Une interrogation relative à  la production de grain noble 2002. Après discussion avec un premier viticulteur, celui-ci remettait en cause la possibilité de produire des surmaturés en Valais cette année, à  cause du temps pourri de ces dernières semaines. Chez un autre producteur, discours totalement inverse ! Selon lui, toutes les conditions sont réunies pour faire de grainds liquoreux, la pluie apportant le botritis (!) (j'aurais plutôt pensé la pourriture grise), cependant à  condition que le soleil réapparaisse prochainement.

Alors, qu'en est-il de la situation ?

Et du même coup, pourait-on nous donner un apperçu de la qualité des derniers millésimes en matière de vins liquoreux en Valais.

Merci beaucoup !

Olivier

Bon, un avis d'amateur
Actuellement, rien n'est encore définitivement perdu, mais pour le moment, c'est de loin pas terrible et plus les jours passent, plus un miracle me semble nécessaire pour pouvoir produire des grains nobles de qualités sur le millésime 2002.

Qu'en penses-tu Xavier ?

Pascal

pour les producteurs ayant su ramener les rendements à  des valeurs de 700 grammes au mètre en septembre et ayant éventuellement coupé la branche à  fruits on aura des vins acceptables à  très bien

ceci dit les pluies n'ont pas amenés de pourritures grises supérieures à  40% et actuellement il fait trop froid pour le développement futur du botrytis

les pluies ne diluent plus depuis longtemps les baies car seules les pluies de août et septembre diluent les raisins car la sève ne circule plus vers les grappes et la peau des baies est imperméable

à  titre personnel j'ai toujours 3000 m2 de raisin sur la vigne (johannisberg, sauvignon et marsanne)

la vendanges est botrytisée à  30%, peu flétrie, sondage actuel 130° Oe

j'attends le froid (- 5 au moins et donc le sec) et un peu plus de vent

il y a des grains noirs assez inquiétant de type black rot qu'il faudra trier manuellement sur le sylvaner

pour l'instant je suis certes déçu du peu d'évaporation observé et du peu de botrytis (qui lui ne bougera donc plus) mais rien n'est perdu, ce ne sera pas du top mais certainement comme le 2001 au moins

j'ai toutefois rarement vu un millésime ou le sondage avait autant de peine à  grimper mais avec ces pluies on a aucune évaporation possible c'est clair

à  voir, pas de vendanges prévues avant 4 semaines

je renonce de toutes façons à  toutes autres méthodes (évapo, etc.) alors que le ciel m'aide et je l'aiderai

salutations

xavier

Merci pour ces éclaircissements. J'ai eu l'occasion de voire dans un vignoble une couverture de films plastiques transparents posés sur des armatures métaliques à  la façon de tunnels maraîchers. Ce dispositif serait-il intéressant pour la production de grains nobles dans la mesure ou il permet de s'affranchir des élements climatiques (pluie)? Ceci sans prendre en compte le coût de l'infrastructure qui doit être asser conséquent.

Autre question, les grains nobles de Fendant semblent rares sinon inexistants. Quelle en est la raison ? Susceptibilité du Chasselat à  la pourriture grise, déficit d'acidité, ...? Ou alors personne ne s'est lancé dans cette opération ?

Finalement, Xavier pourrait-il nous donner un apercu de la qualité des derniers millésimes pour la production de GN.

Merci à  tous !

Olivier, partant pour venir à  l'Oenothèque pour une prochaine dégustation

Merci pour ton intérêt pour le GN qui sont la passion de beaucoup d'oenophiles et à  ce sujet le Valais a des ajouts climatiques non négligeables. Toutefois, avec les vents les millésimes botrytisés sont rares car nous avons peu de brumes matinales.

Pour la serre : c'est à  mon avis un non sens car les raisins auraient soit trop chaud (pourriture, flétrissement des baies dans le mauvais sens du terme, évaporation éxagéré pour une plante originaire du désert et pas de la gouadeloupe. En outre, on aurait un micro-climat certainement néfaste au développement des GN (risque élevé de pourriture grise et autres maladies cryptogamiques).

Millésimes GN : difficle de faire une rétrospective car pour ce type des vins ça dépend : du micro, micro, micro-climat (pour le botrytis) , du talent de l'oenologue et du vigneron, surtout de son audace, du cépage, du type de barriques, etc.. On a encore vu avec le GN de bagnoud 99 qu'on pouvait avoir de grands vins pour des millésimes GN assez médiocres.

Je citerai de toutes façons le 89, 94 au sommet mais je pense que pascal a beaucoup plus d'expérience que moi à  ce sujet.

pour le Fendant doux c'est la plupart du temps la cata car ce cépage manque cruellement de complexité et surtout d'acidité. On a en fait presque le même résultat en chaptalisant. Mais certains oenologues commencent à  élaborer des chasselas flétris intéressants, mais surtout pour le néophytes ou bec à  sucre. Intérêt commercial pour diversifier ce cépage mais n'en faisons pas l'apologie.

pour dégustations à  L'Oenothèque, outre Claudius et Olivier, j'ai vu Grognuz ce matin qui est chaud et un autre collectionneur, M. sermier, très chaud aussi
je propose 3ème vendredi de janvier

salutations

xavier

salutations

Bonjour !

La dégustation du troisième vendredi de janvier (c'est déjà  vendredi prochain !) tient-elle toujours ?

Olivier