Ce matin un magnifique soleil baigne la maison. L’ambiance est douce, le fond de l’air cristallin. C’est le moment de lézarder au soleil pour certains … ou de prendre les photos des bouteilles pour d’autres
! Le repas de midi s’organise doucement autour d’un magnifique plateau de fruits de mer.
Un immense merci à Bertrand pour ce week-end d’exception.
Champagne Les Rachais Raymond Boulard, 2002
Meursault Les Chevalières Henri Germain, 2001
Muscadet de Sèvre et Maine Domaine Brégeon, 1996 en Magnum
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Le champagne présente une robe très claire et cristalline. Les arômes au nez sont discrets, encore fermés. L’attaque en bouche est vive, minérale et tranchante, mais le milieu de bouche apparait étrangement muet, presque cadenassé. La bouteille se présente au final de façon assez austère et peine à donner du plaisir. Est-ce un problème de bouteille ou de stade d’évolution du vin ? A re-goûter ultérieurement. Par comparaison, le nez du Meursault apparait bien flatteur de prime abord malgré l’acidité conférée par son millésime. De belles notes de citron confit, un gras en bouche modéré et une jolie finesse, illustrent parfaitement la précision et la tension conférées par le terroir des Chevalières. Servi dans la foulée, le Muscadet offre, par contraste, un tranchant saisissant. Le vin est pur, nerveux et dépouillé de tout artifice d’élevage. Pas de creux en milieu de bouche. Un beau vin qui démontre le potentiel du cépage et de la région.
Chablis Les Clos Dauvissat, 2002
Chablis Clos Raveneau, 2002
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Le jeu du repas va consister à retrouver qui est qui!
Le Dauvissat est profond, long, complexe et marqué par une légère austérité. Les notes de miel et de craie sont bien présentes, mais elles sont équilibrées par une vivacité et une fraicheur en finale. Le Raveneau présente également ces mêmes notes de miel et de craie mais le vin délivre en bouche un message plus gourmand, plus oriental, plus sensuel. 2 bouteilles que j’adore ! J’ai,
ce jour là, donné ma préférence au Raveneau mais mon amour des vins des Dauvissat reste intact. Il va être passionnant de suivre l’évolution de ces 2 vins dans le temps.
Chambolle-Musigny 1er Cru La Combe d’Orveaux B. Clavelier, 2002
Chambolle-Musigny 1er Cru Les Cras G. Roumier, 2002
Chambolle-Musigny 1er Cru Funès-Hudelot, 2002
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Des 3 vins, c’est le Roumier qui présente la robe la plus profonde. Le Funès affiche quant à lui la robe la plus claire. Ces couleurs de robe résument d’ailleurs assez bien le style des 3 vins : un Funès tout en délicatesse et en finesse, sur des arômes délicats de framboises et de fleurs séchées. Le Cras de Roumier fait honneur à son terroir profond et dense. Le vin est riche, plutôt concentré, doté d’une belle fraicheur et marqué par des arômes gourmands de fruits rouges (cerises bien mures). Le Clavelier a un peu de mal à se positionner entre ces 2 styles. Il offre une très belle structure et une pureté aromatique certaine, mais ne dispose pas, à ce stade, de la richesse du Cras. A surveiller à l’évolution.
Christophe