Château Pichon-Baron, Pauillac, 2012
Vais la faire très très très courte ;
NE PAS OUVRIR.
L'exception qui confirme la règle de tous les 2012 dégustés sur Bordeaux qui furent accessibles ; cette Pichon-Baron ne l'était pas.
Robe à l'intensité très soutenue, rubis à ce stade avec un début d'évolution je dirais vers un grenat profond.
Le nez est une merveille de finesse, le chêne n'est pas outrancier, cassis, mûre, cerise, cuir, réglisse, les épices (poivre), violette. Le nez offre de grandes promesses de prima bord avec une belle fraîcheur et complexité.
Malheureusement la bouche dira tout le contraire. Hormis l'attaque salivante, le reste sera inaccessible, fermé à triple tour, mélange d'élevage (pourtant non présent au nez) non digéré mais surtout tanins accrocheurs au possible.
La matière présente une belle densité, subtil mélange de finesse et fraîcheur, bouteille au potentiel certain mais à oublier au grand minimum 5 ans encore je dirais pour approcher sans se brûler.
Le plus apte à la garde de tous les 2012 que j'ai pu croiser sur Bordeaux, grand potentiel.