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Le triomphe d'Antonin : Bonum vinum laetificat cor hominis !

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CR: Bonum vinum laetificat cor hominis

Antonin. Te voici arrivé dans le monde et, depuis quelques semaines, tu fais le bonheur de tes parents. Sais-tu qu’ils ont choisi pour toi un prénom qui signifie inestimable ? Inestimables, ils le sont également, eux qui nous ont conviés à célébrer ta naissance sans chichi, mais en grandes pompes. Pour un peu, on se serait cru à Rome lors du triomphe d’un empereur.

Antonin, tu as bien de la chance. Antonin fut le prénom de l'empereur romain Antonin Le Pieux qui régna de 138 à 161 après JC ; le célèbre personnage qui nous fait tant rigoler dans la rubrique « Autour du vin ». A moins que ce n’en soit un autre… Passons.
Antonin fut célébré pour sa sagesse. Il règna sur une Rome qui connut, grâce à lui, une longue période de prospérité.

Antonin, tu grandiras entouré d’amour, avec des parents chaleureux, disponibles, aimant la vie, les amis et la bonne chair. Et si un jour, avec eux, il te prend l’envie de t’arrêter à Faugères, prends les chemins de traverse. Nul doute que le Domaine Saint Antonin t’ouvrira les portes de son caveau.

Antonin, tu nous as donné l’occasion de nous réunir. Pendant que tu dormais, nous avons parlé, ri, échangé. Ta naissance nous a rendu joyeux. L’un de nous s’est même laissé à dire que la vie ne valait d’être vécue que par et pour ces moments-là. Antonin, j’espère que tu feras tienne cette maxime : Bonum vinum laetificat cor hominis

Fais-la-bouche :
Il faut parfois savoir passer outre un accueil... défaillant. A peine arrivé, un mauzac nature au bon goût de pomme blette commençant sa fermentation m'est servi. Du nature qui fleure bon le nature, quoi. Sans autre intérêt que d’éliminer l’effet dentifrice et de préparer les papilles à la dégustation. A son corps défendant, le magnum était ouvert depuis deux jours.

1er vin : Jolie couleur dorée. Nez beurré, brioché, moyennement expressif. Bof. La bouche est acide, avec un côté très légèrement oxydatif. Une bulle est très présente, à la limite de l’envahissement de la Pologne. La finale est fuyante et ne me convainc pas. Pas du tout convaincu par ce magnum de Brut nature de DRAPPIER, pinot noir zéro dosage, que j’ai beaucoup mieux goûté lors de mes précédentes rencontres.

Un DRAPPIER plus coton que soie.



Les délicieuses mises en bouche.


Le 2e vin apparaît dans une belle couleur jaune citron, plutôt pâle. Des notes lactées, crémeuses et beurrées apparaissent au premier nez, suivies d’un peu de citron et de pêche blanche.
La bouche est grasse, avec cette pêche blanche un peu monolithique. L’amertume finale est trop présente pour que ce vin me plaise. Il s’agit d’un Crozes-Hermitage blanc 2015 d’Alain GRAILLOT. Bof, bof, bof…

Le Crozes de GRAILLOT ne m’a pas convaincu.


Le 3e vin apparaît dans une robe dorée légèrement trouble qui m’inquiète légèrement. Au nez, mes impressions se confirment : des notes de cidre et de pomme blette peu engageantes. L’aromatique est néanmoins contrebalancée par une intéressante – et étrange – odeur de pain d’épice (cannelle, badiane). La finale est marquée par ces mêmes notes de cidre. Franchement, ce vin est, pour moi, totalement incompréhensible. Un ruban flasque de lies noires flotte dans les derniers centilitres. Je vous épargne les blagues de mauvais goûts sur les glaviots. Bref, il s’agit d’une roussanne cuvée du Haut Plateau, issue du Domaine Las Vals, IGP Aude Hauterive. Ne passe pas la primaire.

Un vin qui ne récolte pas mon suffrage.


A ce moment, je commence à me dire que la Normandie, ses vertes prairies, ses prés jonchés de bouses de vache, est une terre d’accueil pour les vins « nature ». C’est en octobre/novembre, lorsqu’on commence à bouillir, qu’il faut boire des vins nature-de-chez-nature. Au moins, on tient un accord goût sur goût. Rien de tel qu'un bon cidre pour accompagner un mauvais Nature ! (j'en vois déjà quelques-uns qui bouent en lisant ces quelques lignes iconoclastes).

L’entame de première mi-temps n’est pas à l’avantage des Blancs. Il va falloir réagir en faisant appel aux vieilles gloires qui cirent le banc (pas de contrepétrie, malheureusement).


Un petit filet de bar et quelques coques magnifiés par une goûteuse crème au chorizo.


Quelque chose me dit qu’à gauche, c’est prêt. Quant à droite ?


Une très belle couleur jaune d’or emplit mon verre. Le nez offre de belles effluves terpéniques qui me rappellent quelque chose de connu, mais sans que j’arrive à définir ce que c’est. L’aromatique est séduisante, carrée, solide, avec des notes de térébenthine et de cire.
La bouche, dense, large et grasse, déroule un fin ruban de mirabelle et de fruits jaunes compotés. La fin de verre présente de très légères notes de noix et de curry qui indiquent qu’il ne faut plus trop attendre cette bouteille.
Surprise et respect lorsque l’étiquette de la Marestel 88 de DUPASQUIER est dévoilée. Bravo !

Le cinquième vin, bu en parallèle, est totalement différent. Tout d’abord dans sa couleur, jaune citron très léger. Si son aromatique présente un point commun – de très légères notes terpéniques – on y trouve du citron confit. Des notes exotiques apparaissent en bouche. Le vin est assez gras et une légère sensation de sucrosité nous interpelle : ce vin a-t-il un peu de sucre résiduel ? La finale s’achève avec une amertume que je ne juge pas rédhibitoire.
J’aime bien. C’est bon. Mais mon voisin d’en face et moi posons le même diagnostic : le vin se pose, occupe l’espace, mais Rayas 2005 blanc ne bouge plus une fois installé.


Une Marestel au sommet de la Savoie et un Rayas qui a fait débat.


Les rouges :

Je pensais avoir repris un peu d’air et voilà que j’ai de nouveau la tête dans le seau. L’interdit 2008 de Jules DESJOURNEYS se présente dans une robe rouge à reflets violets, trouble. Au nez les notes de verni emportent tout. Il y a bien du fruit, mais quoi ? La bouche, acide en diable, est marquée par des tanins asséchants. Je pensais pourtant que les beaujo’ étaient des vins de copains… Je ne servirai même pas celui-là à mon pire ennemi !

Ce DESJOURNEYS était dans un mauvais jour.

Le bourgogne rouge vin de presse 2011 de Vincent LEDY est conforme à ce qu’on attend de l’appellation et du millésime : un fruit léger, des notes végétales de pois cassé et des tanins légèrement asséchants en finale. Correct, sans plus.

Bon. Il faut bien le reconnaître : pour l’instant ce n’est pas folichon. Mais nous allons passer aux dégustations par paires et, souvent, c’est en un contre un que les duels se gagnent.

Le 8e vin trahit sa relative ancienneté par une robe rouge brique à reflets orangés, légèrement trouble. Le nez est magnifique, dévoilant de fines effluves de petits fruits rouges confits, de mandarine et de café. C’est très classe. Volumineuse, soyeuse, équilibrée, large et profonde, la bouche est ultra gourmande. La finale confirme cette très bonne impression avec une belle persistance sur de légères notes résineuses. Le Pinot Nero Fortuni de la Podere Fortuna, Vendemmia 2006, IGP Toscane est une essence de pinot. C’est un beau vin, touchant. Le fond de verre est sublime.

La très belle expression d’un pinot noir toscan provenant de la cave d’Amadeus-le-Magnifique. Superbe !


Le 9e vin est également une belle essence de pinot noir, mais se présentant dans un registre totalement différent. La couleur rouge est profonde, dense. Le nez dévoile une corbeille de petits fruits rouges porté par une indéniable note végétale qui apporte un côté épicé.
En bouche, cette note végétale est toujours présente et accompagne un fruit poivré. La bouche réussit le tour de force d’avoir du volume, de la matière, mais aussi une indéniable finesse de grain.
Nous voici arrivés en Ruchottes-Chambertin, au Clos des Ruchottes plus précisément, dans son millésime 2011. Signé, vous l’aurez deviné, par ROUSSEAU.

Mouais… Il se laisse boire ton p’tit pinard…


La soie d’une robe italienne et le velours d’une étoffe bourguignonne.


Tout semble aller pour le mieux sur le terrain quand soudain surgit le drame ! La Côte-Rôtie 2007 de Marie-Claude LAFOY et Vincent GASSE tente une percée, mais est immédiatement évacuée sur civière à cause d’un énooooorme bouchon ! Sans applaudissements pour saluer la sortie. Chacun s’accorde à dire qu’il n’avait jamais senti un vin aussi bouchonné. Une merveille dans son genre. Un truc à mettre dans le musée du vin de CHASSEUIL en guise de témoignage pour les générations futures.

Monument à la gloire du bouchon. Même César n’aurait pas pu comprimer autant de TCA dans un si petit volume.


A la mi-temps, 2-2. Les blancs ont marqué avec DUPASQUIER et RAYAS et les Rouges ont égalisé avec la recrue Italienne et ROUSSEAU. On attaque la 2e mi-temps avec un nouveau duel… à trois.


Une belle daube de bœuf à la provençale qui mettra tout le monde d’accord.


Le 11e vin présente une couleur violette, presque noire. Puissant, riche et complexe, le nez donne sacrément envie d’en boire ! Myrtille, rose, poivre, pivoine, thym, avec un côté juteux et sanguin. C’est diablement séduisant.
La bouche est absolument géniale : pleine de fruit avec ce côté sanguin presque lardé, elle est lisible, construite large, séduisante et, finalement, imparable.
En mer comme sur un terrain, le vent, c’est important ! Surtout cette cuvée Vent d’Est 2010 du Domaine des Cabroles en AOC Cabardès. Coup de cœur pour ce très, très bon vin.

On s’envole avec le joli « Vent d’Est » du Domaine des Cabroles.


D’emblée, l’aromatique un peu forcée du 12e vin me séduit moins. Je perçois des notes de yaourt aux fraises qui ne me convainquent pas. L’attaque est plutôt agréable et le vin offre volume, densité et acidité en bouche. Mais il reste timide et peine à s’exprimer autrement que par une finale marquée par l’alcool. Je ne suis pas convaincu par la prestation de la cuvée Les Racines 2007 du domaine Les Pallières, en AOC Gigondas.

Pas vraiment un as, ce Gigondas.


Le 13° Gigondassien s’est fait marcher dessus par le 15° australien.


L’exotisme marque l’aromatique du 12e vin et mon voisin d’en face parle immédiatement d’une syrah australienne tant les notes d’eucalyptus sont évidentes. Trop fort, l’Oliv !

Contrairement à ce que son prénom suggère, Olivier est bien LE spécialiste français de l’eucalyptus.

Outre ses notes de fruits noirs compotés, de camphre et d’eucalyptus, le vin présente une belle bouche, longue et large, bien construite avec une acidité maîtrisée. On y retrouve des saveurs de fruits noirs et d’épices ; sans le côté évanescent de la rose et de la pivoine. Il y a beaucoup de style dans ce vin baroque et, au final, très bon. Il s’agit d’un Australien engagé par CHAPOUTIER pour jouer en France : La Pleiade, Shyraz 2008, Heathcote.

Pour paraphraser Renaud : « ton pinard i’ sent l’eucalyptus ».


Pour finir cette période, le 14e vin présente une belle couleur grenat profond. De nouveau rose, poivre, pivoine au nez, mais avec un trait végétal qui m’interroge. En bouche, pareil. Je perçois clairement ce que Pierre a appelé « un trait de ronce ». La finale est marquée par une sécheresse certaine et la langue râpe sur des tanins anguleux. Mouais… pas trop convaincu par la Côte-Rôtie 2004 de JAMET qui manque un peu de fluidité et de velouté pour s’imposer.

Cette Côte-Rôtie a péché par un côté revêche.


Au terme de cette période, force est de constater que le Cabardès et l’Australien s’imposent face à JAMET. Ce qui, je dois l’avouer, n’est pas fait pour me déplaire. Avant de faire entrer les blancs, on profite du temps mort pour goûter le Vin de France cuvée Herbes Folles de Clément BARAUT. Comment dirais-je… Mmmmhhh…
Couleur jaune paille. Texture huileuse lorsque le vin coule dans le verre. Nez… cidre.
La bouche est très acide, offrant une sensation de gelée de pommes acides à cidre avec un côté beurré, pâtissier. Je ne suis pas plus convaincu par l’aromatique que par la finale, marquée par une sécheresse agressive.

J’aurais bien aimé aimer mais…


Reprenons les duels sur le premier plateau de fromages.


Le Gauche est qualifié pour le 2e tour. Et il n’y a pas de miracle.


Ah ! Là, on se lève du siège ! Bronca dans les tribunes ! Très belle couleur dorée, profonde et dense. Le nez offre une corbeille de mirabelles bien mûres, presque compotées. La bouche est riche, grasse, avec ce qu’il faut d’acidité pour lui donner de la légèreté et de l’énergie. La finale est marquée par des notes de cire d’abeille et de mirabelle. C’est un très beau vin, fidèle à ce que je connais du domaine : Savennières Roches aux Moines 2010 du Domaine aux Moines. Très bien ! Bien meilleur que le suivant.

Les moines ont bien fait les choses en léguant cette roche à Tessa LAROCHE.


Le 17e vin développe un curieux parfum de marguerite. Vous avez, cette odeur peu ragoûtante qui ressemble – toute proportion gardée – à celle de l’urine ? Eh bien…Elle est là ! On est à la fois sur le miel d’acacia, odeur plutôt sympathique et la marguerite. Bref… C’est pas terrible. On retrouve ce doux parfum dans une bouche acide, peu plaisante et sans charme réel. Pas du tout convaincu par le Saumur Blanc 2011 du Domaine du Collier.

Par contre, ce Collier est loin d’être un joyau.


Tessa grande gagnante. Et on patientera encore avant de trouver la perle du Collier. Hi-hi-hi. Elle est bonne, celle-là !


Deuxième plateau de fromages 100 % hollandais. Pour les accompagner, je sers un Porto Late Bottled Vintage 1994 de la Quinta do Bucheiro, embouteillé en 2000. Une belle robe rouge brique à reflets orangés annonce le lusitanien. Marqué par le cerise noire, les fruits secs, le foin coupé et le tabac blond, l’aromatique est classique. La bouche reprend ce qui a été entr’aperçu à l’olfaction. Le vin est conforme à ce que j’en attendais. C’est bon, mais pas transcendant. L’alcool (20%) se fait plus présent au fur et à mesure que ce porto se réchauffe. Tient son poste sans faire plus que ce qu’il lui était demandé.

Un honnête Portugais qui ne casse pas des briques.


Avec le 19e vin, nous nous aventurons dans des contrées inexplorées. Si la couleur rousse est très belle l’aromatique est surprenante. Il me semble y percevoir un style oxydatif. Ce qui n’est peut-être pas voulu. Je cherche, je cherche, mais n’arrive pas à percevoir de notes fruitées. Hormis des fruits secs, je ne vois pas trop ce que ce vin propose. En bouche, c’est plutôt acide et, finalement, rêche. Il s’agit de la cuvée OUPS du Domaine des Pothiers, plus à son avantage lorsqu’il joue en rouge.

La cuvée OUPS du Domaine des Pothiers : un nom prédestiné ?


Curieuse couleur pour un curieux vin.


La fin du match sera sifflée avec l’entrée d’un vin à la lumineuse couleur dorée. Le nez est riche, avec un beau rôti, de délicates odeurs de fruits jaunes confiturés.
La bouche est belle, bien équilibrée, grasse et acide juste ce qu’il faut. On y retrouve d’appétissantes notes de crème brûlée et de caramel. La finale est marquée par une belle longueur acide qui relance le vin. Ce Quart de Chaume 2009 du château Pierre Bise est une véritable friandise. Très bon !

Le charme fou d’un ligérien liquoreux.

Et voilà, Antonin. C'est fini pour cette fois. Comme tu le liras d’ici quelques années, tu nous as permis de bien manger et bien boire. Oh, tu sais, on ne l’a pas fait pour nous, hein ? On l’a fait pour toi. Nous avons ripaillé en ton honneur, pour te souhaiter bonne fortune. Cette fameuse Fortuna qu’imploraient les habitants de la Rome antique et qui, 2000 ans avant ta venue, nous ont offert la vigne ainsi qu’un certain art de vivre.
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27 Fév 2017 21:57 #1

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Réponse de Jean-Bernard sur le sujet Le triomphe d'Antonin : Bonum vinum laetificat cor hominis !

"Monument à la gloire du bouchon. Même César n’aurait pas pu comprimer autant de TCA dans un si petit volume."

Bravo pour celle-là! :D
Et merci pour le cr.

JB
27 Fév 2017 22:32 #2

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Bonsoir,
Antonin le sage a été dignement fêté !!;)
Je me permettrait de compléter cette maxime par un complément que ma mère ajoutait parfois " Et ne laisse celui de la femme indifférent"

Cordialement
Gaëtan
27 Fév 2017 23:18 #3

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Longue vie à Antonin et bienvenue dans ce monde nature.
Vous auriez pu aussi ouvrir Antonin et Louis du Mas de la Séranne.
Quant à la cuvée LES VALS, je pense qu'elle est passée de mode depuis quelques semaines, mais sauf erreur elle provient du Château La Baronne en Corbières
J'avais été plus impressionnés par les version en rosé et rouge de cette cuvée lors d'un passage au Domaine en aout dernier

Didier
28 Fév 2017 06:12 #4

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Avé vincentius

Merci pour le CR . Longue vie à Antonin , qu il fasse le bonheur de toute sa petite famille , et que Bacchus veille sur eux

Meme pas un petit muscadet , :whistle:

didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
28 Fév 2017 07:14 #5

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Le triomphe d'Antonin : Bonum vinum laetificat cor hominis !

grand plaisir à lire ce CR de Vincent, comme d'hab! même si ça n'a pas été la joie niveau vin.
vous remarquerez que quand l'oliv commence à attaquer le couvercle du plat principal, plus rien ne le touche, le sérieux est de mise. B)

sinon très beau souvenir de marestel 88 mais c’était déjà il y 7 ans :oops:
28 Fév 2017 09:44 #6

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Grand texte du Vinvin, un de plus, au niveau de la qualité d'accueil de nos hôtes d'ailleurs ! (tu)
Suffit de voir la taille de la gamelle pour comprendre qu'on n'a pas eu faim le soir............

Signé Averell, joueur de lut professionnel
28 Fév 2017 10:18 #7

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Concernant les vins, le Vougeot a la dent dure.
J'ai trouvé le niveau plus que bien.

CR à venir, si je trouve le moyen de me démultiplier.
28 Fév 2017 10:20 #8

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Le triomphe d'Antonin : Bonum vinum laetificat cor hominis !

Merci Vincent!
On peut dire qu' Antonin aura été bien accueilli!
Dans la série Las Vals, je préfère le vieux carignan...
Les Racines j'ai surtout bu sur 2010 mais jamais été emballé non plus.
Desjourneys, c'est 2008 ok, mais c'est quand même étonnant à ce niveau...
Oliv a l'air bien concentré :)

jlj
28 Fév 2017 10:42 #9

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Réponse de enzo daviolo sur le sujet Le triomphe d'Antonin : Bonum vinum laetificat cor hominis !

Desjourneys, c'est 2008 ok, mais c'est quand même étonnant à ce niveau...

pas mal d’irrégularité sur l'interdit 08, pas mal de volatile sur certaines, d'autres très bonnes. le MAV 08 est supérieur.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: TIMO
28 Fév 2017 11:42 #10

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Merci à tous pour vos rebonds respectifs.

Oliv a dit que j'ai la dent dure et que, de son point de vue, le niveau était plus que bien.

Si je suis d'accord sur le niveau général, quelques vins "nature" ou apparentés mis à part, je modère toujours mes écrits à la lumière du prix investi dans une bouteille.
Je rappelle que toutes les bouteilles sont dégustées à l'aveugle lorsque nous nous rencontrons. Aussi, mon CR reflète-t-il mon ressenti sans une quelconque influence.

Il y a eu des vins très moyens en l'état:
Drappier, dont j'apprécie pourtant la production, le Collier qui a satisfait quelques uns d'entre-nous mais qui m'a franchement gêné dans son aromatique.

Les vins qui ressortent de ma dégustation sont des vins financièrement accessibles :
Le très joli Cabardès, la Roche aux Moines, le Pierre-Bise, mon Porto, la Marestel. Seuls intrus - mais de taille ! - le pinot noir italien et la syrah australienne.

Lorsque je goûte, toujours à l'aveugle, Rayas blanc 2005, Clos des Ruchottes 2011 et que je note ces vins "bon" sans coup de cœur, la déception est encore plus grande lorsque l'étiquette est dévoilée. J'ai bu 4 ou 5 fois Rayas rouge, dont un sublime 1990 et j'ai toujours beaucoup aimé, voire adoré, ce vin inclassable. Si je perçois le rouge comme magique, le blanc m'en touche une sans faire bouger l'autre. Surtout au nombre de billets à sortir et aux efforts qu'il faut consentir pour en obtenir une bouteille. Peut-être que ce 2005 sera exceptionnel dans 10 ans ? Je l'espère sincèrement.
La Côte-Rôtie de JAMET ne m'a pas plus séduite. Je doute que le trait de verdeur s'estompe ou se complexifie avec l'âge. J'attends d'une côte-rôtie un toucher de bouche satiné. Il faut qu'elle soit suave, ronde, sans trop d'aspérités. Or, dans ce vin, les tanins ont été dégrossis au burin. On parle d'un vin qui a tout de même 12 ans.

Quant à Rousseau, c'était effectivement très bon, mais sans plus. Une nouvelle fois, la magie n'a pas opéré à l'issue de la dégustation à l'aveugle. Revoyons le vin dans 10 ans et peut-être réviserai-je mon jugement. Je ne demande que cela ! :)

Pour le reste, je ne tirerai pas sur le char-à-bœufs des vins "natures" ou supposés comme tels.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: PdGvins
28 Fév 2017 13:23 #11

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Super CR, les commentaires sont bien écrits, avec un niveau de détail suffisant pour comprendre le ressenti sur chaque vin sans être noyé sous une ribambelle d'arômes farfelus, et avec un certain humour, ce qui rend le tout très agréable à lire !

Content que le Domaine aux Moines et le château Pierre-Bise sortent du lot, deux domaines que j'apprécie même si j'ai trop rarement l'occasion d'en boire, dans une région qui n'est pas toujours reconnue à sa juste valeur, à mon humble avis.

Attention, petite typo sur le domaine des Pallières et non des Vallières.

Mathias

Mathias
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28 Fév 2017 21:12 #12

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Ça faisait un petit moment, Vincent, que tu ne nous avais pas pondu un texte de la sorte...et ça commençait vraiment à manquer! Bravo l'artiste, ces lectures sont toujours un régal ! Je te trouve un poil dur avec la CR de Jamet, mais tu t'es expliqué, alors qu'il s'agit d'une de mes plus belles bouteilles bues l'an passé (évidemment ce n'était pas la même que vous ce week end ! ...). Enfin, félicitations aux parents et bienvenue Antonin qui, au vu du nombre de cols ouverts (sans parler des bouchons qui jouent des tours) devrait bien pousser!

Flo (Florian) LPV Forez
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28 Fév 2017 22:52 #13

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Vince avec ton nouvel appareil photo tu vas prendre une autre dimension !!


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
28 Fév 2017 23:19 #14

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Quand Gunthard en tient une couche à l'HN !



Y'a deux manières de se voir vieillir !

La tragique et qui consiste à monter avec angoisse le matin sur la balance, à voir ses entournures imposer une mise à jour de la garde robe à échances bien trop régulières ou encore compter les cheveux qui restent chacun matin plus nombreux sur la brosse en se rappelant l'époque pas si lointaine où le peigne disparaissait dans une moumoutte afro à faire pâlir un Jackson Five...
Et pis y'a les jeunots qu'on a connu tout p'tits et qui basculent les uns après les autres dans le bonheur charmant des couches pleines et des nuits sans sommeil, des dents de gluants qui poussent et des grasses matinées qui ne sont plus qu'un lointain rêve.

Nos amis Stéph et Séb ont donc remisé leur tandem au garage et sont dorénavant partis pour quelques décennies de triporteur avec un petitou tout mimi que nous sommes invités à fêter pour l'accueillir dignement dans ce monde perturbé.
Là où le commun des mortels en de telles circonstances se spécialise dans le maniement de la girafe et du service de la purée de carottes, notre Paire Alta magique reçoit en intégrale toute la bande des normands et l'incrusteur de service, avec une qualité de cuisine à faire honte aux braillards de Top Chef, et ce, de l'amuse bouche jusqu'au dessert !
Un talent pareil, ça filerait presque des complexes...

Mon petit Antonin, sois le bienvenue parmi nous.
M'est avis que la cigogne a eu le nez creux dans sa livraison et qu'avec des parents pareils, ton bec sera aussi fin que le sien ! oo,

A taaaaaaable !





Gnama gnama maison





Domaine Plageoles, Mauzac Nature
Robe très claire, légèrement grisée et un peu trouble.
Nez très agréable, sur des notes de pomme reinette bien mure et de rhubarbe, avec un petit côté foufou.
Bouche pleine de fruit, sur un équilibre acidulé agréable et facile, à la bulle légère (la bouteille a été ouverte deux jours auparavant) et à la matière simple et équilibrée.
Finale très courte mais avec une vraie gourmandise fruitée.
Très sympa, sûrement parfait pour les apéritifs en été.



Tartare de gousse d'ail normande





Champagne Drappier, Brut Nature
Pinot noir zéro dosage, sans soufre, dégorgé en mars 2015
Robe jaune paille.
Très joli nez précis et expressif, puissant, sur un très beau compromis entre notes florales et fruits jaunes et une pointe plus oxydative, sur les fruits secs épicés qui lui apporte un cachet certain.
L'attaque en bouche est perturbée par une mousse littéralement envahissante qui vous gonfle carrément les joues. Le vin est ainsi compliqué à apprécier, paraissant strict et ferme, comme dévoré par une acidité haute et un toucher presque dur accentué par cette bulle carrée et dominante.
Les goûts sont en revanche en pleine phase du nez, sur des notes fruitées délicates très agréables.
La finale est dense et sur un côté revêche qui limite le plaisir.
Un vin qui aurait peut-être nécessité un bon carafage car la matière est belle et quelque chose me dit qu'on est peut-être passé à côté.
A revoir.



Oeuf brouillé à l'andouille de Guéméné

Un déliiiiiiiiiiice ! (tu)





Domaine Graillot, Crozes-Hermitage blanc, 2015
Robe jaune gris vert, d'évidence très jeune.
Servi bien frais, le nez est franc et très agréable, sur le citron, les fleurs blanches.
L'aération ramène un côté plus boisé lacté moins sympathique.
La bouche est en revanche bien moins sympathique, quand, après une attaque honnête où une certaine ampleur de corps répond à une acidité marquée, une très forte amertume qui colle littéralement au palais obère tout plaisir en déséquilibrant l'ensemble.
La finale se révèle totalement cadenassée par cette amertume.
Aucun plaisir possible.




Château La Baronne, Aude Hauterive IGP, Las Vals Blanc, 2014
Robe dorée un peu trouble.
Nez désagréable, marquée par des notes de colle, de vernis, avec un fort côté gueuze.
Confirmation en bouche du bordel ambiant où l'acidité forte, limite piquante, se dissocie d'une matière un peu lourde dans un ensemble sans cohérence ni tenue.
Finale moche comme tout, sur des goûts de levure très désagréables.
ED ? Sinon, j'ai rien compris !



Bar de ligne, coques, crème de chorizo





Domaine Dupasquier, Roussette de Marestel, 1988
Bouchon imbibé à moitié mais en parfait état pour un vin de cet âge.
Robe vieil or.
Nez agréable, complexe, sur des notes d'évolution, sur le torréfié, de belles senteurs minérales de pierres frottées et toujours du fruit, entre les agrumes et les fruits à noyaux. Même si je suis pas à l'aveugle puisque c'est mon apport, ce vin m'évoque un truc connu ! Vinvin dit Savennières et c'est exactement ce que je cherchais, ces nez baroques, où le minéral enrobe souvent des notes de fruits dans un ensemble qui évoque presque les vins liquoreux !
La bouche est agréable, sur un équilibre sans faiblesse entre une belle matière d'une richesse certaine bien tranchée par une acidité franche. L'ensemble n'est pas d'une énorme concentration mais sa tenue, sans faiblesse et son allonge, sur des goûts francs conciliant notes minérales et fruitées, est plus que respectable.
Très bien.




Château Rayas, Châteauneuf du Pape blanc, 2005
Robe jaune paille.
Nez agréable, franc et net, sur la poire et l'anis.
Bouche franche de goûts, toujours sur ces notes sympathiques de poire william
L'équilibre est honorable mais manque de tonus et de relance, sur une sucrosité assez présente qu'une acidité faible peine à compenser.
Finale marquée par une certaine amertume.
Correct mais force est de constater quand même qu'on s'ennuie ferme.
A attendre ?



Onglet maturé, purée de céleri





Domaine Jules Desjourneys, Fleurie, L'Interdit, 2008
Robe grenat assez foncée.
Nez terne, fortement marqué par des notes de vernis.
Bouche stricte, à l'acidité très forte qui raye le palais par un effet de morsure sèche très désagréable.
Les goûts de griotte ne suffisent pas à apporter du plaisir, le vin étant dévoré par cette acidité rébarbative.
Aucun plaisir possible.


Vincent Ledy, Bourgogne, Vin de presse, 2011
Robe grenat bien brillante.
Nez sur les petits fruits rouges mais nettement marqué par un végétal qui s'exprime entre la cendre et le géranium.
Confirmation en bouche de goûts végétaux très 2011, sur le lierre, et qui, alliés à une acidité haute et à des tanins râpeux abiment à l'excès une matière pourtant bien présente mais trop asséchante.
Finale ferme mais avec du nerf.
Je pense que le végétal est excessif mais la matière pourra peut-être se fondre avec plus de garde.
Peu de plaisir mais à revoir car il semble y avoir du fond.




Podere Fortuna, Toscana, Fortuni pinot nero, 2006
Robe très évoluée, sur un rubis tuilé trouble.
Superbe nez de vieux pinot, sur la pivoine, le pot pourri, de belles notes de fruits rouges épicés.
Bouche suave, au délicieux déroulé soyeux et riche, sur une légère sucrosité et des goûts de coulis de fraise et de fumée et une petite pointe chaleureuse qui me font fortement hésiter avec un vin de Reynaud.
Finale généreuse, d'une longueur respectable et d'une gourmandise pleine de charme.
Vraiment très bon ! (tu)




Domaine Armand Rousseau, Ruchottes-Chambertin, Clos des Ruchottes, 2011
Robe grenat claire d'une évidente jeunesse.
Nez très pinot, élégant et pur, sur les petits fruits rouges mais un peu parasité par un végétal assez fort. Ca sent encore le 2011, ça...
Bouche souple, d'une très jolie attaque veloutée à la matière délicate et soyeuse, d'une extraction remarquablement bien gérée et structurée par une bonne acidité.
Mais malheureusement, ce bel ensemble au tactile plus qu'agréable est fortement perturbé par une aromatique trop végétale et qui limite le plaisir. Y'a comme une feuille de salade dans le sourire de la top model !
La finale est belle, sur une qualité de tanins remarquable et digne des élevages de la maison.
Très bien quand même par sa qualité de matière sans faiblesse mais ce n'est pas ce vin qui va me réconcilier avec le millésime 2011 et son marqueur végétal.




Marie-Claude Lafoy et Vincent Gasse, Côte-Rôtie 1997
Vin élevé sous liège et qui pourrait finir dans les cours d'oeno pour illustrer le "goût de bouchon".
Une véritable infection ! :pinch:
ED




Domaine de Cabrol, Cabardès, Vent d'Est, 2010
Magnum
Robe très sombre, presque opaque.
Nez très puissant, riche, sur des notes de syrah très mûre bien agréable, sur la pâte de fruits noirs, l'olive, de jolies notes empyreumatiques, entre le café, la chicorée, le malt.
Bouche riche en attaque, sur une matière douce d'une grande générosité et gourmandise, sur de beaux goûts croquants et immédiats de fruits noirs épicés.
Finale ample et friande et qui permet un évident plaisir.
Comme dit François Mauss, il y a les vins à problème et les vins solutions.
Celui-là me semble totalement digne de la seconde catégorie.
Très belle découverte ! (tu)



Daube à la provençale

La cuisine de ménage à ce niveau-là, ça justifie à soi seul le classement de la gastronomie française au patrimoine mondial, moi, j'vous l'dis ! :woohoo:





Domaine Les Pallières, Gigondas, Les Racines, 2007
Robe grenat clair.
Nez très fermé d'où ne transparaissent que de minces notes de grenade fraiche et une pointe épicée. Mais rien d'évident.
La bouche est en revanche pleine de charme, sur une jolie matière pleine et bien mobilisée par une très jolie acidité, avec un volume d'une générosité bien tenue.
Le vin trouve un point d'équilibre qui me convient bien, sur une qualité de structure et de tanins sans faille et auquel il ne manque qu'un peu d'ampleur aromatique pour appeler de plus amples superlatifs.
Belle finale ronde et pleine.
Impossible à situer mais plutôt très bien.




La Pleiade, Heathcote, Shiraz, 2008 (Australie)
Robe sombre, sur un bordeaux violacé.
Nez totalement marqué par des notes d'eucalyptus, de camphre et qui enrobent des senteurs de fruits noirs et de tabac. Un vrai fantasme de koala !
Bouche très agréable, où une sucrosité certaine est bien compensée par une matière de grande qualité, notamment au niveau des tanins qui sont gras et veloutés et par une acidité bien intégrée.
Si le vin est un peu trop riche à mon palais, force est de constater que c'est de la très belle ouvrage, sur des goûts parfaitement définis et un équilibre solaire parfaitement réussi car sans excès.
Finale longue et sans charge ni tannique ni alcooleuse.
Très bien.




Domaine Jamet, Côte Rôtie, 2004
Robe violine assez sombre.
Nez agréable, compromis de notes de fruits noirs frais, de cendre froide et d'un végétal assez net qui m'évoque furieusement un pinot en vendange entière.
Bouche pas très avenante, sur une acidité haute qui détonne peut-être un peu par effet de séquence, sur une matière délicate un peu légère pour compenser une petite morsure.
Les goûts sont très marqués par le végétal et des notes de champignon de Paris.
Finale déliée et d'une longueur plus que respectable, avec une petite dureté tannique.
Plus que bien.




Domaine Clément Baraut, Vin de France, Herbes Folles
Robe jaune paille.
Nez bordélique à souhait, sur les fleurs blanches, la pomme, des senteurs minérales mais aussi de fortes notes de vinaigre blanc.
Bouche à la matière huileuse mais dont l'acidité sèche raye littéralement le casque dans un déséquilibre qui fait grimacer.
Finale aride et qui n'apporte aucun plaisir.
ED ?



Brillat Savarin, Abbaye de Tamié, Epoisses, Chavignon, Langres





Domaine aux Moines, Savennières-Roches aux Moines, 2010
Robe sur un beau doré.
Beau nez ample et d'une richesse bien contenue, sur le citron confit, les fleurs des champs, un petit côté rhum.
Bouche remarquablement bien construite, où une matière dense à cœur répond à une acidité tranchante et salivante dans un ensemble délicieusement précis et racé qui ne sacrifie pas la fraicheur à une vraie puissance de fond.
Finale très longue, sur une sensation d'extraits secs importants.
Un très beau vin ! (tu)




Domaine du Collier, Saumur, 2011
Robe jaune paille sur un léger gris vert.
Nez très floral, jusqu'à l'entêtement, sur le lys et le chèvrefeuille.
Bouche fine, sur une acidité stricte mais qui reste comme bloquée sur la ligne de départ, refusant de se détendre et restant comme comprimée sur une matière qui semble présente mais comme étriquée.
Les goûts restant monolithiques et primaires, difficile de prendre vraiment du plaisir en l'état.
A revoir.



Fromages hollandais (je laisse le Vinvin assurer la traduction) :whistle:




Quinta do Bucheiro, Porto LBV, 1994
Robe tuilée assez trouble.
Joli nez très classique, sur la pâte de datte, le raisin de Corinthe, de belles senteurs épicées.
Bouche très agréable, épatante de simplicité, sur une sucrosité parfaitement mobilisée par une belle acidité et des goûts en pleine phase avec les senteurs du nez.
Finale un peu ardente peut-être mais le vin possède une évidence gourmande qui le rend très facile d'accès.
Très bien.


Le Paire AltA© de février (framboise, caramel, chocolat au lait) :whistle: :oops:

Un vrai délice ! Du genre qui vous fait regretter de ne plus avoir vraiment faim... même si j'en ai repris 3 fois ! :woohoo:





Domaine des Pothiers, Vin de France, Oups
Robe œil de perdrix tirant sur l'acajou.
Nez très discret, trop d'ailleurs car manquant de générosité, sur de minces notes de thé vert et de menthol.
Bouche rêche et qui ne choisit pas son camp, manquant de liqueur pour un vin de dessert et d'équilibre et de volume pour un vin classique.
Finale illisible où l'acidité épuise une matière qui manque de vinosité.
Pas convaincu par ce qui m'a semblé être un exercice de style peu réussi.




Château Pierre Bise, Quarts de Chaume, 2009
Robe nettement dorée.
Nez généreux, sur un beau rôti, des senteurs minérales et de puissantes notes de crayon à papier.
Bouche riche en liqueur comme en acidité, sur un ensemble rythmé qui travaille bien le palais par sa viscosité de texture et son acidité haute qui étire l'ensemble.
Finale concentrée qui doit encore se détendre, très marquée par des notes de mines de crayon.
Bien à très bien.




Il est bien, ton pinard, mon papa !


Nom di djiou, quelle journée !

Pouvoir retrouver la dream team normande pour fêter en toute concentration et en esprit de sérieux l'arrivée de la relève autour d'une table de compétition, pas besoin de vous dire que c'est une certaine idée du bonheur et de la convivialité.
Un énorme merci à Stéph, Séb et Antonin pour leur accueil dantesque de générosité ainsi qu'aux copains normands pour leur état d'esprit légendaire.

Ah au passage, un petit conseil à tous les impétrants qui s'essaieraient à l'exercice : ne vous avisez pas de jouer votre honneur ni votre plus belle quille en défiant le Vetshow au baby foot.
Si on connaissait tous l'Homme et Demi imbattable sur la gamelle, là, il tient littéralement du génie !




Je vous dis pas la raclée qu'il m'a flanqué, l'animal... 8-x
C'est à se demander si c'est bien sur les bancs de la fac qu'il a trainé sa jeunesse à Maison Alfort, tiens...
Car quand on voit son art sanglant dans la découpe du fromage ou du jambon, on serait pas surpris qu'il ait raméne son diplôme d'une arrière salle de troquet... :evil: :whistle:

A très vite à tous, les copains !
Portez-vous fort et courage aux jeunes parents !

Oliv
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: Gildas, Vougeot, mgtusi, LADIDE78, MathiasB
01 Mar 2017 22:42 #15

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Je vois que la normandie , à été fortement représentée sur les plateaux de fromages :D , la daube à la provençale (tu)

didier

Mal-voyant depuis 31 ans et passionné de vins comme vous tous
02 Mar 2017 05:46 #16

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LADIDE78 écrit: Je vois que la normandie , à été fortement représentée sur les plateaux de fromages :D


Mince, c'est vrai, ça !!
Encore un effet de la mondialisation... :D
02 Mar 2017 08:06 #17

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck