Hier soir, dégustation de vins d'Alsace organisée par l'oenothèque de l'Eure. Elle était composée de 6 vins. Quatre de ces vins faisaient partie des fonds du club depuis pas mal d'années, et je m'étais dit qu'il était temps de les boire. J'ai commandé les deux autres il y a peu chez Gresser afin de montrer la diversité du riesling.
Sylvaner 1998 - Pierre Frick: robe paille, nez de tilleul, de fleurs fanées et de fruits secs, une pointe d'acidité en bouche donne encore du relief à une bouche peu corpulente. Finale agréable mais assez courte. Pour un Sylvaner de 7 ans, ce vin s'en tire remarquablement bien, même s'il est sûr qu'il est sur le déclin. Agréablement surpris...
Riesling 2002 - A & R Gresser:robe or pâle, nez de pamplemousse, de citronnelle et d'aiguille de pin, bouche d'une belle vivacité, un peu perlante, avec une impression de croquer le raisin. Finale assez longue sur des notes de pommes vertes. Vin simple et bon: un modèle de ce que devrait être le "Riesling d'entrée de gamme" (6€ pour celui-ci).
Riesling GC Pfersigberg 1997 - Albert Hertz: Robe dorée, nez de cire, pommes au four, abricots secs, notes balsamiques, bouche assez grasse et complexe, dont le seul défaut est de manquer un peu d'acidité. Belle finale sur des notes de benjoin (chic non ? (aaa)). Ce vin était peut-être meilleur il y a 2-3 ans, mais il a encore de beaux restes. Il est en tout cas très pédagogique quant aux arômes tertiaires du Riesling.
Riesling GC Wiebelsberg VV 1997 - A & R Gresser: robe dorée, nez puissant, de résine, de raisins secs, d'orange confite qui laisse pressentir un grand vin. La bouche est voluptueuse, complexe, avec une superbe acidité qui donne un tranchant au vin. Les notes terpéniques, d'agrumes confits et de fruits secs se succèdent et s'entrecroisent pour le plus grand bonheur du dégustateur. Très belle finale sur des notes résinées. Waaaooh! Les membres du club sont sur le choc: ils n'ont jamais bu CA. Ils avaient une idée beaucoup plus restrictive de ce grand cépage, et ils ne se doutaient pas qu'il puisse faire de si grandes choses. Surtout que le prix reste raisonnable (16€).
Gewà¼rtztraminer 1997 - Eugène Meyer: Robe dorée, nez typique Gewà¼rtz de rose, litchi, poudre de riz (si, si), bouche agréable, très Gewà¼rtz elle aussi (mais celui que j'aime pas(ccc)) un peu écoeurante, qui a le gros défaut d'être passée après une petite merveille. Pas mal ont aimé, moi pas trop... Bof...
Gewà¼rtztraminer GC Steinert 1998 - Pierre Frick:robe dorée, nez envoutant de Gewûrtz (mais celui que j'aime (bbb)) de rose, abricots, pêche, miel, épices, un petit bonheur... En bouche le bonheur se retrouve: c'est gras, les arômes foisonnent, et une belle acidité fait que le vin n'est pas du tout ecoeurant. Longue finale sur des notes florales et épicées. Ouf, me voila réconcilié avec le Gewà¼rtz, j'ai eu peur il y a 5mn (aaa).
Conclusion: une soirée instructive qui a permis à beaucoup de découvrir comment pouvaient vieillir les vins d'Alsace souvent trop bus dans leur jeunesse... Et deux très belles bouteilles: Le Wiebelsberg 97 et le Steinert 98.
Eric