Bonjour,
J'aimerais connaitre votre avis :

Croyez vous encore aux grands champagnes des grandes maisons ?

La qualité est elle encore au rendez vous ? Les maisons ne profitent elles pas de leur notoriété pour mettre en vente des cuvées prestiges hors de prix ?? ? ?
Par exemple Cristal 2000, Dom pérignon 1998 sont déja sortie alors que la maison salon ne sort que son millésime 1996, Clos des Goisses vient de sortir il n'y a pas si longtemps en 1996, Krug toujours en 1995.....

Ne faut il pas désormais s'interessé aux champagnes prestiges de producteurs comme selosse, hemard, cazals, gimmonet, peters, cattier et j'en passe, qui sont beaucoup moins cher et laisser pour les fortunés les cuvées des grandes maisons.

Votre avis m'interresse...

Merci

Tu donnes toi meme la reponse a ta question:

OUI: Salon 96, Goisses, Krug,etc...

Dom Perignon est encore "abordable" quand tu vois le RD de Bollinger partir a 20-30 euros de plus, ou Cristal partir a 60 euros de plus... Ce que je veux dire, c'est que tu ne peux pas vraiment comparer Domp et Cristal sur le plan du prix... En tout cas pour l'instant.

Pour ce qui est de la sortie prematuree des millesimes, c'est une question delicate, et la dessus, je partage ce qui semble etre ton avis. Je pense que ca en dit quand meme long: Cristal 2000 alors que Krug est toujours sur 1995.

Bonjour,

il faut être prudent et regarder ces phénomènes sur quelques années. Vous dites oui pour Salon sauf qu'en 1996 Salon vendait du 1979 et du 1982 et 10 ans après ils vendent du 1996... Krug vendait du 1985 et maintenant du 1995 (du 1990 il y a encore 7/8 mois), l'un a maintenu son rythme, l'autre l'a sensiblement accéléré.

Pour le Clos des Goisses, c'est un peu différent, certes 1996 aujourd'hui et c'est très bon mais ça ne se vend vraiment pas bien. Les cuvées spéciales qui se vendent bien se comptent sur les doigts des deux mains, les autres sont là pour l'image mais ne se vendent pas.

Pour les prix, soyons sérieux, le prix normal de Dom Pérignon c'est 115/120 Euros soit le même prix que Bollinger RD 1996 et Cristal c'est 140/145 Euros.

Ce sont là des cuvées où l'image comptent beaucoup et pour lesquelles il y a un certain volume, les autres cités sont très bons mais n'ont que quelques centaines de bouteilles à vendre chaque année.

Amicalement

PY,

Cette perspective historique est très instructive. Merci.

PY Cainjo écrivait:

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> Bonjour,
>
> il faut être prudent et regarder ces phénomènes
> sur quelques années. Vous dites oui pour Salon
> sauf qu'en 1996 Salon vendait du 1979 et du 1982
> et 10 ans après ils vendent du 1996... Krug
> vendait du 1985 et maintenant du 1995 (du 1990 il
> y a encore 7/8 mois), l'un a maintenu son rythme,
> l'autre l'a sensiblement accéléré.

En effet c'est eloquant!

> Pour le Clos des Goisses, c'est un peu différent,
> certes 1996 aujourd'hui et c'est très bon mais ça
> ne se vend vraiment pas bien. Les cuvées spéciales
> qui se vendent bien se comptent sur les doigts des
> deux mains, les autres sont là pour l'image mais
> ne se vendent pas.

Dur de comparer en meme temps quand Philipponnat produit quelques milliers de Goisses alors que Moet lance DP par millions de bouteilles. Je pense que Goisses se vend sans trop de probleme.

>
> Pour les prix, soyons sérieux, le prix normal de
> Dom Pérignon c'est 115/120 Euros soit le même prix
> que Bollinger RD 1996 et Cristal c'est 140/145
> Euros.
>

Dom Perignon est facilement trouvable a 90-100 euros. Jamais vu ca recemment sur RD! Chez Nicolas, les trois sont a peu pres au meme prix.... Mais Nicolas...

> Ce sont là des cuvées où l'image comptent beaucoup
> et pour lesquelles il y a un certain volume, les
> autres cités sont très bons mais n'ont que
> quelques centaines de bouteilles à vendre chaque
> année.

Quelques centaines... Plutot quelques milliers quand meme! Rappelons que dans le cas precis de Clos des Goisses, rares sont les annees non produites!

Est ce qu'aujourd'hui quand on pense que Dom perignon est produit a des centaines de milliers de bouteilles (se trouve presque partout, grandes surfaces, chez tous les cavistes) et vu le prix environ 100 euros la bouteille alors faut il encore acheter ce genre de cuvées.
je pense que maintenant, on paye surtout la marque et la notoriété de la cuvée aussi bien pour les grandes cuvées que les BSA (une bouteille de moet coute 30euros, une cliquot idem).

gregbdj,

Nous pouvons aussi nous poser la question autrement : quelle qu'elle soit, une bouteille de vin peut elle "coûter" (et non valoir) 100 euros ?

La réponse est oui... grâce à la spéculation. Pourquoi un propriétaire vendrait moins cher son vin tandis que d'autres prendraient le bénéfice ensuite ?? En vendant plus cher leurs cuvées, les domaines endossent le rôle d'intermédiaires et prennent le maximum de bénéfice (vu le prix de départ et le volume, la spéculation est moindre (sauf quand un millésime sort de l'ordinaire).

Encore que... Je suis passé en vitesse au salon des vignerons indépendants hier et j'ai failli m'évanouir devant le stand de Michel Magnien (Bourgogne) : son Clos de la Roche était à 50 euros le 2002... il vendait le 2005 à 100 euros. Je savais qu'il y avait de l'inflation mais là... Pourtant on ne peut pas dire que 2002 ait été un mauvais millésime en Cote de nuit. Et combien d'autres font de même ? Les vignerons ont compris que si certains arrivaient à vendre à tel prix le vin produit par eux, ils pouvaient faire de même...

Reste à voir le prix de sortie après l'intermédiaire qui reçoit ces bouteilles à ce nouveau prix... Trouvera t il toujours un client après application de ses 100 % de prise de bénéfices ?

Ces prix sont bien évidemment à mettre en rapport avec le salaire moyen d'un couple de français soit 4000 euros (à ce qu'il parait d'après la droite) ou à 3000 euros (salaire d'un couple de "Smicard" si la gauche l'emporte).

François (j'ai mis des Smileys...)

Je me poserais la question autrement: "Pourquoi les BSA et cuvées de base des dits grands champagne sont ils si souvent bien médiocres ?"

Au point que personnellement je leur prefère régulièrement un blanc tranquille à l'apéritif.
Il y a certainement un transfert des meilleurs raisins vers les grandes cuvées.

En revanche il est incontestable que les "grands champagnes" suffisamment vieillis sont de très grands vins égaux en qualité (et en prix hélas !) aux autres très grands vins de toutes régions.

Je n'ai personnellement jamais trouvé le BSA de Bollinger médiocre, bien au contraire...

Luc

Nous assistons tous à un phénomène qui nous dépasse.
1 - Au plan mondial : une explosion des prix des vins les plus célèbres.
2 - En France : une assimilation de plus en plus manifeste de 1 € = 1 F. Quand je paie un café crème à 4,0 € dans un petit café sans prétention (sauf de faire payer cher), ce n'est pas sérieux.
La somme de ces deux mouvements fait que l'offre des champagnes n'aurait jamais pu monter aussi haut si l'on exprimait les prix en Francs.

Aujourd'hui la demande de ce qui est "fameux" (je ne dis pas meilleur, je dis fameux) est très largement supérieure à l'offre, et les prix grimpent à un rythme qui dépasse 30% par an. Alors, comme à la table d'un jeu de poker de taille mondiale, on voit les acheteurs décrocher un par un en disant "sans moi". Mais la table est tellement grande qu'il reste toujours des joueurs. Ce qui se voit, c'est du jamais vu.

Certains disent : "ça ne peut pas durer". Mais ça va durer. Cela fait plus de deux ans que je dis que l'on verra les primeurs des dix plus grands bordeaux au delà de 1000 € avant dix ans. C'est parti. Et pour les champagnes fameux, ça sera de même.

Qui aurait supposé il y a dix ans qu'un Chateauneuf du Pape puisse partir, départ propriété, à plus de 500 F ? Personne.
Alors, il nous reste deux solutions :
- prendre un gros mouchoir et pleurer.
- trouver des pépites, et c'est le rôle des cavistes de les dénicher. Et c'est le rôle de LPV de mettre en valeur les vins sincères à prix décents.

Chacun décroche sur certains vins. Je décroche par exemple sur Ausone ou Yquem. C'est hélas ce qui se passe.
Et des jugements du style : "comment est-il possible que tel vin puisse valoir 100 € ?" sont dépassés, car les prix ne cessent d'augmenter.
Et vouloir que ceci ne se passe pas est exactement comme pisser dans un violon.
ça ne fera que s'amplifier. Les petits vins créveront et les plus grands seront stratosphériques.
Inéluctable.

Ce qui ramené au problème du champagne veut dire que Dom Pérignon fait un produit de masse qui est apprécié par un nombre croissant de consommateurs.
Alors, comme pour un sac Vuitton, il y a des études de consommateurs pour déterminer le juste prix qui permet d'atteindre les objectifs commerciaux.
C'est la loi de l'offre et de la demande, comme pour n'importe quel autre produit, et on ne voit pas pourquoi les champagnes échaperaient aux lois du marché.

Un constat triste pour les deux points évoqués... mais une bonne observation de la réalité.

A une moindre échelle, ce WE au salon des vignerons indépendants, certains stands dévalisés, d'autres déserts. Certains n'ont plus que leur entrée de gamme à vendre, d'autres repartiront avec une grosse partie de ce qu'ils comptaient vendre.

Pour moi, cela signifie qu'il y a des acheteurs et qu'ils choisissent. Ceux qui n'ont pas eu du domaine Y sont allés voir au domaine Z, n'ont pas aimé, et sont repartis bredouilles (sauf à s'être reporté sur un autre propriétaire ou appellation). Quelques exceptions comme le stand du Mas Amiel : beaucoup de visiteurs, beaucoup d'acheteurs... mais beaucoup à vendre également !

Hier, certains producteurs bordelais (entre autres) faisaient grise mine (sauf liquoreux). Surtout pour ceux situés à côté d'une référence. Je suis resté un moment (disons 20 bonnes minutes) au stand de Dupasquier : stand plein ; chez son voisin de stand : personne durant tout ce temps. Et en se promenant dans les allées, c'était chose fréquente.

François

Je regrette infiniment l'évolution que PY a fort bien expliquée.
J'aimerais tant que les grandes maisons continuent de représenter un certain conservatisme qui enchante le monde du vin....

Mais comme il a été dit, fini le rêve. Produit de consommation à grosse valeur ajoutée, distribution mondialisée, spéculation, prix halluciants, qualité parfois en baisse selon les goûts de chacun.

Cependant est-ce une raison pour haïr les grandes maisons au point de prétendre que leur vin est mauvais?

Je crois toujours aux grands Champagnes, bien entendu, puisque j'en bois souvent (hélas le prix devient un problème!) et je ne pense pas que ce soit le sujet de dire quels ils sont.

Je regrette certaines évolutions, je m'insurge contre la politique de certaines maisons qui n'hésitent pas à sucer le sang de la poule aux oeufs d'or - au mépris de la terre qui leur offre tant.... Mais je ne vais pas pour autant mentir en prétendant que leur vin est dégeulasse.

Simplement je cherche à m'orienter vers des maisons moins prétentieuses et dont la qualité est aussi indiscutable. Ce n'est pas non plus le sujet ici de dire quelles elles sont : simple recherche à faire sur LPV.

Tant qu'il reste de grands artisans du vin, il restera de grands champagnes. Mais on ne le trouve peut-être pas dans les Grandes Maisons !

Si, si si!

Il y a de grands champagnes dans les grandes maisons Krug et Bollinger de manière indiscutable et certainement dans bien d'autres.
Encore une fois, ok pour la réclame vis à vis des petits producteurs, mais pas mentir pour ça, car à terme c'est rabaisser le camp que tu as choisi en le défendant de la pire façon.

On se contentera donc de dire que chez les petits producteurs, le choix est vaste avec des qualités époustouflantes qui se hissent sans peine dans les plus hautes sphères; on soulignera qu'il est honorable de les encourager en préférant acheter chez eux si on a la conviction de bien faire.

Mais aller plus loin, c'est franchir la ligne rouge au-delà de laquelle ça s'appelle mentir.

Je suis une très grande amatrice de hampagne devant l'éternel.

Pour un petit plaisir, je me tourne vers mon petit vigneron, mais pour les grandes occasions, je n'hésite pas à ouvrir de grandes bouteilles de chez Bollinger, Laurent-Perrier, Selosse, Billecart, Philipponat ...

Donc OUI, il y a encore de grands Champagne et pour moi s'il y en avait qu'un ce serait Les Vielles Vignes françaises de Bollinger. Malheureusement vu le prix, j'en ai bu qu'une fois, mais quel souvenir !

Comme saint Thomas :

Bollinger Grande année 96 : un grand vin extraordinaire donc ....j'y crois !

jmm

Je ne crois que ce que je bois?

Joli !

Jmm

""Je ne crois que ce que je bois?

Une belle dégustation de grands Champagnes ce mercredi à Paris ...autour d'une belle table d'amateurs ...mais nous attendrons le retour du grand chef ( Lundi ) pour commenter cette belle dégustation .

Oui je crrrrrrrrrrois :D

Et non seulement je crois aux grands Champagne mais ces grands vins , surtout vieillis, m'ont redonné foi dans la Champagne que j'avais pratiquement délaissée tant ses vins courants m'indiffèrent .

Le bon Champagne est certainement l'un des vins blancs qui se gardent le plus magnifiquement

De passage rapide chez une grande enseigne vendant du vins à St Denis

J'ai pu gouter Veuve Grande Dame 1998, Dom Pérignon 199 et Kug Grande Cuvée
Bons verres, bonne température mais bonne déception.
Ca faisait un moment que j'avais pas gouté ses "monstres sacrés", en gros depuis que je suis caviste.
Grande Dame, belle attaque, bouche assez volumineuse, arome assez en retrait par contre et finale courte et sucrayeuse
A mon avis le volume en bouche a l'attaque n'est rien d'autre que le dosage, mais bon, passons.

Dom-Pé nez absent, bouche fine minérale au premier abort, mais après re goutage, c'est plutot maigre et dilué et aucune longueur pour laisser présager un bel avenir
triste triste triste

Krug, alors attention en principe je suis SUPER FAN, surtout après avoir organisé des soirées au "Bistrot du Sommelier" avec la famille Krug(époque ou j'était un grand sommelier parisien,ou on m'envoyait des Krug collection 1979 en magnum, des Krug Rosé, des 1989/88 en duo et ou Rémy m'offrait une de chaque en remerciement maintenat je suis un pauvre petit caviste de banlieue qui + est)

Et la PAtaTrack, au nez c'est a peine mieux, en bouche fini le coté vineux, l'ampleur, la complexité, les aromes qui n'en finissent pas, non rien de tout ca!!!

Je me suis amusé à pensé mettre une quille d"un des pov'petits vignerons que je vends mais bon!!!
Quoi penser maintenat, étais-je à l'ouest, le maketing vas t'il tous tuer?