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Bordeaux : les vins dont on parle

  • Yves Zermatten
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Bordeaux : les vins dont on parle a été créé par Yves Zermatten

c'est incroyable de voir les polémiques qui peuvent naître autour de la question de savoir si Haut-Marbuzet est bâtonné ou pas, si Sociando-Mallet 2000 sent le poivron ou s'il est végétal.

Ces vins, auxquels on peut ajouter Léoville Las Cas (et Barton, dans une moindre mesure), sont manifestement les centres d'intérêt principaux des passionnés de vin. Il semblent les intéresser plus encore que des crus beaucoup plus prestigieux, qui ne suscitent guère de débats (cf Petrus et Yquem par exemple).

est-ce seulement dû à  la hausse des prix ? des vins comme Petrus ou les 1er GCC ne sont-ils plus accessibles aux amateurs ? Haut-Marbuzet est-il devenu le Petrus du "pauvre".

A défaut de grives on mange des merles

quid ?

Yves, mangeur de merle

Yves Zermatten
22 Mai 2003 22:35 #1

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Réponse de Jarles sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Cela me fait penser à  une réflexion de DidierD quelques minutes après avoir dégusté La Petite Sibérie 2001 vendue 200 EUR TTC :

"Je dois vendre 1/2 caisse de Sociando-Mallet 2000 pour acheter une bouteille de Petite Sibérie".

Nonobstant la qualité et le plaisir immense que procure cette cuvée exceptionnelle, je lui demande si ça vaut vraiment la peine.

La réponse est presque évidente : nooon.

De même il est peu pertinent de comparer Lafite Rothschild 2000 (300 EUR TTC) à  Sociando-Mallet 2000 (30 EUR TTC).

Il est clair que le premier est de loin supérieur.

Disons que SM est le Lafite du pauvre et ça me convient très bien.

Sébastien
22 Mai 2003 22:45 #2

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Disons que... ça remet un peu l'église au milieu du village
22 Mai 2003 22:49 #3

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Avec Sociando et Haut-Marbuzet, on touche aux meilleures decouvertes des chasseurs d'opportunites des 10 dernieres annees (voir un petit peu plus).

Sociando a ete pendant de longues annees le nom de reference des amateurs de Bordeaux qui n'etaient pas buveurs d'etiquettes (malgre le prix "honnete" des etiquettes en ce temps-la) ..... "Sociando-Mallet, un nom qui monte et qu'il faut suivre .... il egale les meilleures dans les bonnes annees". Je me souviens avoir entendu cela plusieurs fois fin des annees 80 / debut 90 quand un ami caviste le vendait a mon pere pour une bouchee de pain ...
Haut-Marbuzet a suivi dans cette lignee des "quasi GCC" a prix d'or.

On touche un peu a un mythe de l'amateur en critiquant ces vins, meme objectivement. Personne n'aime voir son poulain prefere perdre sa cote !

Anthony
23 Mai 2003 00:12 #4

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Réponse de Olif sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Pour répondre à  Sébastien, avec qui je suis quand même globalement d'accord, je ne trouve pas impertinent de comparer Sociando à  Lafite parce que je ne crois pas que l'échelle de prix reflète celle de la qualité, même si je n'ai encore goûté aucun des deux (ça pourrait bientôt venir, qui sait?)(bbb)

Que Lafite 2000 soit supérieur à  Sociando 2000 n'est par contre pas une surprise mais j'avoue que j'aime l'idée qu'un cru moins côté, même pas classé, vienne bouleverser la hiérarchie bordelaise comme Sociando a pu le faire en 91 ou 92 en donnant la leçon aux plus grands, certes dans une petite année, mais c'était quand même une performance. Je ne parle même pas de 90 parce que je sais que c'est sujet à  polémique! (bbb)

Et de toute façon, vous n'arriverez pas à  déboulonner SM dans mon estime, même si j'ai moi-même été déçu récemment par le 94!(bbb)(bbb)

Olif
23 Mai 2003 08:20 #5

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Réponse de Jérôme Pérez sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Je trouve comme olif que c'est une belle idée que des "petits" puissent inquiéter les grands. Et puis même s'ils ne sont pas tout à  fait au même niveau, ce qui d'ailleurs paraît un peu normal, ils peuvent permettre de relativiser les choses, notamment au niveau des prix.
Ht Marbuzet, Sociando, Poujeaux, Chasse Spleen sont quand même de bien beaux vins plutôt accessibles. Ce qui est certain, c'est qu'il y en a beaucoup de bien plus chers et de bien moins bons.
Alors la question de savoir si c'est au niveau des premiers dans quelques millésimes ou à  celui des deuxième ou troisième, j'avoue m'en contrebalancer.
Si on en parle, c'est qu'ils sont bons et qu'on les aime.
Je me demande simplement s'ils ne sont pas en train d'accéder à  un statut supérieur puisqu'ils sont en ce moment assez égratignés et comme nous le savons bien, on aime bien brûler les idoles ou écharper les sommités.

Jérôme Pérez
23 Mai 2003 08:30 #6

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Le plaisir et la passion du vin proviennent des émotions que nous proccurent la dégustation d'un vin, et crée en nous souvent des souvenirs merveilleux....et le prix n'a jamais été garant de qualité.......

Personnellement j'ai autant (et même plus) de plaisir à  déguster (souvent) mes caisses de Moulis ou mes Pitray à  5 € qu'un Petrus une fois dans ma vie.......même si je sais que ces vins n'ont pas les mêmes qualités intrasèques.

Je pense que la passion pour le vin, le terroir....ne doit pas être réservée à  quelques privilégiés (spéculateurs???) mais bien à  tous les amoureux du vin.

Richard
23 Mai 2003 09:07 #7

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

désolé je vais provoquer un peu...les 1er GCC 2002 sont offerts à  80 euros, on peut donc dire que le prix d'un Latour 2002 ou Mouton 2002 correspond à  3 bt de Sociando Mallet 95 par ex
lequel choisissez-vous?...pour moi c'est clair ....

Sociando Mallet, sort régulièrement vainqueur de dégustations à  l'aveugle avec ses collègues GCC...n'avez-vous jamais remarqué qu'il s'agissait de dégustations de vins encore jeunes...croyez-vous vraiment qu'en comparant Sociando Mallet 82 ou 86 aux 1er GCC il n'y a pas un abysse?

l'augmentation de qualité ou de performance correspond rarement à  une courbe linéaire mais plutôt à  une exponentielle.
Un Concorde traversant l'atlantique à  plus de 2x la vitesse d'un Boeing 747 utilisera beaucoup plus que le double du carburant du Boeing...logique qu'un 1er GCC coute ce qu'il coute.

2ème provoc.: Haut-Marbuzet la star, une fille facile avec du charme certes, essayez de la comparer avec un de ses copains de St Estèphe, Calon Ségur (qui coute le même prix), sur les millésimes 88, 89 et 90...
bien sur, HMB c'est bon quand c'est jeune alors que Calon-Ségur n'est qu'un jus tanique et acide, mais après 10 ans +, HMB a besoin d'une cure chez Pitanguy (chirurgie estéthique) alors que Calon-Ségur entreprend tout juste le début d'une vie glorieuse...

(prévoyant une réponse je prends les devants) Thierry, crois-tu que HMB 90 ou les millésimes récents sont vinifiés de la même façon que le 55?
23 Mai 2003 10:42 #8

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Claude,

"Les 1er GCC sont offerts à  80 €"...
Je préfère vendus qu'offerts, cela me semble être un terme plus approprié...(bbb)
De plus, pour moi du moins, il s'agit de 80 € HTVA, soit près de 100 € TVA et transport compris. Cela me semble être encore une très belle somme pour une bouteille de vin issue d'un millésime semble t'il assez moyen... et qu'on retrouvera certainement dans les foires aux vins dans deux ans pour le même prix voire un peu moins.
J'ai payé mes Sociando-Mallet 1995 17 €... cela fait donc presque 6 bouteilles pour le prix d'un 1er GCC 2002 et pas trois (j'aime bien la provocation aussi...(bbb)) Pour ma part, le choix est fait également et je ne pense pas qu'il soit le même que le tient...

Amitiés,

Luc
23 Mai 2003 11:05 #9

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Réponse de Martin sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

J'aime beaucoup Haut Marbuzet. On a beaucoup parlé certes mais la polémique n'a eu lieu vraiment que sur un seul millésime , le 2000. Un millésime, il est vrai, qui fait fantasmer (moi inclus) et qui a été moins bien réussi (c'est mieux que "loupé (bbb)) que d'habitude chez HM. Mais d'après ce que j'ai pu lire le 2001 est bien parti et le château est régulier depuis longtemps dans la qualité.

Je ne pense pas comme l'a dit Averroes que HM soit le Pétrus du pauvre. Je pense plutôt que dans l'esprit des amateurs ce vin est considéré comme l'incontournable BON vin au BON rapport qualité prix. Personellement j'aime le style HM, qui se boit bien en plus dans sa jeunesse, mais je me suis offert plusieurs autres crus plus chers et plus côtés, ( et que je boirai moins souvent (ccc)), mais qui me feront davantage rêver ! ... HM est un vin de plaisir avant tout. Et c'est peut être pour ça qu'on en parle. Ce vin est le chouchou de beaucoup et presque tout le monde en boit ou en a bu. Le jour où je dégusterai un Lafite j'en parlerai aussi mais on ne peut pas tirer beaucoup de conclusions sur une seule dégustation d'un unique millésime. Puis Winemega en parle si bien (aaa) qu'on lui laisse volontiers la parole !

Je ne doutes pas un instant que HM aie un potentiel de vieilissement inférieur aux meilleurs GCC mais ayant bu l'année dernière le 1985 je ne l'ai pas trouver ridicule. Le vin avait perdu son côté racoleur, "fille facile" et n'avait gardé que l'essentiel. J'admirais justement le HM pour ce côté charmeur jeune et plus classique après une dizaine d'années. Certainement qu'après ce laps de temps d'autres crus, tels Calon Segur, surpassent HM ! En tout je n'attendrai pas longtemps pour boire mes 2000, je n'ai effectivement plus beaucoup confiance en leur avenir !

Martin
23 Mai 2003 11:18 #10

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Petites réflexions perso.. avant le week-end
Tout est question de plaisir. Lorsqu'on découvre des vins avec lesquels on a des affinités, il est normal qu'on s'y attache et que l'on désire partager ce plaisir lors de repas en famille ou avec de bons amis. Il est également normal qu'on s'engage pour les défendre contre les critiques - car au fond, ce sont ses propres jugements que l'on défend.
Pour faire une analogie "gastronomique", je vais souvent manger à  midi dans un bistrot charmant près de mon bureau. Le cadre y est sympathique, l'ambiance chaleureuse et la cuisine soignée, voire parfois originale. De plus, les prix y sont plus que raisonnables. Si quelqu'un me dit qu'il y a mal mangé, ou qu'il a été déçu de l'accueil, je me sens un peu agressé dans mes certitudes.

Ceci dit, aurais-je pour autant moins de plaisir à  aller de temps en temps rendre visite à  tel ou tel restaurant affichant un 19.5/20 G&M ou une fière triplette de macarons sous prétexte que je vais débourser 10x le prix payé dans mon charmant bistrot? Je crois que mon plaisir sera en fait très différent, plus intellectuel et moins spontané. Mais j'aurais une admiration sincère pour la somme des talents permettant d'associer un maximum d'éléments tendant vers la perfection. Avant de me rendre dans un tel restaurant, je vais d'ailleurs me préparer mentalement à  l'évènement, afin de l'appréhender dans les meilleures conditions possibles.
L'approche des vins fins est à  mon avis assez identique. Lorsqu'on a le plaisir de visiter quelques hauts lieux de la viticulture, on est immédiatement frappé par le professionnalisme des acteurs, ceci à  tous les niveaux: esthétisme des lieux, vignes impeccablement entretenues, personnel hautement qualifié, organisation remarquable, chais et cuviers
respirant l'ordre et la propreté, rigueur dans la vinification - sans oublier le plus important: le terroir exceptionnel sous ses pieds! Cet environnement d'éléments tendant vers la perfection permettent de produire un produit lui aussi exceptionnel, tirant le meilleur potentiel possible de cette somme de talents.

A l'évidence, si je sais que je vais déboucher quelque cru "magique", je ne vais pas l'aborder avec la même approche intellectuelle que mon vin "de tous les jours". Ce n'est pas une question de prix (une fois en cave, cette notion disparaît totalement de mon esprit - seul compte le plaisir que je vais pouvoir tirer de mon expérience), mais une opportunité pour profiter le mieux possible de l'exception du moment - si possible partagé avec des gens que j'apprécie!

Pour moi, ces vins "magiques" - tout comme les restaurants 3 étoiles Bibendum, sont les références qu'il est bon de se remémorer en prenant le temps d'aller régulièrement les apprécier - d'admirer la perfection de leur travail. Pour la profession, les meilleurs crus représentent l'étalon ainsi que la motivation d'excellence vers laquelle essaient de s'approcher les producteurs plus "modestes". Sans d'Yquem, Lafite, Cheval-Blanc, Pétrus ou le Domaine de la Romanée-Conti, nombre d'autres crus n'auraient plus de modèles à  suivre et seraient, je pense, moins bons qu'ils ne le sont aujourd'hui.

Cette démarche, même si elle me coûte quelque chose d'un point de vue pécuniaire, me permet finalement d'apprécier d'autant plus la qualité intrinsèque de mon "modeste" cru adoré.

On entend souvent des raisonnement du genre: "le vin "X" vaut 20 et le vin "Y" vaut 200. Or "Y" n'est pas 10x meilleur que "X".
Ca ne veut rien dire pour moi car mon plaisir n'est pas géométrique. Il est exponentiel!

Alain
23 Mai 2003 14:35 #11

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

très bien parlé frère Alain (aaa)

une question pour Luc et les autres,
primeurs 95
1ersGCC: 56 euros
SM: 17 euros

avec un budget de 300 euros vous achetez quoi?

17,5 bt de SM
ou
6 bt: 1 Latour, 1 Lafite, 1 Mouton, 1 Margaux, 1 Haut-Brion et 1 SM?
ou un mix des deux variantes?

(ggg) attention! si vous répondez 17,5 SM (fff)....

(aaa)(aaa)(aaa)
23 Mai 2003 15:57 #12

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Claude,

Je me dis surtout que si les 1er GCC étaient à  56 € en 1995 (c'était plutôt 61 en Belgique, mais ne pinaillons pas...), il n'est pas question que je paye 100 € pour des 2002 qui seront sans doute moins bons... J'attendrai encore une ou deux années de baisse pour qu'ils reviennent à  des prix réellement attractifs. Même en 1995 je n'en ai pas acheté d'ailleurs, j'ai préféré 12 Cos d'Estournel et 12 Ducru-Beaucaillou à  28 € que 11 bouteilles de 1er GCC à  61 €...

Luc, qui prend un malin plaisir à  ne pas répondre à  la question posée... (aaa)
23 Mai 2003 16:26 #13

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Réponse de Olif sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Alain,

"Ca ne veut rien dire pour moi car mon plaisir n'est pas géométrique. Il est exponentiel!"

Je ne voudrais pas pinailler non plus, mais arithmétique me semblerait plus approprié que géométrique! Sauf si la géometrie est variable, bien sûr!(bbb)

Pourquoi ne faudrait-il pas raisonner en terme d'arithmétique des prix avec les 1er GCC de Bordeaux? Sont-ils si intouchables que ça?

Quand Fabien tombe en extase devant un Criot-Batard du domaine d'Auvenay produit à  292 bouteilles, je m'extasie avec lui car je conçois que la rareté à  ce point n'ait pas de prix et je me garderai bien de faire de l'arithmétique. Mais Lafite, c'est combien de caisses? Et tous les autres? Dans ce cas-là , ce n'est pas la rareté qui fait monter les prix, ni la valeur intrinsèque de la bouteille, c'est la spéculation.

Olif, qui continuera d'acheter du Sociando tous les ans, pour le goûter dans chaque millésime, et un peu de Lafite aussi, parce qu'il a relativement les moyens!(bbb)
23 Mai 2003 20:29 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

La spéculation, ça touche tous les crus recherchés qu'ils soient produits à  50 bouteilles ou 50.000 bouteilles !
23 Mai 2003 21:05 #15

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

désolé d'insister, mais regardez les faits:

un grand Sociando comme le 96 coute 40 euros
Mouton 2002 coute 80 euros (ici en Suisse)

2002 est peut-être un millésime moyen, mais 5 critiques reconnus affirment que Mouton 2002 est un très grand vin ...

alors ratio 1 pour 2 bt est-ce vraiment si cher?

proposition: on se donne rendez-vous aux allentours de 2015 pour déguster SM 96 et Mouton 2002 à  l'aveugle et terminer cette discussion...en pariant 1 caisse de SM 96 contre une demi-caisse de Monton 2002
23 Mai 2003 21:22 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Olif,

Quelle est la valeur intrinsèque du "Criot-Batard du domaine d'Auvenay produit à  292 bouteilles" ?
Et quel est le prix d'une bouteille compte-tenu de la valeur intrinsèque ?

500, 750, 1000 euros ?

Et puis qu'est-ce que la valeur intrinsèque d'une bouteille ?
Cette valeur est-elle objective ?

Y a-t-il une échelle des valeurs intrinsèques des crus ?

Quels sont les critères objectifs pour considérer que telle bouteille a une valeur intrinsèque de 5 euros, telle autre de 500, etc ... ?
23 Mai 2003 21:35 #17

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Réponse de Jarles sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Comme dirait Michel, on assiste à  une tempête dans un verre d'eau.

Et en plus, on compare des poires et des pommes.

Nonobstant le fait que les 1GCC ont fait un effort pour baisser le prix des primeurs 2002, ils restent 4 fois plus chers que Sociando-Mallet et bien d'autres... ce qui n'est pas un ratio intéressant ...

En outre il serait absurde de diviser sa consommation par 4 pour ne boire que des 1GCC, même si cela ferait certainement plaisir aux invités.

Chacun doit trouver son équilibre, je consens pour ma part à  acheter chaque année une bouteille de chaque 1GCC et une caisse de 12 de chaque réussite, avec au minimum 1 ou 2 caisses de Sociando-Mallet.

Bien à  vous,

Sébastien
23 Mai 2003 21:45 #18

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Réponse de Olif sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

David*,

Je ne connais pas la valeur marchande exacte d'un Criot- Batard du domaine d'Auvenay, mais elle doit approcher celle d'un Lafite en grand millésime (96 ou 2000). Mais peu importe! Un vin produit à  292 bouteilles n'a nul besoin d'être commercialisé, ce n'est pas un produit de consommation, c'est une oeuvre d'art! Un mythe! Réservé à  quelques privilégiés, dont Fabien fait partie (il aurait pu nous inviter à  déjeuner, le traître!(aaa)).

Par contre, Lafite, c'est peut-être un mythe aussi, mais un mythe rentable économiquement, car produit à  des milliers et des milliers de bouteilles.
La valeur intrinsèque de n'importe quelle bouteille n'excède que très rarement les 20 à  30 euros, correspondant au coût de production du vin, comme il avait été démontré dans un relativement récent n° de la RVF.

Ce que je voulais dire aussi, c'est que la dégustation comparative d'évaluation est certainement une nécessité mais que nécessité ne fait pas forcément loi, et que si SM s'en tire mal par rapport à  Lafite, ce n'est pas pour autant un mauvais vin! Tout est relatif, même et surtout la notation, car même la notation absolue est complètement subjective!

Pour moi, les critères objectifs qui permettent d'évaluer le prix d'une bouteille sont en premier lieu le prix moyen de vente au sein de l'appellation. Après, si le vigneron considère avoir produit un vin supérieur au voisin, qu'il le vende plus cher, c'est son problème d'abord, puis le mien si j'en veux à  tout prix parce qu'effectivement, il est meilleur que celui du voisin. Le même débat vient d'avoir lieu au sujet de La petite Sibérie, visiblement un vin hors concours que tout le monde encense, même les amateurs de LPV (aaa). Lorsqu'Hervé Bizeul l'a fait déguster pour la première fois lors d'un salon à  Montpellier, l'engouement a été tel que le prix a officieusement flambé en une journée pour atteindre les sommets que l'on sait. Je suis personnellement possesseur d'une bouteille de ce vin, bouteille qui m'a été offerte par le caviste qui me fournit les vins de Bizeul à  prix quasi-propriété; il a pu en avoir 3, et il m'a dit "C'est invendable ce truc à  ce prix-là , j'en garde une pour moi, je t'en file une et je mets la 3ème en magasin pour montrer que j'en ai!" Je reconnais que j'ai été gâté mais bon! je le mérite, je suis plutôt bon client chez lui!(aaa)
Donc pour moi, ces bouteilles rares hors de prix n'en ont pas, de prix, en fait. Si Bizeul vendait sa Petite Sibérie à  30 euros, à  quoi cela rimerait-il? La sélection par l'argent n'est certainement pas la meilleure chose qui soit, mais sur quels autres critères la faire alors? J'avoue que cette bouteille de Petite Sibérie qu'on m'a offerte, je la prends comme une récompense et elle me fait énormément plaisir. Mais encore une fois, c'est un vin rare, ce qui n'est pas le cas des 1ers GCC du Médoc.

Olif
23 Mai 2003 23:08 #19

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Je pense que dans la réalité, la valeur gustative d'un vin est plus de la responsabilité de l'amateur que d'autre chose.
Que vaut un lafitte dégusté dans sa phase fermée?
C'est avant tout à  nous d'optimiser le rapport qualité prix d'une bouteille en l'ouvrant au bon moment après un vieillissement.
Honnétement, j'ai quelques ' grandes bouteilles ' dans ma cave et ma seule préoccupation est de ne pas me planter sur le ' quand je dois les ouvrir pour profiter pleinement de ce soi disant fabuleux terroir qui va apparaître après un long vieillissement'.
Et de toute façon , ce n'est qu'avec cette idée derrière la tête que l'on peut comparer un grand 1 cru avec d'autres vins.
Ce que pense les gens sur un 1er cru ou un sociando mallet lors des dégustations à  l'aveugle ou quand les vins sont bu jeunes m'importe beaucoup moins que les renseignemenst qu'apporte les dégustations de ces vins quand ils sont à  leur apogée lors d'un repas.
J'avoue que de lire les critiques de SM 2000 des uns et des autres aujourd'hui m'importe moins que de savoir que le 90 reste grand, que le 91 est encore beau ou que peu de SM avant 90 sont rééllements extraordinaires.... et j'attends avec impatience de voir le 90 dans 5 ans , dans 10 ans er ceci pendant que l'on sait déjà  que les laffittes des dernières années auront toutes les chances de donner des vins extraordinaires dans 10, 20 ans...
A mon avis , les connaissances sur le vieillissement et la qualité d'un terroir doivent influer le prix du vin , il n'y a pas que le coût de production ( est ce qu'est inclu le prix de la propriété dans le coût de production ? ).
C'est d'ailleurs pourquoi, voir le prix d'un petite Sibérie me sidère, mais ça je l'ai déjà  dit!

Jmm
24 Mai 2003 11:15 #20

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Olif,

J'ai retrouvé des tarifs du début de l'année 2001 et j'ai constaté que
le Criots-bâtard-montrachet 1994 du domaine d'Auvenay était à  371 euros
et le Lafite-Rothschild 1994 à  168 euros !
Le Criots-bâtard-montrachet est quand même un peu plus cher !
Oui, je sais, ce n'est pas très objectif puisque la comparaison ne porte que sur un seul millésime à  un moment donné ! (bbb)

Bien que Lafite-Rothschild et les autres premiers crus classés soient produits à  plusieurs milliers de bouteilles, cela reste des vins très recherchés dans le monde. Et, à  mon avis, il y a certainement davantage de personnes qui recherchent du Lafite-Rothschild, du Latour, du Haut-Brion ou du Mouton que du Criots-bâtard-montrachet du domaine d'Auvenay !
Il y a au moins trois raisons à  cela :
- Les Bordelais savent faire connaître leurs vins.
- Il y a l'influence des critiques qui participent à  la notoriété des grands Bordeaux : Bettane dans le monde francophone, Parker dans le monde entier ainsi que d'autres critiques dans divers pays.
- Et surtout, les grands Bordeaux sont produits en assez grande quantité (essentiellement les vins du Médoc), ce qui fait que davantage de personnes ont la possibilité d'en trouver, d'en acheter et d'en boire ! Ce qui n'est pas le cas d'un vin produit à  292 bouteilles !

« Un vin produit à  292 bouteilles n'a nul besoin d'être commercialisé, ce n'est pas un produit de consommation, c'est une oeuvre d'art! Un mythe! »

Non, je ne suis pas d'accord avec cette affirmation !

Tout d'abord, si un tel vin « n'a nul besoin d'être commercialisé », alors dans ce cas, le vigneron n'a pas à  le faire connaître puisque personne ne pourra l'acheter !

« Un mythe! »
Le vin m'intéresse parce que j'espère que je boirai quelques bouteilles exceptionnelles. Et si l'on dit que le vin X, Y ou Z est « exceptionnellissime » mais qu'il ne faut pas espérer en trouver car c'est réservé d'avance à  un cercle très fermé, et bien n'en parlons plus puisque c'est à  peine si ce vin existe ! On en fait un mythe mais le problème c'est que le mythe ne se boit pas, il se raconte ! Et ça fait très connaisseur de raconter des histoires !

« ce n'est pas un produit de consommation, c'est une oeuvre d'art! »
Un vin de qualité exceptionnelle même s'il n'en existe que 292 bouteilles, cela reste une boisson parce que ce vin est fait pour être bu !
Le vin de qualité est une boisson artificielle et superflue parce qu'elle ne nous est pas indispensable pour vivre ou survivre. Mais, évidemment, ce type de boisson nous émerveille, excite et flatte nos sens du goût, de l'odorat et de la vue, mais ce n'est pas pour autant une Å“uvre d'art !
Et ce n'est pas parce que quelques privilégiés peuvent s'offrir et boire un vin produit en très petite quantité qu'il en devient une Å“uvre d'art !

David
24 Mai 2003 16:53 #21

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

La vigne de Criots dont est issue le vin de Madame Leroy à  moins de 10 ans et se présente en deux parties distinctes à  côté des vignes de René et Olivier Lamy. Son palissage haut la rend aisément identifiable et vous pourrez constater par vous même qu'il s'agit d'une des parcelles de grand cru les moins bien exposées de ce secteur. Je vous invite d'ailleurs quand vous le souhaitez pour une petite visite.
Sa rareté en fait le prix et il est évident que sa qualité ne peut être aussi élevée qu'un grand cru éllaboré à  partir de raisins issus des zones les mieux exposées.

Vous allez sans doute me dire que mon évaluation n'est pas meilleure que la vôtre , et vous aurez raison . Mais il ne faut pas perdre de vue -objectivement- que dans ce cas précis le mythe prend le pas sur le raisonnable : on ne peut même pas arguer de la rareté du produit puisqu'avec une pièce produite sur les 400 m2 que mesure la parcelle, le vin est issu du maximum légal autorisé. Je suis sidéré de voir que l'on peut acheter un vin de vignes jeunes issu d'une secteur moyen au double du prix de ce qui se fait de mieux à  Bordeaux !

C'est tout simplement indécent et cela finira par faire du tort à  cette grande dame qu'est Madame Bize. Je ne comprends pas son attitude.

Pour les grands Bâtard ... Marc Morey, Ramonet,Pernot,Pierre Morey.
Chez Auvenay : Gouttes d'Or et Chevalier ... en dehors des prix c'est immmense...
24 Mai 2003 18:17 #22

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

"J'ai retrouvé des tarifs du début de l'année 2001 et j'ai constaté que
le Criots-bâtard-montrachet 1994 du domaine d'Auvenay était à  371 euros..." nous dit David

...

Luc
24 Mai 2003 18:39 #23

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Table rase et reouverture de cette discussion.

A vos claviers ... (bbb)

Anthony
27 Mai 2003 17:09 #24

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Réponse de Martin sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

"On entend souvent des raisonnement du genre: "le vin "X" vaut 20 et le vin "Y" vaut 200. Or "Y" n'est pas 10x meilleur que "X".
Ca ne veut rien dire pour moi car mon plaisir n'est pas géométrique. Il est exponentiel!"

Alain

J'ai aussi pour habitude de dire :

Y n'est certes pas 10 fois meilleur que X.
Mais boire 10 bouteilles de X ne remplacera jamais le plaisir de boire une fois Y.

conclusion : On est bien obligé de casser son tirelire de temps à  autre. (bbb). Dans mon univers il y a la place pour beaucoup de Hauts Marbuzets et de temps à  autres quelques Y. C'est le prix à  payer pour un peu de rêve.

Bon voilà  que je deviens winemegasque moi aussi (aaa)

Martin
27 Mai 2003 18:04 #25

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Réponse de ptitphilou sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Ben Martin, quand je dis "On est bien obligé de casser sa tirelire de temps à  autre", moi je le fais suivre de (ddd)(iii) et tutti quanti !

(aaa)
(aaa)
(aaa)

Message edité (27-05-2003 18:40)
27 Mai 2003 18:39 #26

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Martin, mon disciple... J'aurais pas mieux dit!

Une âme de sauvée!

;-))
27 Mai 2003 22:39 #27

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Et avec Y 10* plus cher que X, qu'est ce qu'on prend?
Lafite ou Valandraud?
Latour ou L'interdit de Valandraud?
Mouton ou Valandraud Casher?
Personnellement je n'hesite pas et j'ai deja choisi : la rarete ne justifie pas systematiquement le prix. La qualite non plus. Le mythe, peut-etre.

Au bout je n'ai surement pas 10 fois moins de X que de Y. Ca doit tourner aux alentours de 20 fois.
Pas de Petite Siberie, pas de Valandraud, pas de le Pin.
En revanche je reve d'une Mouline ou d'une Turque de Guigal (deja des mythes) et j'ai quelques flacons de premiers grands crus Bordelais que je garde precautionneusement et jalousement.
Alain, bois tu souvent de ces vins de garage voir de salon comme un recent edito de la RVF nous le faisait savoir? Et y prend tu le meme plaisir qu'avec un premier cru puisqu'il semble et je le comprend fort bien, que celui-la soit egalement fort cerebral?

Titus petit porte-monaie, un peu curieux de savoir si, ayant les moyens, acheterait ces vins qui defraient la chronique
28 Mai 2003 11:38 #28

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Question légitime, Titus.
Un célèbre économiste (Say? je ne me souviens plus... la mémoire qui flanche...) disait: "Ce qui est rare ne dois pas forcément être cher". C'est d'abord une question de qualité.

Pour ce qui me concerne, je ne suis pas un fanatique des vins de garagistes (comme disent nos amis anglo-saxons). Pour les plus connus, j'ai eu l'occasion de boire une fois du Valandraud 96, deux fois du Mondotte 97 et 98 et... c'est tout! J'ai quelques expériences dans des vins de garage périphériques (Rol-Valentin, Le Pin-Beausoleil, Marojallia) mais ceux-ci n'atteignent pas les folies des prix (ni la qualité) des deux domaines sus-nommés.

Pour ce qui est de ma (petite) expérience, j'ai certes trouvé ces vins impressionnants (Mondotte 98 par exemple est d'une concentration et d'une pureté de fruit remarquable). J'ai trouvé Valandraud 96 d'une superbe facture, mais pas particulièrement supérieure à  celle d'un 1GCC, ou d'un Cheval-Blanc / Ausone. On est certes là  dans des sphères qualitatives très élevées, mais à  qualité plus ou moins égale (donc à  plaisir plus ou moins égal), je privilégierait plutôt un classique Cheval-Blanc à  un Valandraud. On manque également du recul nécessaire pour savoir comment vont vieillir ces vins. Certaines théories avancent que l'extrême extraction du fruit engendre la destruction de certaines molécules du vin. Ce processus est encore une inconnue par rapport au potentiel de vieillissement de ces vins de garage. Par conséquent, je préfère comme toi me rabattre sur les grands classiques, ainsi que sur quelques vedettes d'autres régions pour garnir ma cave de futurs moments d'exception. C'est une question de bon sens.

Tu mentionnes le vin de La Petite Sibérie. Ici, le cas est différent car je ne crois pas qu'il y ait d'équivalent dans la région du Roussillon. Donc, j'ai craqué pour quelques bouteilles. Si il y avait une alternative de qualité égale pour moitié prix, j'aurais alors privilégié cette alternative.

Il y a encore le cas de figure des vins anciens. Si on me propose un Mouton 1945 ou un Pétrus 1961, un d'Yquem 1921 ou 1900, tous des vins mythiques, dans la mesure de mes possibilités (qui ne sont pas extensibles, hélà s..!), je pense que je craque et que je casse ma tirelire car le plaisir de les déguster serait certainement incomensurable.
28 Mai 2003 16:41 #29

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Réponse de Hurson sur le sujet Re: Bordeaux : les vins dont on parle

Les vins de vieux millésime chez des propriétés mythiques, cela ne manque pas de charme et je ne discute pas le choix. Le prix se justifie des lors que l'on peut s'assurer de la conservation des dives et qu'on en a les moyens. Je t'envie d'ailleurs un peu toutes ces dégustations d'anthologie que tu relates si souvent.(bbb)
Pour la petite Sibérie, c'est une bonne raison mais ca ne me suffit pas. Je ne pourrais pas craquer pour une petite Sibérie dans l'etat actuel. Oh je pourrais bien me payer une bouteille ou deux mais j'ai d'autres priorites à  ce prix la. Et puis, je pense que d'autres ont craqué a ma place avant moi, il ne doit plus en rester beaucoup.(aaa)
En revanche si je me réfère à  la qualité des voisins, je suis prêt egalement a me payer un petit extra, dans une moindre mesure. Les exemples ne manquent pas : AlmaViva ou Coulée de Serrant pour prendre 2 references bien distinctes on a là  pour 60 Euros environ 2 crus ou representatifs ou specifiques mais quasi-uniques de qualité. Le prix n'est pas ridicule dans un sens ou dans l'autre et participe (oui, oui depenser est jouissif parfois) au plaisir de mon achat.(bbb)

Titus

Titus
28 Mai 2003 19:17 #30

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