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une pose récréative au Quinté Sens Club de Bordeaux

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Petite dégustation entre exempts d'obligations de vendanges. Au programme la fameuse soirée bouteille plaisir. Le principe est simple et pratiqué par tous: chacun prote une bouteille de son choix qu'il souhaite faire découvrir. Bilan...

1- Tirecul Lagravière cuvée Andréa 2005
Robe : couleur or léger
Nez : l’attaque est citronnée puis viennent des arômes de pommes et de pierre
Bouche : droite et belle l’amertume de belle race est largement présente jusqu’à la finale
Je me suis fait balader par cette bouteille que je voyer plutôt en Allemagne.
Note : 15/20
2- Séjana 1999 de Moueix
Robe : grenat montrant quelques signes d’évolution
Nez : çà sent le vieux merlot, la fraise cuite et la boite à cigare
Bouche : beau fruit qui persiste avec une acidité marquée qui me déroute totalement par rapport à ce qui fut observé et humé
Là encore choux blanc.
Note : 15.5/20
3- Bock 1999 Hongrie
Robe : pourpre
Nez : poivré et un brin herbacé (j’ai pas dit poivroné ou poivre au nez) et élevage omniprésent
Bouche : serrée l’acidité est forte et le fruit bien en retrait à mon gout.
Note : 14/20
4- Château de Franc 2005
Robe : profonde, solaire
Nez : très en retrait avec une lointaine cerise qui ne sort pas du verre malgré mon agitation ininterrompue
Bouche : épicée avec confirmation du fruit mais toujours aussi discret, finale dure
Je n’ai pas du tout apprécié ce vin qui s’est toutefois mieux tenu 1h plus tard
Note : 13.5/20
5- Château Beauséjour 2005 cuvée 1901
Robe : profonde
Nez : quelle maturité des fruits, fraises et cerises burlat
Bouche : pleine ronde le fruit est abondant et les tannins bien en place gros potentiel
Félicitation à Eric qui reconnait ce vin.
Note : 17.5/20
6- La Tour st Bonnet 2000
Robe : légère
Nez : alors là çà poivronne à mort et avec beaucoup de concentration on perçoit une once de fraise
Bouche : relativement simple, le vin semble au top de sa forme mais ne régale ps la chique pour autant
Note : 14/20
7- Phélan Ségur 2004
Robe : profonde
Nez : très belle torréfaction, avec du cèdre de belle race également
Bouche : fine, le vin est généreux avec au premier service un petit creux en milieux de bouche qui s’effacera à l’aération (vin à carafer absolument) la finale est longue et douce
J’aurais juré un Pauillac mais le style Phélan est bien là. Très beau vin
Note : 16/20
La suite au prochain épisode…
10 Oct 2008 23:10 #1

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si le vin,

Je pense deviner facilement qui a amené le Tirecul Lagravière cuvée Andréa 2005!!

Denis

Denis
11 Oct 2008 08:10 #2

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Réponse de FGsuperfred sur le sujet Re: une pose récréative au Quinté Sens Club de Bordeaux

EB ou te caches tu ???:D
11 Oct 2008 09:16 #3

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11 Oct 2008 12:46 #4

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Réponse de si le vin... sur le sujet Re: une pose récréative au Quinté Sens Club de Bordeaux

Suite et fin de cette dégustation.

8- Mas Daumas Gassac 1996
Robe : moyenne
Nez : relativement muet qui tend vers l’olive noire
Bouche : acidité encore présente mais pour autant le fruit de fraise s’exprime faiblement la finale est un peu courte
Note : 15/20
9- Château d’Armailhac 2005
Robe : profonde
Nez : le 1 er nez est très surprenant puis après agitation, on retrouve des notes torréfiée qui ne trompent pas
Bouche : c’est plein, riche et très mûr le vin est simple mais donne déjà beaucoup de plaisir. Son voisin Duhart est la copie conforme avec beaucoup plus de complexité.
Note : 16/20
10- Hermitage 2001 Cave de Tain
Robe : profonde des notes d’évolution
Nez : lactique et une sensation surprenante de la poire fraichement cueillie
Bouche : très riche sur le cassis et le chocolat. J’étais sûr que c’était une syrah. Pour l’origine, j’étais en Crozes…
Note : 16/20
11- Château Leoville Las Cases 1993
Robe : légère
Nez : avant agitation, ce vin semble un peu réduit puis il évolue vers un coté terreux et le cuir de belle race
Bouche : fine sur la fraise et le cuir de retour. La finale laisse des notes de réductions. Dommage.
Là j’ai failli faire un carton plein sur ce vin. Après quelques déductions (et approximations) je finis par trouver son identité complète. Pas peu fier sur ce coup là !!!!
Note : 15.5/20
Voilà donc une sympathique soirée qui s’achève avec la satisfaction du travail accomplit.
15 Oct 2008 20:34 #5

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Ma participation à cette soirée (plus de textes et des photos ici )

J'ai amené le seul vin blanc de la soirée. Pas vraiment neutre, comme choix. C'est l'un de vins produits par mon futur employeur : Andréa 2005, de Tirecul la Gravière. Servi à l'aveugle, il a dérouté tous les dégustateurs quant à son origine. Alsace, Bourgogne, Allemagne, Châteauneuf, Languedoc... Il faut dire que l'assemblage sémillon-muscadelle en sec n'est pas très courant. Cela engendre un nez mélangeant des notes de chèvrefeuille à celles d'agrumes confits, le tout souligné par des arômes de pierre humide et de fumée. En bouche, c'est rond, assez gourmand, souligné par une acidité tranchante. Le tout s'achève sur des notes finement boisées et une noble amertume. Un bon vin, quoi!

Le premier rouge a une robe opaque, légèrement tuilée. Le nez est sur la fraise écrasée, la boite à cigare, et le cuir, confirmant l'évolution certaine de ce vin. La bouche est plutôt fraîche, limpide, d'une bonne intensité, avec une finale qui se durcit quelque peu, laissant entrevoir une pointe alcooleuse. Beaucoup partent sur du Pomerol. Ils n'ont pas totalement tort puisqu'il est composé à 100% de merlot, cépage très fortement majoritaire de cette appellation. Néanmoins, on en est très loin puisqu'il vient d'Afrique du Sud. Il s'agit de Séjana 1999, vinifié par Alain Moueix. Ceux qui lisent le blog depuis très très longtemps se souviendront peut-être que j'avais dégusté le cabernet sauvignon du même millésime, Naledi (à mon humble avis un cran au-dessus).

Le nez du deuxième vin nous emmène de suite sur un Cabernet. Cassis (fruit et bourgeon), menthe, pointe animale. La bouche est ample, mûre, avec des tannins veloutés, et une sacrée fraîcheur. Vraiment un bel équilibre! Loire et Bordeaux sont évoqués. Tout faux : c'est un vin de Hongrie, effectivement composé de de cabernets (sauvignon à 65%, franc à 30%) et de merlot (5%). La cuvée Bock 1999, produite par Jozsef Bock. Plus connue pour ses Tokaj, ce pays semble faire des rouges qui ferait pâlir nombre de vins français...

Les arômes du troisième vin me font penser à un vin espagnol par son côté exubérant de liqueur de mûre, d'épices exotiques et de caramel au beurre. La bouche est bien mûre, avec des tannins bien fondus. Ca se gâte un peu dans la finale, trop dure et un peu chaude. Dommage. Ceux qui le voyaient en Bordeaux avaient raison. C'est la cuvée des Cerisiers 2005 du Château de Francs (Côtes de Francs).

Le nez du vin suivant annonce un vin d'une plus grande classe. Rien d'ostentatoire, mais dieu que c'est beau! Fruits noirs, encens, cèdre, épices torréfiés... J'adore. La bouche est d'une grande densité, avec des tannins au cordeau, une fraîcheur superbe, une trame inimitable : je connais ce vin. Je me lance : Château Beauséjour "cuvée 1901" 2005! La personne qui l'a amené acquiesce. C'est bien lui. Je reconnais avoir un mérite limité. Depuis un an, j'ai dû boire trois bouteilles de ce vin qui à chaque fois m'émerveille (dont la dernière fois ICI).

Pour le vin suivant, y a pas de doute, c'est un Médoc. Du poivron comme ça, il n'y a qu'eux qui savent le faire ainsi. Après, pour être précis, c'est pas évident. Bon, il n'y a pas que du poivron, il y a aussi des épices, un peu de sous-bois. Le nez m'inquiétait: je m'attendais à un vin un peu "vert". Il n'en est rien. La bouche s'avère douce, fine, d'une grande buvabilité, avec une finale ad hoc. Un vin très agréable somme toute, même si Pierrick qui l'a amené s'avoue déçu par cette bouteille (il s'est goûté nettement mieux). Ah oui, au fait, c'est bien un Médoc : Château Tour Saint Bonnet 2000.

Là encore, le nez nous emmène en rive gauche, avec une classe au-dessus : gelée de cassis, moka, cigare... La bouche est assez imposante, avec une belle maturité, des tannins veloutés et de la fraîcheur. Bref, un vin bien équilibré très agréable à boire. La finale "calcaire" nous oriente vers Saint-Estèphe. C'en est un : Château Phélan Ségur 2004.

Suite à une histoire rocambolesque que je vous épargne, nous connaissons le vin que nous buvons ensuite. C'est un Daumas Gassac 1996. Longtemps considéré comme le plus grand des vins du Languedoc, sa renommée commence à pâlir, du fait d'une concurrence qui a sacrément progressé. Ce 1996 fait bien son âge : la robe est évoluée. Le nez aussi : fruits compotés, cuir, garrigue... La bouche s'avère douce, avec des tannins bien fondus mais manque un peu de puissance et de profondeur. La finale s'avère un peu "chaude". Un vin à son apogée (voire qui l'a un peu dépassée). Ceux qui en ont en cave sont invités à le boire rapidement!

Le vin qui suit nous ramène en Médoc. Sa robe est sombre. Le nez bien mûr, encore marqué par un élevage de belle lignée. La bouche est mûre, presque moelleuse, avec une très belle matière. Les tannins sont racés, veloutés. De la bel ouvrage. Nous partons sur Pauillac. Bingo : c'est un château d'Armailhac 2005.

Pour la plupart des dégustateurs, nous changeons maintenant de région: robe pourpre, plutôt opaque. Nez de belle tenue évoquant les fruits bien mûrs, les épices, le poivre. Syrah, pour beaucoup. La bouche a elle aussi du charme, avec sa matière charnue, son élégance et des arômes montrant une certaine évolution. Finale un peu sèche et amère sur des notes d'Havane. Dommage parce qu'il aurait pu faire partie des plus beaux vins de la soirée. Sinon, mes commensaux avaient raison. C'est bien un vin à base de syrah : c'est un Hermitage Gambert de Loche 2001.

Un bouquet final qui nous ramène en terre bordelaise : nez sur le cassis, le tabac, les épices et l'humus. Bouche de belle qualité, ronde, mûre, veloutée avec des tannins parfaitement intégrés, et une acidité qui soutient et étire le vin jusqu'à la finale de bonne persistance. Ce vin n'est pas un monstre de puissance, n'en fait pas des tonnes, mais qu'est-ce qu'il est bon! Je m'en ressers, tiens. J'ai vaguement évoqué son nom quelques lignes plus haut. C'est un Léoville Las Cases 1993. Où l'on voit que les bons domaines réussissent à faire des vins qui tiennent la route en année difficile.

Bref, comme d'habitude, une soirée très instructive (tu)

Eric
Mon blog
21 Oct 2008 21:24 #6

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