Bon, en présence de d'jeunes de cette année 96 à l'été frais, voilà la belle série entièrement présentée masquée par nos amis nord-marnais...non je n'ai pas encore ouvert le Sociando Mallet 1996 évoqué sur un autre fil, ce sera pour bientôt !

Champagne Alfred Rothschild 1996
Bon, surement dosé à 10/12 gr au moins, réalisé sans fermentation malolactique, dégorgé il y a 18 ans. Ben pas mal du tout...c'est un peu dissocié, comme beaucoup de 1996 : nez très évolué, bouche à la finale vive, couleur dorée-ambrée. Nous trouvons de suite le millésime et l'origine grand négoce de ce vin. Plaisant mais rustre. 13.5/20 malgré une légère pointe liégeuse que je pense avoir été le seul à déceler...donc pas certaine.

 

Champagne Diogène Tissier 1996
Robe plus claire (dans le style pelure d'oignon brillante) et nez avec un confit figué/champignonné de bon aloi. Nous pensons à un 2002 ou 2003 mais la bouche là aussi est fraiche, mais bien plus matiérée et élégante, équilibrée quoi. Le dosage était de 8 gr et le dégorgement vers 2002 comme le précédent. Très bon et pas du tout mort...La maison Diogène Tissier existe toujours à Chavot, à l'époque conduite par 2 cousins, aujourdhui c'est Vincent HUBER, petit fils de Diogène qui en est aux commandes, pour une production au niveau très classique. 15/20

Château de Bellerive, Quarts de Chaume 1996
Là, je n'ai pas hésité un instant : c'est un Sauternes, ou du moins un Barsac de 22/25 ans ! Péremptoire mais complètement à l'ouest. Ce vin est ambré-cognac, aux notes pourtant non coingnesques mais plutôt orange sanguine confite...comment se tromper sur son origine à ce point, je n'en reviens toujours pas ! C'est très bon mais d'une longueur moyenne au vu de l'attente liée à l'AOC. Voici un domaine présent aux foires aux vins depuis 30 ans, une valeur moyenne, mais régulière. 15/20 car il manque la profondeur des meilleurs. Se gardera encore..mais pourquoi ?

Riesling André et Remy Gresser 1996 GC Wiebelsberg Andlau
La première gorgée est difficile, car si la couleur est très proche du vin précédent, on perd 120 gr sucre au moins en 2 minutes. mais avec la soupe de butternut lardonnée c'est un très bon accord, à retenir..car avec une soupe, pas facile le mariage ! En quelques minutes, le vin (ou nos palais) vont donner un tout autre relief à ce beau vin dont cest pour moi le premier contact avec ce terroir grand cru au nord de l'alsace...le vin de la soirée où âge et date d'ouverture semblent parfaits..c'était pas gagné. 15.5/20

Saint Joseph 1996 Delas Sainte Epine
Nez évolué sur le tertiaire, mais puisque l'on a  compris que 1996 serait probablement sur la table, comment ne pas remarquer la finale épurée qui se dégage déjà ? En bouche c'est plus chaleureux, je pars sur le Rhône nord sans certitude. Agréable mais manquant de volume, était sans doute à son optimum il y a 5/7 ans mais bon, je chipote. 15/20

Château Pradeaux, Bandol 1996
Voilà un vin que nous situons sur un équilibre médocain, aux notes poivronnées mûres caractéristiques d'une année chaleureuse...ben c'est tout l'inverse mon colon : année fraiche et provence ! Bon, maintenant, avec Pradeaux, on tient là comme toujours le vin piège puisque qu'au delà de 20 ans fait quasi toujours penser à une assemblage merlot/cabernet...La matière est plus fluide que le St Joseph, le nez un poil fatigué aussi (madère) ce qui le dessert mais il reste "presque" fringuant pour l'âge..enfin dans un style en demi-corps que la fin de repas copieuse n'aide pas à apprécier. 14/20
Je ne dirai pas "à revoir" car on va vers un décharné évident ici, mais cela nous donne envie d'ouvrir un millésime un peu plus récent pour voir...ce sera pour la semaine prochaine.

Merci de votre attention.