Nous étions réunis chez Bart Van Holder pour une dégustation consacrée au piémont et surtout aux Barolo.

Au menu 21 vins servi à l'aveugle et rassemblés selon affinités
Chacun est invité, si il le souhaite... à laisser son Cr ou ses impressions générales.

Voici la liste des vins

1/Bruno Giacosa Roero Arneis 2007
2/Vietti La Crena barberea D'asti 2003
3/Giacomo Conterno Cascina Francia Barbera D’alba 2003
4/ Roberto Voerzio cerreto Barbera d'Alba 2003
5/ Vietti Perbacco Langhe 2005
6/ Marco Parusso Mariondino 2003
7/ Revello Vigna conca 1997
8/ Revello Rocche del annunziata 1997
9/ Giovanni Corino Barolo Giaccini 1997
10/ Paolo Scavino Barolo Bric del Fiasc 1997
11/ Gianfranco Allessandria Barolo San Giovani 1997
12/ Mauro Veglio Castelleto 1997
13/ Produttori Riserva Montestefano Barbaresco 2001
14/ Barbaresco Asij Ceretto 2001
15/ Barbaresco Nada Fiorenzo 2001
16/ La Spinetta Al Campe Barolo 2003
17 Aldo Conterno Barolo 2004
18/ La Spinetta Al Campe Barolo 2000
19/ Domenico Clerico Barolo Pajana 1999
20/ Domenico Clerico BaroloCiabot Mentin Gimnestra 2001
21/ Moscato d'asti La Spinetta

Mon Cr et quelques photos suivront très prochainement.

Alfonso

Je n'étais pas à cette dégustation mais je me souviens d'avoir eu des expériences assez variées avec la Crena de chez Vietti en 2003. Il y a 3 ans, une véritable bombe que j'avais adrorée, il y a 1an et demi, un vin dissocié et déséquilibré avec une dominante d'alcool déreangeante, puis il y a deux mois, un vin encore jeune, puissant mais bien en place qui procure beaucoup de plaisir.

Quant au Moscato d'Asti de la Spinetta, le peu de bouteilles que j'ai pu boire présentaient toutes un caractère sucré trop présent à mon goût. Question de style de la maison probablement. Je lui préfère largement le Moscato d'Asti de chez Vietti justement, beaucoup plus équilibré et digeste.

Au plaisir de lire vos CR

Quelle liste superbe, je suis impatient de voir vos commentaires de ces vins dont j'ai certains en cave et d'autres déjà bu.

Dégustation Vin du Piémont (Belgique): La dégustation

Voilà comment une discussion sur le forum se termine en dégustation qui se révèle être d’un très haut niveau.

Voici mes impressions ou du moins celle qui me reviennent car j’ai beaucoup parlé (sans commentaires) et pas beaucoup noté (honte à moi)
Nous commençons par un Roero Arneis 2007 de chez Bruno Giacosa qui révèle un nez d’une belle fraicheur sur les agrumes bien mûrs.
La bouche n’est malheureusement pas taillée dans la complexité.
C’est hélas assez court manquant globalement de matière et d’intensité.
A sa décharge, ce n’est pas non plus ce que l’on demande à un Arneis.
Le but c’est de faire un vin frais qui satisfera surtout les locaux. Un bon vin d’apéro.
Fin de la mise en Bouche.

Place à la première série par (3)

2/Vietti La Crena Barbera D'asti 2003 13/20

Le nez est sur les fruits rouges, c’est fort aromatisé et épicés
La bouche commence par une belle attaque sur la fraîcheur, la suite est moins flatteuse.
À ce stade tout me semble encore un peu fermé
Vin à revoir dans quelques temps.

3/Giacomo Conterno Cascina Francia Barbera D’alba 2003 13.5/20

Le nez est sur les petits fruits rouges avec une touche de cassis assez marquante.
Beaucoup de fraîcheur également.
La bouche reste en bloc, c’est très rustique, très fermé.

4/ Roberto Voerzio cerreto Barbera d'Alba 2003 16/20

Le nez est encore sur le cassis, les épices, léger toastage qui ne me dérangent pas.
Le tout est assez plaisant.
La bouche est toute en rondeur, grosse matière contre balancé par une acidité juste, longueur d’une belle intensité. Premier coup de cœur de la soirée.



A partir de maintenant, tous les vins seront 100% Nebbiolo.

Prochaine série (2 Vins)

5/ Vietti Perbacco Langhe 2005 11/20

Le nez est sur les fruits rouges mûrs avec beaucoup de fraicheur.
La bouche est un peu monolithique. En retrait, elle se termine sur une amertume sévère sans beaucoup de longueur. Le vin le plus faible de la dégustation.

6/ Marco Parusso Mariondino 2003 18.5/20

Ce vin a une histoire particulière pour moi.
Notre dernier face à face c’est soldé par une chute dans les escaliers et une bouteille brisée.
Mais voilà, s’il fallait en arriver là pour obtenir une bouteille d’un tel niveau…

Le nez me transporte, on a tout de la purée de fraise, des fruits jaunes (abricots), épices douce, voir même des fruits des bois. Brefs, une palette aromatique d’une grande complexité.
La bouche est heureusement du même niveau voir plus...
Beaucoup de douceur, de fraîcheur tout ce qui était présent au nez se retrouve également ici.
Quelle finale. C’est pour moi sublime!



Prochaine série (3 vins)

7/ Revello Barolo Vigna conca 1997 17.5/20

Le nez est sur les fruits rouges (cassis, mûre) et encore un peu les fruits jaunes (abricot)
La bouche s’impose avec une matière colossale qui joue le registre de la noblesse
Longueur interminable.
Ce vin a énormément de ressemblance avec le précédent. Ce qui était loin d’être évident

8/ Revello Barolo Rocche del annunziata 1997 12.5/20

Après 2 vins hors norme difficile de se faire une place.
On arrive ici avec un vin beaucoup moins accessible fermé à double tour, quelques notes de réduction au nez.
A l’agitation, on est sur l’amarena (désolé connaît pas le nom en français).
La bouche est trop tannique avec un excès d’acidité.

9/ Giovanni Corino Barolo Giaccini 1997 16/20

Le Nez est agréable sur les fruits rouges, floral (rose), une belle sensation de fraicheur vient compléter le tableau
La bouche se démontre être d’une belle finesse. C’est encore une fois très raffiné avec une grande finale.



Prochaine série (3 vins)

10/ Paolo Scavino Barolo Bric del Fiasc 1997 13/20

Ce Scavino me fait un peu penser un château Neuf du Pape
Le nez m’évoque la fraise écrasée fraichement, les épices c’est très sanguin.
La bouche me laisse un peu perplexe, je trouve une note d’alcool un peu trop présente ce qui déséquilibre un peu le tout.
Dommage,ça aurait pu devenir un grande bouteille.

11/ Gianfranco Allessandria Barolo San Giovani 1997 13/20

Le nez est plus discret, à l’agitation des fruits rouges pointent leurs baies ainsi qu’une note épicée (paprika)
La bouche est très concentrée, elle forme un bloc qui ne s'est pas encore fendu mais laisse quelques belles perspectives pour le futur.

12/ Mauro Veglio Barolo Castelleto 1997

Ici, le vin est beaucoup plus ouvert.
Le nez est encore sur les fruits
La bouche se révèle être d’une belle complexité et bonne structure.



Prochaine série (3 vins) les notes se font moins précises.

13/ Produttori Riserva Montestefano Barbaresco 2001 11/20
14/ Barbaresco Asij Ceretto 2001 13/20
15/ Barbaresco Nada Fiorenzo 2001 12.5/20

Cette série me paraît différente des autres.
Les nez sont plus austères, c’est évidemment moins flatteur et plus stricte.
Cependant, j’aime assez le Ceretto qui manque de structure en bouche
Alors que le nez était très plaisant
Le Nada Fiorenzo est malheureusement fermé à triple tour.
Cependant je ne suis pas si sûr qu’il soit opportun de l’enterrer pour autant.
Ce vin est mon pari pour l’avenir ! On en reparle dans 10 ans !

Prochaine série (3 vins)

16/ La Spinetta Al Campe Barolo 2003 15/20

Le nez est plaisant, malgré un abus de bois, le fruit est encore bien présent
La bouche démontre beaucoup de puissance et de raffinements.
Vin pas totalement prêt à mon avis

17/ Aldo Conterno Barolo 2004 14.5/20

Le nez est sur les fruits mûrs avec une petite pointe d’alcool (kirsh)
La bouche est gourmande, sévère mais de bonne facture.

18/ La Spinetta Al Campe Barolo 2000 12.5/20

Le nez reste une intrigue, je le trouve limite mentholé voir végétal, je ne l’apprécie pas énormément
Mais il est vrai que j’ai de plus en plus de mal à suivre.
La bouche ne me procure pas énormément d’émotion à ce stade.



Prochaine série (2 vins)

19/ Domenico Clerico Barolo Pajana 1999 14/20

Le pajanà dont je suis assez fan est très homogènes, ni folie, ni fioriture
Un vin très droit (trop) mais qui reste tout de même assez plaisant

20/ Domenico Clerico BaroloCiabot Mentin Gimnestra 2001 16.5/20

On boucle la boucle par le vin qui est à l’origine de cette dégustation
On est sur les fruits mûrs, c’est soyeux beaucoup de matière
Pas totalement prêt mais une valeur sûre sans aucun doute



21/ Moscato d'asti La Spinetta

Servi avec un dessert, il se montre très doucereux, belles bulles agréable à boire après tout ces tannins

Conclusion :

Une très belle dégustation
Un niveau très relevés, Pour moi aucun vin faibles, aucun vin bouchonnés également c’est assez rare pour ne pas le relever
Mais aussi de belle rencontres vinesques et humaines.
Un risotto divin, un dessert réparateurs et une assemblée multiculturel et d’un niveau très relevé
J’ai passé une formidable après midi

Merci pour ce magnifique CR, Alfonso !

De mon côté, les notes par vin sont parfois assez fragmentaires donc je me borne à livrer quelques réflexions plus générales qui me sont venues à l'occasion de cette très belle dégustation.

1) l’arneis est à mon sens un peu trop déconsidéré sous prétexte de simplicité excessive. J’aime personnellement ce type de vin manifestant beaucoup de fraîcheur, un joli fruité et une belle buvabilité. J’ai besoin de ces vins de soif bien moins anodins, lorsqu’ils sont bien nés, qu’il n’y paraît.

2) la barbera est un cépage finalement difficile à appréhender avec un panel allant du plus simple sans intérêt aux cuvées hyper-sophistiquées, dont on peut, somme toute, douter aussi de l’intérêt. Le plus difficile étant de ne pas masquer le fruit du cépage dans un élevage disproportionné tout en conférant suffisamment de fond et d’élégance au vin. Les trois exemplaires goûtés n’y parvenaient pas tout à fait (selon moi) mais restaient assez attractifs.

3) J’ai eu confirmation de la différence entre barolo et barbaresco, tant au niveau des équilibres tannins / volume de bouche qu’en ce qui concerne l’accessibilité ou l’évolution au vieillissement. Les baroli se sont tous présentés sous un bon jour (quelque soit le millésime) et leur côté plus séducteur a fait qu’ils sont mieux « passés » que les barbaresci (je pense que Fiorenzo Nada a été particulièrement sous-évalué vu son caractère encore un peu revêche à ce stade)

4) Outre les différences liées au terroir (secteur La Morra – en principe plutôt sur la finesse - vs secteur Monforte – plus en puissance), j’ai pu constater qu’un autre clivage s’y superposait parmi les baroli:
a.Vins solaires (amples, mûrs et immédiatement séducteurs).
Très séduisants pour moi dans ce premier groupe : Revello Vigna Conca 1997 ; Clerico Pajana 1999 ; Parusso Mariondino 2003 ; Rivetti La Spinetta Campè 2003 et dans une moindre mesure Scavino Bric del Fiasc 1997. Le millésime a joué mais pas uniquement.
b.Vins jouant plus la structure (moins évidents d’approche, concentrés et parfois plus complexes) Pour la seconde catégorie, mes préférés : Clerico Ciabot Mentin Ginestra 2001 ; Alessandria San Giovanni 1997, Rivetti La Spinetta Campè 2000, Revello Rocche dell’Annunziata 1997 et Mauro Veglio Castelletto 1997.

5) Le millésime 1997 sur lequel nous avons eu une mini-horizontale est loin d’être sur le déclin en Piémont, surtout en ce qui concerne les vins plus structurés.

6) Mes déceptions : Corino Vigna Giacchini 1997 que j’ai trouvé élégant mais avec un petit creux en milieu de bouche et une finale légèrement dissociée; Barbaresco Ceretto Asij (j’aurais souhaité un poil de matière en plus) et Aldo Conterno 2004 (qui faisait 10 ans de plus que son âge – mais ce domaine ne m’a jamais accroché - ).
Aucun barbera ne m’a vraiment séduit non plus surtout compte tenu du prix de ces bouteilles.
Le moscato était un rien trop sucré pour mon goût mais excellent malgré tout.

7) En ce qui concerne les rapports prix / plaisir (prix au domaine ou enoteche sur place) :
(source : Association Italienne des Sommeliers 2008) :

Arneis Giacosa : 13
Barbera Conterno : 25
Barbera Vietti : 28
Barbera Voerzio : -
Perbacco Vietti : 20
Parusso Mariondino : 31
Revello Conca : 44
Revello Rocche : 62
Corino Giachini : 35
Scavino Bric del Fiasc : 53
Alessandria San Giovanni : 45
Veglio Castelletto : 32
Barbaresco Produttore... : 26
Ceretto Asij : 25
Barbaresco Nada : -
Spinetta Campè : 100
Conterno : -
Clerico Pajana et Ciabot : 55

Les prix sont ceux des millésimes 2003 ou 2004 pour les baroli.
Corrections éventuelles et ajouts sont les bienvenus évidemment.

Chacun se fera son idée mais personnellement je n’hésite pas pour Clerico, Parusso et Revello Conca (malheureusement ce dernier est très difficile à trouver vu la petite quantité produite).

Encore merci aux initiateurs de cette rencontre.

Pierre

Remarquable dégustation !
Bravo et merci pour ces CRs précis et remplis d'informations.

Bien d'accord avec le propos de Pierre sur l'Arneis 07 de Giacosa dont je me régale en ce moment; un vin d'une belle buvabilité, frais, très agréable mise en bouche.
Etonnant que le bric del fiasc 97 bu il y a quelques années fut aussi déséquilibré désormais!? serait-il en bout de course?

Ce qui est fantastique avec le CR de notre Maestro Papparazzi Alfonso et le'analyse de Pierre, c'est qu'il n'y a presque plus rien à redire.....

Les 3 barbarescos auraient du être placé en suite des barbera et pas au mileu des barolos, mais cela Bart ne pouvait prévoir qu'il y aurait un tel effet de séquence... qui bien sûr a été très profitable au retour des barolos dont la spinetta 2003 que j'ai trouvée exceptionnelle...
Sinon, Clerico et parusso se détachent aussi fortement du lot avec des cotes de 17 àn 18,5/20...

Si le Moscato d'Asti a paru un peu trop sucré à certains, personellement, je l'ai trouvé parfait avec le crumble de la Signora Van Holder !!!!

J'ai vraiment l'impression d'avoir vécu un grand moment....

Nog een hartelijk bedankt aan onze gasten !

Vincent,

J'ai la même interrogation que toi sur Bric del Fiasc que j'avais trouvé magnifique, il y a 9 mois dans une dégustation consacrée au millésime 1997 sur toute l'Italie. Manifestement, cette bouteille n'était pas tout à fait du même niveau mais je ne sais s'il faut craindre déjà la pente descendante. J'ai aussi trouvé un petit déséquilibre alcooleux inhabituel.
J'en regoûterai une prochainement pour voir.

Pierre

Et voilà ce qui peut arriver après une petite discussion des vins de Clerico sur LPV...

Je peux encore complèter et expliquer un peu la dégustation magnifique. D'abords je tient à remercier tous les attendés pour leurs apports, parfois très généreux, ce qui a admis de passer l'après midi de manière très agréable. Pas le moindre je tient remercier Alfonso pour le Ravioli ricotta e spinaccia.

Le Giacosa Arneis m'a plu avec ses notes florales, fruités en de mineralité. On ne peux pas demander plus des vins blancs de Piemonte qui sont là pour s'en servir dans leurs premiers années. J'aurais mis encore le ceretto bLangé, mais il me semblait que nous avons déjà assez de travail avec les 21 vins...

Dans le flight des Barbera's j'ai confronté le traditionaliste Giacomo Conterno avec les 2 modernistes, un style qui me plait. Le Conterno avez au début un nez un peu moins attirant, avec des note de caoutchou, reduit et discrète en fruit. J'ai eu l'occasion de re-évaluer le lendemain et je trouvais un Conterno totalement different, des notes caramelisé en nez et bouche, généreux en fruits rouges, qui ne sont plus cachés derriere le bois. Il est vrai que j'aurais mieux carafé pendant qqs heures. On dit que les Barbera de Conterno ne se boivent qu'après une dizaine d'années. Le Voerzio m'a plait le plus et la bouteille de Vietti n'a pas performé comme j'en ai déjà eu une dizaine.
Les votes du groupes (3 points pour 1er, 2 pour deuzième, 1 pour dernier) : 31 pour Voerzio (coute € 28) , 20 pour Vietti, 15 pour Conterno

Comme lesson de différence j'ai mis un Langhe Nebbiolo (coute plutot +- € 14) contre un Barolo pour commencer la lesson Nebbiolo. Nous avons eu dans ce flight le meilleur vin contre le plus faible. Unanimité pour le choix en faveur du parusso magnifique. Il faut que je vais trouver ce vin en Italie. Une belle nez en apricot, très expressif et aromatique. En bouche des fruits blanc murs, de cérises, une longeur extraordinnaire. Un de mes préferré pour la dégustation.

La mini horizontale 1997 à débuté avec le trio d'origine 'La Morra' , le style doux et plus élégant, feminin.
Revello Vigna conca était de strucure et élegance et une belle balance. Le Rocche annunziata en peu plus sur la structure boisé, mais avec des note de goudron, roses. Corino m'a plu avec des note moccha, bcp de fruits rouges.
Les votes du groupe 28 pt Revello conca, 26 pour Corino, 12 pour Rocche del annunziata.

La deuzième parti de ma composition horizontale 1997 a reveillé le style plus fort de Castiglione falleto et Monforte d'Alba.
Plusieurs personnes ont situé les vins plus récent, les années 2000-2001. Les vins sont plus structurés et personellement j'ai apprecié ce style. En particulier le Veglio qui semblait le plus évolué, mais un nez d'abricot, des roses et de goudron et plus structuré en bouche avec une acidité crémeuse. Le Scavino, le style Castiglione intermédiaire, porté par une touche d'alcool volatile mais très expressif il était en bouche assez agréable. Le Allessandria exprimait bien le style fort de Monforte; puissance, plus en acidité et fruit murs, il s'est ouvert de plus en plus. C'était mon préferé personnellement.
Les votes 25 pour Veglio, 23 pour Allessandira, 18 pour Scavino.

Tous les 1997 étaient de niveau haut, certainement les 1997 ne sont pas en retour à Piemonte.

Les vins qui vont venir après sont tous ouvert vers midi et puis caraffée pendant 2-5 heures selon leur passage sur notre table.

Le flight Barbaresco 2001, comme dis , aurait passer avant les 1997. Les vins tous plus ou moins fermés, structure et caché derrière le bois. Pourtant les Riserva Produtorri dégusté il y a 18 mois nous ont plu et il étaient certainement plus ouvert. Peut être a revoir dans 10 années comme les vins se ferment actuellement. Un peu dommage parce que ce n'est vraimment pas typique pour la caractère Barbaresco....
Les votes : tous les vins ex aequo 22pt.

On montait le niveau avec les deux Barolo Campè style moderne contre Aldo Conterno .
Pourtant le style moderne de Georgio Rivetti n'est pas toujours mon préferé avec l'élevage barrique neuf, cette fois-ci j'ai été emballé par le Barolo 2003 Campe. Il était très agrèable, ouvert et doux mur en attaque. Beaucoup plus que le 2000 qui est pt être le plus promettant a survivre.
Votes 30 pour Campe 2003, 21 pour Aldo Conterno, 15 pour Campe 2000.

Pour finir j'avais mis les deux monstres de Monforte d'Alba de Clerico, style moderne.
Les deux étaient de niveau très bien, le 2001 a été choisi par le groupe avec 6 votes contre 5.
C'est de materiel concentré, couleur plus foincé et bcp d'expression en nez avec des note de bois qui sont accompagnés par petales de rose, bcp de cérises et du goudron. De très longues finales les vins donnent déjà bcp de plaisir, le 2001 est le plus concentré.

Le Moscato d'Asti bricco Quaglie (il existe aussi un autre que je trouve moins bon) est typiquement le fin de dégustation en Piemonte. Avec les aromes primaires de Muscat, légèrement petillant, seulement 6 % en alcool ce qui donne du fraicheur esp. avec des desserts pour finir un repas. Il n'est pas facile de produire un bon Moscato (celui de Vietti et splendide, j'avais aussi une bouteille en cave...). Il faut surtout éviter la fermentation après 6% alcool, ce qui demande des installation pour refroidir ! Sinon le vin va fermenter en bouteille et c'est foutu !
Les bouteilles présentés étaient le 2005 ! Georgio Rivetti m'a raconté qu'il aimait ces pettilants après 2 ans. J'avais un peu peur parce que ce genre de vin est fait pour boire la même année. Mais il a eu raison, cela passe très bien pour rincer après 19 vins rouge !

Après tout c'était un après midi à renouveler plusieurs fois ! Peut être avec des autres vins. Ma petite kitchinette et la salle d'hôte reste ouverte....

""Aucun barbera ne m’a vraiment séduit non plus surtout compte tenu du prix de ces bouteilles.""

"" la barbera est un cépage finalement difficile à appréhender avec un panel allant du plus simple sans intérêt aux cuvées hyper-sophistiquées, dont on peut, somme toute, douter aussi de l’intérêt. Le plus difficile étant de ne pas masquer le fruit du cépage dans un élevage disproportionné tout en conférant suffisamment de fond et d’élégance au vin.""

Je partage ton analyse ...

Celle de Pélissero est remarquable !!

Belle dégustation , mais un peu triste de constater que pas un seul Barolo d'un très grand millésime de plus de 10 ans n'était présent . Je suppose que notre ami Bart les réserve pour la table ...et je le ciomprends :.

Nous aurons l'occasion de déguster prochainement ( prévu dans 15 jours pour le Tome 5 de Jongieux ) le Barolo " Cannubi Boschis " 90 de Sandrone .

Je constate également que le Parusso Mariondino est bien apprécié .....pour les jeunes amateurs , c'est une piste pour les prochains achats ..on doit encore trouver le millésime 2004 .
.

certes 97 n'est pas 96 mais tout de même un millésime de plus de 11 ans de qualité Jean-Luc.

Très beau compte-rendu!
Merci à ceux des participants qui nous ont livré un remarquable commentaire

Bien cordialement,
Thierry

J'ai choisi les Barolos parmi ceux qui m'étaient proposé. Il y avait prévu notamment le Clerico Ciabot 1996 et 1987 par notre ami allemand Stefan. Hélas il a du suprimer sa présence parce que imprévu il se trouvait encore ....en Piemonte ce weekend !

Jean-Luc,

en 1990 et chez Sandrone, j'ai bu "Le Vigne", courtsey of BLG lui-meme. Un grand moment dans la vie d'un amateur de vins. J'espere que ce Cannubi Boschis sera de la meme trempe.

Aux amateurs de Nebbiolo:
Il y a une semaine qu'on a ouvert en compagnie de 6 connaisseurs du Piémont une petite série de Nebbiolo, i.e.:
-Nebbiolo delle Langhe 2002, M. Parusso
-Barolo "Cannubi" 1997, E. Pira & figli
-Barolo 1990, Aldo Conterno
-Barolo "Cannubi Boschis", 1990 L. Sandrone
En commençant avec le Nebbiolo 2002, qui provient effectivement des vignes situés dans la zone DOCG de Barolo mais que Marco Parusso avait déclassé vu la qualité des raisins: nez très discret, style assez ferme, marqué par un manque de fond, un surplus d'acidité et une trace de verdeur. Correcte, mais évoque peu d'émotion. Allait bien sur un plateau de prosciutto.
Le Barolo "Cannubi"1997 de Chiara Boschis (E. Pira) est preuve d'un très bon millésime et d'un élevage maîtrisé: riche et pourtant élégant, typé (trace de goudron, violette, rose) et avec un bel équilibre. La vinification en barrique semble être bien adapté aux raisins issus d'un terroir qui donne souvent des vins charmants et volupteux. Ce vin était le premier à être bu. Néanmoins il semble avoir un bel avenir.
Le Barolo "tout court" 1990 de Aldo Conterno issu d'un excellent millésime se montre au point: notes d'évolution, évoquants de nouveau le goudron, la rose fanée, du vieux bois, du cuir; de moyenne volume, les tannins légèrement rustiques et l'acidité bien perceptible, un vin trés gastro qui accompagnait parfaitement le "brasato" emmentalois. Un barolo de facture ultra classique sans une trace de barrique - on s'y régalait.
Enfin le fameux Barolo "Cannubi Boschis" 1990 de Luciano Sandrone: Sans doute le vin le plus majeustieux de la soirée: couleur profonde vr noir, arôme de baies de fôret très mûres et de barrique bien toasté, volume énorme qui enrobe des tannins massives comme un gant de soie, persistance impressionante, bref une bête de concours, mais est-ce vraiment l'apothéose d'un Barolo? Effectivement la plupart des dégustateurs le trouvait à la limite d'être surfait et l'aurait préféré un peu plus sapide! Mais comme il est loin de son apogée on peut lui facilement attribuer quelques années de repos en cave!