Je prends le contrepied de Jmm.

ma première Mailloche (99 ou 2000 ?) de l'éclat de diamant.
mais peut-on dire que la Mailloche est une petite étiquette ?

Enclos des Rozes 2007, je crois en ce vin.

Les doux de Rotier, mais ce n'est plus un secret de polichinelle pour 2002 et 2005.

Le Mont 2002 en sec et demi sec : bon effectivement, c'est archi connu, mais le tarif n'est pas celui, et de loin, des grandes étiquettes ! Mais ce sont de vrais grands vins

Les Xeres de Lustau (idem, c'est connu, mais ce n'est pas cher)

Le plus grand de tous, PG 1994 de Barmes Buescher SGN, un sommet en liquoreux

Mince... que des blancs ....

Un rouge ? Quimera de Achaval Ferrer. Quel vin ! bon, mais c'est déjà une étiquette...

Vin de table d'Henri Bonneau...Un 100% grenache extra j'ai hâte de boire un Chateauneuf du Pape de ce bonhomme.

Marestel de Noël Dupasquier 2005...Le meilleur blanc sec que j'ai bu pour l'instant et pour un prix dérisoire. Mais celui-là, tout le monde le connait!

Coteaux de l'Aubance de Montgilet...Mon premier liquoreux qui reste pour moi inoubliable et à un très bon prix.

Barbera D'alba Ornati Parusso...Un formidable "petit" rouge italien qui m'a bien plu...Et je ne parle pas du Barolo Bussia car on dépasse largement la limite des petites étiquettes.

Beaujolais l'Ancien de JP Brun...Et même toute la gamme de ce producteur est superbe.

Et je ne parle pas des vins de Chidaine...

Florent

Pour moi, cela a été la découverte des vins de François Chidaine puis de ceux de Jacky Blot, dans son domaine de la Taille aux Loups

Amicalement,
Thierry

Morgon Daniel Bouland 2003 et tous les vieux Beaujolais que j'ai eu la chance de découvrir ces temps derniers.

Le domaine Mirabel en Pic Saint Loup

Petites étiquettes pour grands vins : heureusement que cela existe encore ! enfin plus exactement : grands vins à "petits prix" (15 € serait un prix "plafond" ?). Car quel est le sens de "petite" ou "grande" étiquette ?

Je te suis redevable de la découverte des Gaillac doux, Jérôme. Je me souviens des Secrets de Palvié doux 2001 dont j'ai encore une (demi) bouteille en cave. Un régal.

Chaque région possède ses pépites à prix attractifs, même en Bourgogne et à Bordeaux (je pense à Didier Michaud, mais il y en a d'autres).
Le propre d'un amateur, c'est la curiosité de tout ce qui est bon, quelque soit la provenance. Après, avec l'expérience, on opère des choix car on ne peut pas tout goûter ni tout encaver. J'essaie de trouver un équilibre avec les "petits" vins de derrière les fagots, originaux, connus seulement de quelques amateurs "pointus", et les valeurs sûres, si possible dans de beaux millésimes et millésimes affectifs.

Pour les blancs secs, l'Alsace, particulièrement avec les riesling, et la Loire avec ses chenins de Vouvray, Saumur et d'Anjou restent, à mon goût, à la tête des régions à la plus forte concentration de grands vins blancs capables de vieillir sur plusieurs dizaines d'années à prix très raisonnables. Sont-ce vraiment des "petites" étiquettes ? Ce serait presque péjoratif et réducteur, bien entendu. Et, pour moi, la plupart des crus classés de Bordeaux en blanc sec ne sont pas de "grandes" étiquettes , car le prix à payer pour accéder aux grands vins blancs est souvent prohibitif voire injustifié (en fait, seul Haut Brion blanc m'a peinement convaincu, j'avoue une réserve par rapport à Laville, certes pas bu des centaines de fois). Illustration de l'autre "fil" consacré aux "grandes étiquettes mais petits vins" ?

Pour illustrer ce présent fil, je pense à la Marsanne 1996 du domaine Le Serre de Condorcet, proposée jadis par Eric Reppert (vins-etonnants) : un vin de pays de la Drôme qui en remontre à nombre de crus bien plus huppés, toute région confondue, et d'une jeunesse confondante !

En rouge, la révélation récurrente se produit dans le Beaujolais : à moins de 10 €, on trouve notamment des Morgon et des Moulin à Vent qui vieillissent à merveille. Dernier exemple marquant, le Morgon Côte de Py 1999 de Jean-Marc Burgaud, un vin de belle gastronomie, qui semble encore dans les limbes et pourtant tellement sapide. J'aimerais le regoûter dans vingt ans. Ca devrait être un magnifique compagnon de table. Et ce n'est pas la cuvée la plus ambitieuse du domaine !
Il en est de même en Loire pour peu qu'on laisse vieillir suffisamment les cabernets francs bien nés.

En même temps, nombre de "grandes étiquettes" ne le sont pas par hasard. Je ne crois pas qu'un cru ou un domaine puisse acquérir une grande réputation et la maintenir sur plusieurs générations s'il ne possède pas une originalité et des qualités hors du commun. A contrario, qu'est-ce qu'une "petite" étiquette ? Un domaine ou une région nouvelle par rapport à l'histoire mondiale du vin, à la réputation en devenir ou naissante, ou qui peine à vendre correctement le produit de ses vignes ? ou pour lesquels la spéculation n'a pas de prise ?

Aussi, in fine, il n'y a pas vraiment de grandes ou petites étiquettes à opposer par l'amateur, mais il me paraît plus judicieux de retenir les belles rencontres et les beaux moments d'émotion et de plaisir qu'offrent les vins, suivant ce que l'on est prêt à mettre dans le vin en moyens matériels comme en affect et/ou intellect.

Cordialement,
Phil Belnoue

En rouge, la révélation récurrente se produit dans le Beaujolais : à moins de 10 €, on trouve notamment des Morgon et des Moulin à Vent qui vieillissent à merveille. Dernier exemple marquant, le Morgon Côte de Py 1999 de Jean-Marc Burgaud, un vin de belle gastronomie, qui semble encore dans les limbes et pourtant tellement sapide. J'aimerais le regoûter dans vingt ans. Ca devrait être un magnifique compagnon de table. Et ce n'est pas la cuvée la plus ambitieuse du domaine !

Bravo Phil c'est là que se trouvent les plus petites étiquettes les plus délicieuses !
C'est triste de se battre pour le dire et de voir le peu de ces vins bus par les LPViens . Pratiquement aucun Beaujolais dans les dégustations multiples !

En même temps, nombre de "grandes étiquettes" ne le sont pas par hasard. Je ne crois pas qu'un cru ou un domaine puisse acquérir une grande réputation et la maintenir sur plusieurs générations s'il ne possède pas une originalité et des qualités hors du commun.

Tout à fait d'accord !

Dans le mille Raymond ; Je partage tout à fait cet avis. C'est à chaque fois un plaisir de revenir vers un vin d'équilibre, de fraicheur et de fruit....Et on ne le répète jamais assez, de longue , voire de très longue garde !
Je bois encore des Moulin à Vent de plus de 50 ans , qui à l'aveugle font fureur !
Florent.

Tout à fait vrai : le bojo est peu dégusté sur LPV !

Allez Michel, au boulot.

Pour convaincre les sceptiques que le beaujo c'est grand ICI

Sacré Nicolas. Aussi grand et généreux que les superbes vins qu'il défend !
Ce midi, ce sera Morgon Côte de Py James 2003, en honneur à cette belle région, à Jean-Marc Burgaud et à notre Châ national

Phil

[size=small]PS : Raymond, je vous remercie.[/size]

Si tu as des producteurs fétiches, je serai heureux de les connaître. Je suis un fan de Beaujolais, du générique aux crus

macflo76 écrivait:

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> Dans le mille Raymond ; Je partage tout à fait cet
> avis. C'est à chaque fois un plaisir de revenir
> vers un vin d'équilibre, de fraicheur et de
> fruit....Et on ne le répète jamais assez, de
> longue , voire de très longue garde !
> Je bois encore des Moulin à Vent de plus de 50 ans
> , qui à l'aveugle font fureur !
> Florent.

Très interessant lien de Enzo notamment le message de Bettane qui annonce de futurs grands Beaujolais.
Je veux bien le croire tant la région fait d'efforts pour se sortir de la crise.

Mes domaines fétiches n'ont pas de secret et sont largement commentés sur LPV :Foillard, Metras, Burgaud Lacombe, Boulant,Lapalu ,Chignard , Chermette (spécialement pour son fantastique Beaujolais Nouveau VV ) ,et quelques autres au gré des bouchons lyonnais .
J'associerai 2 autres Gamay le formidable Côte du forez "L'Opera" de Stéphanie Guyot et les remarquables Côtes Roannaises de Robert Sérol

Le millésime est encore plus important que dans d'autres régions . Nous n'avons guère été gatés en 2007 et 2008 mais je compte fermement sur 2009 . Et j'attends le BN de Chermette avec impatience

Pour Florent, mes premiers grands vins bus étaient des Moulin à Vent 1959 . Je maintiens que cette appellation attend encore son chef de file actuellement car on n'atteint plus ce niveau !
Et les grands millésimes se gardent fort bien !Je me souviens d'un Fleurie 1978 sidérant bu il y a 6 ou 7 ans !

""Pour Florent, mes premiers grands vins bus étaient des Moulin à Vent 1959 .""

Plus fort que toi l'ami Raymond : Millésime 1949 ( vin dégusté pour le mariage d'un frère ....je n'avais que 16 ans : et c'était mon premier verre de vin .: le remarquable Moulin à Vent " Château Des Jacques " . J'ai le souvenir d'une belle bouteille ( esthétique ) .

Mon ami David Rayer a eu la gentillesse de m'offir la même bouteille de 49 ( 37.5 ml ) . Je l'ai dégustée avec mes enfants pour fêter mon anniversaire . Beaucoup d'émotion en ouvrant le flacon ...ma fille a tout particulièrement bien apprécié .

Jean Luc ..qui attend aussi la sortie du B N de Chermette ..:P

Jérôme,

Le premier millésime de la cuvée "La Mailloche" produite par le domaine Tissot est le 2000 (moi aussi, j'ai reçu une "claque" avec ce vin !).()
Ma deuxième "claque", pour un vin ayant la même approche (= cuvée parcellaire de chardonnay ouillé) et issu de ce domaine, fut causée par la cuvée "La Tour de Curon" en 2004 mais ce n'est pas une "petite" étiquette, à proprement parler (si on se réfère du moins au prix, car ce dernier est de 57 euros le flaconB))... Ce vin s'apparente plus à un grand chardonnay bourguignon, de par sa classe et sa longueur (et son prix, bien sûr), mais je m'arrête car mes commentaires deviennent hors-sujet...

Amicalement,

Lab

Que signifie au juste Petites étiquettes ? Peut on réduire Chidaine et Blot dans cette catégorie quand ils sont les pionners incontestables du renouveau de Montlouis ? Idem pour les vins des Tissot que la RVF encensait déja en 2000.Pareil pour les ténors évoqués sur Morgon ! A de rares exceptions prés, tous les témoignages précédents se réfèrent à des des vignerons biens connus des oenophiles. La question de départ fait elle référence à un talent inconnu, un prix de bouteille, une singularité régionale ? En définitive, est elle bien posée ???
Pour ma part, je tenterai d' y répondre quand il sera un peu moins tard....

Bonne nuit

Daniel

Intéressantes informations à propos des Beaujolais !!
Pour ma part, j’ai été très agréablement surpris par le 2006 de Jean Foillard en Morgon « Côte du Py ». Vous connaissez ?
Dégusté à l’aveugle lors d’une occasion particulière, j’avais mis ce vin en Bourgogne… Si j’ai réellement apprécié ce cru, j’ai du mal à me projeter dans le temps. Va-t-il gagner à vieillir ?
Quoi qu’il en soit, c’est une région viticole que j’aimerais mieux connaître. (Mais il y a tant de choses à découvrir…)

Aussi, dégusté dernièrement, un Mâcon Viré Clessé de Jean Thévenet. La cuvée Emilian en 2002 est d’un très beau niveau qualitatif pour près de 10 euros. Un vin qui surprend à l’aveugle et que l’on place sans trop de difficulté en 1er Cru !! La cuvée "tradition", un poil plus chère est elle aussi une expérience à vivre selon moi. Une référence !
C’est qu’il y a de belles choses dans le Mâconnais ! De quoi s’évader un peu des terrains connus et réputés. Bravo Jérôme, belle initiative que ce post.

Cordialement,
JU

Bien sûr que les Morgon se gardent . Avec les Moulin à vent ce sont les Beaujolais à plus grande longévité !15 à 20 ans sans problème mais Macflo76 et F.Audouze ont des expériences de 50 ans !

Ces 2 appellations sont une bonne transition vers les Beaujolais plus fluides , frais,fuités, gouleyants comme on dit pour ceux qui ont l'habitude de vins plus charpentés . Fleurie, Côte de Brouilly, Brouilly , Chiroubles sont mes préférés mais comme partout ça dépend du vigneron .

Entre 2 séries de CNP, de Priorat ou de Bordeaux bien "planchus" , intercalez un bon Beaujolais vous verrez comme ça fait du bien

Entre 2 séries de CNP, de Priorat ou de Bordeaux bien écrit:

Je n'en doute pas!!

JU

Jean-Luc,
Voici quelques beaujolais anciens qui ont une très belle tenue :

Moulin à Vent Coron Père et Fils - 1928
Fleurie Domaine Poncié - 1929
Fleurie Chanson Père et Fils - 1935
Moulin à Vent Chanson Père et Fils - 1935
Fleurie 1943
Fleurie Bichot - 1945
Fleurie Bichot - 1945
Moulin à Vent Chanson Père & Fils 1945
Moulin à Vent Chanson Père et Fils 1945
Moulin à Vent Thomas Bassot - 1945
Moulin à Vent Genard – 1947

Je ne joins que quelques uns de mes commentaires :

Fleurie Poncié 1929 : un nez de calvados. Sous-bois, forêt. On sent les légumes. Après quelques gorgées, mais surtout après que Bernard Hervet nous a livré la solution de ce vin bu à l’aveugle, on retrouve le goût de beaujolais. Jeune et magnifique. Quel témoignage !

Le Fleurie 1943 a un nez à se pâmer, d’une séduction coquine. Et en bouche c’est un bourgogne (oui) plein de talent, défroqué de sa soutane beaujolais.

Sur l'agneau, autre association osée : le Fleurie Bichot 1945 côtoyait un Charmes Chambertin Grivelet 1934. Ma voisine était en extase devant le Fleurie, s'émerveillant à chaque seconde que ce vin puisse être aussi brillant. Il est vrai que son état était particulièrement exemplaire. Nous nous disions, avec quelques convives, qu'à l'aveugle, nous aurions dit un grand Bourgogne de 1978. Ce qui prouve que ce vin mérite d'être encore servi dans de grands dîners. Le Charmes était encore plus brillant, l'ascétisme du Fleurie contrastant avec la généreuse rondeur d'un Charmes séducteur. Accompli comme tous les vins de cet âge, il savait recréer ce que la Bourgogne a de bon dans ces années là. Il était assez difficile de départager ces vins différents qui accompagnaient l'un et l'autre parfaitement l'agneau.

Le Moulin à Vent Chanson Père & Fils 1945 est d’un charme en bouche qui me fait fondre de bonheur. C’est séduisant comme pas deux. Le bouchon avait joué son rôle et le niveau est exceptionnel pour un 1945. La robe est belle, elle aussi très jeune, le nez est courtois, et en bouche, c’est comme lorsque l’on sonne l’heure de la récréation. Ce ne sont que cris de joie et folles chevauchées. C’est cela qui se joue en bouche. La chair du canard, d’une rare expressivité, joue avec le beaujolais un pas de deux de grand amour.

François ....l'une de mes plus belles émotions de ces vingt dernières années et pas très éloignée de celle, ressentie pour Rayas 90 :
Chenas V Vignes 85 du domaine Champagnon .
Nous avons évoqué ces belles bouteilles du Beaujolais , hier au Cave S A avec Nicolas Herbin ( il a organisé une grande dégustation la semaine dernière ) .

Millésime 2009 ....il faudra investir dans cette belle région ....

Millésime 2009 ....il faudra investir dans cette belle région écrit:

Il faudra investir un peu partout il semblerait...

Cordialement,
JU

""Il faudra investir un peu partout il semblerait... ""

Mais se montrer prudent dans certaines régions ....selon la date des vendanges , des raisins ramassés avec une maturité phénolique insuffisante .

Jean Luc tu penses à quelle AOC ? As tu des infos aussi concernant la Côte de Nuits ?
Cordialement.

Mais se montrer prudent dans certaines régions ....selon la date des vendanges , des raisins ramassés avec une maturité phénolique insuffisante .

Je crains également que les vignerons de l'Hermitage, Cornas et alentours aient parfois vendangé prématurément pour éviter un orage sévère qui se profilait.....

Stéphane

un morgon cote de py "james" 03 de jean-marc burgaud bu ce midi confirme la grandeur de cette appellation. Un vin taillé pour une longue garde en outre.

""Jean Luc tu penses à quelle AOC ? As tu des infos aussi concernant la Côte de Nuits ? ""

Franck ...une petite virée en Bourgogne est prévue dans 15 jours . De belles visites sont annoncées ....je vais donc avoir un peu plus de renseignements .

Ce qui est certain ...la Savoie a rentré un superbe millésime ( rencontre de Raymond Quenard au restaurant Beaurivage ) ..

De passage chez Dupasquier ...mais aucun membre de la famille sur place .

Jean Luc tu penses à quelle AOC ? As tu des infos aussi concernant la Côte de Nuits ?

Franck,

Un début de réponse ici ...
(lien vers l'article de Decanter).
Olivier