Quelques vins liquoreux de Gaillac dégustés pour célébrer l'anniversaire d'un ami.
On a servi un Sauternes à côté, histoire de comparer les styles.
Domaine de Salesses 98, Brumes, Gaillac doux
Nez moyen, pomme, fruits confits, moût, des notes de laque et d'ammoniaque. La bouche est d'amplitude moyenne, équilibrée, avec du gras, de l'équilibre, de l'élégance, un belle vivacité. Ce jeune producteur est sur la bonne voie, il lui faut encore un peu de puissance et de confit pour entrer dans la cour des grands.
Les Secrets de Palvié 2000, Gaillac doux
Le nez est superbe et se donne immédiatement, sur le coing, les agrumes, avec des notes caramélisées et lactées, du miel aussi. La bouche est de belle complexité, assez ample, avec du gras et une belle vivacité.
Domaines d'Escausses, Vendanges dorées 2000, Gaillac doux
voici encore une fois mes impressions sur cette bouteille, déjà abondamment commentée : nez complexe, le plus beau de la série, plus de vanille que les Palvié, pomme-coing avec une petite note balsamique, du miel, beaucoup de gras, du volume, une superbe palette aromatique et une jolie concentration. Un vin résolument moderne qui me plaît. C'était malheureusement la dernière bouteille. Les six achetées chez Balaran n'auront pas traîné.
Les Secrets de Palvié 2001, Gaillac doux
A l'ouverture, le nez est encore fermé, il se révèle à l'aération pour rejoindre, puis dépasser celui du Palvié 2000.Iil joue dans le même registre aromatique que le 2000. En bouche, le 2001 révèle immédiatement sa supériorité : plus de gras, plus de confit, plus de concentration, plus de complexité, plus de liqueur, plus de sucre, plus de richesse, plus de miel, plus de longueur et une très belle vivacité aussi. Un très beau vin que j'aime. Le meilleur de la série. Comme l'avait annoncé Jérôme, 2001 s'annonce très bien pour les Gaillac doux.
Lamothe-Guignard 1995, Sauternes
On est immédiatement dans un autre registre, le botrytis est nettement plus marqué, l'amertume aussi. Ce Sauternes a maintenant un joli nez complexe, mais la bouche a de la peine à rivaliser avec la richesse et le volume des meilleurs Gaillac, qui sont nettement plus sucrés et présentent plus de liqueur, ce qui fausse les données. Je pense que le Sauternes et les Gaillac jouent dans des registres totalement différents, si bien qu'on ne peut les mettre en comparaison. Cela dit, ce Lamothe-Guignard n'est pas mal du tout. Il commence à joliment évoluer et présente une jolie complexité. Pour un vin payé en son temps 6-8 euros la demi-bouteille, c'est plutôt bon.
Yves Z