Bonjour,

Une paire du ZWTG s'est réunie ce dimanche de Pentecôte autour de quelques bouteilles bues à l'aveugle en basant nos apports à partir d'un Kay Brothers "Block 6 Shiraz" 2004 que Claudius s'était déclaré vouloir ouvrir.

Je me suis donc décidé à apporter 2 bouteilles du même cépage. Elles furent ouvertes puis dégagées aux épaules un peu plus de 4 heures avant dégustation et laissées debout en cave du fait de la chaude température de la journée.

2 flacons contre 1, il n'en fallait pas plus à Claudius pour trouver ainsi le prétexte d'ajouter 2 autres bouteilles dont une sera carafée.

5 bouteilles en tout donc... seulement... Nous nous faisons vieux.

Personne ne sait ce que l'autre propose à la dégustation.

Les vins sont goûtés durant les 30 minutes précédant le souper, puis bus pendant et longtemps après...
Chacun dispose du nombre de verres suffisant pour suivre depuis leur service et tout au long de la soirée chacun des vins.

Je détaillerai mes impressions ultérieurement.

Je prends juste le temps d'écrire la liste des vins dégustés et de féliciter Petra pour la qualité de sa cuisine exquise :

* Maison Paul Jaboulet Ainé "La Chapelle" 1998 (Hermitage - France)

* Maison Paul Jaboulet Ainé "La Chapelle" 1999 (Hermitage - France) - Il s'agit de l'une de mes bouteilles. Les grands esprits alcoolisés du Lac se rencontrant parfois au travers de vapeurs télépathiques éthérées nous avons ainsi, sans consultation préalable, mis en perspective 2 millésimes de la même cuvée à l'aveugle.

* Cap D'Estaing "Shiraz Cabernet Sauvignon" 1998 (Kangaroo Island - Australie)

* Kay Brothers "Block 6 Shiraz" 2004 (McLaren Vale - Australie)

* Guigal "Château d'Ampuis" 2001 (Côte-Rôtie - France)

Cordialement,
dfried

J'attends vos avis sur ces deux La Chapelle

Amitiés,
Thierry

Hermitage La Chapelle 1998 & 1999 de Jaboulet

Cher Thierry,

dans la série de Sirah ces 2 "Chapelle" étaient les vins les moins puissants et charnus, mais les plus fins et subtils dévoilant le plus de nuances. Nous leur avons trouvés un air de famille à l'aveugle ... surprise en découvrant les étiquettes .. nous ne nous étions pas concertés!

Le 1998 montre une robe plus évoluée et moins concentrée que son cadet d'un an. Au nez le profil aromatique présente déjà les 1ères notes évoluées, cuir, pruneaux confits, raisins secs. A l'ouverture de la bt le vin semble presque un peu dissocié, tout se met doucement en place après une aération prolongée. Un beau vin élégant, goûteux qui me fait penser au 83 (en version plus jeune mais exactement sur la même voie) bu ensemble à Paris.

Le 1999 est plus étoffé et puissant. Le nez très foxé à l'ouverture de la bt disparaît complètement à l'aération et fait place à un bouquet encore jeune, sur la réglisse et les fruits noirs. Les notes de caoutchouc brûlé qui m'avait dissuadé d'en acheter il y a qqs années ont disparu. L'acidité très marquée en bouche à l'ouverture de la bt s'intègre parfaitement à la matière après aération. Un vin avec un potentiel certain qu'il faut encore savoir attendre. Il correspond au 85 que nous avons bu ensemble à Paris .

En résumé on peut commencer à boire le 1998 mais en le passant qqs heures en carafe. Pour le 1999 mieux vaut encore attendre.

Lorsque je pense à mes 1986 (déclarés moribonds par Mr. Big-Bob!!) qui sont en l'état actuel absolument merveilleux, je conseillerais à chacun de s'armer de patience, la récompense sera au rendez-vous.