Horizontale de qqs St.Emilion 1995

Clos Fourtet 1er GCC B

Beau-Séjour Bécot 1er GCC B

Pavie Macquin GCC

Moulin St Georges GC

je peux déjà  vous dire que c'est drôlement bon...et surprenant.
qqs autres bt suivront peut-être encore

à  +

rajoutés

Ch Dassault GCC

Clos de Sarpe GC

+

Grand Mayne GCC

La Dominique GCC

Gaffelière 1er GCC

Pour avoir bu un Moulin St georges 90 magnifique en 98 dont je garde un superbe souvenir , je parirais sur un vin déjà  bien, tout en élégance...en un mot superbe! Je regrette de ne pas avoir pu mettre la main sur ce vin en 95 et 98.

Jmm

Clos Fourtet 95 1er GCC B

Situé sur le plateau de St Martin au nord de La Magdeleine, nord-est de Ch Canon, à  l'est de Beauséjour-Bécot, le vignoble de Clos Fourtet jouxte le village de St Emilion.

Une caisse achetée au hasard d'une FAV. Une première bt dégustée m'avait laissé l'impression d'un vin peu charnu, acide, fait à  l'ancienne. La deuxième bt ouverte hier m'a surpris, le vin est méconnaissable. Très légers reflets orangés que l'on aperçoit seulement en comparant la robe à  celle des autres St Emilion ouverts à  cette occasion. La première surprise provient du nez découvrant la présence de notes douces vanille-caramel faisant penser à  un élevage pas encore complètement digéré. Pas très charnue, la bouche sur le fruit et la minéralité me plaît beaucoup. En milieu de bouche coup de théâtre, la matière enfle et nous emporte dans une finale superbe de longueur et de finesse...quelle finale mes amis!
Très beau, rentre dans sa période de maturité et réservera probablement encore d'autres surprises

Moulin St Georges 1995 GC

situé à  la limite entre le plateau de St Martin et La Côte sud, en face de Ch.Ausone, en contre-bas de Pavie-Macquin et à  l'ouest de Pavie. Un vin vinifié par Alain Vauthier, le magicien d'Ausone.

Robe encore très juvénile, tout de suite après ouverture qqs notes de réduction, les senteurs d'écurie se dissipent peu à  peu et font place à .... feuilles mortes dans la forêt en automne, champignon. La bouche n'est ni mince ni opulente, nerveuse, de beaux tanins noirs, serrés et très virils cinglent le palais, ...c'est corsé. La finale termine sur ces tanins.
Un vin de fort caractère qui n'a peut-être pas encore dévoilé tous ses secrets?

Beauséjour Bécot 1995

robe moderne presque noire. Larmes onctueuses sur les parois du verre. Bouquet de terre, réglisse, truffe, compote de fruits. Grand volume en bouche, bcp de matière sur le fruit mûr, le tout sait rester élégant malgré l'extrême opulence. Les tanins sont parfaitement intégrés, belle finale. Ce vin m'a curieusement rappelé Gazin 1990! En tous les cas une grande bouteille digne de son pedigree. Nécessite une décantation préalable pour se révéler. Le 1er jour le fruit ne transparaissait pas.
Grand vin!

Pavie Macquin 1995

Robe d'un très beau rubis brillant se démarquant complètement des autres St Emlion 95 bus à  cette occasion. Un nez très épuré de kirsch, cassis. En bouche c'est l'élégance même, de la soie, finesse et densité fondue à  la fois, une opulence de fond. Quelle précision et définition extrême, un style nouveau, fin, complexe, élégant mais aussi puissant, je n'ai jamais rien bu de pareil à  ce jour en St Emilion. Le 96 dégusté était encore assez marqué par l'élevage alors que ce 95 est déjà  superbement fondu. Il me fait penser par certains aspects à  un Grand Bourgogne de plus 10 ans d'âge. La persistance pourrait résonner un peu plus longuemment. Un grand vin qui rentre dans sa période de maturité et y restera longtemps.

Dassault 1995
Voici une très belle surprise! une bt isolée dans ma cave qui attendait son heure de gloire, elle l'a eue. Robe foncée qui a perdu de son éclat juvénile. Un nez ultra-séducteur sur des fruits noirs bien mûrs, crème-brûlée, réglisse, poire. La bouche est très belle, un double contrepoint exécuté à  la perfection: fruits opulents et tanins noirs, du nerf et du volume. La finale est correcte et termine sur les tanins, mais n'est pas à  la hauteur du reste.
Excellente surprise je le répète, belle bt à  boire maintenant ou d'ici qqs années.

Clos de Sarpe 1995
Robe assez claire aux reflets bruns-ambrés. Bouquet complètement fondu de Bordeaux "à  point", corbeille de fruits, coing, canelle et bcp d'âutres choses sur lesquelles il est difficile poser un nom. Complètement fondu en bouche aussi, belle corbeille de fruits réhaussée par une acidité agréable, tanins complètement fondus. Finale correcte.
Voici un vin attrapé à  son apogée expressive,.... le charme inconfondible d'un petit bordeaux arrivé à  parfaite maturité. Beaucoup de plaisir avec un vin modeste. Décidemment le millésime 95 en St Emilion réserve des bonnes surprises.
Gabriel 13/20, oulala mon cher vous devriez le regouter.

conclusion:
beaucoup de surprises agréables, 1995 semble avoir produit de superbes St Emilion. La hierarchie des crus est à  peu près refletée par les résultats.
Le plus simple, Clos de Sarpe était à  parfaite maturité et a aussi offert beaucoup de plaisir. Moulin St Georges est le seul à  m'avoir qqpeu déçu, peut-être lui faut-il qqs années de plus pour se révéler. La finale du Clos Fourtet était tout simplement renversante, un vin dont j'attends encore beaucoup (logique il m'en reste 10 bt (aaa)) Dassault était bien meilleur que ce à  quoi je m'attendais, de la classe! Pavie Macquin mériterait sans doute de rentrer au panthéon des 1er GCC, le prix a lui malheureusement déjà  pris les devants. Un style très particulier que pers. j'aime bcp. Beauséjour Bécot est lui tout simplement excellent et irréprochable. Si je devais mettre des notes selon le système américain, je dirais:

BBécot 93
Pavie M. 93
Clos Fourtet 91
Dassaut 90
Moulin St Georges 87
Clos de Sarpe 87 (pour le charme)

Bravo Claude pour ces notes très intéressantes!
De tous ces vins, je connais Clos-Fourtet, Pavie-Macquin et B-Séjour Bécot. Ce dernier était extrêment fermé lorsque je l'avais goûté la dernière fois il y a deux ans (comme souvent dans sa jeunesse pour ce domaine). Tes commentaires montrent qu'il faut savoir aller au-delà  des impressions initiales et essayer de découvrir la richesse cachée de ce cru, pas facile à  appréhender lorsqu'on le déguste dans ses jeunes années.
Je me réjouis d'ouvrir quelques St Emilion de ce millésimes ces prochains mois (années).

Alain

Le banquier belge et co-propriétaire de Cheval Blanc a marié sa fille à  St. Emilion la semaine dernière (il y avait du beau monde...).

C'est le C.B. 95 qui a été servi.

De toute évidence, on a estimé qu'il se présentait bien en ce moment.

Meilleures salutations,
Alex R.

Alain,

n'oublie pas le carafage pour certains...j'ai ouvert le Beauséjour Bécot samedi soir, je l'ai d'abord trouvé très sévère et ce n'est que dimanche qu'il a pleinement révélé sa dimension. Il est très curieux de constater que le fruit dans ce genre de vin ne fait son apparition que qqs heures de décantation plus tard. (même phénomène avec Gazin 90 qui jusqu'à  il y a deux ans nécessitait un carafage prolongé).

Alex,

C.B. 95 ? Clos Fourtet, Beauséjour Bécot ou alors Clos Bécot(aaa)...j'ai des amis bordelais qui pratiquent le mélange de bt!

Claude

Claude,

CB 95, soit Cheval Blanc 1995, propriété à  50 % d'Albert Frère, qui n'est pas banquier, mais qui est considéré aujourd'hui comme l'homme le plus riche de Belgique, alors qu'il est réellement parti de rien. Sidérurgie puis pétrole puis enfin le monde des finances, rien ne lui a résisté. En quelque sorte, le rêve américain dans la région de Charleroi...
Son vin préféré (à  part Cheval Blanc...) : Haut-Brion.

Luc

Claudius, j'étais resté sur ma faim avec Beaséjour Bécot 95 ! Je le reconnais pourtant dans ton CR (la rombe sombre, la terre ...). En fait j'ai bien discerné que j'avais affaire à  un grand vin à  la texture serrée mais il m'avait semblé tellement fermé qu'il en était terne et inexpresif ! Je l'avais carafé longuement et même le lendemain malgré un réveil du fruit, il ne me parlait toujours pas beaucoup !

On a du se passer à  côté l'un de l'autre ce jour là  ! Ou je ne l'ai pas compris ?...

(jjj)

Hier, après avoir lu cet appétissant CR, je tombe par hasard sur La Gaffelière 95. Ni une ni deux, je le prends pour le boire le soir même. Du coup, étant donné le lien de cause à  effet, je me permets d'ajouter ma modeste contribution à  cette horizontale. Je placerai également le CR dans la rubrique propre au vin.

A l'ouverture de la bouteille, une odeur de santal et de myrtille envahit la cuisine : ça met tout de suite en appétit. Le nez est encore marqué par l'élevage : notes boisées sur un jus de fruits noirs, la bouche est dense et bien veloutée. Le vin est mis en carafe pour être dégusté une heure plus tard.

Après cette aération le nez a gagné en profondeur et en complexité : toujours du santal, des épices douces : vanille et canelle, du menthol sur un fond de fruits : myrtille et fraise, avec tout de même encore un peu de retenue. La bouche présente un beau velouté qui tapisse agréablement la bouche. Les tanins remontent un peu en finale avec également une belle fraîcheur et une bonne persistance.

Une jolie bouteille, déjà  agréable mais qui, à  mon avis, ne fait que commencer à  se livrer. Un passage en carafe de 1 à  3h s'est révélé très bénéfique (comme d'hab c'est le dernier verre le meilleur).

Merci à  LPV et à  ses intervenants d'avoir sucité cette impulsion, à  l'origine d'une excellente soirée.

Grand Mayne 1995 & La Dominique 1995

oups, pas de notes...et oui c'était tellement délicieux que j'ai oublié d'écrire qqchse.

Confirme l'impression générale très positive sur ce millésime dans cette appellation(hhh)