Certains sociétaires du QSCB ont eu le plaisir d’offrir et de partager :

Dégustation glorieuse du Quinté Sens Club de Bordeaux

Que Sylvain, Philippe, Julien, Alain, Patrick et leurs reines soient remerciés pour tout.

Loup

Eric n'y a pas particpé...

Je pense pour ma part que plutôt que simplement mettre un lien vers le site du glorieux QSCB, il serait plus intéressant de placer le CR sur le forum...

Luc

Eric n'y a pas particpé...

Ca n'aurait pas été de refus, mais non

Mince, moi qui pensais avoir reconnu une bouteille qui était passée par notre cave.

C’est une dégustation qui a eu lieu en petit comité et avec plusieurs personnes de bordeaux, extérieures au club, dont Alain, Philippe et les reines.

Je tiens à relever la grande différence de style entre les deux bourgognes d’âges mûrs.

Le Musigny est tout en délicatesse tandis que le Richebourg joue en puissance. Est-ce selon vous une différence qualitative entre ces deux vins, ou une différence de style imposée par ces deux appellations ? En d’autres termes, pensez-vous que cette nuance soit l’expression du viticulteur ou du terroir ?

Cordialement,
JU

Nous avons eu l’occasion de vivre un moment rare ce samedi. Un moment de partage, de communion et plaisir intense.
La règle était simple une bouteille « gros calibre » par couple plus une bouteille découverte avec un plat que chacun porte.
Le lieu chez Ju.
Avec ce genre de règle, çà peu faire un peu réunion Tupperware mais finalement que de joie ce samedi.
J’arrive sur les lieux un poil en avance pour assembler mon risotto aux fruits de mer et j’ai alors tout à loisir de disposer d’un peu de temps pour apprécier le sourire de notre demoiselle Bénédicte qui sera la semaine prochaine Madame Alemant. Les volets sont clos le climatiseur tourne à plein pour accroitre la qualité de service des vins et notre confort à table.

Durant toute ma préparation je commence à sentir l’excitation du moment tout autant que le trac de réussir mon risotto. Les convives arrivent au fur et à mesure les bras chargé de belles choses à boire et à manger. Les embrassades chaleureuses d’homme à homme et d’homme à femme se succèdent (oui on est très bisous nous) et j’ai le plaisir de constater à la vue de le tenue de chacun que l’état d’esprit si « Guntharesque » est bien maintenu. Pour ma part c’est pantalon en lin, marcel (sans son orchestre… pour ce qui connaissent) et bien sûr tongs de chantier.

L’ambiance est comme à l’accoutumée détendu et çà commence à chambrer d’entrer.

Ju nous invite à nous attabler pour commencer l’apéritif.

Des petits amuses bouches fort sympathiques siège déjà impatients tout comme nous d’être dévorés.

On attaque :

1- Grande Dame 90

Robe : légére et bulles moyenne
Nez : Citronné à l’attaque puis arrivent des notes oxydatives ??? Un peu renfermé ???
Cà évolue ensuite sur la pomme verte ou cuite selon les participants. Les avis divergent.
Bouche : l’acidité vive se distingue d’entrée, les aromes de chouchéne (orthographe inconnu), de pomme cuite encore. C’est très sec et un peu strict à mon gout. C’est un champagne que j’imagine difficilement à table.
Note : 93/100

2- Dom Pérignon cuvée Œnothèque 95

Robe : plus sur l’or blanc la bulle est très fine
Nez : bel élevage sur le moka que je qualifierai de juste en opposition à un élevage trop ambitieux. Puis arrivent la noisette grillée, la pierre à fusil
Bouche : ultra minérale, mais quelle race.
Le poivre blanc tapisse avec le gras, le palais du dégustateur. Une légère amertume avant la finale un peu trop courte à mon gout. Très beaux vin. Sans doute le plus beau Dom P que j’ai pu déguster.
Note : 95/100

3- Yquem 1893 (le fameux accident de cave de Philippe)

Robe : forcement café
Nez : superbe sur la figue, le chocolat, le caramel de beurre salé, la noix jeune et la liqueur de poire
Bouche : Belle acidité encore marquée, Le vin est opulent avec un toucher de bouche exceptionnel, c’est insolent de jeunesse et de fraicheur. Je m’étais posé la question de savoir ce qu’il en serait des sucres, résultat : impressionnant. Cà colle les lèvres, je suis sur le cul. Les arômes de vanille bourbon se développent avec aussi de la crème de cacao et une finale sur le café. L’équilibre est parfait, un vin aussi splendide que rare. Merci Philippe et merci qui ne l’on pas bu au paravent pour nous laisser ce plaisir.
Note : pris dans la magie du moment c’est un 100/100

Le temps de nous reposer un peu nous sirotons un velouté aux champignons et son nuage de noisettes.

Puis sur le risotto nous attaquons les blancs.

4- Domaine de Chevalier 81

Robe : quelque trace d’évolution sur ce vin vieil or
Nez : oxydé sur la cire, le pomelo, la pâte de coing
Bouche : acidité franche avec des aromes de sauge, de plantes médicinales…
Je n’aime pas vraiment et comme dirait Loup, à revoir.
Note : 87/100

5- Domaine de la Jannasse cuvée prestige 2003 (le vin qui divise)

Robe : claire un peu paille
Nez : ultra poire voire même eau de vie de poire, une pointe d’élevage et de gentiane.
Bouche : oh pétard. Cà explose. C’est ultra alcooleux et pour moi trop. On a même la sensation de fraicheur comme après une bonne vielle eau de vie. En l’état c’est pas du tout ce que j’attends d’un vin du Rhône. Je n’adhère pas du tout.
Note : 85/100

On passe aux rouges avec un superbe jarret de veau et ses légumes de saison.

6- Musigny Grand cru 83 de chez Drouhin

Robe : comme prévu très légère
Nez : très fin sur des aromes évidents de cerise griotte et un poil viandé
Bouche : l’acidité est encore bien présente et porte le fruit sur une longueur stupéfiante. Il y a du fruit frais, de la cerise de la fraise le tout est bien poivré. Un très beau vin tout en finesse. Loup le pensait mort, il ne l’est pas du tout.
Note : 94/100

7- Richebourg DRC 79

Robe : là aussi très légère
Nez : vif sur la fraise écrasée, la grenade et le bonbon arlequin. Avec l’aération arrive des notes de cuir.
Bouche : l’attaque est perlante, c’est dire si le vin donne une sensation d’acidité. Un petit carafage aurait évité cela je pense. Le fruit revient est joue une partition un poil plus large que le vin précédent, c’est un peu plus dense également. Une légère pointe d’alcool gâche très légèrement l’aspect gourmand de ce vin avant une finale longue et fine.
Note : 96+

Arrive le fromage avec un festival de bonnes choses made in Jean D’Alos.

8- Lafite Rothshild 95

Robe : encore intense rouge sombre
Nez : complexe de terre battue, de groseille, de chocolat au lait
Couleur : les tannins sont doux et le vin assagit. C’est soyeux, velouté. Un très beau toucher en bref. Le fruit est généreux sur la groseille et la mure. Aucune astringence. Un vin facile et ouvert. Belle longueur. Un vrai vin de plaisir.
Note : 95/100

Ensuite les choses se sont compliquées car personne n’a rien recraché. Il y eu un Chasse Spleen 96 splendide, un rouge liquoreux d’Espagne et un Mas Amiel 2006 100% grenache (très bon).
Puis une Quintessence de Juchepie 2002 superbe, comme toujours.

Bref une soirée simple pour des protagonistes qui le sont tout autant.
Du partage, des rires, des blagues pas drôles, de l’émotion, des coups de cœur.
Tous les ingrédients qui vous rendent le cœur léger et vous donnent cette sensation unique de plénitude. Je remercie chacun d’entre eux pour leurs plats, leurs flacons, leurs sourires…

Je suis heureux de connaitre ces personnes, de les croiser en toutes circonstances autour d’un verre, d’un terrain de Pala ou dans une piscine. La simplicité de chacun à partager ses flacons d’exception n’a d’égale que la passion qui nous anime.

Alors longue vie aux vins, à l’amitié, à nos femmes nos chevaux et ceux qui les montent (çà c’est fait).

Je vous aime comme un tracteur aime le gasoil.

Le lien indiqué n’obère aucunement le débat ni n’en minore l’intérêt. J’en veux pour preuve les observations de mes commensaux qui méritent de susciter d’attrayants arguments et répliques.

Les relations qu’indiquent Sylvain reposent sur une saine amitié comme sur une grande générosité de cœur de d’esprit. Il n’y a pas qu’au QSCB que les choses se déroulent ainsi. On peut cependant ici ou là, s’en prévaloir.

Julien s’interroge opportunément sur les caractéristiques intrinsèques du Musigny et du Richebourg dégustés. La forme et les qualités de ces vins sont-elles dues davantage au terroir qu’à l’intervention de leur géniteur. C’est à nouveau une fort belle observation. M’est d’avis que le terroir a en son temps été respecté au mieux même si d’éventuelles considérations humaines ont été alors appliquées.

Vraiment la présence du lien indiqué ne peut nuire à l’intérêt du débat. Qui va vouloir débattre ?

Bien à vous.

Loup.

Merci Sylvain pour ce grandissime compte rendu !
Rien qu'à lire l'intro, j'ondulais déjà !
Bon maintenant, va falloir m'expliquer ce qu'est une tong de chantier ?

Loup,
Il est tout de même nettement plus convivial de venir partager sur le forum le contenu des soirées que de voir fleurir des liens vers des sites ou blogs qui lui sont extérieurs.
Quel est l'intérêt de discuter à distance? Copier vos comptes rendus directement sur le forum permet d'initier la discussion, non?

Je trouve qu'EricB adopte à ce sujet une technique tout à fait respectueuse.
Le texte de son CR est posté sur LPV et le lien vers une forme plus illustrée de la soirée est en signature de son post.
Liberté est donc donnée à chacun d'aller y faire un tour si l'envie lui en prend.
J'aurais bien jeté un œil sur le risotto aux fruits de mer du gars en marcel, moi !

Amicalement
Olivier

Oliv,

Je comprends la démarche de Loup car le CR du site QSCB correspond à un avis de groupe et non à un point de vue personnel. Pourquoi Loup le posterait-il en son nom ? Il le propose, il l'offre, est-ce à blâmer ? Je trouve qu’il convient de proposer au lecteur d’aller voir le point de vue d’un groupe et qu’il convient à chacun de poster ses impressions personnelles en son nom comme le fait Sylvain.

Après, les avis peuvent diverger.

Cordialement,
JU

Julien,
Que le posteur ne soit pas le rédacteur ne modifie pas le fait que lancer un lien vers un site extérieur ne me semble pas la meilleure manière d'initier ici la discussion.

Un contre exemple parfait :
lapassionduvin.com/p...

Oliv

c'est vrai, c'est pourquoi Sylvain a posté son CR... Tu aurais préféré que le lien ne soit pas présenté si je comprends bien.

Cordialement,
JU

Le post de sylvain est formidable, puisqu'outre le CR en lui même, il fait transparaitre l'ambiance et l'amitié qui vous lit.. Nous y sommes et comme oliv, j'aime beaucoup.

Le lien vers un autre site, à contrario, n'amène ni commentaire sur la LPV, ni débat. On lit si on veut et c'est tout.. Il nous serait difficile de rebondir sur un CR qui n'est pas sur ce site. Ceci est évidemment mon opinion mais je ne suis pas sur qu'on est vu beaucoup d'échanges naitre de CRs postés ainsi..

En tous cas bravo pour cette série..

Arnaud

Personnellement je pense que les règles du "savoir-vivre de bon sens" devraient conduire à ne pas mettre de liens renvoyant vers des CR publiés "ailleurs" par la même personne. Mais c'est un détail.

Philippe

Ma remarque initiale était justifiée jusqu'à l'apparition du CR de Sylvain, elle l'est moins maintenant.
Je pense cependant toujours qu'on aurait pu placer ici aussi le CR qui figure sur le site du QSCB, même s'il est collectif, car il est difficile de se plaindre du manque de retours tout en ne publiant pas les CR sur le forum...
Ceci étant dit, et maintenant que nous avons un CR (merci Sylvain), on peut s'intéresser à la question de Julien.
Pour ma part, n'ayant pas dégusté ces vins, je dirais qu'il y a malheureusement trop de variables pour pouvoir y répondre (le terroir et le producteur, mais également le millésime). Pour pouvoir comparer les effets respectifs du terroir et du viticulteur, il faut plusieurs vins issus des différents terroirs à comparer, et plusieurs vins de chaque viticulteur, idéalement dans le même millésime. Voilà donc qui ne fera pas avancer le Smilimibimilibili...

Luc

plutôt qu'un CR général et donc consensuel qu'il faut aller lire ailleurs, je trouve aussi qu'il est bien plus interessant d'avoir l'avis ici des CR de chaque participant. Cela permet non seulement de lancer les débats comme exprimé plus haut mais en outre d'avoir des avis contradictoires ou qui se complètent, cela au delà même du savoir vivre!

J’adore les leçons de savoir vivre... Comme c’est outrageant de présenter un lien… Loup, tu seras fouetté, les donneurs de leçon n’ont pas aimé ! Pffff...

Si non, puisque certains ont d’autres choses à dire plus intéressantes et constructive sur le vin :
Luc, tu as bien raison, à travers cet exemple, on ne peut pas vraiment apporter de réponse car les variables sont trop nombreuses. Je n’ai qu’un faible recul sur ces deux appellations (Musigny et Richebourg) mais à chaque fois, les Musigny sont des vins très fins, jamais dominateurs, mais terriblement complexes. Les Richebourg semblent avoir plus de corps, plus de poigne, même si ce dernier de la DRC est selon moi un véritable colosse. Ma question s’étend donc comme tu l’avais senti, à un contexte bien plus large que ces deux seuls vins, à travers des souvenirs de dégustation, des indices piochés...

Cordialement,
JU

Seul un vin sépare la tablée : la Janasse Prestige 2003. C’est le vin qui présente l’écart type le plus important (en terme de notation bien entendu).
Personnellement noté 95/100 contre 85 pour Sylvain , j’ai aimé ce vin pour son fruit et sa puissance. De la poire bien mûre et fraîche dans le verre avec une once de pomme verte croquante et juteuse. Un fruit qui s'offre telle une fille de joie, sans aucune retenue ! J’avais un souvenir du 2005 identique à ce 2003. En bouche, on ressent certes l’alcool mais pas plus que dans les vins de l’appellation en général... Le vin mérite des années de garde pour s’offrir plus cajoleur. En plus de l’avoir apprécié et trouvé grand, je lui assure un potentiel de garde très important. Une bombe pour moi, un piètre vin pour d’autres… Comme je disais à Sylvain : un vin d'amateur, un vin de connaisseur

Le marcel et les tongs de Sylvain ont failli valser ce soir là, la discussion fut raide, j’ai tenter d’amadouer mon compagnon pour lui faire monter sa note jugée trop sévère, mais il n’y eu rien à y faire. Sont « c o n » ces médocains !

JU

Il est vrai que cette Janasse a réellement diviser.
Sans doute des amateurs du cerche Rhône vallée ou d'autres caonnaissent ce vin et ont d'autres indications???
Enzo pour ne pas rester sur ces mots as-tu des remarque pour faire avancer le débat?
Le mystère de ce vin tient dans cette sensation cristaline d'alcool. Moi j'ai eu l'impression de boire un verre d'eau glacée après un airwaves.
Ce qui est intéressant dans ce vin c'est le fruit, mais pour autant le toucher de ce vin reste pour le moins tordu et absolument pas représentatif de l'appélation Ju.
Le Beaucastel VV déguster à l'AG du QSCB fut remarquable de justesse selon moi. Là c'est un tout autre registre très atypique. Alors style délibéré?? Effet millésime??
Pour ma part pas assès de recul sur cette cuvée.

"Enzo pour ne pas rester sur ces mots as-tu des remarque pour faire avancer le débat?"

désolé Sylvain je ne connais pas cette Janasse prestige 03 que tu as décris et suis en outre peu fan des blancs de chateauneuf évolués.
la seule bouteille bue sinon fut la grande dame 90, c'était il y a lomptemps, un vin tout en finesse parfait effectivement pour l'apéritif dont j'ai un très bon souvenir puisque que ce fut au crayères chez Boyer à Reims.

Enzo,

Cette grande dame commence à évoluer vers des notes oxydatives légères mais perceptibles. Le vin connaît à mon sens ses derniers instants de gloire. Les 88 et 89 dégustés cette année m’ont paru plus fringuant, plus beaux.

Enfin, dire qu’une Janasse 2003 est un château neuf du Pape évolué, je ne suis pas certains que ce soit très juste. Au contraire, je pense que le vin demande un peu de patiente, d’évolution, pour se maîtriser et s’offrir au mieux.

Cordialement,
JU

L’initiative prise comme l’émoi induit par chacun sont parfaitement compréhensibles. Les réactions sont estimables car sincères et justifiées. Pour les deux parties.

Qui des gardiens du Temple, qui conjecture de s’en évader ponctuellement détient la raison ? La question n’est pas cruciale, loin s’en faut.

Il est à parier que les protagonistes qui se sont exprimés ici apprécieront de se lire encore et tout autant même, de se retrouver et partager une glorieuse bouteille. De l’art de savoir-être…

Et le vin dans tout ça !?

Le Richebourg aux épaules de décathlonien ou le Musigny à la gracilité de coureuse de 400 mètres ? Le fixisme veut que le Richebourg soit nativement plus riche et massif que son voisin de Chambolle. La dégustation de samedi donne du crédit à cette assertion.

La Janasse Prestige s’est présentée très puissante et parfumée. Vraiment stéréotypée alcool de poire et restant peu simple à accommoder. Bien que…Un grand vin, aujourd’hui très particulier mais plein de promesses je crois. En tous cas un flacon très intéressant à voir évoluer et au bout du chemin …le pompon ?

Bien à vous amis LPViens.

Loup.

"Enfin, dire qu’une Janasse 2003 est un château neuf du Pape évolué, je ne suis pas certains que ce soit très juste. Au contraire, je pense que le vin demande un peu de patiente, d’évolution, pour se maîtriser et s’offrir au mieux."

Julien je me suis mal exprimé. je voulais dire que j'apprécie peu, par gout, les chateauneuf blancs qui ne sont pas sur le fruit de leur jeunesse et à 6 ans d'âge, surtout sur un millésime si chaud comme 03, je sais que ce n'est pas pour moi.

Seul un vin sépare la tablée : la Janasse Prestige 2003. (...) verte croquante et juteuse. Un fruit qui s'offre telle une fille de joie, sans aucune retenue ! (...) un vin d'amateur, un vin de connaisseur

Je trouve que d'aucuns se permettent un langage bien équivoque a peu de temps de leur noce...

Bravo et merci pour les CR de cette belle (le superlatif ne suffirait pas) dégustation hédoniste. A (presque) regretter d'avoir été sous d'autres longitudes a gouter des nebbioli...

Les vins etaient-ils bus a l'aveugle?

Amities

Benji

Non benji, pas d’aveugle pour une fois. Une fille de joie à l’aveugle, c’est dangereux…

Malheureusement ni Guy ni vous n’étiez à moins de 1000 Km pour cette dégustation organisée sur le tard. Nous avons pensé à vous et pensons déjà à la prochaine que l’on fera au resto si tu te souviens bien ! J’ai déjà des idées, je crois que sylvain aussi, quant à Patrick, tu le connais, les idées jaillissent sans difficulté!!

à très vite pour l’erreur de jeunesse !
JU

Cette grande dame commence à évoluer vers des notes oxydatives légères mais perceptibles. Le vin connaît à mon sens ses derniers instants de gloire. Les 88 et 89 dégustés cette année m’ont paru plus fringuant, plus beaux.

Ca peut être lié à cette bouteille en particulier. Voici ce que tu as écrit sur le même millésime il y a moins de 5 mois.

- Champagne La Grande Dame 1990.
- La robe est plutôt claire, couleur paille aux reflets cuivrés légers.
- Le nez s’exprime avec une grande facilité, il est marqué par l’évolution, offrant des parfums de cire d’abeille et d’agrumes.
- En bouche, le vin est frais et à l’équilibre fantastique. Très dynamique on ne l’imaginerait pas si âgé, il est citronné et tendu presque trop jeune... La longueur est belle.
Je ne reconnais pas le style gourmand des 88 et 89 dégustés dernièrement, mais j’apprécie toujours autant ce vin.
Une belle réussite encore signée Clicot : noté 16,5

Puisque tu considère le nez Eric :

Pas trop de discordance...

Chemin faisant, j’ai préféré le nez de ma dernière rencontre avec ce cru, par contre j’avais un meilleur souvenir de la bouche d’il y a 6 mois, plus vive et citronnée voire saillante, plus à même de supporter une garde supplémentaire, tu étais d'ailleurs d'accord avec cela Eric (bien que la bulle fut presque absente) !

Si les deux bouteilles ont été achetées au même endroit, je pense que des différences importantes peuvent apparaître entre mêmes vins lorsque ces derniers sont âgés. De plus, souviens toi Eric, le service de ces deux vins est incomparable puisque ton flacon avait été carafé 4 heures !! Le dernier dégusté a été ouvert puis servi aussitôt, ceci expliquant la bulle mieux préservée mais une bouche moins facile...
Je me souviens qu’il y a six mois, le vin était très différent entre le moment de son ouverture et son service ; en effet, si ma mémoire est bonne, il se présentait moins fringuant à l’ouverture que lors du service 4 heures après. Mais tu dois t’en souvenir puisqu’il s’agit là de tes mots Eric

J’ai beaucoup aimé ces deux vins, ils ont une différence de personnalité liée certainement à l’aération et les notes qu'ils ont reçu sont plutôt semblables...

C’est étrange, Philippe a préféré cette dernière rencontre car le vin avait conservé sa bulle et présentait une acidité moins marquée, quant à moi, j’ai une légère préférence pour ta bouteille car l’acidité ne me gênait pas, au contraire, elle octroyait au vin une certaine jeunesse (malgré les parfums tertiaires relevés dans les deux CR)

Quoi qu’il en soit, je préfère de loin les 88 et 89.

Cordialement,
JU

Je crois que nous sommes d'accord en grande partie

Si ce n'est que qu'un champagne qui est fringuant au bout de 4 heures de carafage (avec forcément moins de bulles, mais c'est inévitable et ne me dérange pas plus que ça) a encore à mon avis de belles années devant lui. Ceux qui en ont en cave peuvent certainement le garder encore, même s'il ne devrait pas se complexifier davantage.

Comme toi, je préfère le 89, bu à Millésima, de toute beauté. Le 88, connais pas. Donc pour suivre les préceptes chers à Thierry D, je n'en parlerai pas

Pour rebondir sur la Janasse Prestige 2003, je l'ai bu mais n'ai plus de notes. Je me souviens d'un vin extrémement riche, avec des arômes de poire.. Je pense que la poire s'explique par la proportion assez forte de roussane (je crois 70%) dans ce vin. A l'aveugle on peut le mettre en Rhone Nord. Le millésime 2003 étant solaire, je pense qu'on arrive assez vite sur les notes que vous avez ressenties: on aime ou pas. Laurent le dit bien, il n'aime pas comme il avait moyennement aimé Clos de Beauvenir de la Nerthe 2003 (si je me souviens bien). Je ne suis pas sûr qu'il aime beaucoup Beaucastel VV... Ma femme aime beaucoup par exemple ce type de vins .

Pour compléter, à mon dernier passage au domaine, j'ai discuté avec le fils Sabon qui me mentionnait: buvez les blancs dans le 2 3 ans si vous les aimez comme ça ou attendez longtemps( plus de 10 ans)

Et pour conclure, je vous mets 2 commentaires (ceux de sylvain et de ceux de laurent enzo) sur la Janasse Prestige 2005 bue lors d'une de nos soirées. Vous verrez qu'on est assez proche de ce que vous avez ressenti.

Chateauneuf du Pape Domaine de la Janasse prestige 2005 par sylvain
Ce vin la nous change d'univers, on passe sur un nez tres oxydatif, que l'on situe en Hermitage puis je tente le VV de Beaucastel. Perdu ! Je note des senteurs de fruits murs, d'encaustique, le resiné, le pain d'epice et la mirabelle. C'est tres riche, presque dense. La bouche est miellee, grasse et d'une belle longueur sur la noix. C'est tres complexe. Ce vin a beaucoup de personnalite, c'est un style "segmentant" comme disent les pros. Moi j'aime.***

Chateauneuf du Pape Domaine de la Janasse « Prestige » 2005 par enzo
Le premier nez est sur un style oxydatif qui m’amène sur un vin évolué, porté sur la noix, la pomme au four, les épices, la prune et une pointe vanillée.
La bouche présente de l’amertume, sur le pain d’épice, le miel. Belle longueur. Surpris de constater qu’il s’agit d’un 05. C’est bien fait si on aime, mais ce n’est pas à mon goût. Bien.

J'espère avoir un peu rebondi sur vos interrogations sur Janasse Prestige 2003

Arnaud

en fait Arnaud sur Beauvenir c'est surtout l'élevage qui m'avait gêné (je suis allé relire) plus que l'évolution car il m'avait semblé encore bien jeune. mais je l'avais plutôt apprécié celui là par son caractère encore juvenile justement.
Tu as raison, pour mon goût, j'aime les C9P blanc sur le fruit donc à boire dans les 2/3 ans, raison pour laquelle je n'achète pas les cuvées ambitieuses par l'élevage et destinées à la garde mais les autres pour les boire rapidement.
mais je comprends tout à fait les amateurs de ce style de vin.