Bonjour,
Magnifique soiree comme d'habitude.
Pas grand chose a ajouter aux commentaires des vins goutes a l'aveugle, puis degustes, degustes, degustes...
Comme toujours mention speciale a Petra pour sa cuisine inventive, aussi subtilement composee (jusqu'au melange de differentes huiles aromatisant la salade exotique) puis aussi originalement presentee que par un chef professionnel doue.
Alliant gourmandise et complexite et qui s'adapte au choix toujours eclectique de nos apports.
Et la musique !...
Mais revenons aux vins.
Les saveurs et les sensations ressenties ont ete equivalentes pour nous trois.
Beaucoup de plaisir en "aperitif", avec ce
"Clos de Bèze" 2006 de
Bart, encore juvenile et tendu, mais a la trame et au fruite effectivement delicieux deja.
J'ai ete ebloui par le
Trotanoy 2006. Certes, la encore un bebe, mais tout au long de la soiree il a largement laisse deviner la delicatesse dont il recele. Il y a des perles dans ce millesime. Un des tres grands plaisirs de la soiree.
Le
Galatrona 2005, m'a redonne confiance aux tout petit nombre de bouteilles que j'ai de cette cuvee de la
Fattoria Petrolo (sur d'autres millesimes) et dont l'une d'elle bue il y a 18 mois etait devenue (a ma surprise au regard d'autres experiences plus anciennes) caricaturale sur la vanille et la fraise (comme avec un Vinattieri meconnaissable).
La c'est bien construit. Un style italien (ce qui est un compliment mon esprit) elegant et long, long. Il meritera aussi d'etre attendu je pense.
Le
Gloria 1982 et le
Beaucastel 1990 etaient tous 2 des premieres pour moi.
Magnifiques d'expression delicate alors qu'il passaient apres les poupons precedents. Un aspect de petits fruits rouges et noirs pour le Gloria, et un petit cote un peu plus foxe au nez et en finale pour le Beaucastel. Mais grande finesse epanouie pour les 2 en l'etat.
Il est evident que l'on pourrait trouver un autre Bordeaux 1982 et un autre Chateauneuf 1990 encore plus complexes.
Mais in abstracto et dans ces conditions de degustation sans cadeau pour les vins, ils nous ont offert toute la beaute des nectars arrives a maturite sans accident.
Puisque nous avons largement pris le temps de suivre les vins conserves dans nos verres jusqu'a 2h30 du matin pour moi, (et le reste de la journee avec les bouteilles toujours non videes pour Claudius) j'ai ete heureux de profiter de leur tenue.
Le
La Conseillante 2001 et le
Faiveley "Clos de l'Ecu" 2005 que j'ai apportes etaient surboises au nez et en bouche a leur ouverture vers 13h.
Justement c'est cette sensation d'elevage sur-present, decrit tout recemment dans le sujet dedie a La Conseillante de la rubrique Bordeaux de LPV, qui m'a incite a puiser dans mon stock pour que nous verifions par nous-memes l'etat actuel de ce vin version 01.
Les bouteilles ont ete degagees aux epaules et rebouchees en attente de leur degustation vers 21h, heure a laquelle les vins ont ete carafes jusqu'a degustation effective vers 22h. Ce traitement leur a heureusement permis d'offrir un nez expressif laissant deviner leur origine respective (Pomerol trouve par Claudius et sensations nettement bourguignonnes dans le 2e verre ressenties egalement par Yves). Encre de robe, au palais le
La Conseillante 2001 fut soyeux avec du graphite et un joli fruit noir plus massif qu'il serait souhaitable, mais indeniablement grand.
Le
Faiveley Clos de l'Ecu 2005 se presentait plus clair, pinotant avec delicatesse, mais avec quelques pointes tanniques et quelques retours boises en retro. Comme pour le Pomerol, sa structure etait sans faille.
Cependant, dans les 2 cas la bouche s'est montree plus delicate et expressive en debut de soiree que vers 1h du matin (certes les vins etaient alors plus chauds et nos papilles plus fatiguees).
Aucun probleme de tenue ni de structure, mais les vins semblaient bizarrement se refermer (avec un veritable retour de bois pour le Bourgogne).
Quoi qu'il en soit, je n'ai aucune crainte pour ces 2 vins. La patience sera recompensee.
Une mention speciale pour La Conseillante 2001 avec sa structure vraiment aristocratique et son veloute impressionnant.
Le
Joseph Voillot "Volnay Les Brouilards" 2002 etait effectivement dur et surtout trop acide. Grande deception d'Yves, mais le temps n'y a rien fait lors de cette soiree.
Le blanc thai
PB Khao Yai "Chenin Blanc Reserve" 2006 trouvaille de Claudius au detour de ses peregrinations, n'etait absolument pas devinable. Pas de reelle complexite, mais franchement largement meilleurs que beaucoup de vins blancs souvent proposes. Sans aucune typicite de ce que j'ai la naivete d'esperer reconnaitre du chenin, mais oui, pas mal fait pour une occasion sans pretention en accompagnement du plat.
Quant aux 2 liquoreux bus apres une longue pause musicale avant et sur un service de magnifiques fromages ils etaient somptueux.
Un cote un peu plus confit pour le
MT Chappaz "Grain Noble Marsanne" 2000, qui delivrait une delicatesse signant la maestria de la vigneronne.
Un cote plus botrytise pour le
Tirecul La Graviere "Cuvee Madame" 1996 (egalement degage aux epaules depuis une dizaine d'heures et servi a bonne temperature), plus ambre de robe, mais d'une delicatesse insondable et la encore sans la moindre impression de sirop ou de confiture.
2 vins sapides, a la texture etheree au palais et raisonnant en echos gourmands tres longtemps apres que la derniere goutte du verre fut avidemment engloutie.
Je n'aurais jamais parie qu'apres une telle soiree nous aurions fait plus que gouter ces 2 derniers vins.
Ils etaient si faciles a boire que nous nous sommes servis a nouveau
.
Un verre test de Tirecul laisse chez moi et evidemment oublie sans precaution etait tout bonnement miraculeux de beaute vers 12h soient pres de 24h apres ouverture.
La journee de travail s'est deroulee l'esprit tout a fait clair (lorsque l'on mange, que l'on boit bien et que l'on si bien entourre on a le sommeil reparateur), meme si le mauvais cote des rencontres de milieu de semaine est la courte nuit.
Pas d'after work du jeudi pour moi, je preferais rester sur les merveilleuses sensations de la veille.
Cordialement,
dfried