Petit réunion incidente du ZWTG autour de quelques syrah.
Riesling Clemens Busch vom Roten Schiefer 2006
Joli riesling allemand d’apéritif. Celui-là titre 12.5°, ce qui n’enlève rien à sa fraicheur. Vin racé et minéral sur une pointe de sucre. Très bon et rafraîchissant.
Syrah Vieilles Vignes 2006, Simon Maye
Nez typé, poivré et fruité, expressif et relativement complexe. Bouche tout en équilibre et en nuances, très bien construite, élégante plus que puissante. Superbe grain de tannin. Longueur moyenne. Um modèle de précision.
Grain Syrah 05, MT Chappaz
Nez expressif, mais moins harmonieux que celui du vin précédent. Bouche explosive, goûteuse, puissante. Après l’élégance du Maye, cette syrah de Chappaz part un peu dans tous les sens, sur une structure solide et une belle finale, longue, tonique et fruitée. L’élevage est bien intégré. J’ai aimé ce vin de caractère, qui devrait prendre encore un peu de bouteille.
Côte-Rôtie 90, Cluzel Roch
Vin déjà plus volué, sur des notes tertiaires de cuir et de fruits confits. Ne giboie pas. Bouche élégante, demi-corps, sensuelle et agréable. Très bon, mais pas transcendant.
Côte-Rôtie La Landonne 98, René Rostaing
Nez étonnant à l’ouverture, sur des notes de réduction et de végétal (eucalyptus ?). Jamais je n’aurais pensé à une côte-Rotie. La bouche est belle, profonde, d’une belle complexité, sur des tannins bine intégrés. Digeste et racé. J’ai bien aimé.
Syrah Block 6, 2004, Kay Brothers
Le nez sur le verre suffit à identifier l’origine exotique de ce vin. C’est puissant, sur des notes cacaotées et fruitées. Bouche explosive de goût, concentrée en restant fluide, très expressive, complexe et longue. Mons classique que la Landonne, il me paraît plus complt. Très belle syrah australienne, typée, mais absolument pas caricaturale.
Hermitage Cuvée Emilie 2001, domaine des Rémizières
Bel Hermitage, qui me paraît cependant dans un stade intermédiaire. Il n’a pas encore acquis la complexité de la maturité et n’a plus la fougue de la jeunesse. L’ensemble est cependant bien fait, joliment concentré, avec du fond. J’ai pourtant mieux goûté ce 2001.
Yves Zermatten