Retour en France. Nous fêtons donc cela avec quelques amis autour de quelques bouteilles sympa.
Bollinger RD 1988
Très beau champagne vineux, avec des aromes complexes et envoutants de fleurs séchées, d’amendes et noisettes, voir truffe blanche et une légère oxydation qui ajoute à la complexité de l’ensemble. En bouche, l’attaque est opulente, fait place à une belle structure tendue qui donne de la longueur, et porte les aromes. Somptueux.
Meursault Clos de la Barre Comtes Lafon 1997
Bouteille ouverte 3 heures avant dégustation et mise en carafe une heure avant.
Robe légèrement dorée brillante, nez très développé sur le miel, le pain d’épices, la noisette et la truffe blanche. C’est superbe. En bouche, c’est riche avec du gras et de la rondeur sur l’attaque pour laisser la place à de la minéralité en finale. Superbe.
Criots-Batard-Montrachet Olivier Leflaive 2000
J’avais un peu peur avec cette bouteille passant après 2 ténors, et bien le terroir du grand cru a parlé. Mise en carafe une heure avant dégustation. Robe jaune claire brillante, le nez est très complexe, raffiné sur la brioche, le chèvrefeuille, verveine moins riche que le Meursault mais plus élégant. En bouche, c’est plus ciselé tout en dégageant une puissance contenue, mais qui se déploie en bouche lentement pour donner une longueur impressionnante. La minéralité apparait en fin de bouche avec quelques notes de fenouil. Excellent.
Apres ces trois belles bouteilles dégustées à l’aveugle par tous les convives sauf pour moi, nous changeons de couleur en se disant que cela risque d’être difficile. Toujours à l’aveugle donc. Bouteilles ouvertes 4 heures avant dégustation.
Beaune 1er Clos de la Mousse Domaines du Château de Beaune Bouchard Père et fils 1985
Robe rubis claire qui ne fait pas son âge, nez explosif très Pinot sur des petites fruits rouges, de griottes. Envoutant dirons certains. La bouche est à l’imagine du nez, belle tension sur les fruits rouges acidulés, beaucoup d’élégance et de finesse. Somptueux.
Musigny G.Prieur 1982
Bouteille que j’ai achetée aux enchères pour voir sans grand espoir, pour voir et m’amuser. Bien m’en a pris. Les mystères du vin.
La robe est rubis avec des traces d’évolution, Le nez est très différent du précédent, sur le cuir, des notes animales agréables, de truffes, c’est très raffiné et élégant. On a tous du mal à retirer notre nez du verre. En bouche, c’est soyeux, avec une grande finesse. Ce touche en bouche est magnifique, la matière présente est charnue, fondante qui donne une grande persistance. Magnifique et j’en suis le plus grand étonné.
Une grande bouteille qui fait rêver toute l’assistance. Personne à part moi, ne sait que c’est un Musigny. Je suis vraiment surpris par cette qualité la part d’un négociant sans renom dans cette appellation en tout cas pour moi et qui plus est de 82 qui est loin d’être exceptionnelle en Bourgogne. Pour beaucoup, cela sera la bouteille de la soirée. Bonne pioche donc !
Pommard 1er cru les Rugiens Domaine Parent 1988
Apres les 2 bouteilles précédentes, il n’est pas facile de passer. Et bien ce Pommard tiendra bien son rang dans un registre plus viril, on sent un grand costaud qui veut en découdre. Nez expressif qui « pinote » sur la griotte, le cuir, le tabac. En bouche, c’est plus rustique que le Musigny, on retrouve un petit air du Beaune, avec un coté plus sauvage. Belle bouteille.
Imperial Cosecha 1957 Compania Vinicola del Norte de Espana
Le pirate de la soirée. On est sur un registre différent avec cette superbe bouteille qui est sur les fruits noirs, mures, myrtilles et épices. La bouche est tres élégante avec un coté fruits à noyau a l’eau de vie. Bouteille a dominante Tempranillo, étonnante de jeunesse que j’aime beaucoup.
Mas Amiel Cuvée Charles Dupuy 2001 Maury
Pour finir cette excellente soirée, une Charles Dupuy que j’affectionne particulièrement. Le grenache noir dans toute sa splendeur et complexité. Nez complexe de mûre, cerise type burlat, Eucalyptus, Réglisse superbe. En bouche, beaucoup de matière, c’est riche et rond tout en restant équilibré malgré le niveau d’alcool. J’adore.
Vous l’aurez compris une belle soirée de partage et d’amitiés avec de belles surprises. Les grands Bourgogne à maturité auront encore donne de belles émotions.
Didier