Tout ce que je demande au contenant, c'est de préserver le contenu dans l'état voulu par le vigneron, sans le dénaturer.

Dans ce cas, il faut le boire tout de suite.
Le liège n'est pas là pour préserver, mais faire respirer le vin.
Et respirer, c'est parfois dangereux.
Mais en tant que médecin (j'ai cru comprendre que tu l'étais), il est sans doute normal que tu privilégies l'assistance respiratoire et les prothèses (pas mal, celle-là, non ?).

4000 bouchons sur sa prod...ça me parait hallucinant le chiffre quand même...?

Mais le risque doit être moins grand, avec un liege fait pour le champagne (déguster entre 3-12mois après dégorgement?) et un liege de rouge (ou autres) que tu gardera très très longtemps ? (3-20ans)

C'est quoi le chiffre des défauts du liege auprès d'un vin rouge de garde ?

Roger-Constant Lemaire. écrivait:

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> .................................. sur 100 000 bouteilles,
> je compte à peu près entre 40-80 mauvais goût de
> bouchon.

C'est une blague ?
N'importe quel frénétique du tire bouchon ( ça manque pas sur LPV ) aura des stats personnelles d'un tout autre niveau. Et ces stats là sont par essence les plus fiables, puisqu'elles concernent des bouteilles à maturité.
Qu'on soit proche de 1% en pur bouchonné, à la limite, je veux bien en faisant un effort ( mais c'est déjà autre chose que tes 0,04 à 0,08 % annoncés ). Mais si on englobe les bouteilles "pas nettes" et variables d'une qui¨lle à l'autre, alors les 4 à 8 % seraient même timides.....

hannibal écrivait:

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> Pourquoi, en fonction de quoi, qui décide et
> comment ?
Actuellement, pas grand monde. Enfin, pas assez. Mais les pratiquent évoluent, tant mieux. Parce que le choix juste du bon obturateur devrait êre un choix réfléchi, en continuation de l'élevage. Au lieu de ce dire: "je met çà, parce qu'on a toujours fait çà"

> Comment peut-on décréter que pour tel vin, il faut
> tel bouchon qui a une perméabilité de tant de
> moles par unité de temps ?
C'est LA question.
Ca ne concerne qu'une personne: le viticulteur. A lui de faire ses essais ( qui demandent ensuite beaucoup de recul et de temps, certes ). Bon, enfin, quelques grandes lignes se dégagent pour ne pas avoir besoin de faire 1000 modalités d'essais non plus, hein. Ca s'appelle expérimentation. Ni divination, ni magie.

Imagines un viti qui fait ses essais. 3 modalités connues de perméabilités connues Z1, Z2 et Z3. Et puis tu dégustes régulièrement. De 2 à 5 ans de bouteilles, c'est avec la perméabilité Z2 ( valeur connue et égale d'un bouchon à l'autre ) que tu as les meilleurs résultats. Donc, au bout de 5 ans, tu utilise un bouchage ( capsule ou synthétique ) qui a une valeur Z2 pour toute ta mise.
Et çà, tu ne peux pas le faire avec du liège. Parce que les valeurs sont peu / pas connues, et surtout non répétables d'un bouchon à l'autre.

Bien sûr, si tu modifies tes paramètres d'élevage, il faudra revoir ta copie. Idem sur une année un peu "spéciale".
Par exemple, si tu as un millésime un peu "oxydé" juste avant la mise ( ou plus que d'habitude ), il sera sans doute intéressant de préserver davantage de réduction et diminuer la perméabilité. Toujours pas de divination. Il faut une base de connaissance acquises par l'expérimentation ( pas de spéculation ), et puis ensuite interpréter et anticiper en essayant de diminuer le nombres d'inconnues dans l'équation.

Roger-Constant Lemaire. écrivait:

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> Agitateur ton calcul me semble faux, vougoet à
> raison d'avoir le doute, sur 100 000 bouteilles,
> je compte à peu près entre 40-80 mauvais goût de
> bouchon. (en dehors d'un soucis d'usine sur un
> gros lot.)

Puisque tu es producteur.
40 à 80 quoi ? 40 à 80 fioles que tu as ouvert toi même en dégustation, donc certainement pas 100 000 ? Tu as ouvert tes 100 000 cols pour les goûter?
Puisses tu imaginer que certaines bouchonnées ne sont détectés par les clients ? Que quand c'est détecté ce n'est pas forcément remonté au producteur ?

Imagines un viti qui fait ses essais. 3 modalités connues de perméabilités connues Z1, Z2 et Z3. Et puis tu dégustes régulièrement. De 2 à 5 ans de bouteilles, c'est avec la perméabilité Z2 ( valeur connue et égale d'un bouchon à l'autre ) que tu as les meilleurs résultats. Donc, au bout de 5 ans, tu utilise un bouchage ( capsule ou synthétique ) qui a une valeur Z2 pour toute ta mise.

Tu parles du vin comme si c'était un cobaye dans un labo ! Dans tes rêves, je suis sûr que tu vois les vignerons en blouse blanche, avec des gants en latex et un masque sur le nez.
Et pendant 5 ans, tu fais quoi de tes Z1 et Z3 ? Et au bout de 5 ans, tu repars pour 5 ans pour tester Z4, Z5 et Z6 ? Et ainsi de suite jusqu'à la St Glinglin, sachant qu'on te dira rapidement que tes bouchons en plastiques sont pourris et qu'il faut les remplacer par la dernière innovation stupéfiante en la matière ? Tu vas avoir l'air fin, il n'y a pas de doute !

Et çà, tu ne peux pas le faire avec du liège. Parce que les valeurs sont peu / pas connues, et surtout non répétables d'un bouchon à l'autre.

C'est précisément ce qui, pour moi en tout cas, fait l'intérêt de la chose. Avec des valeurs peu ou pas connues et non reproductibles, je trouve qu'on a obtenu des résultats plutôt satisfaisants. Sans parler du fait qu'un même vin, s'il n'est pas rigoureusement identique d'une bouteille à l'autre après 10 ou 15 ans de bouteille, peut être excellent dans tous les cas, même si tout n'est pas quantifiable et mesurable, au grand dam des adeptes de la chose.

Hannibal, il ne fait pas de doutes que les vins que tu préfères, comme tous les LPViens, proviennent de domaines qui laissent le moins de place possible au hasard, à tous les niveaux.
Mais il est vrai que cette démarche est relativement récente concernant le bouchage.

Hannibal, il ne fait pas de doutes que les vins que tu préfères, comme tous les LPViens, proviennent de domaines qui laissent le moins de place possible au hasard, à tous les niveaux.

C'est une discussion philosophique d'importance que tu amorces là, mais je ne vais pas vous prendre la tête avec ça.
Je dirai juste que le hasard est une entité qui ne se réduit pas à la place qu'on veut bien ou voudrait bien lui laisser. On ne lutte pas contre le hasard, on se contente d'essayer de lui donner une forme, de l'apprivoiser. Et on n'apprivoise pas les choses en leur laissant le moins de place possible, bien au contraire. On peut essayer de les dominer, les contraindre, mais il est rare qu'elles donnent le meilleur d'elles-mêmes. Tout comme on peut sculpter un morceau de bois : ça reste un morceau de bois, même si on ne l'a pas choisi par hasard et si on a décidé de la forme à lui donner. Et si on essaye de le forcer, si on n'est pas à son écoute, on n'arrivera à rien.

Tout comme on peut sculpter un morceau de bois : ça reste un morceau de bois, même si on ne l'a pas choisi par hasard et si on a décidé de la forme à lui donner. Et si on essaye de le forcer, si on n'est pas à son écoute, on n'arrivera à rien.

Tu vois Hannibal, un message comme ça dans le forum de la Terre au Verre et c'est la rafale d'AK47 assurée.

De l'importance du positionnement des choses...

hannibal écrivait:

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> .......................si on n'est pas à son écoute,....

Ben justement. Ne pas choisir son bouchon par harsard, c'est être aware avec son vin.

Je savais bien que JCVD n'allait pas tarder à faire une apparition remarquée...

putain de série en ce moment, encore un sale TCA sur un fleurie VV 06 du clos de la roilette de Bernard métrat ce soir

Et moi sur un brûlesecaille 2005

Décidément, il me semble que tu as un peu de mal à apprécier les joies que peuvent t'offrir le hasardeux bouchon en liège...

Luc

Sincères condoléances, messieurs.
Je propose une minute de silence à la mémoire de ces chers disparus.
Le bouchon en liège, ou l'art de gérer sa frustration.
Peut-être, quand vous aurez la chance d'ouvrir une bouteille qui ne l'est pas, bouchonnée, ne l'en apprécierez-vous que davantage.
Grande leçon de vie, en vérité je vous le dis.

Peut-être, quand vous aurez la chance d'ouvrir une bouteille qui ne l'est pas, bouchonnée, ne l'en apprécierez-vous que davantage écrit:

de la dramaturgie du vin ...

en effet boire Haut-Brion 89 tous les jours deviendrait rapidement ennuyeux
et pourrait même avoir des effets catastrophiques à moyen terme,
mais la cyclothymie de nos chères bt (ouvertes trop tôt, trop tard ou au mauvais moment, servies trop froid, trop chaud, pas assez ou trop décantées)
suffit amplement à mon quota de frustration sans y rajouter encore l'impondérable de monsieur le bouchon en liège

un quota sain de frustration qui facilite l'émerveillement

Info spéciale pour Claude ! ()

Le saviez-vous ?
(...) peut-on affirmer que le renouveau de la bouteille et son bouchon de liège remonte au XVIIIe siècle pour loger le vin et le cidre.
Dans son "Traité du cidre" de 1676, Worlidge déclare: «Une grande quantité de boisson est rendue imbuvable par la seule utilisation de bouchons de mauvaise qualité. En conséquence, il faut préférer des bouchons de verre».
Néanmoins, le bouchon de verre dépoli ne tarda pas à disparaître. Trop cher et difficile à extraire au risque de casser la bouteille, il ne conservera qu'une réputation d'objet de luxe pour se maintenir jusqu'au XIXe siècle. Les carafes que nous utilisons aujourd'hui perpétuent la survivance de cette tradition."
Du chêne-liège au bouchon par Philippe Margot.

www.cepdivin.org/art...
books.google.fr/book...

tu es génial, Oliv !

comme quoi nous payons aujourd'hui avec les bt imbuvables à cause du bouchon en liège le prix, pour les c.... de certains radins du XVIII siècle appliquant une logique capitaliste et croyant au progrès scientifique ...

(

(tu)

Luc

Par contre sur ce site on peut espérer pour bientôt La fin du goût de bouchon par des techniques qui vont rassurer les amoureux du liège...
(dioxyde de carbone supercritique)

jlj

Je ne résiste pas à remonter le sujet ici...

lapassionduvin.com/p...

Mais c'est juste pour alimenter le débat, hein ?

Vu d'en face
En bas de page, le point 8 qui dit tout !

www.smh.com.au/enter...

Neal Martin sur twitter : "A corked Petrus is never a happy moment "

Bonjour à tous les contributeurs de ce débat enflammé!

Comme vous vous en doutez je suis plutôt pro capsule à vis, Stelvin en particulier, mais chacun a le droit de boucher son vin comme il veut ! ApIl Il est vrai que l'absence de goût de bouchon est l'avantage cité en premier par les pro et les consommateurs, mais on trouve aussi la facilité d'ouverture, de stockage (debout ou couché), la régularité d'une bouteille à une autre, etc.
Il y a une idée reçue tenace que je ne m'explique pas, idée que tous les vins avec une capsule à vis seraient des vins d'entrée de gamme... Mais voyons c'est faux ! Exemple, un Sancerre blanc du Domaine Henri Bourgeois qui vient d'avoir un prix.

Avez-vous aussi cet a priori ?!

On attend Hannibal au parloir pour débattre du bien fondé de la capsule à vis...

jlj

Miss Stelvin, faites attention, la frontière entre le message informatif et le message publicitaire ne doit pas être franchie sur LPV, et je crains que dans le cas présent...

Luc

Désolée si mon message est mal interprété mais je n'ai pas l'intention de faire de la "réclame". Je me ferai discrète ^^

Retour chez Delhaize demain, un copain vient d'amener à la maison un C9P de chez Guigal bouchonné en diable... Cela va être ma 1ere expérience de retour d'un vin en supermarché (je m'en charge, mon pote est plutôt du genre timide...)

J'arrive, Jean-Luc.

J'en ai marre de... j'en ai marre du bouchon !
Je ne sais pas comment il faut vous le dire: j'aime le liège (le vrai, hein, pas ces horribles bouchons reconstitués !), son odeur, sa texture, sa beauté plastique, le fait qu'il soit imbibé, moisi, pourri, faisandé, nauséabond, le rituel pour l'extirper, les difficultés que ça occasionne (il y a un chianti que je n'ai jamais réussi à ouvrir ! Il a fallu que je le sabre pour le boire; de fabuleux côtes-du Rhône dont le bouchon tombe systématiquement en charpie si on ne passe pas un quart d'heure à les ouvrir avec un infini doigté, etc.), toutes ces choses (et éventuellement ces désagréments, je vous le concède) qui font qu'on n'ouvre pas une bouteille de vin comme on décapsule un coca ou une canette de bière, et j'ai horreur des bouchons en plastique, capsule à vis, à voile ou à vapeur.
J'ajoute, chère mademoiselle Stelvin, que cela fait 30 ans que je bois du vin, que je sais ce que c'est qu'un vin bouchonné, que je ne trouve pas ça très agréable moi non plus, que j'ai malgré tout réussi à survivre durant toutes ces années et sans votre précieux concours à cette redoutable adversité, et que je continuerai à boire du vin bouché au liège tant que les stocks disponibles ne seront pas définitivement épuisés, après quoi j'aurai vraisemblablement changé de dimension et des préoccupations d'une toute autre nature.
Ce que vous appelez des "à priori" sont surtout des évidences: je doute fort que des vins obturés avec ces satanées capsules ressemblent dans 20 ou 30 ans à ceux que j'ai connus et qui me tiennent lieu de références, ce qui n'a bien évidemment strictement aucune importance parce que tout le monde s'en fout, moi le premier, et accessoirement surtout parce que je ne serai heureusement plus là pour les ingurgiter, et que d'autres, plus jeunes (mais pas forcément plus éveillés, les chatons), élevés au copeau, à la capsule et au plastique, s'en abreuveront avec délice.
Salutations distinguées.

sa beauté plastique

Et bien,tu vois...tu y viens...

jlj