Je ne sais pas si nous dénigrons les vins de Bordeaux mais il y a effectivement un désamour.J'ai acheté pendant plus de vingt ans chaque année en primeurs jusqu'en 2008.
Il y a eu un irrespect des clients traditionnels par des prix demesurés et nombre de Bordelais ont vu leur avenir dans la clientèle étrangère.
J'ai même vu un producteur me refuser la vente sur un bon millésime alors que je venais d'acheter quinze millésimes de suite.
Il y a eu aussi standardisation du goût bordelais et je m'en suis fatigué.
Aujourd'hui je recommence à acheter de manière très ponctuelle ( pontet canet, bordeaux bio,..) car, comme par le passé en Champagne, il y a un renouveau.
Cela m' a permis de découvrir de nombreux nouveaux vins.
Je suis très heureux d'apprendre grâce à votre commentaire sur le 59 que les Haut Marbuzet présentent un potentiel de garde qui peut être très important, contrairement à ce que je pensais. Vous vouliez savoir sur quelle expérience je me basais pour avoir mentioné ce que j'ai écrit à ce sujet. La réponse est que je ne me basais pas sur une dégustation de millésimes anciens de Haut Marbuzet, mais sur les propos d'Henri Duboscq. Au printemps 94, avec une vingtaine d'amateurs, nous lui rendimes visite et notre hôte nous expliqua alors que ses vins devaient de préférence être bus dans les quinze ans suivant leur mise en bouteille, et jusqu'à 20 ou 25 ans s'agissant des grands millésimes. Il semble donc qu'Henri Dubosq qui fabrique un vin pouvant être bu de suite et qui ne se referme pas (selon lui, et selon mon expérience personnelle également), sous estimait le potentiel de garde de ses propres vins, à moins tout simplement qu'il ne préfère, comme beaucoup, les boire jeunes. Merci de votre commentaire qui va me permettre de conserver plus sereinement quelques bouteilles du cru que j'hésitais à conserver plus longtemps. Cordialement à vous. AG.
Si vous voulez boire le vin que je veux faire, buvez le dans les 8/15 ans (accessibilité précoce de ce Saint Estèphe due à la forte proportion de merlot dans l'assemblage final) car c'est le vin qu'il aime, jovial, nerveux, de jouissance immédiate.
Après c'est davantage le terroir qui s'exprimera et le vin lui "échappera".
Nulle fois la longévité potentielle n'a été mise en cause.
Et encore, le photographe a zappé les deux Rolls Royce (l'une en sculpture en format 1/1 dans le parc, l'autre à disposition de la clientèle pour visiter les différentes propriétés de Magrez).
Par contre si j'étais au BIVB je ne le remercierai pas de l'image des vins de Bordeaux qu'il renvoie. Même pour un jeune actif friqué entre un séjour 4 étoiles au HellFest et un surf trip en Indonésie en bateau privé le tableau n'est pas très reluisant.