C’est en ce vendredi 22 mai que nous sommes conviés chez Gweno et François pour un dîner dont le thème est Chassagne & Puligny (appellation régionale, village et premiers crus)
Les vins furent servis par ordre hiérarchique de l’appellation régionale au premiers crus (car en fait j’étais le seul à ne pas connaître ce qui devait être le but de soirée… le service d’un grand cru en apothéose : Le Montrachet
Nous commençons l’
ACTE 1 autour de l’apéritif avec :
Bourgogne (Blanc) - Domaine Leflaive 2004 : Robe jaune claire – Nez qui me replace immédiatement sur le millésime et le domaine, car il est vrai que sur 2004 tous les vins du domaine ont cette signature intense de noisettes et de graines de tournesol grillées, c’est perceptible sur la plupart des autres millésimes, mais encore plus sur celui-ci. – Bouche puissante avec une acidité encore très marquée, pas vraiment dérangeante. Des notes agrumes sont également perceptibles, la longueur est plus que correcte pour une « simple » appellation régionale.
BIEN +
Bourgogne (Blanc) - Domaine Leflaive 2000 : Robe soutenue pour son aîné de 4 ans – Nez plus sur les agrumes presque confit – Bouche montrant elle aussi une noble évolution du flacon. A point aujourd’hui, la finale marquant alors une acidité relativement marquée (plus dérangeante que dans le 2004).
BIEN
Il est alors temps de passer à l’
ACTE 2 de la soirée et c’est au tour des villages d’être dégustés.
Puligny Montrachet - Domaine Carillon 2000 : Robe jaune vieil or – Nez qui est dans un premier temps assez muet (fermé – mais cela je l’attendais un peu, connaissant un peu les vins du domaine ; celui-ci au largement bénéficié d’un carafage) pour ensuite s’ouvrir au fûr et à mesure de son aération. Dévoilant alors des notes toastées, ainsi qu’une pointe de Zan au milieu – Bouche d’une noble puissance avec une longueur impressionnante. Le vin va prendre sa dimension dans les verres à la fois en largeur et en longueur. Je ne me fais pas de souci pour les 3 ou 4 prochaines années.
TRES BIEN
Chassagne Montrachet – Domaine Sauzet 2003 : Nez partant sur des notes florales avec un fond mentholé – Bouche encore typée du millésime (même si cela commence à se retendre un peu). La longueur est correcte sans être époustouflante.
BIEN +
Il est temps de passer à table autour des mets que nous ont concocté nos deux hôtes (d’ailleurs Bravo pour l’organisation et le travail pour la rélisation du dîner) –
ACTE 3
Puligny Montrachet 1er Cru Combettes - Domaine Sauzet 2004 : Robe jaune assez pale – Nez sur la jeunesse d’un tel climat, sur les fleurs blanches, des notes discrètes d’agrumes et une tension déjà perceptible au nez – Bouche qui reprend cette tension, le climat est beau, Gérard Boudot à bien su l’exploiter en fonction du millésime. La finale s’étirant doucement en longueur.
BIEN / TRES BIEN
Chassagne-Montrachet 1er Cru Clos de la Maltroye - Domaine Niellon 2005 : Nez avec un léger coté sur la réduction – Bouche pleine, ample une attaque toute en force et volupté. Le vin est clairement trop jeune pour être servi sitôt (trop tôt) – mais tout est en place pour nous procurer de grands plaisirs dans quelques temps, à revoir dans 2-3 ans pour faire un nouveau point)
BIEN +
Chassagne Montrachet 1er Cru Les Caillerets - Domaine Fontaine Gagnard 1997: Dés le premier nez, la sanction est net… Oxydation de la bouteille
Viens ensuite la SURPRISE (ou plutôt ma surprise) la seule bouteille servi cachée (en fait tout les autres participants étaient au courant –
ACTE 4
Montrachet Grand Cru - Domaine Marc Colin 1991: Nez tout d’abord discret, il va se révéler au fur et à mesure de sa présence dans le verre, pour s’installer tranquillement et nous délivrer des notes de d’agrumes, mentholé, un coté thé vert puis des fleurs blanches et jaunes, et ensuite un fond d’épices douces. Jamais explosif, c’est au contraire de cela, les aromes évoluent sans cesse et à chaque fois que l’on plonge son nez, de nouvelles fragrances viennent nous chatouiller le nez pour nous délivrer une multitudes de nouvelles sensations
Bouche là aussi c’est le choc des mots (mais là point de choc des photos) car on comprend alors que l’on nomme cette appellation le
SEIGNEUR (enfin pour ceux qui savent bien exploiter ce terroir) car point d’explosion, mais plutôt la discrétion même. Une tranquille montée en puissance, au fur et à mesure que le vin prend de la température. Un festival de goûts, de saveurs. Tiens un coté légèrement miellé et puis voilà des notes de thé pour passer ensuite sur de la pêche blanche…
Alors que dire… Que Dale, un peu à l’image de la dégustation des Ortolans, un silence quasi religieux se fait dans la pièce, comme si celui-ci allait vous permettre de capter encore plus de ce moment magique, ou le flacon ainsi que les ami(e)s autour de vous ne forment plus qu’une seule chose :
LE PLAISIR.
Afin de pouvoir accompagner les fromages -
EPILOGUE
Devant la puissance des fromages sélectionnés (et surtout sachant que la bouteille existe chez nos hôtes, pour avoir eu l’occasion (et devrais-je dire la chance de leur gentillesse) je me fais servir quelques larmes (et voilà, il n’en faut pas plus pour les mauvaises langues) du
Marc du Clos de Tart – alliant puissance et douceur, accompagnant parfaitement un redoutable Soumaintrain et un Epoisses qui n’est pas en reste. L’accord est parfait entre-eux.
TRES BIEN +
Il est clair qu’après ce moment passé en compagnie des fromages et du Marc – l’appréciation de la douceur de la soirée (Coteaux du Layon) est, comment dirais-je ? Un peu faussé – et je préfère ne pas émettre d’opinion.
La seule chose que je me permettrais de rajouter est un
[size=medium]IMMENSE[/size] remerciement à tous les participants à cette Soirée (avec un grand S) Gweno, François, Brigitte, Bruno, Elisabeth et Last but not Least Jean Paul. Pour cette surprise qui me va droit au cœur (en fait droit au gosier, mais cela n’est pas très correct
) Merci les AMI(E)S.
-D
-D
Eric