Latour en blanc d'accord, en rouge c'est autre chose je trouve...

Exact

J'avais commencé par Bouchard P&F il y a environ quinze ans : j'étais étudiant, mes maigres économies filaient comme aujourd'hui en partie dans le vin et je trouvais chez un caviste dans le 78 des bouteilles du début des années 90 à prix plutôt accessibles.
Pas mal pour un début, mais j'ai aussi connu des déconvenues. Aussi, je suis allé voir ailleurs en conservant un oeil critique sur ce négociant, par ailleurs l'un des plus grands propriétaires de premiers et grands crus sur les deux côtes.
Après avoir goûté un certain nombre de belles cuvées issues de vignes en propre, je considère désormais ce domaine comme l'un des tout meilleurs depuis le millésime 1999, devenu incontournable, qui a consacré les efforts d'Henriot et de l'équipe mis en place vers 1996, je crois.
On peut boire grand en Bourgogne grâce à des négociants de leur envergure sans que cela ne coûte un bras et sans avoir à être toutl le temps sur place pour y dénicher la perle rare, voilà qui est à souligner. Et pourvu que ça dure !
Par contre, je rejoins Seb au niveau de leur négoce que je fuis à pleine jambe (d'ailleurs, les étiquettes étaient d'une laideur !), comme la plupart des autres négoces. Je préfère mettre un peu plus cher moins souvent pour accéder directement à la qualité "Bouchard".

Phil

Salut Philippe
plutôt d'accord avec tout cela, note malgré tout que les cuvées haut de gamme chez Bouchard ne sont pas bon marché, leur Bonnes Mares et leur Charlemagne sont respectivement plus chers que celui de Roumier et Bonneau du M (pour donner des noms difficilement contestables). Je parle évidemment de prix directs.
Bonne journée
R

PS ce message avait vertu d'aller en MP mais la boite de l'ami Philippe déborde, un peu de ménage est sans doute à envisager!

Désolé Rachid, c'est fait.
Roumier et Bonnaud du Martray sont un peu moins faciles à dénicher, tu as raison sur l'aspect pas très bon marché qui est lié aussi au succès mérité de Bouchard. Pour un modeste amateur que je suis, j'avoue que le Corton acheté en primeur aux alentours de 40 € sur quelques beaux millésimes constituait une aubaine, probablement révolue malheureusement. Les blancs ont assis la nouvelle réputation de Bouchard et sont souvent dans les tarifs assez hauts, avec quelques exceptions. Bouchard P&F reste l'une des meilleures propédeutiques à la Bourgogne et j'encourage seb à y goûter sans a priori.

Amitiés
Phil

Je crois aussi que Bouchard P&F souffre de l'assimilation avec l'autre maison Bouchard.

R.

Cela ne me dérange pas mais en agacent certains, à juste titre parfois du côté des P.O.

P.O signifie ? ( cheval fou hein!!! ca doit rappeler de bon souvenirs aux vieux dahus boiteux. Allez ,laissez vous guider lpviens aux genoux calcaires, je serai votre elixir de jouvence

Tarkan

La prochaine fois Sébastien, dans le doute abstiens toi...

Jamais ! ca permet de digresser intelligemment ( enfin vous, pas moi ) sur Bouchard...et tu aurais été malheureux de ne pouvoir me reprendre

seb

tu aurais été malheureux de ne pouvoir me reprendre

Bof, je ne te cours pas après non plus... -

P.O signifie ?

Pyrénées Orientales = HB

Merci pour le MP explicatif et à E.B qui affine la chose. H.B. ? je partais plus sur J.P.à la base, mais ça doit être H.B, comme Hulotte Balourde. j'ai pas intérêt à me promener dans les vignes sudistes, sous peine de me retrouver en émincé de bingo...

Plaisanterie passée et pour en revenir sur Bouchard, j'appuie mon début d'a posteriori positif, en signalant l'excellentissime bouchon en liège ( pont avec autre fil ) sur le Clos de la Mousse - exactement le même que sur la Terre Rousse 2004 ( dont il m'est arrivé de parler ) - intact, ferme, a peine imbibé laissant un beau disque rouge. Les meilleurs bouchons que j'ai ai eu à pratiquer. Photos dans le fil concerné...un de ces jours.

seb

Alors, HB, c'est quoi ?

Moi, je ne mettais pas Haut-Brion dans les Pyrénées Orientales, mais tout change si vite qu'on ne sait jamais.
Il y a des cigarettes allemandes qui s'appellent Haus Bergmann, ce qui fait HB, mais pas dans les P.O. à moins qu'elles ne soient dopées.

Hors Bord, c'est un peu hors sujet.
Hors Banyuls peut-être ? ou Haut Banyuls ?
ça ne peut pas être Hector Burma, puisqu'il s'appelle Nestor. Son fils ?

J'ai définitivement un amour pour les abréviations et autres acronymes.

Je tente un dernier : Hyppolite Bouchard, cousin de ceux de Beaune, installé dans les P.O. ?

François tu devrais le connaître, HB vient d'entrer en bourse! -

[size=x-small]ne pas oublier de supprimer ce message dans le cadre de ce HS[/size]

C'est tweeter ? Ou twitter ?

HB est le symbole de l'hémoglobine voyons... A moins que ça ne veuille dire Hot Babe?

ça pourrait être Haricot Bert ou hachi barmentier, mais moi, je dis :Halte Brontière!!! on est en train de la franchir. Hors Bujet !

A quoi ça sert que DucrOliv se décarcasse !

lapassionduvin.com/p...

Oliv,
Est-ce que tu vois le cheminement !
Aller chercher on ne sait où l'adresse de ton lexique.
Trois heures après, on apprend que P.O. = HB signifie qu'Eric assimile les Pyrénées orientales à Hervé Bizeul.

Je rêve !

De même que l'orthographe est une politesse vis-à-vis des lecteurs (en plus d'une discipline), la lisibilité des messages est aussi une politesse.
Et, bien sûr, ce que je dis là n'est pas contre Eric qui prend beaucoup de soin quand il écrit, mais c'est une remarque générale.

oliv,
tu devrais raccourcir ta liste !

Amitiés à oliv et Eric, car je m'appuie sur ce cas pour en faire une demande de lisibilité.

C'est bien vrai Michel, mais ceux qui contribuent à cet amalgame méritent des baf.

Florian

Bonsoir Michel,

j'avais plutôt tendance à penser que c'est l'autre (Aîné) qui bénéficie de l'aura du premier plutôt que Bouchard P&F n'en souffre. Car on ne lit pas grand chose sur Bouchard Aîné & Fils dans la presse ni sur les fora, il me semble ; on ne peut pas dire qu'ils se fassent de l'ombre, hormis peut-être sur quelques étals de GD, et encore.

Phil

Flo écrivait:

---

> C'est bien vrai Michel, mais ceux qui contribuent
> à cet amalgame méritent des baf.
>
> Florian

Flo, celle-là, elle est très jolie

Beaune Grèves vigne de l’enfant Jésus 1950.

La Grande-Bretagne reconnaît la Chine populaire en 1950 : la Chine qui aime tant nos vins : j’espère qu’elle aimera le plus tard possible Bouchard Père et Fils. L’année 1950 est une bonne année en Bourgogne. L’année 1950 est une année historique.

Comme ce n’est pas tous les jours que j’ouvre une bouteille de 61 ans, j’essaie de m’imaginer les conditions d’antant et de me plonger dans des événements que je n’ai pas connus !
Essai de débouchage : le bouchon part en miettes : mauvais signe ! Après une lutte importante rien ne tombe dans la bouteille ! Ouf ! Ouvert 5 heures avant le déjeuner.

La couleur est d’un beau rose, légèrement tuilé avec des bords orangés.

1950 : l’année de Proclamation de la République indienne suite à la prise de l’indépendance pacifique d’un grand « petit homme ». L’indépendance pacifique ! Voilà qui pourrait résumer le nez : le nez est pacifique : follement bourguignon ! Tout en douceur ! Framboise écrasée, petites cerises « kirchées », tabac blond, cacao, épices et un peu d'odeur de foret : superbe !

Deux français conquièrent l'Annapurna. Herzog et Lachenal sont les 1ers à atteindre les 8075 mètres : un sommet mythique.
Comme la bouche : un sommet ….. Un sommet de finesse : la texture est tout simplement magique, le velouté fantastique : tout est en place rien ne dépasse, de la dentelle, avec de la force, de l’acidité et une rondeur en bouche qui emplit tout. La longueur est extraordinaire ! On retrouve tout le nez avec des touches de cuir, un peu de fruits secs, des fruits rouges encore bien vivaces.

Une finale sur le cacao, un peu de vanille, une touche légèrement saline : juste grand !

Plus on arrive en fin de bouteille (et on y arrive vite), plus il devient « puissant » : + de fruits, plus de gout tertiaire ; toujours étonnant ce phénomène !

J’ai toujours aimé le domaine Bouchard : j’ai gouté quelques vins récents très plaisants et quelques vins « anciens » du domaine : pour moi des vins à laisser vieillir impérativement pour être proche de la perfection.

Excellent +

Flo&co

C'est bien vrai Michel, mais ceux qui contribuent
à cet amalgame méritent des baf.

Flo, celle-là, elle est très jolie

Bon écoutez, mes croûtes sur les joues n'ont pas encore cicatrisé, vous patientez quelques posts ? merci bien.

bingobaf

NB. Le Bouchard qui agace en GD est bel et bien le Papounet&fiston. J'ai rarement vu l'Ainé qui me semble assez discret.

Bravo pour ce compte-rendu.
Grâce à la générosité de la maison Bouchard P&F j'ai eu la chance de boire trois fois le 1865, deux fois le 1891 et trois fois le 1947.
Chaque fois ce furent des expériences d'une intensité rare.

Je n'ai jamais bu le 1950 du Baby Jesus comme disent les américians et j'ai assez peu d'expérience en bourgogne rouge de 1950 : Musigny de Vogüé, Clos de Tart et La Tâche. Et je ne suis pas très impressionné par cette année, alors que je le suis plus en bordeaux, car j'en ai bu beaucoup et d'immenses, dont Haut-Brion 1950 superbe.

Bonjour Mr Audouze,

Je n'ai malheureusement pas encore suffisamment d'expérience pour faire de comparatif avec de grands millésimes comme 1947.

Mais vraiment cela doit être .... grandiose ! Après je suis près à rendre service pour goûter !-D

Certes, l'année 1950 n'est pas une grande année, mais ma certitude est que les vins de Bouchard peuvent vieillir admirablement et produire de grands vins sur des années plus faibles.
Certains de vos compte-rendus l'attestent !

Je me permet de juger ce vin comme excellent car toute la tablée était conquise par ce vin qui a occasionné un accord magifique avec du pigeon truffé.
Un très grand plaisir gustatif.

J'ai hâte d'en gouter d'autres !

Cordialement
Sébastien.

Volnay 1er Cru Caillerets Ancienne Cuvée Carnot - 2001

Ouvert 2 heures et non carafé, [size=x-small]et bu sans prise de note[/size]
J'ai apprécié ce vin qui présentait un beau fruit, mélange de fruit mur prune "quetsche" ,fraise aux vins et kirsch (cerise noire). La matiere était intense et tapissait intégralement le palais, provoquant un ras de marée aromatique dont la dernière vague laissait une belle persistance..A noter un petit coté lacté au nez, et des notes brulées un poil prononcées en bouche..
Au fil des verres, le vin s'est durci développant une légère exubérance et un côté asséchant qui m'a un peu moins emballé.. raison pour laquelle je ne regrette pas le carafage..
Bien +++
Slts Cédric

Cédric,

J'aime cette Cuvée.
J'ai ouvert, cette semaine une Ancienne Cuvée Carnot 2007.
Le vin m'avait séduit par son fruit après la mise, il m'avait déçu l'an dernier en s'étant refermé, il s'ouvre à nouveau et me semble riche en potentialités.

Bien cordialement,
Thierry Debaisieux

Thierry,
Conseilles tu le carafage ? aprés, forcement, cela dépend du millésime... mais je pense que sur ce 2001, tel que je l'ai gouté, il n'aurait pas été en sa faveur..Aprés, Il est vrai que je n'ai pas de recul sur cette cuvée, c'était une belle première et cela restera un bon souvenir...
slts Cédric

Cédric,

Je carafe peu les Bourgogne rouges.
Pour ton 2001, je ne l'aurais pas fait...

Bien cordialement,
Thierry

merci de tes précisions me confortant dans notre choix d'hier,
Slts Cédric

Meursault 1er cru Perrières 2000 du domaine Bouchard P&F

[size=small]Avec la cuvée n°735 de Jacquesson, ce fut la bouteille leitmotiv de ces fêtes, après avoir découvert cette cuvée début novembre lors d'une dégustation. J'ai pu en acheter deux exemplaires chez un caviste "en gros" qui soldait les dernières caisses pour les fêtes... quels regrets de ne pas en avoir pris une caisse complète ![/size]

Première bouteille :
[size=small]Bouchon difficile à extraire et sec dont une petite partie est tombée dans le vin. Passage en carafe avec passoire pour éliminer les copeaux de bouchon.[/size]
Robe jaune dorée, légèrement évoluée sur les bords du disque mais sans véritables teintes cuivrées.
Le nez montre des signes de faiblesse, avec une petite pointe liégeuse et des notes tirant vers le miel, dans le spectre oxydatif. Mais l'aération permet aux fruits et aux fleurs de prendre leur envol.
La bouche est plutôt belle, avec un gras en milieu de bouche et une puissance qui place ce vin dans le haut du panier de la Bourgogne. Belle longueur, légèrement teintée d'oxydation mais sans présence de liège, ouf !
Mais... l'accord avec une terrine de foie gras confectionnée par mon boucher fut simplement renversant : les notes oxydatives et légèrement liégeuses ont été mises entre parenthèses, tant la puissance de l'accord était grande : c'est une Symphonie des sens, un bonheur rare !

Seconde bouteille :
[size=small]Bouchon difficile à extraire également, mais je pris cette fois-ci mes précautions.[/size]
La robe est d'un jaune pâle aux reflets verts qui n'ont que peu de rapport avec la précédente bouteille. Signes de grandes jeunesse qui se confirment au nez : les fleurs et une grande sensation de fraîcheur et de retenue ont confirmé la jeunesse exceptionnelle de cette bouteille.
En bouche, l'acidité et la fraîcheur du vin sont bien plus sur le devant, le gras n'apparaissant qu'en milieu de bouche et la finale longue laisse la bouche fraîche. Quelle jeunesse et quel dynamisme ! C'est un vin encore loin de son plateau de maturité, offrant moins de complexité par rapport à la première bouteille, plus à l'aise sur un poisson aux quatre épices par exemple.
L'évolution des deux bouteilles fut satisfaisante sur plusieurs jours, mais la seconde conserva un profil très jeune, sur les fleurs et les épices douces.

Au final, deux bouteilles aux profils diamétralement opposés et aux plaisirs & charmes complémentaires.
Phil

Volnay Clos de Chênes 2002
Robe limpide pourpre sombre tirant sur le rose marquant une amorce d'évolution.
Le nez est immédiatement fruité sur la cerise griotte fraiche et la framboise ainsi que des notes de d'épices girofle,muscade.
L'attaque est franche avec une pointe de volatile qui disparaitra à l'aération.C'est droit et net,un peu fermé et toujours sur les fruits rouges.Très bon volume et sensation de minéralité qui donne un côté austère.
Bel accord avec un filet de cerf roti et servi saignant avec de petites pommes de terre au sel de Guérande
La bouteille a plu à Madame et aux enfants et nous avons fini le vin sur un Etivaz de 22 mois.

En quelques mois,j'ai gouté à quelques uns de mes bourgognes rouges 2002.
J'ai aimé: Nuits Les Cailles Bouchard pour sa finesse et son fruit,Pommard La Commaraine Jadot pour sa puissance épicée.Le Clos des Chênes est le plus équilibré et le plus harmonieux mais certainement celui qui possède le moins de personnalité ou qui est le moins ouvert .C'est selon