Clos Rougeard - Saumur - Brézé - 2001

Après dégustation d'un Brézé 2005, notre hôte nous propose de goûter un autre millésime, sans nous le révéler.

Bouchon toujours parfait.

Robe or plus claire que le 2005, sans trace notable d'évolution.

Au nez, discrète touche oxydative qui ne masque en rien une gourmandise évidente. Cire d'abeille, fruits jaunes, fruits exotiques, effluves de tilleul, notes de pétrole.

La bouche est d'un équilibre parfait, d'une gourmandise exubérante tempérée par une fraicheur acide qui apporte au vin un vivacité bienvenue.  Il ne manque rien et rien n'est en trop. L'élevage est parfaitement intégré et la longueur superlative. La finale est savoureuse et salivante à souhait.

Surprise quand nous est révélé le millésime, tant le vin nous a paru plus jeune que le précédent.
Et il n'en est peut être qu'au début de son âge d'or !

Un grand vin, vraiment, le meilleur Brézé pour moi à ce jour, inoubliable évidemment.

Il s'en passe de drôles parfois, au pays du sauvignon !


Gérard

A la lecture des CR sur les Brézé du Clos Rougeard, et pas seulement ceux de Gérard, j'ai l'impression que les notes oxydatives sont une "composante" de l'évolution du vin.
Ma seule expérience avec ce vin m'a déçu (2009) et j'avais même l'impression que la bouteille avait un pet'  LPV Franche Comté fête les 60ans de notre Papet ! - La Passion du Vin   
Je m'interroge car à lire le CR du 2001, ça ne semble pas affecter le vin...mais j'avoue que pour moi, la moindre sensation oxydative me rebute (un peu comme le bouchon, je ne sens plus que ça).
Des avis sur cette cuvée ?

Arnould,
je ne 'ai pas l'impression que le Brézé soit particulièrement oxydatif. Au contraire même puisque le vin est régulièrement marqué par une réduction assez forte. Plutôt qu'oxydation, je parlerai d'évolution dans les vieux blancs du domaine. C'est normal que le vin évolue. En revanche le 2005 est peut être inhabituellement évolué, surtout au regard du 2001 que Gérard a manifestement goûté plus fringant.

Arnould,
J'ai servi voici un an (il n'y avait que des blancs avec Richard Leroy Rouliers 2013, Meursault Charmes 2005 du domaine Buisson-Charles) un Brézé 2005 absolument époustouflant et qui avait été sans conteste le vin de la soirée. Personnellement j'avais prédit encore de nombreuses années de bonheur à ce vin et je n'avais absolument pas l'impression de prendre un pari fou !!!

Personnellement j'avais prédit encore de nombreuses années de bonheur à ce vin et je n'avais absolument l'impression de prendre un pari fou !!!

Chers LPViens
Méfiez-vous d'Air Bay Nonante Neuf.
Il boit du vin depuis un temps certain, ce qui lui permet de voir l'avenir en connaissant le passé.

Comment je le sais ? 
J'ai mes sources... la preuve !

 
 

Bon bah merci les gars pour votre retour.
J'attends donc ma première claque sur un Brézé du domaine (un copain de LPV FC - Tophe si tu nous lis   - m'a promis d'en ouvrir en ma présence, et ce sera forcément à l'aveugle).

  Clos Rougeard – Saumur-Champigny – Les Poyeux - 2007

Bu ici: www.lapassionduvin.c...

 

100% Cabernet Franc – sol argilo calcaire mêlé de sables éoliens

Patrick:
Couleur rouge grenat.
Le nez, très aromatique, présente des arômes de fruits noirs mûrs et confits avec des nuances de fumée. A cela s’ajoutent des arômes d’évolutions de type sous-bois. On a aussi un peu de végétal qui vient en complément. Bref, une superbe complexité aromatique.
L’attaque est pleine, franche bien présente. Les tanins sont fondus et la structure bien que pas imposante permet une bonne allonge. La longueur est grande. C’est un vin parfaitement équilibré avec une belle élégance.
Un plaisir de dégustation. J’ai adoré.

Michel:
Toujours pas eu l'extase avec le Clos Rougeard que je trouve bon mais pas au dessus de la mêlée,

Marc:
Robe assez sombre quoique tuilée.Très beau nez, fin, floral, fruits rouges complexes à la fois acidulés et confits avec des arômes tertiaires (mais pas trop) de sous-bois, pointe poussiéreuse. Bouche onctueuse, demi-corps, acidité assez haute, élégance, fruit pas tellement évolué présentant encore une note confite, tanins au grain très fin. Longue finale fruitée acidulée. C’est très bon. 

Clos Rougeard – Saumur-Champigny – Le Clos – 2012
 

Nouvelle bouteille bue ensemble un mois après… lors d'un  magnifique week-end dédié aux vins

La robe peu sombre est nettement tuilée sur la frange (après coup, et si tant est que l’on puisse comparer, elle est donc assez différente).
D’une belle intensité, le nez nous offre une palette classique et classieuse du cabernet franc : poivron rouge et paprika sur fond de framboise.
Le profil longiligne de la bouche, fluide, sans aspérités, avec des tanins aux abonnés absents ou alors en filigrane, permet d’apprécier ce vin pour son évidence et sa sincérité sans qu’il manque de tenue. La grande persistance acidulée et toute en finesse laisse un palais prêt pour la gorgée suivante.
Très Bien +(+)

Jean-Loup

J'ai eu l'occasion de pouvoir déguster les 2016 lors de la Paulée d'Anjou qui se tenait en début de semaine, et je dois dire que la dégustation comparative avec plus de 90 domaines présents m'a permis de me rendre compte de ô combien ce genre d'évènement permet de remettre en perspective "les grands parmi les petits". Il serait malhonnête de ma part de dire que les vins n'étaient pas bons, on remarque tout le travail qui est accompli à la vigne car les vins ont une matière remarquable, de beaux équilibres et une belle harmonie se dégage de la dégustation... MAIS...

J'ai trouvé que Brézé 2016 était un vin "bodybuildé" vinifié à la bourguignonne, ou malheureusement le cépage ne s'exprimait pas comme chez d'autres producteurs, un vin ou le Chenin a peur de déclarer haut et fort son nom, alors que c'est ce que j'attends de lui. Je ne souhaite pas me lancer dans une élucubration de senteurs et d'arômes car je ne suis pas expert en la matière, mais j'ai néanmoins trouvé que le vin souffrait d'un peu trop de winemaking malgré une matière parfaite. J'ai trouvé un léger manque d'acidité ce qui renforçait le sentiment de l'élevage marqué.

Un peu le même constat pour les Poyeux 2016, qui reste tout de même un vin d'une immense profondeur, mais l'élevage est encore bien présent et il faudra des années avant qu'il s'intègre et qu'il puisse redonner place au Cabernet Franc. C'était quand même sacrément bon, mais pas un vin de plaisir immédiat. J'ai le souvenir d'avoir goûté des Clos Rougeard jeunes qui étaient plus abordables.

Il fut très intéressant de pouvoir déguster des vins dont les raisins proviennent de Brézé sur les blancs et des Poyeux sur les rouges (il y a même un vigneron qui revendique des Poyeux en blanc) pour se rendre compte du travail des frères Foucault d'avoir su mettre en avant les divers terroirs de Saumur et de sa région.

Oui mais pour le millésime 2016 les frères Foucault n'étaient plus aux manettes...

Jean-Loup 

Tout le sens de mon message est aussi d'ouvrir un canal de discussion sur le style des vins à venir. Mon expérience de dégustation des vins du domaine est beaucoup trop succincte par rapport à une grande majorité des personnes qui suivent ce fil de conversation.
--> Ces 2016 n'étaient clairement pas dans la trame de ce à quoi je m'attendais après avoir suivi assidument les dégustations des différents LPViens.

On ne peut pas imaginer que le nouveau repreneur ait expressément demandé à ce que le style des vins soit modifié. On ne change pas une "recette gagnante".
Ma question est la suivante : Peut-on identifier un style de vinif particulier sur les Brézé sur leur jeunesse ? Même chose pour les Poyeux ?
Avez vous des impressions similaires de "bodybuildage" sur des Clos Rougeard ouverts jeunes ?
 

J'ai trouvé que Brézé 2016 était un vin "bodybuildé" vinifié à la bourguignonne, ou malheureusement le cépage ne s'exprimait pas comme chez d'autres producteurs, un vin ou le Chenin a peur de déclarer haut et fort son nom, alors que c'est ce que j'attends de lui. Je ne souhaite pas me lancer dans une élucubration de senteurs et d'arômes car je ne suis pas expert en la matière, mais j'ai néanmoins trouvé que le vin souffrait d'un peu trop de winemaking malgré une matière parfaite. J'ai trouvé un léger manque d'acidité ce qui renforçait le sentiment de l'élevage marqué.

Brézé a toujours eu un élevage marqué et fait beaucoup moins chenin que nombre de ses voisins. Pas sûr qu'il y ait eu un gros changement, donc. 

Oui mais pour le millésime 2016 les frères Foucault n'étaient plus aux manettes...

La famille Foucault s'était engagée à travailler sur le domaine, non ? (au moins les premières années)

Michmoutt écrit:

Tout le sens de mon message est aussi d'ouvrir un canal de discussion sur le style des vins à venir. Mon expérience de dégustation des vins du domaine est beaucoup trop succincte par rapport à une grande majorité des personnes qui suivent ce fil de conversation.
--> Ces 2016 n'étaient clairement pas dans la trame de ce à quoi je m'attendais après avoir suivi assidument les dégustations des différents LPViens.
Avez vous des impressions similaires de "bodybuildage" sur des Clos Rougeard ouverts jeunes ?

 

Bonjour Michmoutt,
mode taquin ON
Est-ce que tu n’est pas juste en train de dire que tu as goûté un vin jeune qui avait des caractéristiques de vin jeune, et que tu a été surpris qu’il n’ait pas eu des caractéristiques de vin à maturité ?
Pour moi, c’est ta surprise qui est surprenante. 

C'est vrai que Clos Rougeard en jeunesse ça a toujours été compliqué, avec des élevages poussés, une vinification taillée pour la garde... comme beaucoup de domaines devenus des icônes d'ailleurs, je pense à Chave notamment. Ce sont des vins qui font la différence dans le temps. Heureusement pour eux, ils font très peu de salons, ils n'en ont pas besoin, ils ont gagné leur légitimité à une autre époque.
Ce qui me gêne c'est qu'il y a clairement deux poids deux mesures dans le monde du vin actuel, surtout dans les guides. Le jeune vigneron qui veut percer doit faire des vins peu boisés et accessibles jeunes. Celui qui sort aujourd'hui des vins à la Rougeard, Chave et bien d'autres... sans en avoir la réputation se fait tirer dessus à boulets rouges, sans qu'on lui laisse la moindre chance de voir ce que ça donnera dans le temps.

Eric B post= écrit: J'ai trouvé que Brézé 2016 était un vin "bodybuildé" vinifié à la bourguignonne, ou malheureusement le cépage ne s'exprimait pas comme chez d'autres producteurs, un vin ou le Chenin a peur de déclarer haut et fort son nom, alors que c'est ce que j'attends de lui. Je ne souhaite pas me lancer dans une élucubration de senteurs et d'arômes car je ne suis pas expert en la matière, mais j'ai néanmoins trouvé que le vin souffrait d'un peu trop de winemaking malgré une matière parfaite. J'ai trouvé un léger manque d'acidité ce qui renforçait le sentiment de l'élevage marqué.

Brézé a toujours eu un élevage marqué et fait beaucoup moins chenin que nombre de ses voisins. Pas sûr qu'il y ait eu un gros changement, donc. 

Oui mais pour le millésime 2016 les frères Foucault n'étaient plus aux manettes...

La famille Foucault s'était engagée à travailler sur le domaine, non ? (au moins les premières années)

2016 Nady Foucault était toujours au domaine et c’est Antoine Foucault qui a gérer la vinification des 2016
Après tout est parti en vrille 

Le changement se ressentira plutôt sur les millésimes 2017 et suivants 

Psylo écrit:

Le changement se ressentira plutôt que les millésimes 2017 et suivants 
 

Goûtés sur fûts, les 17, 18 et 19 étaient pourtant super bons.
Il y a bien eu quelques petits changements mais globalement, tout est dans la continuité de ce qui se faisait auparavant : viticulture, choix des fûts, durées d'élevage...

dt post= écrit:

Psylo post= écrit:
Le changement se ressentira plutôt que les millésimes 2017 et suivants 


 

Goûtés sur fûts, les 17, 18 et 19 étaient pourtant super bons.
Il y a bien eu quelques petits changements mais globalement, tout est dans la continuité de ce qui se faisait auparavant : viticulture, choix des fûts, durées d'élevage...

17 et 18 j’avais goûté également
17 était très bon 
18 nettement moins mais après c’était peut être une phase 
Pas évident la dégustation sur Futs 

Après le terroir et les vignes sont là donc il est fort probable que cela ne change pas radicalement (hormis les tarifs)

Breze était déjà out face à certains blancs du coin
C’etait moins évident sur les rouges 

Une nouvelle vague est déjà en place pour pouvoir sortir des rouges qui tiennent enfin la dragée haute aux vins du Clos Rougeard 

Jean-Paul B. écrit:

Michmoutt écrit:

Tout le sens de mon message est aussi d'ouvrir un canal de discussion sur le style des vins à venir. Mon expérience de dégustation des vins du domaine est beaucoup trop succincte par rapport à une grande majorité des personnes qui suivent ce fil de conversation.
--> Ces 2016 n'étaient clairement pas dans la trame de ce à quoi je m'attendais après avoir suivi assidument les dégustations des différents LPViens.
Avez vous des impressions similaires de "bodybuildage" sur des Clos Rougeard ouverts jeunes ?


 

Bonjour Michmoutt,
mode taquin ON
Est-ce que tu n’est pas juste en train de dire que tu as goûté un vin jeune qui avait des caractéristiques de vin jeune, et que tu a été surpris qu’il n’ait pas eu des caractéristiques de vin à maturité ?
Pour moi, c’est ta surprise qui est surprenante. 

Jean-Paul B. tu fais bien de me reprendre, ce sont mes 1ères interventions et je souhaite pouvoir être plus pertinent au fur et à mesure ; mon point était plus de relever que lorsque je lis des commentaires de dégustation sur les vins du Clos Rougeard, je n'avais jamais été marqué par une tendance boisée (jeunes ou vieux) et mes dégustations des 2016 m'ont surprise car c'est ce qui m'a marqué en 1er lieu. J'espère avoir l'occasion de pouvoir en goûter des plus vieux pour voir des vins plus fondus 

www.lapassionduvin.c...

Clos Rougeard – Saumur – Brézé – 2008

 

JLG:
La robe vraiment très ambrée inquiète.
L’aromatique très intense du nez ne rassure pas : décadente, sur le caramel, le miel et les épices d’un souk.
La bouche confirme, malheureusement : décharnée et très acide.
ED, alors que le beau bouchon est à peine imbibé.

jlj

www.lapassionduvin.c...

Clos Rougeard – Saumur Champigny – Le Bourg – 2009

 

Jean-Loup:
Moyennement sombre, la robe laisse apparaitre un début de tuilage.
Le nez propose, avec une belle intensité, un ensemble classieux et raffiné de cassis et de mûre, de notes florales et une touche de poivron mûr du plus bel effet.
La bouche racée et en même temps sensuelle associe puissance et finesse, un toucher de velours et une belle fraîcheur. La formidable persistance sur une acidité aérienne et un fruit croquant vient parachever ce beau tableau.
Excellent et encore, le vin a sans doute pâti des tanins du Chianti bu en parallèle.
Je pense que ce vin devrait aller encore bien plus loin en acquérant plus de complexité.

Pierre:
Bouquet riche sans être vraiment complexe sur les fruits macérés, la confiture de mûre et les épices avec des notes sous-jacentes de poivron mûr et une touche d’eucalyptus. La bouche étale sa grande classe avec une texture suave et finement charpentée grâce à des tanins fondus. L’ensemble est sapide, savoureux et plein d’harmonie malgré une matière d’apparence presque fluide. Finale déliée de belle longueur où pointe un peu d’alcool. Très belle bouteille.

Laurent:
Au premier nez, je pars de suite sur un grand Bordeaux, encore un peu jeune mais d'une aristocratie reconnaissable entre mille ...Le nez développe des arômes de bois de cèdre, de cassis, de fruits noirs, un côté floral. La bouche est un modèle d'équilibre et de toucher . En l'état, son élevage un poil sucré domine encore sa belle aromatique, mais sa finale à la fois juteuse, classieuse et gourmande donne déjà le ton pour l'avenir. A revoir dans 5/10 ans, mais tout y est.

Jean-Luc:
Pour Le Bourg 2009, on change de registre, avec la douceur et la civilité retrouvées; poivron bien mûr, beau fruité, classe, buvabilité; excellent vin.

jlj

Clos Rougeard – Saumur Champigny – 2009

Ce vin n'est pas prévu initialement, mais les fortes chaleurs donnent envie d'un rouge léger, digeste et de caractère, alors pourquoi pas un Clos Rougeard, version Clos, sur une année réputée chaude, mais que je sais parfaitement maitrisée par les frères Foucault.

La bouteille est ouverte à l'épaule trois heures et rafraichie. la gorgée d'ouverture et le premier nez sont la promesse d'un moment heureux. Le vin sera dégusté sur une rouelle de porc au four, tian de légumes d'été. Accord 4/5 sur l'échelle JLG !

Robe rouge rubis assez soutenue sans trace d'évolution notable.

Les promesses du premier nez se concrétisent en un panier de fruits rouges et noirs, traversé d'effluves de poivron mûr et d'un trait mentholée (ou d’eucalyptus ?)  perceptible tout au long de la dégustation. C'est jouissif et rafraichissant.

La bouche à la texture de velours est impressionnante de pureté, de finesse, d'un équilibre d'école entre le fruit et l'acidité sous-jacente. C'est très long et sapide jusqu'à la finale rehaussée par les épices et une rémanence poivronnée.
Le plaisir des sens, intense, n'est jamais atténué par l'élevage parfaitement intégré.

Grand vin qui donne envie de goûter sans trop tarder les étages supérieurs.

Gérard

Clos Rougeard, Saumur-Champigny 2003

Compte rendu sommaire. Il a fait l'unanimité 
Excellent plus.
robe évoluée, translucide avec un beau disque orangé.
Longueur en bouche...tanins de velours...
Bien dommage que les tarifs aient explosé 
Gaetan 

Clos Rougeard - Saumur Champigny « Les Poyeux » 2004
Un peu plus d’un an après ma dernière  dégustation  j’ouvre un nouvel exemplaire de cette cuvée.
Le bouchon est toujours aussi long mais sur cette bouteille il est juste imbibé sur deux millimètres.
La robe présente des reflets évolués avec des nuances brun orangé.
D'emblée, le nez livre une nuance boisée aussi classieuse que furtive qui laissera s’exprimer un fruité très pur sur la cerise.
Quelques épices douces complètent l’aromatique et, contrairement à la bouteille précédente, je cherche - en vain - des nuances végétales.
En bouche, c’est un vin à l’équilibre serein, avec un tanin juteux et presque gommé et toujours cette acidité d’une grande précision.
Le vin gagné en finesse et en élégance et la longueur est toujours aussi importante.
La finale est salivante et fraîche, enrobée dans ces notes fruitée et épicées.
Grand vin que le vieillissement ne cesse d’affiner.
Superbe.

Note : 17/20.
Garde : on peut le boire mais, vu son évolution, quelques années de patience ne nuiront pas.

Olivier

Un millésime très réussi au domaine. Aucune végétalité en effet dans ce vin qui représente à mon sens une expression tout en élégance d'un millésime frais de cabernet franc.
Le Bourg est tout aussi recommandable.
 

Bonjour Denis,

Je confirme !
Par contre, je n’ai pas encore osé ouvrir Le Bourg.

Olivier

Clos Rougeard - Saumur Champigny - 2005

Après un retour sur un vin de Patrick Corbineau je me demandais si ce dernier ne tiendrait pas sa place face à un Clos des Frères Foucault.
J’avais à peine fini mon CR que j’avais déjà la main sur la clé de la cave…

Bouteille ouverte et goutée hier soir. Commentaires sur la dégustation de ce midi,
Bouchon en parfait état, juste marqué sur le disque
Robe grenat, profonde, assez mate. Ça commence à tuiler sur les bords.
Nez sur le bocal de cerise, le jus de viande, le cuir, la terre humide.
En bouche on trouve une matière imposante, pleine, sur le cuir, mine de crayon, cerise à nouveau, le sous-bois, la suie, quelques épices.
C’est riche, complexe et très frais.
Et toujours cette trame tanique bien enrobée, un élevage long qui a patiné les tanins pour donner un vin suave, crémeux.
Et ce n’est que le Clos…
Bon, y a pas, on est bien au-dessus du Touraine de Patrick Corbineau, qui reste plus « simple ».
Mais une même orientation ; de belles maturités, des tanins enrobés (élevages de 24 mois), des vins crémeux. Ca va très bien au cabernet tout ça.. 

Pascal

Clos Rougeard - Saumur Champigny - "Le Clos" 2014

17,5/20 Un domaine vraiment génial, ce Clos transcende le cabernet franc !
Nez puissant et hyper frais - on se balade au milieu des champs de fraises.
La bouche est sur le végétal noble, terreuse et herbeuse ; elle marque par son caractère frais et vivant. On a un jus aérien et d'une gourmandise rare alliant énergie, race, sapidité... D’abord sur le poivron, les fruits noirs et un peu de suie avant d'évoluer sur les fraises, les framboises, l'humus... Il a dignement accompagné un somptueux dîner, "pinotant" suffisamment pour s'accorder avec la langoustine, le bar (ma compagne ne boit pas de blanc), puis le ris de veau... Un vin tout terrain !
Une petite maigreur en milieu de bouche empêche le 18/20. Mais grand vin !

Saumur-Champigny
C’est l’un des postes les plus courus du vignoble français. Cyril Chirouze, 39 ans, valeureux directeur du château des Jacques en Beaujolais depuis 2015 (Maison Louis Jadot), a été choisi par la famille Bouygues pour prendre le poste de directeur d’exploitation et régisseur du célèbre Clos Rougeard à Chacé.

www.larvf.com/clos-r...

Clos Rougeard - Brézé 2007 - Saumur

Ce vin se présente sous une robe presque blanche.
Le nez est discret avec de légères notes de fumée.
Il se révèle en bouche : quelle structure !
C'est long , puissant et tendu.
Un vin assez austère avec beaucoup de minéralité.
Difficile de le situer : bourgogne ? Jura ?
Je remarque que quand un clos rougeard est bon ( rouge ou blanc) il prend les qualités de différentes régions.
En tout cas c'est aujourd'hui une très grande bouteille.

Gilles

Papé écrit:

Clos Rougeard - Saumur Champigny - 2005

Après un retour sur un vin de Patrick Corbineau je me demandais si ce dernier ne tiendrait pas sa place face à un Clos des Frères Foucault.
J’avais à peine fini mon CR que j’avais déjà la main sur la clé de la cave…

Bouteille ouverte et goutée hier soir. Commentaires sur la dégustation de ce midi,
Bouchon en parfait état, juste marqué sur le disque
Robe grenat, profonde, assez mate. Ça commence à tuiler sur les bords.
Nez sur le bocal de cerise, le jus de viande, le cuir, la terre humide.
En bouche on trouve une matière imposante, pleine, sur le cuir, mine de crayon, cerise à nouveau, le sous-bois, la suie, quelques épices.
C’est riche, complexe et très frais.
Et toujours cette trame tanique bien enrobée, un élevage long qui a patiné les tanins pour donner un vin suave, crémeux.
Et ce n’est que le Clos…
Bon, y a pas, on est bien au-dessus du Touraine de Patrick Corbineau, qui reste plus « simple ».
Mais une même orientation ; de belles maturités, des tanins enrobés (élevages de 24 mois), des vins crémeux. Ca va très bien au cabernet tout ça.. 

Pascal
 

Tout à fait en phase avec Pascal sur ce vin encore étonnant de jeunesse.
Le nez embaume la mûre, la framboise. Pas de doute, on est sur un grand cabernet franc. S'y ajoutent des notes légèrement évoluées de jus de viande et de terre fraiche. La bouche est dense avec un beau volume. Je lui reprocherais juste une légère rudesse de tanins.
On peut le boire mais patienter encore 5 voire 10 ans ne me semble pas absurde .