lui reprochent un élevage présent et une relative simplicité.

6. Vin de Table de France – Les Peyra – Mauvaises Herbes 2001 :
PP14,5 – PC16 – LG16
Côte d'Auvergne.
La première approche laisse apparaître de la réduction. Cette dernière disparaît rapidement. Un fruit rouge net et bien mûr, de la rose et du poivre émergent alors.
Le volume est satisfaisant et une fraîcheur opportune contrebalance le léger sucre résiduel pour préserver l'équilibre. Le fruit, immédiat et diablement séducteur, apporte la gourmandise attendue pour cette perfection de vin de soif.

7. Côtes du Roussillon – Les Foulards Rouges – Glaneuses 2002 :
PP17 – PC16,5 – LG17
Le nez est franc et compact, minéral et complexe (nuoc-mam, fruits rouges, rose, violette, poivre).
On mâche des fruits rouges, juteux, sanguins, dotés d'une fraîcheur exquise. Le corps est dense et structuré, il arbore des tannins fins et serrés et une longue finale. Un grand vin qui transcende son pedigree et que nous avons pris pour le Cornas d'Allemand.

8. Alsace – Gérard Schueller et Fils – Pinot Noir « Le Chant des Oiseaux » 2000 :
PP11 – PC12 – LG11
Nez de pâtisserie orientale, insistant sur la rose (bois de rose, loukoum) et les épices douces.
La bouche est écartelée entre un boisé caramélisé, une acidité déplacée et une sucrosité banale. Les tannins sont plutôt asséchants. Le domaine nous a déjà  habitué à  mieux dans cette couleur.

9. Cornas – Thierry Allemand 2001 :
PP12 – PC(13) ? – LG12
Senteurs de fruits noirs confiturés, note lactée, encre et graphite.
La dégustation nous laisse perplexe, dévoilant une extraction (trop ?) poussée, un élevage omniprésent, encore de lourdes notes lactiques et une acidité dérangeante. La matière est là  mais le doute s'insinue : va-t-il sécher ?
Grande déception pour ce vin et ce domaine.

10. Faugères – Domaine Léon Barral – Jadis 2000 :
PP16 – PC16 – LG15
Du verre s'échappent des odeurs de cerise (kirsch), de menthe, de fourrure, d'iode et de réglisse.
La bouche est juteuse, fraîche et dense. Elle est bourrée de vitalité. L'alcool, présent, est compensé par la matière et ne nuît donc pas. On décèle une touche saline en final. Les tannins sont grenus et la longueur satisfaisante.

11. Vin de Table Français – Château Cambon 2001 :
PP13,5 – PC14,5 – LG14
Beaujolais.
Nez déjà  évolué sur la fraise, le cuir, la fourrure et le poivre.
Il se présente un peu plat et terne, alangui et soyeux, avec une matière correcte et une structure quelconque. Il arbore des notes de champignon et de fenouil.

12. Côtes du Rhône – Domaine Gramenon – A Pascal S 2003 :
PP16,5 – PC16,5 – LG16,5
La palette olfactive est riche et captivante avec des fruits noirs (cerise burlat) et leurs noyaux, du cacao, de l'amande fraîche (orgeat) et du thé à  la bergamote.
La bouche est à  l'unisson avec des fraises compotées aux épices douces et de la cerise. La suavité est celle d'une huile d'olive. Rien de lourd dans cette belle matière, au contraire équilibrée par de la fraîcheur et de la finesse. Bonne longueur et du potentiel.

Pour jouer les prolongations tout en grignotant, 3 bouteilles de plus, toujours à  l'aveugle mais cette fois-ci découvertes une à  une :

13. Cheverny – Clos du Tue-Bœuf (Puzelat) – Le Rouillon 2002 :
PP13 – PC14/14,5 – LG13
50% gamay, 50% pinot noir.
On décèle de la fraise au nez, mais ce sont les notes végétales qui dominent (groseille, poivre vert).
La franchise et la simplicité sont celles des vins qualifiés de comptoir avec une matière plutôt légère pour corollaire naturel. Saveurs acidulée (groseille) et poivrée.

14. Côtes-du-Roussillon – Les Foulards Rouges – La Soif du Mal 2003 :
PP14 – PC14,5 – LG13,5/14
Agréables senteurs florales (pivoine) accompagnées d'olive et de cuir.
Le fruit est immédiat et frais (fraîcheur renforcée par du CO2 résiduel). La matière est intermédiaire et, ici aussi, nous avons affaire à  un vin de soif fort réussi, moins ambitieux toutefois que les Glaneuses 2002 décrites ci-dessus.

15. Faugères – Domaine Léon Barral – Jadis 1998 :
PP16 – PC14,5/15 – LG14,5
Nez envoûtant et typique du domaine : animalité, lard fumé, fraise confiturée.
La bouche affiche une belle densité, du caractère, avec ses notes animales et son fruit un peu cuit, et de l'équilibre grâce à  une fraîcheur opportune. Belle finale.

Conclusion :
Ce large tour d'horizon des vins qualifiés de « naturels » constitue une première pour nous et est, à  ce titre, amené à  nous servir de référence pour l'avenir. La plupart des vins présents ne nous étaient pas inconnus mais nous ne les avions encore jamais goûtés côte à  côte, ni avec un tel panel d'autres de leurs pairs.

De ce parcours se dégagent les tendances et réflexions suivantes :

- nulle supériorité, ni infériorité ne peuvent se proclamer par rapport à  une dégustation équivalente de vins soufrés

- les vins sans soufre évitent l'écueil de l'uniformisation et du lissage du terroir : la plupart affichent un caractère affirmé, certaines origines ont été rapidement découvertes et les hésitations sur les autres sont le plus souvent dues à  nos propres carences

- A quelques exceptions près, le dénominateur commun de ces vins est leur glissant en bouche traduisant un soyeux remarquable et un fruité exacerbé

- si certains d'entre eux correspondent à  l'archétype du vin de comptoir « tendance » (glissant, fruit, gourmandise), qu'un nombre toujours croissant de lieux parisiens et provinciaux proposent, d'autres affichent une ambition et un caractère les faisant dépasser ce strict cadre; tous sont en tout cas intéressants

- parmi les surprises : Les Foulards rouges que nous affectionnons mais que nous n'attendions pas à  un tel niveau, Les Peyra, partageant le même diagnostic, et le Château du Puy, une découverte

- les déceptions : le Cornas de Thierry Allemand qui fait pourtant partie de notre panthéon (un problème sur la bouteille, sur le millésime ?) et le pinot de Gérard Schueller qui nous avait habitués à  mieux ; ces 2 vins tombent dans les travers de l'extraction ou de l'élevage exagérés, en opposition avec la philosophie qui, nous semble-t-il, devrait prévaloir ici

- le vin qui partage : le poulsard du tandem Overnoy/Houillon, réussi pour certains, solaire et déséquilibré pour les autres

- les valeurs stables : Barral et Gramenon toujours abonnés à  l'excellence, Prieuré-Roch et son style pur et aérien

- la découverte de ces vins est évidemment à  poursuivre (autres domaines, autres régions, autres pays, vins blancs secs ou liquoreux, aptitude au vieillissement, …) ; en outre, les valeurs sûres actuelles font et feront certainement de plus en plus d'émules, rendant exponentielles les perspectives

Laurent Gibet (pour Ganesh)
06 Aoû 2004 15:27 #1

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Que voilà  une dégustation à  laquelle j'aurais aimé participer! Mais bon, Toulouse, ça fait un peu loin!

Prendre à  l'aveugle un Ploussard pour un Châteauneuf peut sembler surprenant (et ce n'est pas un reproche, je sais combien on peut se planter dans ce genre d'exercice!), mais à  lire votre description, peut-être pas tant que ça! Le 2003 d'Emmanuel Houillon, qu'il me tarde de regoûter dès qu'il sera commercialisé, risque d'en dérouter plus d'un!

A Pascal S m'a également fait forte impression récemment, dans sa version 1998.

Olif
06 Aoû 2004 16:26 #2

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Il falait aussi pouvoir identifier le cornas d'Allemand ...

Laurent
10 Aoû 2004 16:25 #3

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Goutés Chaillot et Reynard en 2001 .
Pour moi au niveau des 99 et 00,profonds et droits et à  l'élevage adapté .
13 Aoû 2004 19:44 #4

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Petit extrait :
5. Cornas – Thierry Allemand – Reynard 1999 :
PP17 – PC17,5 – LG17 – JP17
Encore une robe très dense. Premier nez fermé, farouche mais extrêmement profond : du zan, de l'encre - avec une céleste floralité de violette en filigrane ; l'aération lui permet de déchaîner un fruit minéral, violent, primordial : cassis, sang, granit chaud, viande boucanée… Très dense dès l'attaque, très présent, vitalité sanguine irrépressible. C'est certain, il y a moins d'urbanité ici que chez Chave ou Jamet : le fruit est plus mûr, plus chaleureux que ceux des deux autres rhodaniens (mais la colonne vertébrale acide est très solide, pétulante), les tannins sont plus sauvages, les arômes plus véhéments - et c'est justement cette admirable violence qui fascine les admirateurs de ce vin.

Encore surpassé ce soir-là  par la côte brune 99 de Jamet et Chave 99.
Les vins austyraliens alignés ont beaucoup souffert.
14 Aoû 2004 18:18 #5

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21. Fleurie - Yvon Métras - L'Ultime 2003 :
PP16 – LG15

- Vin fruité (cerises écrasées, fraise), floral (violette), coulant, chaleureux (canicule oblige).
- Extrême en effet par sa (relative) corpulence, mais un peu prévisible (ce côté sans soufre typé, ici sur des nuances de confiserie qui plus est, juste pour faire hésiter entre gamay et grenache) et manquant d'aspérités, de réel tonus. On dit le 99 supérieur.

Laurent
21 Sep 2004 18:40 #6

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Cornas Les champs libres 2004 : 16,5/20 – 15/2/07
Produit par Hervé Souhaut en collaboration avec Thierry Allemand. Signalétique connotée. Robe turbide, annonciatrice. Olfaction assez impressionnante, complète, qui renarde légèrement, avec des notes de fruit direct (framboise), d’olive, de réglisse, de poivre, de végétal (rafle, soupçon de petit pois frais). En bouche, le vin est bien présent, avec un magnifique glissant (il « coule de source »). Parfaitement digeste, il résiste très bien à l’aération. Une belle réussite pour une approche nullement corsetée mais gainée tout de même, cohérente. Le problème est que l’on est bien incapable de situer l’origine du vin (Languedoc ?, Beaujolais ?, Loire ?, Rhône ?, Bourgogne ?).
16 Fév 2007 16:52 #7

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Très beau pigeage Laurent,
j'avais lu à l'époque (2004 déjà) le premier CR,
très intéressant même si je ne suis pas d'accord sur tout
et encore, plus de différences dans les cotes que dans les notes

j'aime toujours beaucoup chez toi, la tentative de précision dans ces dernières (qui peut le plus peut le moins)

bonne soirée

Laurent

Laurent - Caviste
Mes blogs Vinature et
BrutdeCrayon
16 Fév 2007 21:38 #8

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LaurentM,

Merci pour le rebond.
Et si tu faisais le choix d'être un peu plus explicite ? :)
(franchement, j'ai du mal à te décoder)
19 Fév 2007 10:03 #9

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On y va, vous me suivez ? ...


VdP Loir et Cher La cheville de fer 2002 (Côt sans soufre) : 14/20

Pas mal, agréable.

Jasnières Nicolas Renard-Pothaire 1996. Notes : DS12,5 – PC14 - PP(non noté) - LG13,5. Nov 2001
L'école du sans soufre pour ce vin. Nez fruité, exotique : papaye, citron vert, pamplemousse, ananas. La bouche est correcte, typée demi-sec, mais peu démonstrative. Un style particulier, dont on peu apprécier la pureté et la finesse.

Morgon cuvée Marcel Lapierre 2000. Notes : DS14,5 – PC15 - PP(non noté) - LG14,5. Nov 2001
Sans soufre. Nez plein fruit, lacté, caramel, bourbon. Vin pur, immédiat, plutôt dense, floral, fruité.

Clos Vougeot Prieuré-Roch 93 : 16/20 - juin 2003
Direct, fruité, glissant (effet sans soufre ?), qui nous a fait penser à Leroy.

Bourgogne Domaine Sabre 2002 (Pacalet) : 15/20 - oct 2003
Un pinot noir direct, franc, avec de belle notes de fruits (cerise, framboise), de fleurs, de réglisse et une pointe de fourrure. Rond, glissant (sans soufre), gourmand, désaltérant.

St-Joseph Hervé Souhaut « Sainte-Epine » 1999. Déc 2003
Notes : DS14,5 – PC14,5 - PP14 – LG14,5.

Syrah VV sans soufre. Robe présentant une certaine turbidité. Très joli nez séducteur en diable, intense, fin, direct : fruits (cassis, framboise), fleurs, épices, encens, romarin. Bouche glissante, sans aspérités, soulignée par des goûts de réglisse, de violette, d’agrumes. Belle acidité pour ce vin svelte, sémillant, doté d’une longueur seulement moyenne mais particulièrement désaltérant.

Touraine Puzelat Sayonara (pas pour tout le monde) 2002 : 15/20 - oct 2003
Un chenin tout en finesse, pur, minéral, avec des notes de coing, de pomme au four, de tarte tatin, de fleurs blanches subtiles. Léger sucre résiduel noble et délicat, parfaitement intégré.

Nuits-Saint-Georges Clos des Corvées (monopole) – Prieuré-Roch 1997 : juillet 2004
LG14,5 – PP14,5

Robe mate, un peu trouble. Senteurs complexes d’andouille fumée, de fleurs, de fruits rouges (framboise, groseille, griotte), de réglisse, de cerise à l’alcool. En revanche, bouche peu concentrée et pas si goûteuse, sans relief ni éclat particulier, qui donne l’impression d’être un peu brouillonne, sans fil directeur (tant aromatique que structurel) clair. On est loin du grand pinot noir (sans soufre ici en l’occurrence) attendu.

Vin de Table (2002) – Claude Courtois – Quartz : sept 2004
VM15 – PP13,5 – LG14,5
- Caractère oxydatif, notes de levure, de pomme blette, de miel léger. Bouche au style sans concession, peut-être étrange mais qui a de la personnalité et sait rester fraîche.

Collioure La Pascole 2002 (Duchêne) : 15,5/20 - déc 2004
Robe légèrement turbide (signe annonciateur ?). Senteurs fraîches d’agrumes, d’olive, d’épices (girofle, cardamome), de géranium léger et un côté sanguin et animal (ce côté sans vergogne des certains sans soufre) qui se développe joliment à l’aération. Un vin sans soufre de grande qualité, car il ne démérite ni en netteté, ni en profondeur sapide (densité raisonnable et relief préservé, alors qu’il me paraît souvent faire défaut aux vins sans soufre, trop coulants), ni en complexité. Goûts intenses de réglisse, qui confère de la persistance et de l’accroche, précisément.

VdT P’tiot Tomeu L 2002 (Duchêne) : 13,5/20 - déc 2004
14° - 25g de sucre - grenache blanc, grenache gris, maccabeu. Fermentaire, bizarre (sans soufre) avec ses notes de frangipane, de poire, de pomme, de coing épicé. Bouche difficile à juger (pas terminée ?), joliment sucrée, qui rappelle un poiré. Autant le rouge est réussi, autant le blanc déroute.

Côtes-du-Rhône Gramenon ceps centenaires la mémé 1997 (15,5/20) : déc 2004

Robe trouble. Nez évolué, bouqueté, comprenant des senteurs de pruneau, de violette, de tapenade, de framboise (on peut penser à un pinot ou à un grenache sans soufre). Bouche imparfaite (mais naturelle ?), contenant encore du gaz, qui conserve du charme même si on peut lui reprocher d’être un peu naturiste, du moins époumonée (le monde du sans soufre et ses énigmes).

Côtes-du-Rhône – Domaine Gramenon – La Sagesse 2001 : mars 2005
PP15 – LG14,5
- 100% grenache.
- Nez complet : rose, bois précieux, pêche de vigne, noyau (cerise), fraise, violette, café, genièvre, huile d’olive (savon d’Alep), végétalité (trait de vert Rhodanien),
- Bouche aérienne (trop pour certains, au risque de devenir un peu efflanquée), coulante, acidulée (groseille), très digeste (sans soufre). Pascal la décrit quant à lui plutôt comme suave et fraîche.

Saint-Romain Domaine de Chassorney Sous Roche 2002 : 16/20 - mai 2005
Expression réussie de pinot sans soufre, directe, plaisante, fine. Très belle surprise (le vin ayant été moins apprécié lors d'une comparaison avec d'autres expressions sans soufre de vins français).

Muscadet sans soufre Landron Melonix 2001 : 15/20 - mai 2005
Belle réussite, tonique !

Roussillon - Bruno Duchêne – La Luna 2004 : 16/20 – Très Bon Vin - juin 2005
Senteurs essentielles et complexes, dans un registre particulièrement mûr et confituré : violette, cacao, forêt noire. Bouche vitale (car une acidité idoine contrôle l’ensemble), dotée d’une accroche dont sont parfois munis certains vins sans soufre. Plénitude alcoolique sans excès, densité, minéralité pour cet exercice de style gourmand. On a évoqué un Pinot bourguignon, un Châteauneuf, un vin de Vénétie (Amarone). Ce qui est remarquable ici, c’est le caractère affirmé de ce vin sans soufre, qui s’inscrit dans une mouvance socio-œnologique « tendance » .

VdP Cotes catalanes Clos du rouge gorge blanc Le pas de la fount (Cyril Fahl) : (13) - août 2005
Un autre vin sans soufre qui ce soir est très peu convaincant (on nous assure que c’est superbe pourtant). Senteurs sous l’éteignoir, dominante fermentaire (végétal, citron et ce côté très bière blanche). Belle acidité toutefois mais le vin reste secret et vraiment peu régalant. Laisser les bouteilles au frigo et à revoir.

Saint-Chinian, Domaine Navarre "Cuvée Olivier" 1998 : juillet 2000
Note : 12,5 - Prix : 40 F

· Robe un peu terne mais dense.
· Nez floral (pivoine et violette) et animal (gibier), expressif, très Syrah du nord de la vallée du Rhône.
· Fruit dense et dru en bouche, réglissé, bon volume ; un vin savoureux malgré une acidité qui parait "artificielle".

Saint-Chinian, Domaine Navarre "Cuvée Olivier" 1993 : juillet 2000
Note : sans objet - Prix : 39 F

· Echantillon défectueux (notes de bouchon spectaculaires).

Saint-Chinian – Domaine Navarre – Cuvée Olivier 1998 : fév 2004
LG14 - PC13,5 – PP14

- Le nez est vivant et minéral, sur la cerise, les épices et des notes plus lourdes de goudron.
- Il arbore un beau jus frais sur la cerise et le laurier. On décèle aussi les sensations métalliques symptomatiques de la présence du schiste. Sa matière est intermédiaire. La finale, elle, partage : simple astringence ou début de sécheresse? Un vin de caractère en tout cas.

Saint-Chinian – Domaine Navarre – Cuvée Olivier 2001 : nov 2005
JP13,5 – PP15 – LG14

- Le nez, net et profond, conjugue des effluves d’abord intéressants : violette, olive noire, orange, réglisse. On devine la « transparence aromatique » d’un vin sans soufre. Il rappelle d’emblée à un beau Cornas (ou à un Crozes-Hermitage de Dard & Ribo) mais il a tendance à se dégrader à l’aération (confirmation du sans soufre pour une partie des dégustateurs).
- La bouche rappelle toute la vulnérabilité d’un vin peu protégé : son expression fruitée, non dénuée d’aspérité et de profondeur, fléchit en déployant progressivement des goûts de pomme blette qui déparent un expression initialement plus satisfaisante. Pour Pascal toutefois : beau jus net, dense mais glissant, longueur et équilibre.
- Un vin précaire donc, paradoxal, à boire au comptoir sans le carafer.

Côtes du Roussillon – Les Foulards Rouges – Les Vilains 2004 : mars 2006
LG11 – JP12,5 – PP11

- Robe tendre, trouble.
- Nez direct, fruité (fraise), pauvrement réglissé, déviant (très organique).
- Bouche acidulée, sans queue ni tête. Elle est maigre, acide, amylique.
- On a goûté mieux parmi les cuvées produites par ce domaine (remarquable Glaneuses 2002 dans une série de vins sans soufre en juin 2004).

Corbières – Maxime Magnon – Rozeta 2004 : mars 2006
LG13 – JP13 – PP13,5

- Robe intensément violacée.
- Nez confus et rebutant rappelant une syrah organique (certains font la moue en raison de relents qu’ils assimilent à de la sueur) : cerise confite, réglisse, … mais aussi poudre, cuir …
- Matière lisse, desservie par une acidité prononcée. Le vin est presque déplaisant. Pour Pascal, fruité, frais mais peu harmonieux.

VdT Mas d’Agalis - Yo No Puedo Mas (IV) : 15,5/16 - avril 2006

Un vin produit par Lionel Maurel. Légère volatile mais l’olfaction est précisément agréable et intense, rappelant un peu un châteauneuf. Fruit suave, assez torride, fin. Une réussite choisie sur une carte comptant à peu près tous les vins sans soufre de France.

Côtes du Roussillon – Les Foulards Rouges – Glaneuses 2002 : 13/20 - sept 2006
Un nez de syrah septentrionale : fleurs, quinquina, olive (mais un petit côté amylique dessert l’ensemble). Bouche curieuse, mûre mais restant assez acide, sans grande longueur, pour une matière un peu pauvre. Loin du spectaculaire Glaneuses 2002 goûté en juin 2004 (dans une série de vins sans soufre : 17/20).

Fleurie - Yvon Métras - L'Ultime 2003 : 15,5/20 - sept 2006
Nez profond délivrant des senteurs de violette intense, de cerise confite, de framboise. Bouche concentrée, riche, peu typée. Personnellement, je la trouve intéressante tout en lui reprochant un manque de fond, de relief (de dénivelé).

Faugères Léon Barral Valinière 1998 : 16/20 - sept 2006
Nez profond également, plus sévère en l’état que celui de Grange des Pères, avec des notes de fumée, de figue et un côté un peu pharmaceutique (notes iodées du mourvèdre). Bouche solide, compressée, à attendre plusieurs années encore.

Collioure La Pascole 2002 (Duchêne) : 12,5/20 - sept 2006
Un joli nez qui pinote, fruité et floral. Malheureusement, la bouche ne suit pas. Beaucoup de gaz s’échappera du verre. Au final, la bouche semble errante, sans grande consistance, pour des goûts prononcés de rafle et une finale amère.

Coteaux du Languedoc Mas Conscience l’As 2003 : 15/20 - nov 2006
Robe dense, un brin turbide. Nez de « sans soufre », direct, fruité : cerise confite, fleurs, réglisse, genièvre. Toujours cette tribologie un peu particulière, ronde, particulièrement glissante mais manquant un peu de dénivelé, d’aspérités (peu verticale, structure fragile) à mon goût. Très bel écho provençal sur le plat d’agneau au thym et à l’olive bichonné par EricB. Un vin très correct, parfumé, net (il me semble important de le préciser ici), à servir frais pour éviter les méfaits potentiels d’un taux d’alcool non négligeable qui tend à le rendre enivrant voir chaud (mais qui en même temps développe agréablement ses flaveurs).

Prieuré-Roch Nuits-St-Georges 1er Cru 1999 : 14,5/20 - 4/1/07
Robe peu intense, légère matité.
En première lecture, on inhale un fruit rouge direct (fraise, framboise, cerise) très caractéristique d'un vin peu soufré. Notes
assez chiches de réglisse et caractère fuligineux, sans aucune classe, hésitant entre un pinot noir et une syrah du Rhône
septentrional (suie), voire une cuvée sans soufre du Languedoc.
Bouche coulante, sans véritable relief, sans race surtout. Les goûts sont ternes (terre).
Je n'aime pas ce type d'expression pour un vin cher qui se déguste comme un petit vin de comptoir (il présente donc l'avantage d'être très buvable ...).
En deuxième lecture, après 1 heure d'ouverture, ce vin n'est guère plus satisfaisant. Notes florales discrètes et une finale somme toute banale, avec une amplitude des flaveurs réglissées. Le vin apparaît bien comme un vin de comptoir, qui "descend tout seul" (structure trop meuble), l'origine bourguignonne étant loin d'être évidente (on peut penser, en moins bien réussi, à l'Anglore, aux Foulards Rouges, à un Gamay tendance, et c'est cela qui me désespère quant au débat de l'authenticité valant typicité).

Cairanne rouge (sans soufre) : Marcel Richaud 2005 - fév 2007
DS15,5 – PC15 - LG15 - MS15 - BLG15.

Nez proche du précédent. Bouche non protégée dans un style plus glissant. Belle expression fruitée, qui passe sans accroc.

Faugères : Domaine Léon Barral "Jadis" 2003 : janv 2007
DS16,5 - PC16,5 - MS16,5 - LG16 - BLG16 - Prix : 16,50 €

Nez a tendance animale, profond, pour des notes de genièvre, de laurier, d’orange également. Bouche alliant concentration et fraîcheur, sanguine, longue. Une belle production ragaillardissante, au fruit libre (et un style qui rappelle Allemand).

Barral Tradition 2003 : maigre cerise confite, sueur, terne, très coulant (13/20 - 27/1/07).

Barral Jadis 2003 : Un fond de fruits confituré, cacao, olive noire masqué par du gaz et des goûts suris (ED – 27/1/07) (noté 16/20 le même mois).

VdP Côtes Catalanes Clos de l’origine 2004 : ED – 27/1/07
Bouche déconstruite, pétillante, acide. Sensation vinaigrée qui condamne le vin.

Faugères : Domaine Didier Barral « Jadis » 2003 - fév 2007
DS15,5 – PC15 - LG14,5 - MS15 - BLG9.

D’emblée, ce verre surprend par son expression farouche (volatile, aspects foxés et blets). Senteurs d’olive, de fruits noirs, de garrigue, d’agrumes aussi. Bouche sauvage, floutée certes mais sapide, pleine, légèrement rustique, qui divise les dégustateurs.
19 Fév 2007 11:06 #10

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Bergerac château Richard cuvée osée 2000 : 13/20 – 25/2/07
Vin bio, sans collage, sans soufre, sans levure. Le nez renarde (et ces relents foxés perturbateurs persisteront sur 2 jours). Senteurs un peu pauvres de cerise, de cassis, de girofle, d’herbes aromatiques longuement infusées. Bouche coulante (la rugosité relative du cabernet est gommée par le type de vinification), un peu bonhomme et campagnarde, assez fade. Goût final de peau de pomme, pas très agréable. Encore une fois, la typicité du vin ne me convainc pas. Certains pourront considérer ce vin à défaut (en raison de ces flaveurs manquant singulièrement de propreté). Richard Dougthy annonce fièrement un vin issu seulement de raisins mûrs : cela paraît bien nécessaire mais malheureusement pas suffisant ! A noter que le vin a résisté à plusieurs années de garde peu soignée (et victime de plusieurs longs trajets à température élevée).
26 Fév 2007 10:10 #11

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laurentG écrivait:
> Cornas Les champs libres 2004 : 16,5/20 – 15/2/07
> Produit par Hervé Souhaut en collaboration avec
> Thierry Allemand. Signalétique connotée. Robe
> turbide, annonciatrice. Olfaction assez
> impressionnante, complète, qui renarde légèrement,
> avec des notes de fruit direct (framboise),
> d’olive, de réglisse, de poivre, de végétal
> (rafle, soupçon de petit pois frais). En bouche,
> le vin est bien présent, avec un magnifique
> glissant (il « coule de source »). Parfaitement
> digeste, il résiste très bien à l’aération. Une
> belle réussite pour une approche nullement
> corsetée mais gainée tout de même, cohérente. Le
> problème est que l’on est bien incapable de situer
> l’origine du vin (Languedoc ?, Beaujolais ?,
> Loire ?, Rhône ?, Bourgogne ?).

rencontré il y a qqs mois Hervé chez Bruno S. et il m'a confirmé qu'il ne se revendiquait pas d'un "absolutisme" sans SO2 (tout comme notre hôte du jour). Une vinif nature certes mais quasi systématiquement utilisation de SO
à la mise.
LE probleme cité peut en effet en être un mais peut aussi venir du fait que la majorité des vins dans les régions cités sont conçus afin de coller à des stéréotypes (rassurants pour le consommateur)
J'adore ne pas pouvoir identifier un cépage ou une région (tout en ne pensant pas que le vin pourrait venir de partout -sous entendu très techno et conventionnel-) et rien ne me lasse plus que les archétypes ("le" riesling alsacien, "le"Sancerre). Vivent les ovni (objets viniques non identifiables)

«Un homme se doit de croire en quelque chose... Moi, je crois que je vais boire un autre verre !»
26 Fév 2007 11:15 #12

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Merci, 20Sang,

A propos de collaboration avec Th Allemand, il y a aussi ce vin produit par un japonais

VdT le canon : ED - pétillant, vinaigre !
26 Fév 2007 11:29 #13

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Touraine Sauvignon blanc domaine du Bois Lucas 2004 (Yunko Araï) : 14/20
Nez très mûr, légèrement minéral, pour des senteurs de tarte aux pommes. Bouche un peu étrange, aux inflexions végétales et dévalorisée par un sucre résiduel peu noble. Une japonaise aux manettes !
26 Fév 2007 11:30 #14

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Vouvray sec Lemaire-Fournier 2002 : 14,5/15 (10/11/05)
Pur, mûr, minéral, particulièrement vif (avec une acidité propre à réveiller un mort - un vrai vin de Toussaint).

Saint-Chinian – L’Engoulevent – Yannick Pelletier 2004 : 14,5/15 - 10/11/05
Nez mûr, pointe végétale. Le vin est solide, pas trop gourmand, avec ces goûts minéraux de schiste.

VdP Cotes catalanes Clos du rouge gorge blanc Le pas de la fount (Cyril Fahl) : (13) - 31/8/05

Un autre vin sans soufre qui ce soir est très peu convaincant (on nous assure que c’est superbe pourtant). Senteurs sous l’éteignoir, dominante fermentaire (végétal, citron et ce côté très bière blanche). Belle acidité toutefois mais le vin reste secret et vraiment peu régalant. Laisser les bouteilles au frigo et à revoir.

Côtes-du-Rhône Gramenon ceps centenaires la mémé 1997 : 15,5/20 - Noël 2004
Robe trouble. Nez évolué, bouqueté, comprenant des senteurs de pruneau, de violette, de tapenade, de framboise (on peut penser à un pinot ou à un grenache sans soufre). Bouche imparfaite (mais naturelle ?), contenant encore du gaz, qui conserve du charme même si on peut lui reprocher d’être un peu naturiste, du moins époumonée (le monde du sans soufre et ses énigmes).

Côtes-du-Rhône Gramenon Sagesse 1996 : 15/20 - mars 2006
on retrouve bien la griffe du domaine (et pas mal de dégustateurs crient au scandale sur un vin usé et peu net aromatiquement). Sinon : finesse, élégance florale, glissant typique.

VdT Muscat naturellement doux - Domaine les foulards rouges (CdRoussillon) : 12,5/20 - sept 2003

Nez effectivement variétal, muscaté. Bouche légèrement perlante, manquant cruellement de densité et surtout de gourmandise. Anémique, très peu sucrée et dominante amère (peau de pamplemousse).
27 Fév 2007 19:33 #15

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Réponse de Winemega - Alain sur le sujet Re: Ganesh 15 : approche compréhensive des sans soufre

Quand même pas folichons dans l'ensemble, ces résultats.. 8-)

Alain

Alain Bringolf
"Lorsque le vin est tiré, il faut le boire. Et lorsque le vin est bu, il faut se tirer.." - Le Chat
28 Fév 2007 08:02 #16

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Je vous laisse vous faire votre opinion sur plusieurs dizaines de vins de cette école sans concession ...

Un domaine que je comprends mal : Prieuré-Roch

Je dois bientôt goûter un NSG Corvées 1998, on verra bien le diagnostic (Pierre Citerne l'a trouvé superbe en verticale au domaine).
28 Fév 2007 09:28 #17

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Côtes du Roussillon Villages - C'est pas la mer à boire 2004 : 15,5/20 - 19/7/06
Robe un peu turbide. Accents méridionaux : cerise confite, cacao, poivre (grenache), floralité distinguée (syrah ?). Bouche résolument capiteuse (comme dans le cas du blanc) mais restant fine et équilibrée, un peu comme dans le cas d'un bon châteauneuf. Un vin rouge intéressant, qui donne envie d'aller discuter avec Loïc Roure de son approche "naturelle" du vin.

Domaine du Possible (Loïc Roure) - Cours toujours : 15/20 - 17/7/06
Un vin de table intéressant, à la robe blanche et au caractère méridional affirmé. Mûr, très net (il est important de le souligner, Luc, étant donné l'origine sociologique du vin), lumineux même, sur des senteurs de poire, de citron et d'anis. Bouche fort chaleureuse mais à l'équilibre globalement respecté.
01 Mar 2007 18:06 #18

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Fleurie – Yvon Métras 2003 : oct 2004
PP14,5 – LG13,5/14 - 16,50 euros

- Vin sans soufre.
- Robe peu dense, « framboise », et une matité indiquant un probable vin sans soufre.
- Nez développant des arômes de violette confite, de rose, de fruits confiturés (cerise, framboise, fraise). La (très légère) réduction est là aussi pour confirmer un « sans soufre ».
- Bouche indéniablement mûre, particulièrement gouleyante (ce côté coulant des vins exempts de soufre), encore à l’état brut semble-t-il. Certains apprécient son côté charmeur (pureté du fruit), je trouve personnellement qu’elle manque de prolongement.

Morgon – Jean Foillard – Côte du Py 2003 : oct 2004
PP14,5 – LG14 - offert

- Vin sans soufre.
- Robe sans grande intensité, très légèrement mate.
- Nez bien mûr mais restant assez simple offrant des senteurs de fleurs et de fruits (framboise, mûre, cerise).
- Matière relativement tannique (ligneuse), dotée d’une légère astringence, dont la finale a tendance à « pinoter ». L’alcool est bien là mais sans exclure une certaine fraîcheur. Beau volume mais le vin semble moins prêt que le précédent.

Morgon – Jean-Paul Thévenet – Vieilles Vignes 2003 : oct 2004
PP14,5+ – LG(13) - 9 euros

- Vin sans soufre.
- Robe discrète, légèrement turbide.
- Senteurs prononcées de fruits en confiture, complétées par de la réglisse et une pointe animale.
- La bouche me semble manquer sacrément d’harmonie, avec son aspect déconstruit, cette dissociation entre une matière mûre et une acidité forte. L’amertume et l’astringence confèrent de plus un caractère campagnard. Sur le constat du volume, de la netteté du fruit et de l’équilibre, Pascal est plus confiant dans la capacité du vin à se bonifier dans quelques années.

Morgon – Marcel Lapierre 2003 : oct 2004
PP13,5 – LG13 - offert

- Vin sans soufre (non filtré).
- Robe tendre.
- Nez offrant des odeurs de rafle, de fruits (cerise, groseille), de végétal.
- Bouche dans un registre évanescent (sans soufre ?), en l’état renfrognée (acidité, notes végétales qui pourraient signer un gamay ligérien, fruit timide). Ce vin peu structuré paraît bien malingre et court.

Brouilly – G. Descombes 2003 : oct 2004
PP15,5 – LG16 - offert

- Vin sans soufre.
- Robe assez intense.
- Nez agréable, disert. Les notes mûres (pruneau, banane écrasée, cerise, réglisse, violette) rappellent que l’année fût affectée par le soleil.
- Bouche pour laquelle tous les éléments semblent en place. Elle s’avère glissante et en même temps profonde, dotée d’un équilibre, d’une pureté, d’une minéralité qui conjuguent intransigeance (potentiel) et gourmandise (le vin régale d’ores et déjà). Richement dotée, elle réussit le tour de force de n’être affectée d’aucune lourdeur.
- Un vin de classe (de race ?), très différent de celui produit par l’illustre Marcel Lapierre.

Morgon – Marcel Lapierre 2003 : oct 2004
PP13,5/14 – LG14 - offert

- Une autre cuvée de l’emblématique Marcel Lapierre : vin (très peu) soufré à la mise (non filtré).
- Robe tendre.
- Effluves ligériens de nouveau (végétal, cassis, fraise) et un peu de banane.
- Bouche qui vaut pour son fruit, très gouleyante, plus satisfaisante à ce stade que la cuvée purement sans soufre. Cette cuvée apparaît très « sans soufre » mais le peu de soufre ajouté contribue à une expression moins acariâtre, moins perturbée, plus aimable. Le débat reste ouvert …
02 Mar 2007 15:30 #19

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Coteaux du Layon 2001
Lundi 11 avril 2005
9. Coteaux du Layon – Les Griottes – Caroline 2001 : avril 2005
JPED – PP ? - LGED

- Robe foncée, orangée, qui brunit en 30 minutes ?!
- Le nez, curieusement fermentaire, propose des senteurs de bière blanche qui dominent des odeurs d’orange et de raisin sec.
- Bouche pétillante (en raison d’une reprise de fermentation), oxydative (miellée), certes non totalement dépourvue de fruit et d’équilibre.
- Des limites de l’intransigeance (« chassez le naturel, il revient au galop ») .
13 Mar 2007 12:34 #20

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Vin de Table chenin moelleux Pechigo 2000 (Sylvain Saux) :
LG14

Nez un peu réduit exprimant le coing et le cidre. Bouche fruitée (légère amertume de pamplemousse), dans un genre demi-sec, qui oriente vers Vouvray. La lourdeur est évitée en raison d’une bonne acidité couplée à une minéralité qui n’est pas en reste. Restent un fort taux d’alcool (15° annoncés) et un peu de gaz carbonique. L’ensemble est intéressant à défaut d’être pleinement convaincant car pas trop cohérent.
14 Mar 2007 09:26 #21

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Cheverny Domaine du Moulin (Hervé Villemade) Les Ardilles 2005 : 13/20 – 15/3/07
Le nez animal et direct, sans fioritures, annonce un vin de la planète « sans soufre » : jus de raisin, réglisse, pruneau. Bouche avec des goûts assez banals de végétal, de peau de pomme, sans grande unité. Si certains trouvent la région, personne n’identifie le cépage (pinot noir à 60% avec du cabernet-franc et du gamay à parts égales).

Maria Fita (EARL Schmitt) – Le Schmitou numéro 4 (2004) : 12,5/20 – 15/3/07
Volatile prononcée, impression d’oxydation également, sur ce nez résolument baroque. Bouche concentrée, dont les saveurs évoquent le cidre ou la bière blanche. Finale piquante, agressive, mais relativement fraîche malgré un taux d’alcool conséquent. Peut rappeler le blanc du Casot des Mailloles. Un OVNI qui plaît à une partie des participants, en raison de sa force de caractère originale. Mais est-t-on toujours strictement dans le registre du vin ?

Collioure Le Casot des Mailloles "Le Soula"1998 : janvier 2003
DS : ED - LG : ED ? - PC : ED - PP : ED. Note moyenne : ED - Prix : 27 €

- Nez liégeux, notes peu engageantes de serpillière sale.
- Il faut noter que le vin ne se goûte pas si mal que cela le lendemain … A revoir.

Vin de Table - Le Casot des mailloles - Le blanc du Casot 99 : mai 2001
Note moyenne : 15,1 - Prix : 129 F

• Robe très intense, tirant sur la couleur orange.
• Nez curieux : banane écrasée, balsamique, agrume (mandarine), noix : un côté "jerez". Le réchauffement dans le verre accentue le côté "térébenthine" qui dessert un peu le vin.
• La bouche est ample, marquée par ces notes oxydatives. Elle possède de la personnalité, avec une finale très persistante mais un peu chaude. Un vin très à part, tout à fait déroutant.
16 Mar 2007 16:42 #22

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Réponse de pinardier sur le sujet Re: Ganesh 15 : approche compréhensive des sans soufre

Etonnant, j'ai un très bon souvenir de cette cuvée caroline 2001 des griottes. En magnum, un superbe botritys, fruit exotiques, raisins, abricot, une bouche équilibrée . L'absence de soufre lui conférait une buvabilité extrème, mais dans ton cas ce fut le contraire...
19 Mar 2007 21:50 #23

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pinardier,

Merci pour ce témoignage qui montre encore une fois le caractère encore plus variable des vins non protégés.
20 Mar 2007 09:43 #24

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Cour-Cheverny Domaine du Moulin (Hervé Villemade) Les acacias 2004 : 12/20 – 20/3/07
Pur romorantin, comme il se doit. Un nez qui pulse, balsamique, sans concession, avec ses odeurs fortes de pomme verte, de marc (d’alcool à brûler ?). Bouche oxydée, acide, qui ne ressemble pas à grand-chose. Vraiment peu plaisant et nullement réconciliateur.
21 Mar 2007 08:41 #25

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bu recemment un truc étonnant: vins de pays (ardèche ?) de H. Souhaut, producteur jusqu'auboutiste dont on m'a grandement vanté les mérites..

j'aurais dit à l'aveugle un vieux grenache 15 ans d'âge...manque de bol c'est une pure syrah 2005 !!!!

--> atterrant. Et j'ai payé la bouteille plein pot chez un caviste!!.

YR
21 Mar 2007 11:21 #26

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Réponse de chinbourg sur le sujet Re: Ganesh 15 : approche compréhensive des sans soufre

Je l'ai dégusté samedi cette cuvée de Souhaut, le caviste l'a ouvert pendant que nous parlions vin, la bouteille s'est vidée à vitesse grand V.
Une syrah simple mais gouleyante, loin d'un vieux grenache, une grande buvabilité.
Certainement un problème de bouteille, qui ne me surprendrait pas.

Laurent L
21 Mar 2007 11:28 #27

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Donnez-nous SVP le nom précis de cette cuvée sans soufre.

Au passage, il y a dans l'échange précédent un admirable résumé concernant la qualification des vins sans soufre (d'où la rubrique que j'ai créee).

A mon avis, le débat sur les vins de Barral ou de Nicolas Joly doit aussi être vu sous cet angle (propos plus particlièrement pour Jérôme Perez et Bertrand le Guern).

Pour des raisons multiples, la qualification du vin n'est pas un processus décidable ...
C'est encore plus vrai pour des vins fluctuants, non équanimes, lunatiques comme les vins sans soufre).

L'humeur d'un vigneron est-elle elle-même constante ?


Quel est votre avis la-dessus ?
21 Mar 2007 11:55 #28

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Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Ganesh 15 : approche compréhensive des sans soufre

Je n'ai jamais eu l'occasion de goûter un mauvais vin de Souhaut, comme je n'en avais goûté que des grands chez Barral ... avant novembre et les 2003, comme quoi le "sans soufre" s'il peut présenter de grands plaisirs peut aussi réserver bien des déceptions.

blg
21 Mar 2007 12:29 #29

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Le cornas temps libres 2004 du tandem Souhaut/Allemand est remarquable (16,5/20) !

La collaboration Allemand/son stagiaire vigneron japonais m'a moins emballé !
21 Mar 2007 12:32 #30

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