Et bien voilà , la fameuse venue de grands domaines du Languedoc / Roussillon à  Paris vient de se terminer.

Merci à  Robert pour les invitations et pour ce superbe moment qui fut l'occasion de retrouvaille avec Olif, sa femme et le Seb, et la rencontre de Didier D et bien d'autres dont je n'ai pas toujours saisi le nom.

Rencontre toujours aussi agréable entre amateurs, amis maintenant partageant la même passion.

Quelle dégustation mes amis, 54 vins différents en 3 heures un vrai marathon mais quel marathon!

Des domaines comme Peyre Rose, et donc rencontre avec Marlène Soria, très sympa., O. Jullien, Clos des Fées, Gauby, Terre Inconnue bien sur avec Robert, Clavel, Alquier et d'autres que j'ai découvert comme Espanet, Garance et Chabanon.

Je ne vous en dis pas plus pour ce soir, mais mon CR ne serait tardé. De superbes découvertes, des confirmations avec une grande bouteille et aussi des déceptions. Tout cela dans le prochain numéro (aaa).

A bientôt

Didier

Message edité (26-10-2004 15:06)

Salut Didier,

J'attends ce compte-rendu avec une grande impatience !
54 vins, une seule grande bouteille ?

Amitiés,

Luc

1 grande bouteille sur 54 c'est déja pas mal… tout dépend du niveau d'éxigence et de ce qu'on considère comme une grande bouteille. Il m'arrive même de me demander si j'ai déja bu une grande bouteille (jjj).

LA grande bouteille c'est celle que je n'ai pas bu et que je ne boirai peut être jamais.

Si je ne suis pas aussi "absolutiste" je dirais que je bois moins de 15 grandes bouteilles par an.

laquelle était-ce ?

Le plaisir de retrouver tous les gars de LPV.
De revoir Dominique Laporte mon pote. Ainsi que Remy Pedreno et les autres vignerons.
de serrer la main de R. Vifian (restaurateur et dégustateurs de la RVF il y a de cela quelques temps). Entre pays ça fait toujours plaisirs de se rencontrer.
De faire goûter mes vins à  T. D (qui perdu criait ou es tu jean mimi) arrivé le dernier à  la fermeture. Comme quoi je suis pas chien !
Et à  ce dégustateurs inconnu qui après avoir goûté mes vins m'a demandé si j'étais distribué aux états unis et vu ma réponse (non), a dit to bad.
J'ai toujours pas compris.
A ces deux amateurs (club parisien) qui m'ont dit que j'allais pas rester inconnu longtemps (dans ma petite tête j'ai pensé qu'ils devaient lire que la RVF).
ça c'est juste pour blaguer j'ai pas le genou qui gonfle. je suis gonflant je sais.

Luc,

J'espère faire le CR ce soir, sinon j'aurai du mieux m'exprimer. Le niveau général était excellent et j'ai dégusté un nombre important d'excellent vin, mais une m'a fait particulièrement vibrer. Comme le dit Vincent, tout dépend de l'échelle.

A+
Didier

Message edité (26-10-2004 15:03)

et par pur hasard pour les malchanceux qu'habitent pas la région parisienne ( et qui ne voyagent pas trop volontiers) ces vignerons envisageraient-ils de se réunir dans leur région viticole (aux caves du 41 par ex)
robert tu pourrais en causer un mot à  tes potes? succès certainement garanti
merci
gerald

Il n'y a là  aucune malchance, Gerald! Juste de la volonté! La grande région parisienne s'étend du Languedoc (les vignerons ont fait le déplacement!) au Jura en passant par la Belgique et la Normandie! Et même l'Essonne! (comment, c'est vraiment en région parisienne?(aaa)).

Plein de bouteilles dégustées, plein de grandes aussi (et pas que les magnums de Robert!), pas beaucoup de déception, et même des vins de terroir!

Le Languedoc est apte à  réconcilier tout le monde!(aaa)

Olif

P.S.: si vous êtes sages, premier compte-rendu en fin de journée, car je suis en vacances et il fait un vrai temps de chien mouillé sur Pontarlier!

l'idée est bonne gérald j'en touche un mot à  philippe.

Robert, si cela peut te rassurer, "too bad" en anglais ne veut pas forcément dire "trop mauvais" mais aussi et surtout "tant pis, dommage" ! Ton visiteur a donc vraisemblablement apprécié...
En ce qui me concerne, dommage que je n'aie pas pu accompagner mes petits camarades belges dans cette escapade, même si la voix quelque peu éraillée de l'un d'entre eux au téléphone ce matin me fait croire que le réveil a du être difficile...
Amicalement,
Eric

oui mais pourquoi tant pis dommage ?
Faut être distribué aux US pour avoir droit à  quelque chose ?
vite un importateur USsvp !

Peut être vit-il aux USA et qu'il regrettait de ne pas pouvoir s'approvisionner en Terre Inconnue sur place. Qui sait ?

Le Languedoc sait produire de belles choses mais c'est difficile à  en trouver dans les hypersmarchés du coin ici en RP alors aux states ...

Pour info cette dégustation a eu lieu où ? C'était ouvert à  qui ? Aux professionnels uniquement (comme les grands jours de Bourgogne) Sur invitation ? Merci !

Patience, tu vas bientôt tout savoir, Martin!(aaa)

Olif

Martin tu es un âne si je puis me le permettre.
Je l'ai annoncé et demandé gentillement à  Philippe puech d'inviter les gens qui en faisaient la demande.
Ce qu'il a fait et je l'en remercie.

"Peut être vit-il aux USA et qu'il regrettait de ne pas pouvoir s'approvisionner en Terre Inconnue sur place. Qui sait ?"

Et alors il a pas de chéquier ?
des dollars, des pesos, des roupies ?
j'accepte toutes les devises.

Hi Han ! (ddd)

Organisé par Richard Logier, ex-sommelier à  la maison de l'Aubrac, et les Caves du 41, cette grande dégustation fut l'occasion de faire monter à  Paris les canassons du 41 pour une présentation de leurs poulains à  la presse et aux restaurateurs.
LPV, grâce à  un allié de choix dans la place, ne pouvait manquer la couverture de cet événement, et, pour être sûr de ne rien rater, a diligenté une quadruple délégation belgo-jurasso-bassenormando-francilienne.

L'occasion d'un aperçu de ce qui se fait de mieux dans le Sud actuellement. Le Languedoc-Roussillon va t'il gagner son Paris ?

Marathon gustatif avec 22 domaines présents et pas moins de 80 vins présentés (probablement plus car certaines bouteilles ne figuraient pas sur la liste distribuée à  l'entrée). Le temps imparti et un certain degré de saturation des papilles ne m'ont pas permis de goûter à  tout, ayant même été contraint à  faire l'impasse sur quelques domaines parmi les plus prestigieux (Mourgues de Grès, Clos Marie, Roc d'Anglade, Grandes Costes, Haut Buis, Grimaudes/Perrières, Les Creysses). Quel cruel manque d'entraînement ! Je me sens comme un marathonien qui abandonne au dernier kilomètre ! (aaa) Hors délais!

Les domaines seront présentés dans l'ordre totalement subjectif de mon propre parcours, guidé par l'accès aisé vers l'un ou l'autre des vignerons, la foule se pressant parfois autour de certaines tables.

Château de Jonquières
On attaque par des retrouvailles avec François de Cabissole et ses vins du Château de Jonquières. Mise en bouche avec le Château de Jonquières 2003 blanc, frais et fruité, vif et minéral de par la présence de chenin dans l'assemblage. Poursuite avec le Domaine de Jonquières 2001 rouge, aux arômes de fraise écrasée, de cassis, un peu animal, un très joli vin dont on peut profiter sur son fruit. La grande cuvée, Château de Jonquières 2000 rouge, est un vin mûr, dense, sur des notes de fruits noirs chocolatés.

Mas Bruguière
Par le biais d'une légère translation sur la droite, nous voilà  d'emblée plongés au cÅ“ur du Pic Saint Loup. Les Muriers blanc 2003, assemblage de marsanne et roussanne, évite l'écueil de la lourdeur et garde une acidité fraîche bienvenue. L'Arbouse 2003 est un vin au fruité croquant et aux tanins à  mâcher dans la finale. La grenadière 2002 laisse entrevoir de belles promesses, mais l'échantillon goûté est malheureusement légèrement défectueux (bouchon).

Peyre Rose
Marlène Soria est bien présente avec ses deux vins fétiches, dans le millésime 1998. Clos des Cistes 1998 est superbe, fidèle à  son image, avec ses notes chocolatées prenantes, sa matière dense et ses tanins accrocheurs. Pas uniquement un vin d'hédoniste, car on y ressent un véritable effet terroir. Syrah Léone 1998 est plus charmeuse, plus fondue, et possède peut-être à  ce stade un peu plus de fraîcheur que Clos des Cistes.

Domaine Clavel
En poursuivant la translation, on tombe sur le domaine Clavel, présent avec ses plus beaux fleurons.
Mise en bouche sympathique avec Le Mas 2003, friand à  souhait, puis on passe aux choses sérieuses avec Les Garrigues 2002, syrah et grenache à  part égale, très mûr, mais frais en même temps. Fraîcheur que l'on retrouve également sur la Copa Santa 2002, dans un style inhabituel pour elle, plus léger et séducteur dans sa jeunesse.

Escale en Terre Inconnue, pour suivre l'évolution des vins de Robert Creus, grâce à  qui nous avons obtenu nos tickets d'entrée.
Les carignans de Léonie 2002 ayant été ramassés sous la pluie, la puissance du vin en a été un peu atténuée, sans que l'on puisse pour autant parler de dilution. Un bel animal qui s'est roulé dans de la poussière de cacao, avec une pointe de gaz accidentelle, accentuant le sentiment de fraîcheur jusque dans une finale qui se drape de douceur. Los Abuelos 2002 et 2001 sont deux beaux vins de grenache, marqués par des notes de griotte à  l'alcool. Le 2001 possède indéniablement un petit côté Porto sec, évoluant plus sur le noyau de cerise et le kirsch. Sylvie 2002, quant à  elle, elle enroule ! Quelle puissance ! Mais quelle douceur en même temps ! Une matière opulente et superlative pour une syrah hors des sentiers battus. Too much ?

Canet-Valette
Comment ne pas succomber aux charmes et au sourire de Sophie Valette, que l'on imagine sans peine en Shéhérazade dans les Une et Mille Nuits 2001. D'une finesse remarquable, sur des notes de moka chocolaté, elle est le prélude idéal au grand vin du domaine. Plus de densité dans Maghani 2000, et toujours ces notes chocolatées ! Encore plus de profondeur et de complexité dans Maghani 1999, sur de jolis arômes viandés, presque de poulet rôti, et toujours ces notes chocolatées !
Tout le domaine se situe sur un terroir argilo-calcaire, à  Cessenon sur Orb. Comme quoi, il n'y a effectivement pas que des schistes à  Saint-Chinian ! Une révélation pour moi que les vins de ce domaine qui ne m'avaient jamais autant emballés par le passé!

Clos des Fées
Grand moment que cette rencontre avec Hervé Bizeul, fidèle lecteur de LPV, contributeur occasionnel, qu'une réserve bien compréhensive empêche d'intervenir plus.
Retrouvailles avec Les Sorcières 2003, dégustées récemment, et toujours le même bonheur de vin gourmand ! Les Vieilles Vignes 2002 et Le Clos des Fées 2002 possèdent une fraîcheur mentholée évidente, avec une matière légèrement plus dense et serrée logiquement retrouvée sur le deuxième cité.
Et puis un moment d'intense émotion, inoubliable, une rencontre avec La Petite Sibérie 2002 ! Un vin qu'il faut avoir goûté au moins une fois, pour apprécier sa chair inimitable, son grain merveilleux, sa densité de texture mais en même temps sa facilité d'accès. Un moment d'émerveillement, qui méritera un petit rappel en fin de dégustation, en guise d'apéritif, à  l'invitation d'Hervé Bizeul. Et qui supportera parfaitement de passer derrière un Banyuls de la Rectorie !

Mas d'Espanet
Un domaine perdu en pays d'Oc, situé à  une trentaine de kilomètres de Nîmes, au milieu de nulle part, entre les Coteaux du Languedoc et les Costières. Mais un domaine qui vaut le détour !
Blanc, rouge, rouge, blanc ! C'est l'ordre de dégustation que nous impose Denys Armand. Pour le plaisir, L'Eolienne 2002, un blanc frais et fruité, alliant viognier, grenache et sauvignon, et Les Lens 2001, du fruit gourmand et croquant. Plus sérieux, riche et complexe, Bois du Roi 2000 : cacao, fruits confiturés, flan au caramel et épices. Très beau ! Et enfin, Camille 2002, un vin hors norme, exhalant la poire William, un peu fermentaire, puis évoluant dans un registre oxydatif. Long et immense, un vin coup de cÅ“ur ! Assemblage grenache blanc et sauvignon, élevage en fût, dont 50% neuf.

Mas Jullien
Une rencontre avec Olivier Jullien, ça ne se refuse pas ! Surtout quand il s'agit aussi de goûter au pré-assemblage des Etats d'âme 2003, une petite bombe de fruits frais, sur fond de réglisse, et au Mas Jullien 1999, à  la texture serrée, doté d'une grande profondeur.
Un vigneron exigeant, qui se remet sans cesse en question, notamment sur l'élaboration des vins blancs, qui devraient être approchés différemment dans leur conception dorénavant.

Petite translation vers la table du Domaine des Grécaux, tout proche géographiquement également du Mas Jullien, puisque situé à  Montpeyroux, pour goûter à  deux très beaux vins, Terra Solis 2002, au nez légèrement réduit de prime, mais libérant par la suite un fruité séducteur, et Héméra 2001, marqué cassis, au grain serré et dense, qui devrait être explosif lorsqu'il se lâchera un peu.

Domaine de la Garance
Rencontre sympathique avec Pierre Quinonero, dont la femme est jurassienne, l'occasion de tester enfin les désormais célèbres Armières 2001. Un 100% carignan d'école, typé cassis, comme à  son habitude, mais pas seulement ! S'y ajoutent pour une plus grande complexité et un plus grand bonheur, des notes d'épices, de garrigue et de cacao. A la fois puissant, fin et élégant, ce qui n'est pas forcément paradoxal. Superbe !
Ensuite, deux vins de grenache noir mutés, une originalité languedocienne inspirée du Roussillon, Bruixas et La Solera 1999/2001, dont la robe évolue vers des nuances de pruneau et le nez évoque un joli rancio.

Juste le temps de se retourner, et nous voilà  de retour en Roussillon, au Domaine Gauby. Lionel Gauby y présente une gamme assez complète des vins produits au domaine, dont les fameux 2003, déjà  tellement vantés par certains. Je pense que se situera là  un beau sujet de controverse, car le changement de style amorcé ici, progressivement, depuis le millésime 2000 saute désormais aux yeux et aux papilles. Changement de méthodes culturales, avec une biodynamie intelligente, proche de la terre et de l'environnement, visant à  redonner vie à  un microcosme naturel en pratiquant la polyculture, qui permettra de revenir à  une « autarcie levurienne » spécifique, un peu à  la manière d'un Courtois en Sologne. J'en entends déjà  ricaner, (aaa) mais ce credo en un respect profond de l'environnement est tout à  fait respectable. Cela se ressent déjà  nettement sur les vins. Les 2003 possèdent une acidité remarquable et un équilibre résolument différent de tous les autres vins présents ici. Si je ne craignais de tomber dans la caricature, je dirais “équilibre septentrional”, et je pense savoir pourquoi ils plaisent tant à  certain dégustateur bien connu!
Déjà  bien ressentie sur Les Calcinaires 2003, cette acidité domine pour apporter de la fraîcheur à  la Cuvée VV 2003, qui s'ouvre pourtant sur de légères notes de réduction.
La Muntada 2003 présente vraisemblablement encore un peu de volatile au nez (elle est en cours d'élevage) mais délivre de subtiles notes de chocolat chaud, Poire Belle-Hélène pour Le Seb . De belles promesses, en tout cas !
La Cuvée VV 2002 et La Muntada 2002 sont déjà  dans un style approchant.
Magnifique Coume Gineste Blanc 2002, sur les fruits blancs, poire et pomme, mais à  la minéralité argileuse affirmée, malgré un côté riche et opulent. Un équilibre maà¯trisé, sans lourdeur aucune.
Et pour terminer, Le Soula 2002 rouge, un joli vin gourmand, plus classique dans l'esprit.
Convaincu, mais pas totalement séduit, je pense que j'aurais besoin de les regoûter, tous ces vins, tranquillement et pas au cours d'un marathon.

L'heure tourne, les papilles s'usent et faiblissent, mais il serait dommage de ne pas faire connaissance avec Alain Chabanon et ses vins.
Trelans blanc 2002, assemblage original de vermentino et chenin, est un superbe vin plein de fraîcheur, en cours d'élevage, un peu fermentaire, pomme, poire et scoubidou! Le chenin a de l'avenir dans le Languedoc! S'ensuivent Fontcaude 2000 aimable, aux tanins civilisés, Esprit 2001 plus animal (syrah et mourvèdre), mais au fruité préservé, Les Boissières 2000 , pur grenache, élevé 30 mois en barrique, et Le Merle aux Alouettes 2001 , 70% merlot, très mûr, long, déjà  arrondi. Un domaine qui confirme son excellente réputation!

Passage rapide au stand du Domaine Alquier, pour goûter un joli Blanc 2002, puis La Maison Jaune 2003, au beau fruité typique du millésime, et Les Bastides 2003, encore boisé, aux tanins serrés.

Il est presque temps de conclure avec une ultime dégustation, au Domaine de la Rectorie/Préceptorie. Terres Promises 2002 de la Préceptorie, Coume Pascole 2002 de la Rectorie, séduisent, mais peut-être pas autant que le Maury Aurélie Pereira de Abreu 2003, et surtout le Banyuls 2003 Léon Parcé, aux extraits de mandarine et orange confites. Une douceur inouà¯e pour clore la journée.

Enfin pas tout à  fait, puisque, pour répondre à  l'invitation d'Hervé Bizeul, nous ne nous faisons pas prier pour retourner goûter à  La Petite Sibérie 2002 !

S'il fallait tirer quelques enseignements de cette dégustation-marathon, ce serait la qualité d'ensemble des domaines sélectionnés, avec beaucoup de beaux, bons, voire grands vins. Les blancs m'ont, d'une manière générale, très agréablement surpris par leur fraîcheur et leur équilibre. Le chenin a vraisemblablement un bel avenir ici! Les rouges 2002 sont particulièrement aimables, moins concentrés que les 2003, diablement plaisants. Les valeurs très sûres n'ont pas déçu, même Gauby, en ce qui me concerne, car je pense que l'avenir confirmera la grande qualité de ces vins, moins accessibles et séducteurs actuellement.
Coups de coeur personnels pour 2 domaines aux vins épatants, une découverte et une confirmation: le Mas d'Espanet, qui devrait continuer à  faire parler de lui dans les années à  venir, et le domaine Canet-Valette, dont les vins m'ont vraiment réjoui. Et enfin, la Terre Inconnue, tout à  fait à  sa place dans cette dégustation de prestige. Comment, ça fait 3? Encore raté! (aaa)

Olif

Je confirme que la dégustation fut un grand moment. Merci encore à  Robert. Je pense que la réunion de tant de grands vignerons nez se reproduira pas de sitôt.

Tout concentré sur le plaisir pur de la dégustation, je n'ai pas pris de notes (jjj) . Mais je me rappelle parfaitement bien de ce qui m'a plus, emballé ou déçu (il y en a). Pour les descriptions, je vous renvoie (si je puis dire puisqu'elles sont pas encore en ligne) aux notes de mes confrères plus studieux....

Dans les déceptions je dirais Bruguière (ses vins se goûtaient mal, je trouve), Gauby (je m'attendais à  autre chose - ce que j'ai préféré est le Soula, un petit régal), Mas jullien (bon mais rien d'exceptionnel amha), certains vins du Clos des Fées (j'ai préfère les sorcières 2003 à  la pte Sibérie 2002), Alquier (j'étais resté sur ses très beaux 2001, ses 2002
ne m'ont pas emballé).

Dans les vins qui m'ont plu, il y a ceux de Robert (très belle cuvée Sylvie 2002), Le Camille Blanc du Domaine d'espanet, les vins du Domaine de Perrières (assez atypiques comme toujours chez Kreydenweiss (bbb)), les vins du Domaine d'Espanet (blancs comme rouges), le Chateau de Jonquières et le domaine de Fontcaude (particulièrement l'Esprit).

Dans les vins qui m'ont beaucoup plu: les vins du domaine Clavel (particulièrement "les garrigues 2002" intenses et déja bonnes à  boire), Les Métairies du Clos Marie, le Maghani 1999 de Canet Valette, la cuvée Bruixas du Domaine de la Garance, les Brunes du Domaine des Creisses (beau vin en devenir).

Dans les coups de coeur: les Syrah Leone et Clos des Cistes de Marlène Soria, et les vins du Domaine des Grécaux (terra Solis et héméra) très expressifs et d'une fraîcheur incroyable. Autant je m'attendais à  être agréablement surpris par les vins de Peyre Rose, autant ce fut une révélation totale pour les vins de ces petits producteurs de Montpeyroux. Pour moi de très grands vins (hhh)...

Je serais curieux d'avoir les avis de mes confrères à  leur sujet...

En tout cas un magnifique après midi. Merci encore à  Robert de nous avopir permis de passer un si beau moment...

A+

Eric

Merci, les amis,

pour ces superbes commentaires.

Mes cavistes m'avaient fait découvrir Mas d'Espanet, il y a quelques années.
J'avais aimé la production de ce domaine en rouge. Les Lens m'avait beaucoup plu, mais l'Eolienne m'avait semblé bien fait mais pas très complexe. J'ai dû laisser des posts sur les dernières bouteilles bues.
Je suis heureux de voir que ce domaine tient ses promesses.

cordialement,
Thierry

Je voudrai encore remercier Robert pour m'avoir permis de participer à  cette superbe dégustation.

Je voudrai encore souligner le niveau élevé d'ensemble des bouteilles proposées et la qualité des producteurs présents.
Contrairement à  d'autres salons ou le but premier est de vendre, je n'ai pas ressenti cela pendant cette dégustation, mais plutôt une envie de parler de sa passion, de son terroir, de l'élaboration de telle ou telle cuvée, c'était vraiment très agréable. Aussi beaucoup de simplicité de la part de ces passionnés même si certains commencent à  être très réputés.

Bon voici mes commentaires succincts sur chaque bouteille, je ne pouvait pas prendre des tonnes de notes et parler voir boire.

CR par l'ordre de mes notes et non pas dans l'ordre de dégustation dont je serai bien incapable de me rappeler. Il est aussi à  noter que la plupart des bouteilles de rouge étaient mises en carafe, même si pour période assez courte.

Domaine Alquier Jean Michel
La Maison Jaune 2003 : Tjs en élevage. Du fruit sur une belle matière et belle équilibre. Un coté vanillé du à  l'élevage ***
Les Bastides 2003 : Tjs en élevage. Beau nez de fruits rouges, violette. En bouche, de la rondeur, avec un léger boisé élégant avec un bel équilibre. Je le préfère au précédent. ***(*)

Mas Bruguière
Arbouse 2003 – Elevage en cuve. Nez de fruits avec un coté vanillé lié à  l'élevage, de la fraîcheur à  l'attaque mais qui évolue sur un coté chaleureux. Tanins à  fondre. **
Les Grenadières 2002 – 25% de bois neuf. 60% Syrah complément en grenache et mourvèdre. Nez épicé, matière moyenne. Sympa. ***

Domaine Canet-Valette
Maghani 2000 : Assemblage de Syrah, Grenache et Mourvèdre. Nez de fruits complexes, rondeur en bouche, concentration mais longueur moyenne, avec une amertume en fin de bouche. Peut-être une légère sur-extraction. Cela reste très bien. ***(*)
Maghani 1999 : Très belle bouteille. Très beau nez développé et complexe de fruits, d'épices, animal avec un boisé élégant. En bouche, élégance, suave avec du volume. Belle longueur sur un bel équilibre. J'aime cette bouteille. ****

Domaine Alain Chabanon
Un de mes coups de cÅ“ur. J'ai découvert un vigneron sympa., accueillant, passionné avec du talent.
Trelans Blanc 2002 : Chenin – Vermentino (Rolle) un des meilleurs vins blancs de la dégustations. Très beau nez développé de fleurs blanches, de fruits avec un léger boisé. En bouche, du gras, du volume mais avec une fraîcheur qui donne de l'équilibre à  cette bouteille. Belle longueur. ****
Font Caude 2000 – Elevage 24 mois en barrique. Fruits, fraîcheur agréable. Bouteille à  boire entre amis autour d'un saucisson au coin du feu. ***
Esprit 2001 – Syrah, Mourvèdre. Elevage 30 mois en barrique. Belle complexité, des tanins fins, soyeux sur une très belle matière. ****
Les Boissières 2000 – 100% Grenache – Cuve. Du fruit, des épices, c'est complexe agréable, gourmand avec une belle matière velouté. ****
Le Merle aux Alouettes 2001 – 70% Merlot. Là  on rentre dans le carré des superbes bouteilles de la soirée. Superbe nez, aromatique de fruits, complexe, de la concentration, du soyeux avec un grand volume, c'est précis. Quelle longueur. Superbe ! *****

Domaine Clavel Pierre
Les Cascailles Blanc 2002 – Quelconque. Peu ou pas de nez. En bouche pas grand-chose. *
Le Mas 2003 – Du fruit, de la fraîcheur, en bouche c'est minéral mais avec des tanins asséchants qui vont demander à  s'arrondir. **
Les Garrigues 2002 – Beau nez de fruits rouges avec une belle fraîcheur. Des tanins encore un peu durs mais cela reste bien sympa. **(*)
La Copa Santa 2002 – Nez typé Syrah, complexe avec beaucoup de fraîcheur. Gourmand et agréable avec une belle rondeur en bouche. ***

Mas d'Espanet
Un de mes coups de cœur !
Encore un domaine que je ne connaissais pas et qui m'a séduit. Denis Armand est un vigneron plein de fougue, et de passion.
Eolienne Blanc 2002 - Très beau nez de fleurs et fruits blancs, Bouche équilibrée, minéral. ***
Les Lens 2001 – Très beau nez de fruits, des tanins fins et bien fondus, belle longueur autour d'une belle matière de velours. ***(*)
Bois du Roi 2000 – Syrah 70% - C'est gourmand autour d'un nez typique syrah. Superbe longueur avec des tanins patinés et une belle précision d'ensemble. Légère amertume en final qui ne dépare pas. ****
Camille Blanc 2001 – 24 mois d'élevage en fûts de chêne dont 50% neuf. Grenache Blanc et Sauvignon 50% chacun. Certainement le meilleur blanc de la soirée et quelle bouteille. Pêche de vignes, abricot qui un nez complexe et expressif. Du gras, de la rondeur, du volume tout en restant équilibré sans lourdeur pour donner une grande longueur. J'ai adoré n'ayons pas peur des mots. ***** Bravo !

Domaine du Clos des Fées
Il était intéressant de comparer ce domaine que j'apprécie beaucoup avec tant d'autres beaux domaines avec une sélection si relevée. Conclusion Clos des Fées c'est bien fait, clairement les vins les plus techniques pour moi du plateau. Toujours sympa de rencontrer Hervé Bizeul accessible, et sa femme qui m'a surpris par sa mémoire incroyable.

Les Sorcières 2003 – Fruits, vanillés. Cela manque de fraîcheur en bouche. **(*)
Dom. Clos des Fées Vieille Vigne 2002 – Le parfait type du vin bien fait, Beau nez de fruits, épices, rondeur et soyeux en bouche avec de l'équilibre pour donner de la longueur. ****
Le Clos des Fées 2002 – Proche du précédent avec peu être un poil de concentration supplémentaire mais ces 2002 ne sont pas des monstres de puissance. Cela reste léger dans une certaine mesure. ****
La Petite Sibérie 2002 – Une de mes déceptions. On s'en fait une légende, et bien sûr lorsque l'on goûte c'est une petite déception. Certainement trop jeune pour l'apprécier mais je l'ai trouvé un ton en dessous des 2 précédentes bouteilles. Agréable. Concentration moyenne. ***

Domaine de la Garance
Et voilà  un autre que j'ai découvert. Encore un passionné qui demande à  être suivi. Coup de CÅ“ur pour son Carignan.
Les Claviers Blanc 2003 – Ugni Blanc – Nez de levure de pain, de raisins plutôt étonnant mais agréable.
Les Armières 2000 – 100% Carignan – Avec Robert et son Los Abuelos ils se sont tirés la bourre pour savoir qui aurait le meilleur Carignan de la dégustation. Cela m'a aussi réconcilié après ma déception sur un 100% Carignan du domaine d'Auphilac.
Revenons à  nos moutons. Une nez expressif, complexe de fruits, noirs, d'épices. Une bouche superbe, avec de la matière, suave, grande matière qui donne du volume et longueur. *****
La Solera – Vin muté assemblage de 5 années de Grenache Noir. Nez de grande complexité, fruits confits, café, moka…En bouche, c'est moelleux avec du volume. Une friandise. ****

Domaine Gauby
Ma déception de la soirée. Pourquoi, une déception et bien par la réputation du domaine mais aussi par comparaison avec les dégustations antérieurs que j'ai faites.
Les Blancs, je trouve sont bien sortis globalement.

Les Calcinaires Blanc 2003 – Nez de pêche, abricot, c'est expressif. Belle matière mais cela manque de fraîcheur. Cependant la bouteille est servie un peu trop chaude je pense. Donc bénéfice du doute. ***
Les Vieilles Vignes Blanc 2003 – Nez plus sur les fleurs blanches et un peu fermé. Belle matière. ***
La Coume Gineste Blanc 2002 – Grenache Blanc et Gris - Une superbe bouteille. Epices, de thé, tilleul. Du gras et du volume en bouche tout en aillant une belle acidité donnant de l'équilibre avec un boisé bien intégré en final. ****
Le Soula Blanc 2002 – Beau nez expressif légèrement boisé. Rondeur et gras sont au rendez-vous. Belle longueur. ****

Les Calcinaires Rouge 2003 – Bof. Fermé pas d'expression. *
Les Vieilles Vignes Rouge 2003 – Boisé avec des fruits et un coté floral. Tanins un peu durs. Trop jeune je pense pour l'apprécier. **
Muntada 2003 – Du fruits, des notes de pivoines mais cela manque de séduction et pas au niveau du prix. Encore une fois, certainement trop jeune pour l'apprécier même si je ne trouve pas une grande matière. **
Le Soula Rouge 2002 – Le meilleur rouge de la série pour moi. Beau nez bien fruité avec une bouche velouté. Agréable. ***
Les Vieilles Vignes 2002 – Tjs en élevage. Et Oui. C'est souple, fermé. **
Muntada 2002 – Plus de fruits et de complexité que VV 2002, cela reste trop souple. **

En conclusion, je suis passé à  coté. A revoir donc car j'accorde volontiers le bénéfice du doute à  ce domaine qui m'a apporté beaucoup de plaisirs à  plusieurs reprises. Par contre, les blancs sont à  la hauteur dans cette dégustation. Maintenant si on parle rapport qualité / prix sur cette dégustation à  l'instant t et suivant mes goûts, Il faut aller voir plus haut ou plus bas.

Mas Jullien
Il a été difficile d'approcher Olivier. Ici, pas une découverte mais plutôt une confirmation de la qualité du domaine plusieurs fois commentés sur LPV.
Accueil chaleureux et très sympathique.
Les Etats d'Ames 2003 – Cuve – Grenache Cinsault Mourvedre – Nez comme on les aime, pas d'esbroufe, du fruit, de la fraîcheur, matière et équilibre. ***(*)
Mas Jullien 1999 – Elevage en barrique – Carignan Mourvedre Syrah – Des Epcices, de la complexité, des tanins arrondis, suave et une belle matière. ****

Château Mourgues du Grès
Le domaine qui m'a le moins séduit.
Les Galets Dores Blanc 2003 – Fruits blancs et fleurs blanches. Beaucoup de fraîcheur. Chaleureux mais avec une trame acide. ***
Les Galets Rouge 2003 – Fruits rouges – Fraîcheurs mais tanins asséchants. *(*)
Terre Argence Rouge 2002 – Similaire au précédent avec plus de concentration mais tanins toujours très présents. *(*)
Terre de Feu 2003 – C'est plus rond autour de beaux fruits rouges mais avec des tanins asséchants. **
Si les tanins s'arrondissent je pense que ces bouteilles pourraient se révéler.

Domaine Préceptorie / Rectorie
Le dernier de ma dégustation entre LPVs.
Très belle qualité d'ensemble. Confirmation de la qualité du Domaine.
Coume Pascole 2002 – 60% Grenache - Beaux Fruits pour un beau nez avec un boisé élégant sur une matière agréable, velouté qui apporte longueur. ***(*)
Maury Aurélie Pereira 2002 – 90% Grenache - Si on aime le fruit on est servi, c'est de la gourmandise. Belle fraîcheur avec de légers tanins tout en ayant un coté liqueur. ****
La Chapelle St Roch 2002 – Chistes - Expression de grenache tout en finesse. Léger Sympa. ***
Terres Promises 2002 – Argile Calcaire – Beau fruité, légèrement boisé avec une bel équilibre. ***(*)
Leon Parce 2003 – De la confiture de fruits, de la figue notamment, prune… ! Tout en ayant un bel équilibre. De la concentration. Superbe ****(*)
Leon Parce 1998 – Une autre dimension pour moi. Du fruits confits, épices, grande complexité avec de beaux tanins fins, suave, rond et belle longueur. *****

Domaine Terre Inconnue
Et bien voilà , on arrive au Domaine de notre ami Robert. Accueil très chaleureux et tout de suite entre amis. Clairement une confirmation de la qualité des vins produits. Ici on est dans le haut du pavé.
Leonie 2002 – Une attaque de CO2, qui fait palce à  de la concentration et matière même si cela reste léger pour une Terre Inconnue. Sympa ***
Los Abuelos 2002 – Là  on attaque les choses sérieuses. Concentration des les arômes provenant du verre, des fruits légèrement confiturés, des épices, de la complexité pour une belle longueur, et des légers tanins en final. Matière malgré tout moyenne pour ce Los Abuelos surtout par rapport au suivant. ****
Los Abuelos 2001 – C'est explosif grande matière et concentration, c'est puissant, mais avec un beau velouté qui prend la bouche et donne une superbe longueur. Superbe. *****
Sylvie 2002 – Différent du précédent avec plus de finesse autour d'une superbe nez très aromatique et expressif, avec des fruits, fleurs pivoine, violette typique syrah. Des tanins fins agréables font leur apparition en milieu de bouche. Matière plus légère que le précédent. ****(*)
Clairement un style que j'apprécie.

J'ai évidemment gardé l'émotion de cette dégustation avec le Domaine Peyre Rose et Marlène Soria qui est vraiment sympathique, agréable et qui aime faire plaisir car elle veut faire des bouteilles que l'on apprécie. Et bien, c'est réussi !

J'ai commencé par la grande bouteille de cette soirée, qui était au dessus du lot pourtant très relevé avec des bouteilles d'excellente facture comme je le dis plus haut. Puis-je la décrire ?

Le Clos des Cistes 1998 : Nez exubérant de garrigues, violette, épices, goudron d'une grande densité et complexité tout en gardant une grande élégance. En bouche, c'est soyeux avec un touché de dentelle tout en ayant une matière énorme donnant une grande longueur. Bon j'arrête car je ne dois plus être réaliste. J'adore. Bravo. *******************

Le Clos de la Syrah Leone 1998 : Encore une superbe bouteille, belle expression de Syrah, plus classique me rappelant les grandes cuvées de Guigal. C'est fondu, soyeux, dense et d'un superbe volume. Peut être un cran en dessous des Cistes mais dans un registre très différent. Peut-être plus de finesse pour Syrah Leone. Dans tous les cas encore une grande bouteille. *****

Voilà  mes impressions sur cette excellente soirée.

En résumé :

Emotion : Clos des Cistes 98, et Clos de la Syrah Leone.

Mes découvertes : Mas d'Espanet, Alain Chabanon, Dom. de la Garance

Les confirmations : Terre Inconnue, Clos des Fées, Dom Jullien, Canet-Valette, Dom. Preceptorie/Rectorie

Déception en Rouge : Dom. Gauby, mais certainement à  revoir.

Amitiés et encore merci à  tous ces vignerons passionnés qui font notre bonheur.

Didier

Message edité (27-10-2004 00:17)

Bon, maintenant que je lis le CR d'Olivier, je vois que l'on a des différences sensibles d'appréciation mais globalement une perception proche.

Nous n'avons pas dégusté au même moment donc pas les mêmes bouteilles et surtout pas après la même aération car le temps de passage en carafe pouvait avoir son importance.

Ah, j'oubliais, il y a une autre dégustation de grands domaines du Languedoc sur Paris, le 8 Novembre avec le Domaine St Prieuré de St Jean de Bébian notamment et bien d'autres. Je ne pourrai malheureusement pas y aller cette fois ci étant un peu loin, plus loin que la Belgique ou le Jura (aaa) (aaa) (aaa)

A+
Didier

Message edité (27-10-2004 00:33)

Je confime ce que dit Didier. Selon le moment où le vin était carafé, il pouvait y avoir de grandes différence, surtout avec au départ de belles matières. C'est pour cela que ji'irais regoûter dans le silence du chai avec le producteur l'été prochain la plupart des vins dégustés.

Je souligne que les vins qui m'ont déçu étaient tous d'une bonne qualité: le problème était que mes attentes étaient telles pour ces grands producteurs, que j'ai été déçu...

Par contre, j'aimerais bien goûter une fois dans ma vie une Muntada d'avant 2001, avant que Michel B fasse découvrir à  Gauby les joies de l'équilibre septentrionnal. Je crois que ça m'aurait bien plus...

A+

Eric

Putaing j'ai rien pu goûter.
j'ai loupé le clos des cistes alors.

T'as quand même goûté à  la Petite Sibérie, Robert! Elle était comment, pour toi?

Olif

Désolé pas glop !
masqué par l'élevage et a mon goût personnel un peu trop fine.
mais a regoûter car tu sais combien ce fût difficile pour moi d'être serein et de la déguster dans de bonnes conditions.

Merci à  vous pour ces beaux comptes-rendus.
Heureux d'avoir quelques Clos des Cistes 1998 en cave...
Je suis tout de même surpris par de telles différences d'appréciation entre dégustateurs, surtout en ce qui concerne la Petite Sibérie et les rouges de Gauby.
Enfin, surpris est sans doute un bien grand mot...
A vrai dire, je ne suis même pas du tout surpris, connaissant un peu les goûts des uns et des autres, de voir qui a aimé et qui a moins aimé...(bbb)
Tout cela me conforte dans mon opinion que les grands de la région n'ont sans doute pas grand intérêt à  essayer de singer un type d'équilibre qu'on réussit bien mieux un peu plus au Nord.

Luc

Donc si je résume, Clos des Cistes 98 a fait l'unanimité, La Petite Sibérie 02 beaucoup moins. (bbb)

Merci à  vous tous pour tous ces beaux comptes rendus.

Amitiés,
M@nuel.

J'ai passé baeucoup moins de temps que j'espérais à  cette superbe dégustation et je n'ai malheureusement pas eu le temps de chercher la "bande à  Olif". Une autre fois...
Comme toujours il y avait beaucoup de monde et ce n'est pas facile de déguster et d'échanger avec les vignerons dans ces circonstances. C'est pourquoi je tiens avant tout à  remercier certains pour leur incroyable disponibilité dans cette cohue, en particulier Olivier Jullien, Lionel Gauby, Rémi Pédreno, Alain Chabanon, Sophie Valette (très charmante en effet...) et Hervé Bizeul.
Je ne vais pas vous faire le coup du compte rendu exaustif, d'autant que les précédents intervenant l'ont fort bien fait et que je n'ai pas eu le temps de tout goûter.
Cela dit, quand on fait une déguste express comme je l'ai fait il y a des reliefs qui ressortent vite. Alors voilà  ce que mes papilles ont retenu (avec le risque d'erreur lié à  la vitesse...)
- splendide gamme chez Gauby. Moi, le nouveau style du domaine, je suis pour à  100%, ça convient à  mon goût ces vins pas lourds, tendus, droits, allez, je me lâche, septentrionaux.. ! Non, justement, ce n'est pas septentrional, c'est du sudiste bien compris, sans se laisser aller aux facilités du sud... Bravo ! Seul bémol : les deux Soula m'ont moins convaincu.
- bien aimé les deux vins de Canet-Valette (le charme de Sophie n'y est pour rien). Les une et mille nuits sont d'une belle gourmandise et le Maghani est profond, sans lourdeur. Du sud traditionnel mais équilibré que j'aime.
- j'ai adoré le blanc d'Alquier, moins les rouges, sans doute difficile à  go^ter car tirés sur fût (les deux 2003)
- je trouve que le Mas Jullien reste un modèle dans le Languedoc car en, plus il se situe dans la durée (20 ans). Goûtez de vieux millésime et vous comprendrez la différence qu'il y a entre les vins de Jullien et certains autres, plus modernistes et tape à  l'Å“il qui ne donneront pas grand chose dans la durée...
- j'ai beaucoup aimé les vins de Pedreno le blanc sec mi chenin, mi grenache, gras et intéressant et le rouge (Roc d'Anglade) au bel équilibre relativement "light" (c'est un 2002)

Quelques déceptions (relatives)
- désolé d'aller à  contre courant, mais les vins de Peyre Rose me séduisent de moins en moins. je trouve ça pas si complexe que ça, un peu lourd et, même si je n'aime pas parler prix par rapport au plaisir, beaucoup trop chers en comparaison avec les vins du Mas Jullien par exemple. 40 euros contre 14, ça ne les vaut vraiment pas, sorry.
- même remarque avec la Petite Sibérie. Attention, c'est un vin très intéressant, rare, qui donne des sensations qu'on ne rencontre pas tous les jours. Certes, et alors ? Est-ce suffisant pour en faire un grand vin à  200 euros (sic !). La curiosité et l'extrême ne suffisent pas à  me séduire. J'en ai un peu parlé avec Hervé Bizeul. Il doit me trouver un peu jansséniste (qui refuse le plaisir quand il est trop violent). Pas d'accord, une fois de plus l'exotisme ne me suffit pas. Un petit verre de temps en temps chez un (riche) copain, pourquoi pas (j'aimerais autant qu'il me propose un Jadis de Barral) mais tout un repas avec ce vin, je ne signe pas. Le vin conceptuel me gonfle un peu (et de plus en plus). Les autres cuvée du Clos des Fées sont des vins normaux et bons !

Philippe Barret

Bon je colle mes notes et commentaires:

Domaine Brugières
Les Mûriers blanc 2003
Vin blanc avec beaucoup d'alcool. Un vin qui est très gras et épaulé avec des belles armertumes à  la fin. A boire assez vite.

Arbouse 2003
Il me semble que se vin manque de corps, parfums et puissance. Assez banale.

Grenardières 2002
Il me semble qu'il manque de gras et de fruits. Maigre et délavé. Le Grenadières le plus petit de ces dernières années. Très déçu. A regoûter à  risque d'avoir tort.

Domaine de la Rectorie et Préceptorie
Terres Nouvelles 2003
Un bon vin qui s'exprime par le grenache gris. Vin blanc avec une belle volume, ronde et très flateux. A la fin une pointe de mouillés. Muy bien.

Argile 2003
Vin blanc encore très sévère et serré. Assez fermé avec une pointe de minéralité. A revoir et à  carafé.

Banyuls Leon Parcé 2003/2
Vin rouge muté avec beaucoup d'élégance et beaucoup de fraicheur. La balance entre fruits rouges/noir, acidité, sucre et alcool est angélique. Gracias.

Domaine Alain Chabanon
Blanc 2002
Encore sur des lies mais très belle balance. Un vin qui trouve sa structure par le gras du vermentino et l'acidité du chenin. Pour l'instant encore très discret. A suivre.

Fontcaude 2000
Nez florale sur des roses et liqueur de fruits. En bouche un peu court avec des tannins pas encore fondus. Vin encore sévère.

Les Boissières 2000
Vin très sérieux issue de grenache. Marqué encore pour l'instant par d'alcool mais très réglisse, garrigueux et poivré. Attendre encore quelques années avec de le voir/boire dans tout son plendeur.

L'esprit de fontcaude 2001
Très épicé mais pas encore prêt. Attendre et regoûter.

Merles aux alouettes 2001
Pas encore près pour l'instant mais ce vin très sérieux est une bombe de fruits entouré/enveloppé de tannins soyeux. Ce vin exprime tout de son cépage, son terroir et son géniteur. One of the best!

Domaine des Grecaux
Terra Solis 2002
Un vin simple avec beaucoup de fruits. A boire chaque jour à  volonté.

Héméria 2001
Un vin soyeux et minéral sur des fruits noirs, cassis et mûres. Tout – les tannins, l'alcool et l'acidité – s' est bien mélangé et fondu. Un vin plein de caractère que j'aimerais boire tout le temps

Mas Haut-Buis
Costa Caoude 2001
Un vin souple mais qui manque de caractère. Hélas.

Domaine Mas Jullien
Les états d'âmes 2003
Vin issue d'une belle extraction mais assez fermé pour le moment. Un vin droit qui va s'exprimé par les fruits - encore enfermés – et par une acidité fine et pure. C'est du “Wait and See”.

Mas Jullien 1999
Encore sévère avec une petite évolution. Un vin terroiriste avec beacoup fraicheur (millésime et sol). Aussi du Wait & C

Domaine de la Garance
Les Armières
Nez animal. Un vin serré et fort en caractère. Liqueur en bouche et des fruits pètent tout les sens. Plein de torrifiés: goudrons, chocolat amère et café Arabica et plein de cailloux mouillés. Un vin qui se goûte bien meilleur qu'au Vinisud. Muy bien.

Roc d'Anglade
Roc Anglade blanc 2003
Un vin frais avec une longueur moyenne. Une légère minéralité à  la fin.

Métis 2003
Vin moelleux. Belle balance entre sucre et acidité. Sur des arômes de réglisse. Noté: intéressant mais bof bof

Roc Anglade 2002
Le Roc 2002 manque de caractère. De nouveau le millésime? Bof bof et à  oublier?

Domaine Clos Marie
Métairies 2002
Un vin assez simple et direct. A boire vite à  volonté
l
Métairies 2001
Un vin dans un style léger et fin. Un vin aérien et florale (violette) qui se manifeste sur la réglisse et des fruits rouges. Style à  part pour le Pic Saint Loup.

Métairies 2000
Dans les mêmes régistres du précedent mais avec une touche animale. Le florale va vers les roses.

Métairies 1999
Je me répète mais de nouveau florale et fin. Rien à  ajouter.

Domaine Peyre Rose
Les Cistes 1998
Perplexe. Un vin que je n'ai pas aimé auparavant. Voir même détesté. Un vin très ample et encore très violent. Il marche sur le ritme: liqueur, goudron, réglisse, fruits noirs et prûnes. Intense, pur, animal et fort. Un vin pour les puristes de Languedoc. Je dis pas plus. A vous de goûter et d'aimer ou de détester.

Syrah Leone 1998
Moins accesible que les Cistes. A cause d' un % de mouvèdre? Un vin s'exprimant sur la canelle, réglisse et fruits. Vin délicieux. Gamins et novices s'abstenir d'urgence. One of the Best!

Domaine Gauby
Coume Gineste 2002
Vin très gourmand avec beaucoup de corps et gras. Un vin avec une longeur moyen qui est fait pour la gastronomie du Sud. A servir avec de poissions (grillé) assez gras et épice.

Les autres vins. Pas de commentaires parce qu'ils sont à  redéguster. Mes papilles étaient saturées. Dommage.

Terre Inconnue
Pas de notes mais… j'adooore la Sylvie 2002 et le Los Abuelos 2001 pour son équilibre gourmand, sa longueur finement épicée et ses fruits purs. One of the Best!
La Léonie 2002 me semble d'aller en structure vers la Léonie 1999 mais sans le côté animal.

Sans notes:
Les Grandes Costes: très décus des vins proposés
Clos des Fées: Sorcières bof bof – Vieilles Vignes bof bof – La petite Sibérie bof bof – Le Clos un vin bien balancé avec du caractère. A suivre.

cordialement,
Marc

Message edité (28-10-2004 12:25)

"Tout cela me conforte dans mon opinion que les grands de la région n'ont sans doute pas grand intérêt à  essayer de singer un type d'équilibre qu'on réussit bien mieux un peu plus au Nord."

Conclusion bien hâtive, mon cher Luc, et pas vraiment documentée! Les as-tu goûtés, ces vins? Je ne pense pas en effet que la volonté de Gauby soit de "singer" les vins septentrionaux, mais d'aller jusqu'au bout de sa conception du vin, qui risque fort de ne pas être la tienne, ni beaucoup te plaire, quoique... Tant pis pour toi!
J'ai le sentiment qu'il cherche à  aller vers plus de pureté d'expression, pas à  faire du Bourgogne avec du grenache et de la syrah! Mais du coup, le terroir ressort certainement beaucoup plus! Des vins effectivement plus tendus, sur le fil, qui vont mériter du temps.
Je suis heureux de ne pas être le seul à  les défendre (merci Philippe!), même si je le redis, je ne les ai pas goûtés au mieux non plus. Il aurait en fait fallu commencer par eux!

Olif

P.S.: ce sera pour une prochaine fois, Philippe! Ma femme et le Seb ont bien repéré quelqu'un avec un casque de moto, mais pas moi!