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Domaine Robert Groffier Père & Fils, Morey-Saint-Denis

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Le père Groffier n'a pas fait que du vélo ; il a fait aussi de la boxe !

Mis à  part cela et la qualité du débat qui s'est déroulé ce week-end, j'aimerai attirer votre attention sur la relation qui me semble exister - tout de même - entre notre débat et la question classiques/modernes ; et je me permets de placer là  quelques petites phrases sur la position actuelledes "modernes" telles qu'elles ont été exprimées dans le Bourgogne Aujourd'hui n°45 avril-mai 2002 :

Philippe et Vincent Lécheneaut : "Avec le recul nos vins du début des années 90 étaient très concentrés, mais manquaient de finesse [...]"

Denis Mortet : "J'ai connu trois périodes : le lancement dans le moderne en 93/94, l'extraction extrême en 95/96 et depuis un retour progressif à  moins de matière, plus d'équilibre et de finesse dans mes vins" [...] "La vinification est une chose, mais Denis Mortet insiste également sur l'importance du travail à  la vigne, "sans lequel on ne peut produire de grands vins, modernes ou classiques""

Philippe Charlopin : "
Q: que recherchez-vous exactement dans vos vins ?
R : En sortant de ma période classique, à  la fin des années 80, je suis entré dans le moderne avec l'objectif d'obtenir des vins très concentrés et colorés. Seulement je me suis vite rendu compte qu'en allant trop loin dans ce sens on dominait le terroir par la vinification. En 96 j'ai donc évolué dans ma façon de travailler.

Q : ... pour devenir un semi-moderne alors ?
R : Tout à  fait. Je ne veux pas revenir vers les vins classiques, un peu trop rustiques à  mon goût, mais j'essaie de donner moins de concentration à  mes vins et plus d'équilibre, de finesse, de pureté. Je ne recherche plus les vins de garage à  la bourguignonne que je recherchais il y a 10 ans. Ces bêtes de vin, le monde entier est capable de les faire aussi, alors que l'expression des terroirs est spécifique à  la Bourgogne. Je ne fais plus du pinot noir concentré comme je l'ai fait à  une époque, mais du Gevrey, du Clos-Vougeot... avec de la structure, c'est vrai.[...]

Ca pourrait s'appeler "seuls les imbéciles ne changent pas d'avis" mais cela pourrait paraître polémique, je me borne en ce qui me concerne à  constater un retour à  plus d'équilibre entre ce que l'oenologie moderne a apporté et le poids d'une certaine tradition.

Les esprits chagrin diront - avec raison quelque part - qu'à  l'heure de la mondialisation et des parts de marchés grignotées, l'argument du terroir est bien commode à  remettre au goût du jour...
Je me réjouis pour ma part de la mévente relative à  l'exportation, car cela me donnera peut-être accès à  certains vins un peu trop côtés pour ma bourse et néanmoins classiques (non , pas les Leroy dont je n'ai jamais entendu le son de cloche, encore moins le tambour).

Luc, vous qui êtes client de Charlopin (et qui avez donc de bonnes raisons de différencier les origines des cuvées comme vous l'avez dit pour ses 99), posez-lui la question et sa réponse sera peut-être inverse de la vôtre, non ?
08 Sep 2003 14:08 #91

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JMP,

Merci pour ces extraits de Bourgogne Aujourd'hui qui sont effectivement intéressants. Je ne pense pas néanmoins que la position que j'ai avancée dans ce débat soit tant liée que cela au style moderne ou classique. Un amateur de style classique pourrait, il me semble, tenir exactement le même raisonnement que moi (si tant est que vous me classiez dans les amateurs de style moderne...), qui est basé sur la qualité des domaines, pas sur leur style. Et comme il en faut pour tous les goûts...
Il est vrai que j'aime les vins issus de raisins mûrs, mais je n'ai pas d'affinité particulière pour la surextraction ou le boisé à  outrance. Je connais effectivement un peu les vins de Charlopin, mais pas sa production de la fin des années 1980, époque où j'étais encore étudiant. En fait, ce n'est que depuis le millésime 1996 que j'achète tous les ans quelques bouteilles de ce producteur dont j'apprécie effectivement beaucoup le style actuel, qui si j'ai bien compris, est semi-moderne (ou semi-classique ?), ce qui m'importe finalement assez peu.
Contrairement à  ce que semblez sous-entendre, je trouve que la démarche de ces quelques viticulteurs est très louable, et ce, depuis le début. Leur recherche était clairement qualitative, certains excès ont semble t'il été commis au niveau de l'extraction et/ou de l'élevage, et ils tentent maintenant de corriger ce que je qualifierais d'erreurs de jeunesse. Cela n'a rien à  voir pour moi avec un retour en arrière, mais n'est que la continuation de leur démarche qualitative. Ce phénomène a été observé dans beaucoup d'autres régions et n'est donc certainement pas spécifique à  la Bourgogne.
Après avoir obtenu la puissance, ils sont en recherche d'une plus grande finesse sans pour autant renier les progrès accomplis. Et je suis certain que beaucoup parmi les "classiques" ont fait le chemin inverse et que finalement les différents styles ne doivent plus être si éloignés que cela dans les meilleurs domaines. Chacun aura donc tiré profit de l'expérience des autres, et c'est très bien ainsi, la qualité moyenne de la production de la région ne peut dès lors qu'augmenter.
En ce qui concerne l'avis de Charlopin sur notre petit débat, si je vous dis qu'il m'importe peu, cela va encore paraître prétentieux... Il me semble pourtant avoir clairement expliqué que le point de vue d'un vigneron bourguignon et celui d'un acheteur qui, comme moi, est éloigné du vignoble sont forcément très différents... (cfr ma réponse à  Horacio postée hier soir).

Cordialement,

Luc
08 Sep 2003 15:44 #92

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Les choses avancent lentement mais sûrement...

Luc, j'ai oublié de vous féliciter au passage pour le premier paragraphe de votre réponse à  Horacio qui résume parfaitement - pour mon compte - les positions des uns et des autres et je le cite en son entier pour enfoncer le clou :

"D'un côté, nous avons les vignerons, les autochtones où les amoureux du vignoble bourguignon, qui connaissent très bien le vignoble et son histoire, et pour qui, culturellement, il est impensable voire "hérétique" de penser que le terroir n'est pas le facteur le plus important dans l'élaboration des vins. Je comprends parfaitement cette opinion qui me semble parfaitement logique vue sous cet angle.

Je pense faire partie de ceux que vous décrivez ainsi (le côté culturel sinon l'exhaustivité des connaissances).
Ce faisant, il me semble, vous vous classez implicitement parmi les autres.

Et j'en appelle sur ce forum, en revenant à  la question classiques/modernes aux autres amateurs de vins classiques (dont je fais partie) et leur demande ce qu'ils pensent de la question implicite (Homme devant terroir ?)de Luc : "Un amateur de style classique pourrait, il me semble, tenir exactement le même raisonnement que moi".

Pour ma part j'y réponds non car je suis sensible à  ce que mes choix gustatifs soient en adéquation (mais peut-il en être autrement ?) avec l'état d'esprit qui habite le vigneron et qui n'est pas mieux résumé par C. Roumier (qui est trop cher pour moi !) : "je suis classique car mes modèles le sont et je me reconnais, c'est sûr, dans ceux qui veulent révéler un terroir plutôt qu'une technique de vinification".

Par ailleurs, permettez-moi d'émettre une hypothèse sur les vins modernes : à  partir du moment où ceux-ci intrinséquement disposent de tels atouts immédiats pour sortir du lot dans les dégustations reproduites ensuite dans les revues ou les guides, n'est-il pas normal de les voir plébiscités par les amateurs rebutés par cette complexité géographique et humaine ?
08 Sep 2003 18:04 #93

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Je viens de relire et quand je dis "il me semble, vous vous classez implicitement parmi les autres" malgré le 2ème paragraphe de votre réponse, je voulais insister sur le fait que vous ne vous sentez ni vigneron, ni autochtone, ni amoureux du vignoble bourguignon !

Alors près de 300 bouteilles en cave de cette région ai-je lu plus avant !
Et que vous n'aimez pas les pinots noirs d'ailleurs !
Le terroir n'est-il pas le critère de sélection, donc ?

Je vous titille bien sûr !
08 Sep 2003 18:33 #94

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JMP,

Je crois qu'il y a une petite méprise....
Placer l'homme en première position comme je l'ai fait ne signifie absolument pas qu'il prenne le dessus sur le terroir !! Cela n'a jamais été mes propos, il suffit pour cela de relire ces quelques phrases :

"Je n'ai jamais dit qu'on pouvait se passer d'un bon terroir pour faire un grand vin."

"Mais ce qui est sûr c'est que plus le terroir est grand et plus l'homme doit le laisser transparaître dans son vin, encore faut-il qu'il sache le faire ......."


"En matière de vin, quand je dis que l'homme est encore plus important que le terroir, ça veut simplement dire qu'à  tout moment l'homme peut gacher cette matière première ou encore élaborer un vin qui n'est pas à  la hauteur de son origine. Et ça ne veut pas dire non plus qu'il doit jouer à  l'apprenti sorcier ou bien encore masquer le terroir. Tout est dans la précision du geste, dans le bon choix au bon moment, etc....
On ne m'enlèvera pas de l'esprit que la maîtrise des rendements qui est une action humaine, est un des facteurs les plus important pour élaborer des bons voire des grands vins ....."


Que les choses soient claires, un vin trop concentré, trop gras, trop boisé, trop surextrait, trop je ne sais pas quoi, ne me satisfait pas davantage qu'un vin fluide, simple, maigre, tannique, etc .... avec ou sans grand terroir derrière.
Il n'y a qu'une chose de vraie : l'équilibre dans la complexité, la finesse et l'intensité mais cette fois-ci le terroir est obligatoirement à  l'origine du produit.

Amitiés,
M@nuel.
08 Sep 2003 22:39 #95

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Bonjour M@nuel,

Je reviens sur ton exemple sur le grand cuisinier et les bons produits. "Pas de grand cuisinier sans bons produits" avait-je dis ! Eh bien la RVF de septembre me contredit et nous apprenant comment faire un dîner digne d'un établissement étoilé en utilisant des peaux de concombres, arrêts de poissons et autres déchets fort sympathiques ! Mmmm des repas digne d'un bien glauque halloween à  mon avis (eee) ! (cf l'image avec la patte de poulet ou les pots avec les arrêts)

Martin
09 Sep 2003 09:52 #96

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JMP,

J'aime bien quand vous me titillez...(bbb)
Je n'ai pas eu le temps de répondre hier, mais ce n'était que partie remise.
Je reprends les paroles de Roumier : "je suis classique car mes modèles le sont et je me reconnais, c'est sûr, dans ceux qui veulent révéler un terroir plutôt qu'une technique de vinification".
Je ne peux m'empêcher de penser que cette phrase est un peu simpliste ou du moins qu'elle n'est plus adaptée à  l'état d'esprit qui anime actuellement ceux que l'on qualifie de "modernes". Les extraits de la revue Bourgogne Aujourd'hui que vous nous avez donnés à  lire le démontrent clairement. Comme je l'ai déjà  dit, les vins de Charlopin, malgré leur côté mûr, extrait (mais pas trop) et boisé (pas trop non plus il me semble, en tout cas en appellation villages), reflètent à  mon avis très bien leur origine, même dans leur prime jeunesse. Je pense (mais c'est à  vérifier) qu'une fois leur élevage digéré, ce caractère ressortira davantage encore. Je ne peux m'empêcher de penser que pour certains (je ne parle pas de Roumier dont je ne connais pas les vins), le terroir a aussi parfois servi d'alibi pour justifier le manque de maturité de leur production (je reprends l'exemple bordelais de certains Margaux fluets et immatures justifiés par la "finesse" légendaire apportée par ce terroir qui donne les vins les plus féminins du Médoc).
"Par ailleurs, permettez-moi d'émettre une hypothèse sur les vins modernes : à  partir du moment où ceux-ci intrinsèquement disposent de tels atouts immédiats pour sortir du lot dans les dégustations reproduites ensuite dans les revues ou les guides, n'est-il pas normal de les voir plébiscités par les amateurs rebutés par cette complexité géographique et humaine"
Je trouve également très simpliste de dire que les "modernes" sont bien notés par les critiques uniquement parce qu'ils disposent de plus d'atouts immédiats. Et si certains d'entre eux disposaient de plus d'atouts tout court... ? Je ne pense pas que l'on puisse classer Michel Bettane parmi les ignares (dans mon genre) en ce qui concerne la culture, l'histoire, les terroirs et les vins de Bourgogne, et je ne pense pas qu'il soit "rebuté par cette complexité géographique et humaine". J'ose donc supposer qu'il a les capacités de passer outre le "maquillage" de ces fameux vins modernes et de déceler leur potentiel au vieillissement, en particulier leur potentiel à  révéler les caractéristiques de leurs terroirs respectifs. Or, beaucoup de ces domaines dits "modernes" sont très bien classés dans le guide B&D…
De plus, tous les styles de vinification sont reconnaissables, qu'ils soient modernes ou classiques. Le vigneron qui vinifie de telle sorte que l'extraction soit douce, l'élevage très discret,… fait des choix de vinification et d'élevage qui sont tout aussi reconnaissables que celui qui choisit d'autres techniques. Je me refuse à  émettre un jugement de valeur sur telle ou telle technique, tout est question de goût personnel et il en faut pour tout le monde. L'amateur de vins "classiques" ira donc tout naturellement vers les vignerons adoptant ce style, raison pour laquelle le choix du domaine est aussi important pour lui que pour l'amateur de vins "modernes". En faisant cette distinction classique/moderne, j'ai plutôt l'impression que vous apportez de l'eau à  mon moulin…
"je voulais insister sur le fait que vous ne vous sentez ni vigneron, ni autochtone, ni amoureux du vignoble bourguignon !
Alors près de 300 bouteilles en cave de cette région ai-je lu plus avant !
Et que vous n'aimez pas les pinots noirs d'ailleurs !
Le terroir n'est-il pas le critère de sélection, donc ?"
J'aime beaucoup les bons vins de Bourgogne, comme j'aime les bons vins de toutes les régions viticoles, je ne me considère donc effectivement pas comme un amoureux du vignoble bourguignon dans le sens où je ne considère pas que cette région est supérieure à  d'autres en terme de qualité moyenne.
Mes expériences avec les pinots noirs non Bourguignons, assez rares tout de même, se sont effectivement révélées décevantes jusqu'à  présent (à  l'exception de l'Alsace, avec le pinot noir du Clos Saint Landelin et surtout le Burlenberg VV de Deiss). Le terroir est donc bien un critère important, mais il n'est pas LE critère unique qui guide mes choix en terme d'achats.

Cordialement,

Luc
09 Sep 2003 10:42 #97

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Manuel et Luc, tout ce que je pourrais ajouter a déjà  été dit plus haut par nous tous ; je ne vous ai jamais taxé de nier l'importance du terroir, cela va de soi, puisque dans votre classement de critères il y figure, même si ce n'est qu'en troisième position (et pour tout vous dire, en tant que consommateur, je comprends tout à  fait la logique de ce classement, l'appliquant moi-même pour les quelques rares vins que j'achète en dehors de la Bourgogne ; mon ignardise des autres régions est telle que je ne participerais même pas à  un autre forum régional sur LPV !).

Par contre Luc, "Je ne peux m'empêcher de penser que cette phrase est un peu simpliste ou du moins qu'elle n'est plus adaptée à  l'état d'esprit qui anime actuellement ceux que l'on qualifie de "modernes"" ;

Forcément ! 1) C'est le point de vue d'un classique !
et 2) Voilà  ce que ça évoque pour moi : ceci est une position de départ, un principe, simple, élémentaire ; un axiome - un dogme si vous voulez - bref le 1er commandement qui à  mon sens est essentiel en Bourgogne.
Ce point de départ n'empêche pas le vigneron de mettre tout son savoir-faire complexe derrière. (Cf le même Roumier, de mémoire : "j'utilise à  peu près toutes les techniques dites modernes").

Quant à  Bettane - dont j'apprécie quasiment tout le temps de le lire ; même si (ou peut-être parce que) il dit tout et son contraire, je vous renvoie à  son éditorial "alcool bête et méchant" d'octobre 2000 ; ou sur ce seul point, il reconnait, une fois l'esprit clair, que les vins lourdement alcoolisés dupent lors des dégustations. Parker n'a pas dit autre (sur l'extraction et le boisé ?) dans une récente RVF, lorsqu'il évoque ces vins australiens sélectionnés par lui qu'il ne convoquerait pourtant pas à  sa table !

Je n'ai malheureusement pas le temps aujourd'hui de continuer cette intéressante discussion mais j'essaierais un jour de retranscrire ici l'introduction de JF Bazin (que j'apprécie, je crois que vous commencez à  le savoir !) dans son ouvrage "Romanée-Conti" et qui raconte l'histoire du vin qui n'existait pas.
09 Sep 2003 13:24 #98

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Quant à  Bettane, j'ai dit ici même sur ce forum, que tout imprégné de culture qu'il soit, il a fauté dans le numéro d'octobre 202 quand il dit que le congrès de Dijon en 1845 a failli supprimer le sucrage des vins.
Car ce fameux congrès l'a fait !
09 Sep 2003 13:28 #99

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En effet c'est bien Ch. Roumier qui rappelle que ce ne sont pas les méthodes qui comptent le plus, mais bien pourquoi et comment on utilise ces méthodes. La technique au service de "l'esprit"…
09 Sep 2003 13:55 #100

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Je n'étais pas encore intervenu dans ce passionnant débat, mais comme il à  l'air de s'endormir, je viens en remettre une couche (bbb)

C'est curieux que personne ne l'ait remarqué, mais dans le dernier RVF, il y a une phrase très intéressante citée par Olivier Poussier, envers qui j'ai une certaine considération. Il parle des Meursault dégustés auprès de J-F Coche-Dury, Dominique Lafon et J-M Roulot. Je ne recopie pas tout l'article, vous avez tous la RVF (pg 32), mais juste les 2 dernières phrases du paragraphe qui nous intéresse :
"Déguster les vins de ces vignerons, c'est arpenter les nuances géologiques de la côte de Beaune, délicatement restituées dans un verre. Seuls les grands offrent ce privilège.

Je vous laisse apprécier ...

Didier
10 Sep 2003 17:00 #101

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DidierD,

Grands terroirs ou grands hommes ? (aaa)

Amitiés,
M@nuel.
10 Sep 2003 20:13 #102

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Merci Didier de nous rappeler quelques évidences...(bbb)

Nous disions donc, pour résumer les choses (un peu à  ma façon il est vrai...) que la Bourgogne est une région extraordinaire de par la diversité de ses terroirs, sa complexité, son histoire et ses traditions. Savoir interpréter cette diversité et la retranscrire dans les vins demande un grand savoir-faire que seuls les meilleurs vignerons possèdent. Donc, si vous voulez vraiment apprécier la Bourgogne à  sa juste valeur, veillez d'abord à  choisir le meilleur chef d'orchestre, qui seul pourra vous faire apprécier la subtilité des différents morceaux composant sa partition (merci à  PhR pour la métaphore...)
Pour faire plus simple : L'homme d'abord, le terroir ensuite... CQFD.(aaa)

Quoi ? Qu'est-ce que vous dites ?
Mais non je ne veux pas toujours avoir raison...
Mais non je ne suis pas têtu...
Mais non je ne suis pas de mauvaise foi...
Mais non je ne veux pas toujours avoir le dernier mot...

Luc
10 Sep 2003 20:46 #103

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Je peux faire aussi dans le douteux (douteux parce que les temps sont troublés):
Le terroir est grand et le vigneron est son prophète.
11 Sep 2003 16:44 #104

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Auteur: ganesh
Date: 18-03-2005 11:33

mars 2004 :

CR: Chambolle-Musigny - 1er cru Les Amoureuses Groffier 1973 :
Nez rappelant le bouillon de poule (viande, herbes condimentaires), le café, la terre (légère pointe liégeuse). Bouche un peu élimée (l'acidité pointe), pour une expression intéressante, moins cohérente et vivace que la précédente toutefois. Alors bien sûr, les détracteurs du vin précédent peuvent trouver ici en écho direct une matière plus convaincante.

Laurent
18 Mar 2005 12:40 #105

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CR: Domaine Robert Groffier - Chambolle-Musigny 1er cru Les Hauts-Doix 2002 : juin 2005
JP15 - PP15,5 - LG14,5/15
Pinot grillé, riz soufflé, lacté léger (clafoutis). Bouche assez charmeuse, plutôt mûre (flaveurs de fleurs, framboise, cerise, réglisse, fourrure) mais je trouve qu'elle manque un peu de tonus, d'accroche (son « épaisseur » la rend lassante). Mes 2 compagnons de route l'apprécient un peu plus. Je ne lui trouve pas la finesse escomptée.
29 Juil 2005 14:07 #106

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  • Olif
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Réponse de Olif sur le sujet CR: Domaine Groffier, aperçu de 2003

Dégustés dans un premier temps à la cave du Trou de Souris, puis regoûtés le soir avec François B., avant quelques Pic-Saint-Loup, les échantillons, fournis par le domaine, sont conditionnés en petits flacons de 25 cl bouchés à vis! Original, rationnement oblige!

Bourgogne 2003
Un vrai vin gourmand, une petite boule de fruits concentrés, à la finale légèrement doucereuse, mais gardant du nerf. Dur de lui résister!

Gevrey-Chambertin 2003
Plus dense, plus serré, mais aussi plus rectiligne, marqué par de légères notes fumées, il s'agit d'un vin sérieux, tout en austérité contenue, mais sans dureté, à attendre pour qu'il s'harmonise.

Chambolle-Musigny 1er Cru Les Sentiers 2003
Il se donne des airs d'Amoureuses, celui-là, avec ses jolies notes florales type pétale de rose fanée. Beaucoup de classe et d'élégance, un équilibre harmonieux, bien ancré à Chambolle, pour un vin magnifique, auquel on ne peut reprocher que son prix, qui possède aussi un air d'Amoureuses! Autour de 70 €!

Pas de Bonnes-Mares, ni de Clos de Bèze à la dégustation, dommage, mais visiblement, le domaine a bien tiré son épingle du jeu dans ce millésime qui a fait et fera encore couler beaucoup d'encre!

Olif
01 Sep 2005 17:30 #107

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet CR: Robert Groffier Bourgogne Pinot noir 05

j'ai eu l'occasion hier de découvrir hier un simple Bourgogne Pinot noir 05 de Groffier qui m'a ébloui : un nez magnifique de pureté, sur les petits fruits rouges et la cerise. La bouche est précise et joliment concentrée, construite sur la rondeur et des tannins racés et vaporeux. La fraîcheur du fruit et une sensation de minéral accompagnent la bouche, savoureuse et équilibrée. L'élevage est imperceptible. Finale tonique et minérale, gorgée de petits fruits.

Ce vin n'a certes ni l'allure ni la complexité d'un grand cru, mais quelle précision de fruit, quelle subtilité tannique et quel style ! Un régal !

Yves Zermatten

Yves Zermatten
21 Mar 2008 19:15 #108

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Réponse de Zekatt sur le sujet Re: Domaine Groffier

Le piège chez Groffier, c'est quand Nicolas te fait gouter le Passe-tout-grains sans te dire ce que c'est... et là c'est tellement hors norme pour l'appellation que 9 fois sur 10 tu sors une grosse **nnerie...

"Et moi, moi qui restait le plus fier
Moi j'étais presque aussi saoul que moi..."
22 Mar 2008 09:59 #109

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Domaine Groffier

c'est vrai que ce serait intéressant de présenter ce vin à l''aveugle.

J'ai vraiment épaté par cette bouteille et je vais essayer de déguster d'autres vins de chez Groffier. Si le simple Bourgogne AOC est à ce niveau, je n'ose imaginer ce que peut donner un Bonnes-Mares ou un Chambolle...

Yves Zermatten

Yves Zermatten
22 Mar 2008 10:36 #110

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Domaine Groffier

après quelques recherches, je peux trouver de chez Groffier : le Chambolle Hauts Doix dans les millésime 99 et 2000, et le Chambolle Les Sentiers dans les millésimes 2000 et 2004.

Quelqu'un connaît-il ces vins ?

Yves Zermatten

Yves Zermatten
22 Mar 2008 10:41 #111

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Réponse de francoisd sur le sujet Re: Domaine Groffier

Gouté les 2004 aux grands jours de bourgogne,bien en dessous des 2006 a mon avis.
99 me parait une bonne piste(:P)Evidemment!

Francois
22 Mar 2008 11:59 #112

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Réponse de Yves Zermatten sur le sujet Re: Domaine Groffier

merci François, je crois que je vais guetter ces 2006 !

Yves Zermatten

Yves Zermatten
22 Mar 2008 12:50 #113

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Réponse de teddyteddy sur le sujet Re: Domaine Groffier

Bonjour Yves,

Pour rappel : www.lapassionduvin.c...

A l'aveugle, nous avons pris le Chambolle Amoureuses 2005 pour un Languedoc...

Laurent
27 Mar 2008 09:52 #114

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Réponse de tpinault sur le sujet Re: Domaine Groffier

Bonjour à tous,

J'ai appelé le domaine la semaine dernière pour savoir s'il était encore possible d'avoir un peu de leur vin... bon je m'en doutais un peu, mais ils n'acceptent plus de clients apparemment, les 2006 sont déjà tous réservés. Il faudra que je rappelle plus tard pour les 2007, mais c'est pas gagné apparemment! :(

J'ai réussi à rentrer (en quantité plus que limité) des amoureuses 2005 et des sentiers 2003 et 2005, mais j'aimerai vraiment connaître l'entrée de gamme qui semble magnifique...

Cordialement,

Thomas

"Sois heureux un instant, cet instant c'est ta vie" Omar Khayyam
27 Mar 2008 10:41 #115

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Domaine Robert Groffier - Bourgogne - "Pinot Noir" - 2007

Bouteille ouverte en novembre 2009
Bouchon : très bien, très peu imbibé.

Robe : grenat clair.
Nez : ouvert et fin, très beau, avec du fruit, de la minéralité et quelques épices douces.
Bouche : attaque franche, assez puissante, sur une bonne matière encore marquée par un peu de verdeur mais avec une acidité juste et une trame tannique assez soyeuse.

Un assez bon bourgogne générique, mais avec, en l'état, une certaine sévérité, sans doute due au millésime.
À attendre 1 ou 2 ans.

14,5/20

Jean-Pierre
05 Déc 2009 22:40 #116

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Réponse de tpinault sur le sujet CR: Domaine Groffier Sentiers et Amoureuses 2008

Bonsoir à tous,

Dégustation Lavinia "Bourgogne" du 13 avril :

Chambolle-Musigny 1er cru « Les Amoureuses » 2008, R. Groffier
Et oui on commence par les Amoureuses vu que Lavinia n’avait pas encore ramené la bouteille de Sentiers sur la table !
Bon vous me direz, on ne perd pas au change !
Premier 2008 en bouteille pour ma part, et c’est très bon. Le nez est fin sur les fruits rouges, la rose et la ronce noble. La bouche est toute en dentelle mais la matière est bien là, très belle ampleur, une rémanence superbe. On retrouve bien l’esprit Chambolle, au niveau d’un grand cru ! Le potentiel de garde est bien là.
Très Bien ++

Chambolle-Musigny 1er cru « Les Sentiers » 2008, R. Groffier
La différence avec les Amoureuses tient dans la rusticité des Sentiers. C’est un vin plus viril, avec de beaux arômes au nez, mais une bouche plus massive et carrée. Là encore une belle matière en bouche mais pas de sur-extraction. On a le sentiment d’avoir un corps plein, élégant, où les tannins demandent un peu de temps.
Très Bien

Thomas

"Sois heureux un instant, cet instant c'est ta vie" Omar Khayyam
25 Avr 2010 23:03 #117

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Réponse de cmch sur le sujet CR: Domaine Groffier Bonnes-Mares 1997

Bonjour,

Ouvert hier au restaurant le Bonnes-Mares 1997 :

nez aux notes de fruits noirs et rouges(groseille,...), de moka, de cuir et de pierre. La bouche est d'une grande richesse, c'est une véritable bombe de complexité allant de la groseille, de la myrtille, du cuir, de la violette, en passant par les sous-bois, la pierre et le romarin. Que dire de la finale quasi parfaite, d'une longueur interminable et d'un grand équilibre. Je me demande comment je vais pouvoir résister à ma dernière bouteille:S
Salutations vineuses,

Christophe
30 Mai 2010 16:40 #118

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Ouverte au cours du déjeuner de Vendredi dernier - Chambolle Musigny 1er Cru "Les Amoureuses" - Domaine Robert Groffier 2008

La Robe est d'un beau rouge, sans grande intensité, mais d'une superbe brillance - Le nez m'emmène au milieu d'un champs de fleurs, de fruits rouges frais, de notes délicates et subtiles de roses fraîches - La bouche est d'un soyeux, elle va s'étirer sans aucune faiblesse sur une superbe longueur, c'est un pinot évanescent, qui emplit le palais de parfums frais. Pour le moment le vin ne s'est pas encore renfermé sur lui-même. A noter qu'une aération progressive dans le verre, va encore accentuer ses traits. C'est de la haute couture et un plaisir sans faille. EXCELLENT(tu)

Eric
12 Jui 2010 14:28 #119

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Eric, les Amoureuses que j'ai gouté sur 2008 dans les différents domaines ressemblaient fort à ta description.
Grande évanescence, subtilité extrême, intensité aromatique exceptionnelle.

La parcelle se situant juste au dessus m'a fait en général moins bonne impression à l'instant T...


Franck L. "Patatement vôtre"
LPV Haute Normandie.
12 Jui 2010 15:35 #120

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