Nous avons 2482 invités et 43 inscrits en ligne

Château Pétrus, Pomerol

  • Messages : 4259
  • Remerciements reçus 2

Réponse de Bertrand Le Guern sur le sujet Re: Petrus

Un conseil s'il te reste qques bouteilles: Plutôt que les boire, vends-les aux enchères et achète du Clos fourtet ou des Pomerol dans une grande année!

J'ai encore quelques Petrus infâmes: 74, 76, mais j'aurais honte de les revendre sachant ce qu'ils valent --pas en numéraire, mais en qualité--, il vaut mieux les faire goûter avec grand tralala à des buveurs d'étiquette, au moins on est sûr de faire des heureux!

blg
05 Juil 2006 14:31 #121

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 157
  • Remerciements reçus 0

Réponse de Stephane Revel sur le sujet Re: Petrus

Il semble décidémment que Petrus soit le plus surévalué des grand vins!
05 Juil 2006 14:41 #122

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Guest
  • Portrait de Guest Auteur du sujet
  • Visiteur
  • Invité

Réponse de Guest sur le sujet CR: Petrus 1990

CR: Pomerol Petrus 1990 : 20/20 - 1/11/06
Nez profond, racé et très complexe délivrant des senteurs multiples, très nettes : champignons, réglisse, violette, café, poivron. On ne se lasse pas de ce tourbillon olfactif somptueux. Bouche, concentrée mais parfaitement équilibrée. Le vin est concentré mais aérien, la dimension structurelle réellement magique (un taffetas d’une distinction ultime). Vespéral, charnel … et au final vraiment émouvant. On discute ensuite de son potentiel de vieillissement (vs le 1989, en particulier). J’espère avoir le chance de comparer ces 2 monstres sacrés (au moins) une fois par an dans les 20 ans qui viennent !
07 Nov 2006 10:19 #123

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 99
  • Remerciements reçus 0

Réponse de nico le médocain sur le sujet Re: Petrus

bonsoir ,
je ne sais pas si les vignes de pétrus ont été séchés par un hélicoptére en 1987, mais à mouton il l' on fait ( année de la mort du barron).
nicolas
09 Nov 2006 19:11 #124

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 787
  • Remerciements reçus 0

Réponse de Vincent Ravenne sur le sujet CR: Petrus 1996 chez 3C

extrait d'un message posté dans "A propos" sur une dégustation simultanée de Petrus et d'Yquem 96.

CR: Petrus 1996 :

Première indication : Le sommelier présentant le vin n’y connaît rien…
Petrus, environ 25 Ha, 80 à 90% de merlot, 70% futs neufs.
Ca commence bien !

Le vin est terne, très évolué, avec un disque orangé… Etonnant pour un vin de 10 ans.
Par transparence, on aperçoit une matière en suspend, un peu comme une goute de sang commençant à sécher sur une plaque de verre, avec des petites matières en suspension et un disque très clair autour.

Le nez n’est pas net, marqué par le bois. Je m’en étonne auprès du sommelier qui me répond que le vin est bien, moins beau que celui ouvert la semaine passée pour le premier jour du magasin mais que le vin a été gouté ce matin et qu’il est bon ! … ???
Gnarkk ???

En bouche, pas ou très peu de fruit, vin nettement évolué avec une acidité marquée mais un toucher de bouche assez fin.

Ce n’est pas mauvais mais ce n’est surtout pas bon !!!

La longueur est inexistante

Clairement un problème de bouteille mais à 899 Euros le bout, on ne va pas nous en ouvrir une autre pour voir.
02 Jan 2007 00:54 #125

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 731
  • Remerciements reçus 1

Réponse de SOCRATO sur le sujet CR: Petrus 1991

CR: Petrus 1991

Robe fanée, couleur de thon rouge.
Les senteurs truffées dominent au nez avec des notes saumonées.
Des tannins râpeux enrobent une trame délicate, mais quelque peu diluée qui se faufile, telle une anguille, entre mes papilles gustatives.
Caudalies, dix.
Je l'ai dégusté au restaurant Shark Paradise à Marseille www.sharkparadise.fr... pour un prix dont j'ai su me satisfaire : 666 € (seulement)
SOCRATO "né le vendredi 13.03.59"
01 Avr 2007 07:37 #126

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 20698
  • Remerciements reçus 7894

Réponse de Eric B sur le sujet Re: Petrus 1989 et 1990

Vu la description, c'est encore TROP cher!

Eric
Mon blog
01 Avr 2007 07:59 #127

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 731
  • Remerciements reçus 1

Réponse de SOCRATO sur le sujet Petrus 1991

Eric : "Vu la description, c'est encore TROP cher!"

D'accord avec toi, ce fut un piètre Petrus !
Je me demande si je n'ai pas été victime d'une contrefaçon.
01 Avr 2007 16:38 #128

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 20698
  • Remerciements reçus 7894

Réponse de Eric B sur le sujet Re: Petrus 1991

Ca correspond bien à un vin de 1991, année délicat s'il en est...

Eric
Mon blog
01 Avr 2007 16:55 #129

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4125
  • Remerciements reçus 3798

Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Petrus

Margaux 91 est par contre de bon niveau : goûté par deux fois, la dernière bouteille en décembre, c'est plutôt du genre concentré. Belle bouteille.
Mais c'est probablement l'exception...
01 Avr 2007 17:01 #130

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2304
  • Remerciements reçus 75

Réponse de M@nuel sur le sujet Re: Petrus

Pétrus 91 est un vin qui généralement sent le ..... poisson. ;)

M@nuel.
01 Avr 2007 17:38 #131

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4125
  • Remerciements reçus 3798

Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Petrus

Dommage, je préfère le foutre de lièvre X(
01 Avr 2007 17:39 #132

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 731
  • Remerciements reçus 1

Réponse de SOCRATO sur le sujet Re: Petrus

Manuel : "Pétrus 91 est un vin qui généralement sent le ..... poisson"

Tu me rassures, je croyais que j'était le seul à l'avoir décelé. Nous devons avoir des gènes olfactifs analogues.
01 Avr 2007 17:57 #133

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 204
  • Remerciements reçus 0

Réponse de maguco sur le sujet Re: Petrus

Bonjour

Dans le meme registre j ai goute a midi un YQUEM 92 , grosse deception ,un nez fumé ;tres iodé en bouche en un mot un vrai leurre

cordialement

GUY
01 Avr 2007 19:20 #134

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 876
  • Remerciements reçus 1

Réponse de JAD sur le sujet Re: Petrus 75

En ce qui concerne Petrus je n'ai eu qu'une toute petite expérience de ce vin même si on m'a offert récemment un Magnum 1970 qui est enfoui dans ma cave pour quelques années encore.

Le 1975 que j'ai eu l'occasion de gouter au restaurant en Septembre dernier m'a beaucoup plût même si je penses aujourd'hui que les prix pratiqués ne se justifient pas(sauf pour nos amis anglais qui pour la plupart de ceux que je connais le trouve pas assez cher mais encore spéculatif (4 caisses achetées = 2 vendus dans les 5 ans ce qui rembourse les 4 achetées))

Pour en revenir au vin dégusté et carafé par les soins de la sommelière (et oui une femme dans le métier cela arrive)

Robe sombre légèrement tuilée et dense, fruits rouges très mûrs, tabac, vanille et bonbons anglais.
En bouche on perd un peu cette impression et je suis resté un moment sur la vanille, la framboise et le bois et puis le vin a perdu un peu de sa puissance sans jamais atteindre l'équilibre et la rondeur tant attendue.

Même si le vin était très beau je ne mettrais jamais 800 voir 2000 € pour une bouteille de ce type.

Cordialement,

Jean-Aubert

"En vin est vérité cachée." (Rabelais)
01 Avr 2007 20:08 #135

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4125
  • Remerciements reçus 3798

Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Petrus

Faut être fort pour déguster un Yquem 92 :D
01 Avr 2007 20:38 #136

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1915
  • Remerciements reçus 270

Réponse de philippe loiseau sur le sujet Re: Petrus

P'titPhilou écrivait:
> Faut être fort pour déguster un Yquem 92 :D

P'tit philou,
c'était peut être un poisson !
01 Avr 2007 21:40 #137

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 4125
  • Remerciements reçus 3798

Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Petrus

D'où le smiley ;)
En même temps, il a pas indiqué que l'Yquem sentait le poisson X(
01 Avr 2007 21:56 #138

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 10207
  • Remerciements reçus 3824

Réponse de claudius sur le sujet Re: Petrus

un copain de Valence Espagne, Juan Ferrer Espinosa, fou de vin qui s'est lui-même donné le surnom de oenopathe a organisé une verticale Petrus étonnante. Le ticket d'entrée était somme toute plutôt modeste (2000€) mais comme j'étais fauché à l'époque je n'ai pu assister à l'événement.

CRÓNICA DE CATA DE PETRUS

Todo empezó hace unos dos años, cuando tratando de averiguar (mi inglés no existe) lo que decía una revista especializada en vinos norteamericana (no recuerdo cual), leí que:
una cata vertical de Petrus, con sus mejores añadas no se había hecho nunca en el mundo, ni siquiera Robert Parker o Christian Moueix habían catado las mejores cosechas de Petrus juntas; me quedé pensativo y extrañado al tiempo, para mi Petrus era (y es) el mejor vino que existe, y no podía entender que en la Tierra, con toda su enormidad, y con la cantidad de enofilos que la habitan, no hubiera habido nadie que se decidiera a emprender esta aventura; yo llevaba unos cuantos años dirigiendo catas, y tuve la certeza en aquel momento, que esa era la cata que quería hacer en un futuro.

Año y medio mas tarde, y después de unas 60 catas dirigidas, me sentí con fuerzas suficientes para atacar la mítica cumbre: Petrus.
Me impuse un plazo cien días para conseguir las preciadas botellas y organizar toda la logística de la gran cata, al final me faltaron un par de semanas para la faena de aliño, pero a decir por los asistentes, la cata fue “como tocar el cielo con las manos”, no en vano el subtitulo de la cata era “Las llaves del cielo”.

A finales de septiembre comencé mi particular “Calvario”, (y no precisamente el de Miguel Angel), primero en todas las grandes tiendas de España, ninguna de ellas tenía los Petrus que me interesaban, y si tenían alguno era siempre a precios estratosféricos, totalmente fuera de toda lógica y presupuesto, después contacté con tiendas europeas, habitualmente mejor provistas y con mejores precios, una de ellas Skorupa de Alemania me encontró en poco tiempo tres de las añadas más difíciles, me dije a mi mismo “esto marcha”, luego estuve casi un mes que no encontraba ni una sola botella por ningún sitio, mi ultimo recurso eran las salas de subastas, comencé acreditándome en Christie´s y en Shoteby´s, entregando avales bancarios, pujando duro por todo los Petrus que me interesaban, contactando con coleccionistas privados de todo el mundo, pidiéndoles añadas, precios, fechas de envío, etc.
Me esperaban miles de kilómetros por toda Europa (Italia, Suiza, Alemania, Bélgica y por supuesto Francia), pero estaba decidido a recorrer cada uno de ellos en busca de mi objetivo.
A los 60 días tenía todas las añadas localizadas y casi pagadas, “solo” faltaba encontrar a 16 fanáticos del vino, a 16 enopatas que pudieran compartir los enormes gastos de la cata conmigo.
Empecé a enviar e-mails como un loco, a todo aquel que pudiera sospechar que le interesaba venir a la cata, y por supuesto que pudiera pagarla, tras un frenético mes, y más de 1.200 correos electrónicos después, estaba con 10 catadores, perdía casi dos millones de pesetas (12.000 €) si todo quedaba así, y a pesar de ello estaba dispuesto a hacer la cata, ya era cuestión de honor.
Afortunadamente a pocas horas del día D, encontré como venido del cielo, un patrocinador, el grupo H.E.B.E., les conté mi azarosa historia y enternecidos por mi cabezonería, se ofrecieron generosamente a paliar gran parte de las pérdidas que me había producido la cata de Petrus.

A todos los posibles vendedores les pedía fotografías delas botellas y un pequeño historial, es decir que me explicasen de donde las habían sacado, quien las había tenido anteriormente, en que condiciones había sido conservadas, etc.
Si les pillaba en cualquier error, inmediatamente desestimaba la compra de la botella; si tenía dudas razonables, y la botella estaba en Europa, cogía el coche y a visitar la bodega del coleccionista.
Por ejemplo un cachondo de Brasil, me decía que “la botella ha estado conservada en perfectas condiciones, a 22 grados centígrados y un 90 % de humedad”, otro me contó que la botella estaba como nueva, y al recibir las fotografías, el nivel del vino no llegaba ni a los hombros.
Una de las mejores añadas, la de 1.982, la compré a un receloso coleccionista de Pau, que no quería ni mandarla por correo ni dar datos de su banco para poder pagarla, así que tuvimos que coger el coche e ir hasta Pau, curiosamente atravesando un fantasmal túnel de Somport que todavía no estaba inaugurado oficialmente, y que por despiste nos metimos en él, tras muchas señales de dirección prohibida y de acceso en obras, conseguimos salir; una vez en Pau, habíamos quedado con nuestro cauteloso coleccionista en una plaza rodeada de una frondosa arboleda de plátanos, estuvimos un buen rato en una terraza tratando de averiguar cual de los paseantes era nuestro hombre, hasta que apareció un cincuentón con barba de lobo marino, y sin nada en las manos, pero no paraba de rondarnos, hasta que me levante y me acerque a él con cierta prudencia y exclamé: “monsieur Petrus”, y al hombre se le iluminó la cara, nos hizo seguirlo a paso ligero hasta una furgoneta algo desvencijada, y allí estaba nuestra anhelada joya, reposando en el asiento delantero derecho, dentro de un estuche decorado con motivos navideños (estábamos a principios de octubre), muy serio, le pedí examinar la botella, mientras lo hacía mire de reojo al Lobo de mar, y estaba libido, ansioso, como si en ello le fuese la vida, una vez hube terminado el minucioso escrutinio de la botella, le dije con cierto tono gutural a mi mujer ¡Pagale!, al buen hombre se le iluminó la cara, cogió tembloroso el mazo de billetes de 20 euros (nos había dicho que quería billetes pequeños) y los echó en el asiento donde estaba la botella (dándonos la espalda) y se puso a lanzarlos hacia arriba sin parar de decir: ¡Oh lala!, ¡Oh lala!, le insistí para que los contase momentos después de su repentina euforia, y cuando lo había hecho, empezó una especie de crisis logorreica, comenzó a hablar de su entrañable amistad con Jean Claude Berrouet, con Madame Loubat, de todos los Petrus que habían pasado por sus manos, de los viejos tiempos, de sus viejos tiempos, insistió mucho en invitarnos a champagne en una especie de Brasserie de lujo que teníamos a unos 100 metros, pero el destino, una vez más cruel, nos reclamaba en Huesca, cenábamos con el amigo “bole” en el exquisito restaurante Las Torres, pero eso es otra historia.
Botella a buen recaudo, media vuelta y para casa, esta vez no tuvimos suerte, y el túnel de Somport estaba cerrado, nos encaminamos por el difícil puerto de montaña, lloviendo torrencialmente, al poco empezó a nevar, y como una visión de película de Disney, se apareció ante nuestros ojos, un cervatillo, cruzó la carretera despavorido ante las potentes luces, y se perdió entre abetos ya cuajados de purísima nieve.

Desgraciadamente una de las grandes añadas de Petrus, la de 1961, se rompió por el camino, seguramente alguna estafeta de correos de algún pueblecito recóndito, todavía olerá a gloria, espero que no hayan fregado el suelo desde entonces; afortunadamente y al igual que sus hermanas estaba asegurada hasta el día de la cata, y la compañía aseguradora me pagará algún día el importe integro que aboné por ella.
Otra de las botellas inicialmente previstas para la cata, la de 1975, la compre en una dinámica casa de subastas on-line, y todavía no la he recibido, seguramente no la recibiré nunca, todo huele a timo, pero tras muchas indagaciones, he localizado al “vendedor” en una pequeña tienda de Delicatessen en las afueras de París,........ le haré una visita un día de estos.

Una de las botellas programada en un principio, de la añada de 1928 llegue a tenerla hasta por tres veces en mis manos, y no me decidí a comprarla puesto que consideré que ninguna estaba en condiciones optimas de consumo.
Cuando los coleccionistas o vendedores se enteraban que quería las botellas para bebérmelas junto con unos amigos en una cata, se quedaban estupefactos, ya que ellos consideran que esas míticas botellas solo tienen un valor facial, como los sellos o las obras de arte pictóricas, puesto que esas botellas de Petrus también son obras de arte, pero de otro arte mucho mas difícil, donde no solo interviene el hombre, sino la naturaleza, el tiempo, el destino, la suerte y también la genialidad.
Las caras de perplejidad de todas las personas del mundo del vino, que veían el programa de la cata, y no daban crédito a sus ojos, eran sorprendentes, muchos de ellos pensaban que era una broma pesada.

Programas
Se había hecho una cata de copas en el hotel NH de Reus, y la ganadora había sido la Spiegelau Authentis, me dije, tenemos que conseguir 200 copas “Authentis” para la cata de Petrus. Unas horas antes del día D, había un Ford focus negro atiborrándose de cajas de Spiegelau en un almacén de Spiegelau en El Vendrell.

Y por fin, llegó el día de la cata.

A las 4 de la tarde, estábamos mi mujer y yo aparcando el coche, no cruzábamos ni una palabra, ni siquiera una mirada, tensión en los rostros, nervios, había llegado el gran día.

Llego a la sala de catas, estaban todos los focos encendidos, hago apagarlos para que disminuya la temperatura, estábamos a 24 grados, y eso no es una temperatura de cata aceptable.
En un rincón de la gran sala, me monto un par de mesas grandes a modo de gueridón, y dispongo todas las botellas, desde la mas joven (98) a mi izquierda, hasta la más vieja (45) a mi derecha, pongo por orden todos los decanteres, de diferentes superficies de aireación, el soplete y las tenazas de hierro forjado, que he traído por si alguna de las botellas más viejas la tengo que degollar, la maquina de decantación, diversos abridores, cuatro impitoyables, tres embudos : Ciego para las botellas más antiguas, curvo para las de mediana edad y recto, para las mas jóvenes, etc.
Comienzo a envinar los decanteres, con un Chateau Gazin de 1995 que está excelso, no en vano es el vino que hemos escogido (previa cata de más de 10 pomeroles) para esta delicada función.
De repente llega una persona de mantenimiento que había estado instalando los focos para la cata, y hace “hilo” conmigo, e inmediatamente empieza a hacer preguntas absurdas sobre los vinos, las personas que iban a venir, cuanto valían las botellas más caras, si le daba un bolígrafo, o una copita de vino, etc. Ni le miro, para no darle aliento y que se crezca, es un “brasas” de tomo y lomo, en un segundo que me descuido, coge airadamente un Petrus de 1970, me giro como una bestia, ojos de odio y sin mediar palabra le arranco de malos modos la botella de sus sucias manos, el hombre entendió y se esfumó rápidamente.
Comienzo a abrir las botellas lentamente, quitando cuidadosamente todas las cápsulas, en las más viejas, dicha operación parece quirúrgica, con bisturí, y con muchísimo cuidado, para no remover los posibles posos y no dañar los envejecidos corchos.
Utilizo un abridor de láminas finísimas que compré en Burdeos hace algunos años, las he afilado por su parte interna, y reducido mediante lima a la mínima expresión, se requiere paciencia y precisión para utilizarlo, pero tengo mucha experiencia con él, y no tengo prisa, quedan más de dos horas y media para que lleguen los primeros catadores.
Voy abriendo una botella tras otra, decantandolas con sumo cuidado y catándolas posteriormente con distintos impitoyables, buscando afanosamente ese defecto que pueda invalidarlas para la cata.
Y tomando notas, de las cualidades de los vinos, para poder presentarlos posteriormente, y además ver su evolución en el tiempo.
Algunas añadas me cuesta un trabajo tremendo volverlas a verter en el decanter, (hay aromas que nunca he percibido tan nítidos y puros como hoy) pero no hay más remedio.
Llego a la cosecha de 1982, y al decantarla, toda la sala de catas se llena de aroma de trufa negra, llamo a los cocineros y se quedan extasiados ante semejante intensidad aromática, nunca habían olido esto en un vino,
El 70 no se queda a la zaga, y despliega sus armas: trufa negra, cassis, cedro, grosellas, cacao, chocolate negro, arándanos, humus, todo un gran vino barroco e insuperable, la quintaesencia de Petrus.
Para mi comienza el momento más difícil de la noche, hasta ahora llevo 9 botellas abiertas y todas en perfectas condiciones, pero me quedan por abrir tres botellas, 66, 47 y 45, cada una de ellas vale una pequeña fortuna, con solo una de ellas que salga en malas condiciones, consideraré que he fracasado, que tantísimos kilómetros y tanto estudio sobre peritaje de botellas no habrán valido de nada. Comienzo a sudar, pregunto la temperatura, y estamos a 21,8 grados, son mis nervios, aunque mi pulso no titubea ni un milímetro cuando introduzco la primera lamina en el 66, el tapón está blando, no permite ninguna presión, al más mínimo error, se irá al fondo de la botella en menos de un segundo, ante ese riesgo, pienso utilizar las tenazas de oporto, pero me concedo una intentona más, las láminas van penetrando con una suave balanceo, casi imperceptible, estoy rodeado de personal del restaurante La Sucursal, algunos haciendo fotos, otros con los ojos como platos, y a mi que me falta el oxigeno, llevo sin comer desde la noche anterior y me entra cierto malestar, por fin, consigo que el corcho se mueva en el sentido de las agujas del reloj, ¡ya lo tengo! Les digo a mis pacientes espectadores, y lentamente, voy sacándolo milímetro a milímetro, hasta que sale, entero, sin rasguños, pero con la textura de la plastilina, impaciente limpio el gollete por la parte interna, y con el embudo ciego voy vertiéndolo muy lentamente en el decanter, el aroma que desprende es inequívoco, de vino entero, potente, fruta negra, trufa, humus, carbón, pimienta, regaliz, ¡No puede estar malo! Me digo a mi mismo, me pongo unos cinco centilitros en un impitoyable especializado en vinos viejos, y efectivamente, me encuentro con un vino acerado, medicamentoso, de gran estructura, con poco músculo y fruta, se diría que es similar a una escultura de Giacometi, delgado y nervudo, pero potente.
Paso a la siguiente botella, un Petrus Van Der Meulen de 1947, 100 puntos Parker (como muchos otros que acababa de abrir), según Michael Broadvent de Christies, el mejor vino que ha catado en su vida, el corcho esta repleto de moho negro en su parte superior, lo limpio cuidadosamente con un bisturí, y posteriormente con un paño, ya está a la vista, está algo contraído, ha perdido calibre, decido utilizar las finas láminas de acero, crecido por la botella anterior, curiosamente, penetran con inusitada suavidad, y extraigo el corcho sin mayor problema, en menos de 30 segundos, y en perfecto estado, algo endurecido y contraído, pero entero y todavía con flexibilidad.
La decanto, y los aromas son de Oporto, muy nítidos, ciruelas rojas y negras, una vez en el impitoyable, destacan los aromas de Kasbah, tabaco oriental, cedro, humus, especias, pero también los aromas animales de algalia y el civeto, pero con pureza, nada molestos, el vino está entero, sin defectos.
Afronto el último asalto casi eufórico, tenia previsto degollar esta botella, pero me decido por mi querido laminas una vez más, limpio de moho la parte superior, y me dispongo a introducir la primera lamina, el tema esta difícil, el corcho parece pegado a las paredes de la botella, no se mueve, y si lo hace es hacia abajo, me lo tomo como un reto, y trato de introducir solo una lamina, dejando la otra fuera de la botella, con la finalidad de despegar el corcho, hago esta operación varias veces, y lo intento de nuevo con las dos, estoy sudando a mares, el publico sigue haciendo fotos, el corcho, cuando consigo moverlo, se hunde casi un centímetro, pero lo tengo casi pellizcado entre las dos laminas, aunque algo ladeado, con la palma de la mano voy empujando el sacacorchos solo por un lado, con suma cautela, luego giro la botella y hago el mismo movimiento, el tapón es de crema, consigo girarlo un cuarto de vuelta, y voy extrayéndolo lentamente, para luego penetrar de nuevo un poco más, repito la misma operación una docena de veces, ya casi tengo medio corcho fuera, pero con mucha tendencia a partirse, sujetando con dos dedos el corcho, consigo que las laminas penetren por completo, ¡ya lo tengo! Exclamo euforico, y sigo girando lentamente y termino por sacarlo entero, tras cinco minutos que se me han hecho eternos, cerrada ovación, todas las botellas están abiertas, todos los corchos en perfecto estado (teniendo en cuenta su edad).
Decanto la botella con el embudo ciego, no huelo a nada extraño, tengo la nariz casi pegada al gollete de la botella, estoy ansioso por catar el vino, pero hay un poco de poso y no puedo precipitarme al trasvasarlo, me veo obligado a dejar unos centilitros en la botella, pero lo que hay en el decanter esta limpio y cristalino.
Me sirvo una copa, y cuando pongo la nariz sobre ella, toco el cielo con las manos, estoy ante el mejor vino de mi vida, sin duda. Antes de tomar notas, me siento en la silla que todavía no había utilizado y me siento unos minutos; mientras tanto, pienso lo que me acaba de suceder: Acabo de abrir las doce mejores añadas de Petrus de la historia, están todas en perfecto estado de conservación, los corchos impecables, solo el 45 presenta algo de poso, pero muy poco, de repente, tengo la sensación de que mi trabajo ha terminado, con estos mimbres nada puede fallar, son poco más de las cinco de la tarde, me relajo profundamente.
A partir de ahora comienza la diversión.

A las seis de la tarde compruebo el higrómetro y veo que estamos con un 50 % de humedad, me pongo a vaporizar agua destilada por toda la sala de catas, hasta que alcanzo el 70 %.
Mientras vamos preparando la mesa de catas, con los programas, que por fin han quedado muy bonitos, encuadernados en piel de Rusia, y confeccionados con el mismo papel de las etiquetas de Petrus, también ponemos unos bolígrafos, hechos de madera de roble y acero, materiales tan necesarios en la elaboración de los buenos vinos, disponemos las plantillas, que al final las ha hecho Andrés Soler, han quedado magnificas, con etiquetas en color de cada uno de los vinos, numeramos las copas, ponemos las aguas minerales, (Ty Nant de Gales, por su finura y elegancia), los colines de pan tostado, y por último un regalo para nuestros catadores muy especial, como considero que los Petrus son demasiado elegantes para marinarlos con cualquier tipo de comida, asociamos cada añada a una pieza musical compuesta el mismo año de la vendimia, damos a cada catador un CD de música con 12 composiciones que coinciden con las añadas de los Petrus y un CD que contiene más de 500 imágenes relacionadas con el gran mito Petrus.
Por último invito a la cata a Manoli, la Sumiller del Restaurante La Sucursal, por ser una buena amiga nuestra y también por que la cata coincide con su cumpleaños (no digo cuantos, aunque todavía se podría decir), más tarde cuando ha pasado todo el vendaval, me dice con la mirada perdida:
“Es el mejor regalo que me han hecho en mi vida”.

Vuelvo a pulverizar agua destilada por la sala.
Llegan las 7 de la tarde, la hora en que habíamos citado a los catadores, todavía estoy sin cambiar, mi mujer me trae la ropa de gala para la cata, pajarita, gemelos, chaqueta cruzada, etc. Me lavo rápidamente, me cambio, y salgo a recibir a los primeros catadores y a obsequiarles con champagne Louis Roederer “Cristal” de las añadas 95 y 96, van llegando con tremenda puntualidad, a las siete y diez de la tarde estamos todos, también un fotógrafo del diario Levante, que me cita para ir donde están los Petrus y hacerme una sesión fotográfica, pues piensan sacarnos en el periódico al día siguiente, 10 minutos interminables de posturitas y fotos (no me gusta salir en ellas, y me encanta hacerlas) y salgo rápidamente a reencontrarme con los catadores, por desgracia el magnifico “Cristal” se ha volatilizado.

Alea jacta est.

Ya son las 19,30 con extraña puntualidad entramos en la sala de catas, se encienden todos los focos, y ¡comienza el espectáculo!
La secuencia de los vinos es simple, están ordenados del mas joven al mas viejo, tras barajar muchas opciones me he quedado con esta, los vinos van saliendo puntualmente a la mesa, con un ritmo de unos 15 minutos por vino, los catadores se quedan sin adjetivos al poco de comenzar; en un momento u otro de la cata, todos se van quedando mudos, sorprendidos, perplejos, ante la magnanimidad de los vinos que nos van llegando.
Los voy presentando con calma, asociando hechos que ocurrieron en sus respectivas añadas, hablando de la elaboración de sus cualidades organolépticas, observo que algún catador está asociando los vinos con frases que le sugieren.
Veo en ellos caras de admiración, de alegría, de sorpresa, y también alguna lagrimita que otra en las mejillas de algunos catadores, muchos de ellos curtidos en mil batallas, yo también estoy emocionado, no esperaba tener el cielo tan al alcance de mi mano

A petición de José Antonio se ofrece una cerrada ovación para los vinos, todos aplaudimos con entusiasmo infantil, también brindamos un efusivo aplauso a Julia, que nos ha marcado un ritmo de cata perfecto, y como una sombra, (como en ella es costumbre) ha ido posando sigilosamente las copas en nuestras plantillas.
Con tristeza (saudade) abandonamos la sala, para enfrentarnos a una exquisita cena que los hermanos Torres (con más de 50 estrellas Michelín en su historial) junto con el brillante equipo de cocina y sala de La Sucursal nos han preparado especialmente para nosotros.

Menú
-Ostra en Gelée con caviar iraní y crema de coliflor.
-Crema de erizo del mediterráneo.
-Terrina de foie-gras fría con milhojas de higos, ensalada de apio y manzana reineta.
-Bogavante Bretón en courbouillon a la libeche.
-Araña de mar con crema suave de patata ratte y gambas de Denia.
-Guiso de cardos violetas con dados de trufa negra.
-Liebre a la Royal
.Sorbete de mandarina.
-Tarta de chocolate caliente con helado de vainilla de Madagascar.

Los vinos que acompañaron tan excelso menú fueron los siguientes:

Champagne Louis Roederer brut premier magnum
Château D´Yquem 1990 Sauternes
Champagne Dom Perignon 1993 Magnum
Quincha Corral de Bodegas Mustiguillo de Utiel
Domaine les Grandes Vignes Vaillant AOC Bonnezeaux 1997

Después de la cena todo son felicitaciones, especialmente para los cocineros que nos han sorprendido por su exquisita técnica, y por los innovadores sabores y aromas que hemos disfrutado.

Y como haría todo buen enopata: Vuelta a empezar
Son las tres de la madrugada y pasamos de nuevo a la sala de catas, a reencontrarnos con los restos de vino que hemos dejado, para ver como han evolucionado, completar las fichas de cata, y disfrutar de nuevo de sus aromas.
Se impone una recata de todas las añadas, tras ocho horas abiertos, la mayoría de los vinos siguen sorprendiendo, por su viveza y poder, salvo el 47 del que no queda ni rastro, todos los demás siguen expresando lo mejor de si mismos, especialmente las añadas del 98, 89, 82, 70 y 45. El 66 sigue su particular batalla, mostrándose durísimo y acerado, todavía con potentes aromas empireumáticos y medicamentosos.
A las 5 de la madrugada, la recata formal va cediendo lentamente su paso al jolgorio y al desenfreno, uno de los catadores iba dando vueltas a la mesa, bebiéndose culillos de las añadas que mas le habían gustado y diciendo para si mismo:
“¡Estoy cogiendo una mierda de Petrus!”.
Al mismo tiempo en el otro extremo de la sala había una especie de sesión de fotos “golfa”, con alguna imagen de “majo vestido trufado de petrus”, acostado sobre la mesa, y rodeado de decanters y botellas de petrus por todas partes.
A las 6,30 de mañana, hemos terminado con todo, no queda ni una sola gota de Petrus en todo el edificio, “Hijos míos podéis marchar en paz” exclama alguien.
Al salir no se quien dice “por que no vamos a la glorieta a por el periódico por si hemos salido”, allí que nos vamos, y nada más pagarle al hombre que esta vendiéndolos en el Parterre, y mientras espero el cambio, sin bajar de coche, oigo un grito “Hemos ganado”, habíamos salido en portada, Primera cata de la historia de Valencia que sale en portada de un diario de información general.
www.levante-emv.es/l...
“La mejor cata del mundo” reza el titular.
Gritos, jolgorio, abrazos, emoción y para casa, con la sonrisa en la boca y las gafas de sol colgadas penosamente de las orejas, con la sensación de que hemos hecho algo importante y que seguramente volveremos a repetir.
En contra de lo que pueda parecer, los asistentes a la cata no eran todos de un enorme poder adquisitivo (enopastosos), si, los había evidentemente, 2.000 euros no se gasta uno en vino todos los días, (de hecho algunos de ellos vinieron en Jet privado hasta Valencia), pero otros, (estos si que son entrañables enopatas) pidieron prestamos a familiares, amigos, y a bancos para poder asistir y disfrutar esta peculiar cata.

Hubo algún contratiempo, ya sabéis, la cata perfecta no existe y no se puede ganar siempre.
Uno de los Louis Roederer “Cristal” nos salió con bouchone, ahora no podéis ni siquiera imaginar lo volátil que era, me ausenté unos minutos para la sesión fotográfica, y al volver, ¡Se había volatilizado enterito!

Lo único realmente negativo de la noche fue que un catador, seguramente llevado por los efluvios celestiales del Petrus, se llevó mi chaqueta, lo que me extrañó es que la suya era muy distinta a la mía y varias tallas más pequeña, jeje.
Eso me pasa por no respetar las normas más evidentes de etiqueta, la próxima vez no me la quitaré, porque espero que haya varias próximas, además (parafraseando un titulo de Huxley) ya tengo el titulo de la siguiente cata de Petrus en el IVAM, se llamará:

“Nueva visita a un mundo feliz”, en esta nueva odisea tengo pensado catar las mejores añadas de esta vez (98, 95, 90, 89, 82, 70 y 45) y añadirle algunas que no hemos catado (28, 52, 75, 61 y 88) y que están consideradas como magnificas por la critica mundial.

Por último, un empeño, y un reto:
Catar todas las añadas de Petrus de la historia, no me he puesto un plazo temporal para ello, pero voy a intentarlo. ¿te vienes?

FICHAS DE LA DREAMCATA VERTICAL DE PETRUS
“Yo estuve allí”
Patrocinador: Grupo HEBE
Sala de catas del IVAM
Restaurante: La Sucursal
Copas Spiegelau Authentis 01
Asesoramiento: Michael Broadvent
Catador y Director de la cata:
Juan Ferrer Espinosa (enopata)
Asistentes: 13 personas.
Sumiller Auxiliar: Julia García.
Temperatura de la sala: 20.4 grados.
Humedad: 68 %.

PETRUS 1998
Puntos: 100/100
95% Merlot, 5% Cabernet Franc = 100% de Magia.
Enólogo: Jean Claude Berrouet.
Vino de una sensualidad triste, color rojo cereza picota madura, ribete cobrizo con algún atisbo de tonos azulados, casi opaco en el centro. Limpido y brillante. Nariz Lagrima de tamaño medio a grueso que se desliza lentamente, tintando la copa.
Nariz de magnifica intensidad con aromas de moras maduras, bayas negras silvestres, brea, cerosota, tinta, pasas de Corinto, trufa, musgo, regaliz, pimienta negra, clavo, especias orientales, intensos balsámicos, vainilla picante, tabaco oriental, menta, cardamomo, chocolate y, por fin, aparece el esperado aroma a casbah.
En boca es un prodigio de suavidad y calidez, largo, forrado, taninos maduros, carnosos, aterciopelados e intensos, con un ligero toque de tinta, glicérico y con leve sensación secante que es el heraldo de su larga vida. Posgusto elegante y eterno.
Es una obra maestra que seduce tanto a los sentidos como al cerebro, con un arsenal tan complejo y fascinante que ante Él solo nos queda la perplejidad. Envejecerá siempre, no concibo que este vino pueda algún día ser decrepito.

PETRUS 1996
Puntos: 95/100
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino tinto de color rojo cereza picota, de capa media alta, con ribete ligeramente atejado. Limpido y brillante.
Lagrimas de tamaño medio que apenas tintan la copa.
Vino floral, elegante y sofisticado, con balsámicos que recuerdan al ciprés y al pitchpín.
Aromas de frambuesa, cerezas maduras, sotobosque, moras, endrinas y arándanos, hojas de menta frescas, enebro, cedro, mueble viejo, palo santo, cerosota, alfarería, carbón, vainilla, lácteos, trufa y pimienta negra.
Buena estructura, potente, redondo, con taninos de terciopelo, todavía algo secantes, aunque no dañan en ningún momento, elegante, potente y redondo.
Se le adivina un gran potencial de envejecimiento (2.020 a 2.060).
Largo posgusto, mantenido por una acidez muy presente pero elegante.
No es uno de los grandes, pero que delicia de vino.

PETRUS 1995
Puntos: 98/100
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino de color rojo cereza intenso, límpido y brillante, de capa media alta, con ribete suavemente atejado. (2 mm), limpido y brillante.
Lagrimas de tamaño medio que tintan la copa levemente.
Nariz franca, dotada de gran atractivo y encanto, con aromas de cinamomo, frambuesa, arándanos, cerezas tostadas, mermelada de moras, brea, tinta, cassis, crema inglesa, tabaco rubio oriental, toffe, trufa negra, incienso, carbón y bombón ingles.
En boca es un vino redondo, delicado a la vez que potente, tánico, poderoso, amplio e intenso, con peso en la lengua, por vía retronasal resaltan los aromas especiados como clavo, regaliz, pimienta y canela, el posgusto es intenso y largo, pasando fácilmente de las 35 caudalías.
La sensación final es muy agradable, “Por aquí ha pasado un gigante” dice tu cerebro”. A solo un paso de los Grandes Petrus.
Mejorará durante décadas.

PETRUS 1990
Puntos: 100/100
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino de color rojo picota, de capa alta, casi opaco en el centro, con ribete teja oscuro ligeramente ocre. Lagrimas gruesas que se deslizan lentamente, tintando la copa.
Aromas de higos pajareros, brea, creosota, jara, garriga, poleo, minerales, café, cacao, chocolate amargo, cerezas maduras, ciruelas negras, cassis, talco, alfarería, creosota, guindas en licor, cedro, carbón, hollejo tostado, ceniza de puro, piel de Rusia, clavo, pimienta negra, vainilla, regaliz, tinta y chocolate.
En boca es un coloso, rico, denso, licoroso, con toneladas de taninos dulces y elegantes, glicerina para dar y tomar, concentrado y musculoso, un autentico peso pesado, pero dotado de gran sutilidad.
Enorme persistencia aromática, después de ingerido, a los cuarenta segundos y con la boca vacía, si aspiramos aire (como un barboteo sin vino) todavía notamos su intensidad, elegancia y potencia.
Arquetipo del Petrus.
Perfecto, aunque su periodo optimo de consumo todavía no ha comenzado. Consumir preferentemente a partir del 2020.

PETRUS 1989
Puntos: 100/100
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino de color cereza picota intenso, casi opaco, con ligero ribete atejado. Limpido y brillante.
Lagrimas gruesas que se deslizan lentamente, tintando la copa.
Elegantes aromas de frutas rojas maduras, casi en compota, hinojo, anís, hierbas aromáticas frescas, bergamota, hojarasca, tabaco rubio, crema inglesa, dulce de leche argentino, humo, canela, clavo, pimienta negra, moras, vainilla, regaliz, pimienta y un leve atisbo medicamentoso que recuerda a la penicilina.
En boca es gigantesco, denso, glicérico, cálido, maduro, opulento, rico, expresando multiplicidad de matices gustativos, con una retronasal potentísima donde resalta la fruta roja madura de forma clara. El posgusto es elegante, largo y fresco, quedando un entrañable recuerdo de hojas de menta y frutos del bosque maduros en nuestra mente.
Una autentica maravilla que enamora.

PETRUS 1983
Puntos: 97/100
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino de color rojo cereza picota intenso, con ribete atejado claro. (2mm) Limpido y brillante.
Lagrimas de tamaño medio que apenas tintan la copa.
En nariz muestra aromas de fruta roja madura, mermelada de naranja casi en licor, aromas solerados, acetaldehídos, avellanas, mueble viejo, cedro, hojas de tabaco secas, tostados, trufa, cacao, chocolate inglés, especias, manzanilla, jara, garriga, anís (matalahúva), cuero fino, humo blanco, mantequilla fresca, piel de kumquat y violetas tostadas.
En boca es un Petrus arquetípico, amplio, carnoso y largo, con acidez elegantísima, ningún atisbo de madera, (aunque contiene algún aroma que nos recuerda la vejez) todo está en perfecta armonía, taninos dulces y potentes, cremoso, glicérico, recuerda levemente a los grandes olorosos jerezanos, largo posgusto y elegante retronasal, repleta de especias, minerales y frutos negros maduros.
Recuerdo interminable.

PETRUS 1982
Puntos: 100/100
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino de magnifico color rojo picota intenso, casi opaco en el centro, ribete ocre de unos 3 mm. Limpido y brillante.
Lagrimas de tamaño medio y color teja que tintan la copa al descender lentamente.
En nariz muestra unos casi omnipresentes aromas de trufa negra, (al decantarlo aromatizó media sala de catas) tierra, alfarería, musgo, brea, silex, grafito, regaliz, poleo, crema inglesa, chocolate blanco, piel de Rusia, creosota, café torrefacto, humo blanco, tiza, heno, hojas de menta, violetas marchitas y puromoro.
Además su mezcla de aromas es tan compleja y calida que nos sugiere el abigarrado aroma de Kasbah.
En boca es un vino grande, potente, expresivo, erótico, glicérico, licoroso, dotado de taninos cremosos y potentes, retronasal plena, de encanto otoñal, más de 40 caudalías y posgusto pletórico, potente y largo.
Vino de ensueño, legendario, perfecto vino de diario si no fuera por su desorbitado precio.
Sus elegantes e intensos aromas de trufa negra, enmudeció a casi todos los catadores. Por culpa de él, el resto de la cata fue casi en silencio.
Todavía con mucha vida por delante.

PETRUS 1979
Puntos: 97/100
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino de color cereza claro, cubierto en el centro, con ribete atejado yodado ancho (4 mm) y casi traslucido en el borde.
Lagrimas de tamaño medio que apenas tintan la copa.
Armas de café, violetas, rosas marchitas, granadina, cassis, trufa, creosota, carbón, hojarasca, tiza, incienso, tabaco oriental, curri, piel de Rusia, ceniza de puro, musgo, sotobosque umbrío, cal, alquitrán y tinta china.
En boca es un vino elegante, cremoso, concentrado y maduro, aunque todavía muestra síntomas de necesitar una mayor crianza en botella, acidez integrada pero potente y persistente, gran estructura.
Posgusto larguísimo y elegante.
Mejorará todavía durante décadas.

PETRUS 1970
Puntos: 100/100
98 % Merlot y 2 % Cabernet Franc.
Enólogo: Jean Claude Berrouet.

Vino de color cereza picota, con ribete ancho y atejado, (2mm), destellos cobrizos casi transparentes. Lagrimas de mediano tamaño que discurren majestuosas hacia el fondo de una copa desesperadamente vacía.
En nariz es un vino abigarrado, barroco, complejo y grande, con aromas de ciruelas negras confitadas, cassis, tapenade, hoja de olivo, alpechín, praliné, hinojo, matalauva, enebro, pitchpín, cedro, pimienta negra, toffe, ceniza, hoja de tabaco seca, té, arándanos, bayas salvajes, cacao, chocolate, dulce de leche argentino, grosellas, grafito, piedras quemadas, humus, musgo seco, hojarasca y trufa negra.
En boca es un vino concentrado, grande, equilibrado, vigoroso, con taninos carnosos (umami) y sedoso, perfecto equilibrio entre fruta negra silvestre y maderas nobles, retrogusto misterioso, casi almizclado y mineral.
Es un vino espiritual, dotado de una estructura sublime.
Posee un exótico posgusto a madreselva, hojas de menta fresca, sándalo e incienso.
El recuerdo es de por vida, su maridaje imposible.
Enamora irremediablemente.
Uno de los grandes Petrus de la historia, todavía con vida por delante.
Doble coup de coeur.

PETRUS 1966

Puntos: 98/100

Vino de color cereza claro, de media capa, con ribete atejado ancho (4mm), limpido y brillante.
Lagrimas gruesas que tintan la copa de un leve color teja.
Potentes aromas medicamentosos, yodo, grafito, ebonita.
Pero también Trufa negra, piel de Rusia, hongos, hojarasca, humus, carbón, toffe, tostados, pimienta, puromoro, regaliz, sobotosque, alquitrán, creosota, castaña, brea, tinta, umami, algas y un leve recuerdo a cerezas maduras.
En boca es potente y medianamente secante, algo austero, le falta la sensualidad del 82 y el encanto de los 89 ó 90, pero conserva todavía cierta capacidad de enamorar, por vía retronasal destaca su complejidad y los aromas químicos, así como algún atisbo de algalia y civeto, mezclado con la sempiterna trufa negra y algunos elegantes tostados.
Recuerdo complejo, sensaciones en boca muy largas y potencia para dar y tomar.
Todavía con vida, pero con poca sensación frutal.
Consumidlo cuanto antes.

PETRUS 1947
Puntos: 97/100
Vino de color rojo teja, de media capa, con ribete transparente de casi 3 mm. Lagrimas gruesas que apenas tintan la copa.
Aromas de humo, oporto tawny, ciruelas rojas y negras, carbón, humus, alfarería, acetaldehídos, cedro, maderas nobles, ceniza de puro, tabaco oriental, (abdullah) chocolate negro, minerales, Casbah, algalia y civeto.
Grande, suave, carnoso, glicérico, generoso, rico, de gran extracto, con sabor dulce, cremoso, y licoroso, dotado de un posgusto prolongado y levemente ácido.
En ligero declive, algo descarnado.
Su periodo óptimo de consumo ya ha pasado, al menos el de esta botella.
Aunque conserva un gran encanto y capacidad de seducción.
Es una gran dama de provecta edad de esas que todavía conservan toda su belleza, aunque han perdido gran parte de su atractivo.

PETRUS 1945
Puntos: 100/100
Vino de color cereza intenso, con ribete ancho (4 mm) y casi traslucido, lagrimas de mediano tamaño que se deslizan lentamente hacia el fondo de la copa.

Aroma de ciruelas negras, mermelada de moras, cassis, flores marchitas, espino blanco, dátiles, higos frescos, membrillo, algas, yodo, mermelada de frutos negros, piel de plátano, pera madura en licor, hojarasca, musgo, cacao, enebro, té negro, incienso, trufa, arcilla, incienso, rebotica, kasbah, minerales, bosque umbrío.
En boca es intenso, profundo, concentrado, rico, cremoso, potente, elegante, y ligeramente amargo, aunque parezca una broma, le falta botella, todavía mejorará en los próximos años.
Por vía retronasal destaca su complejidad, gran numero de aromas se agolpan en nuestra mucosa olfativa, a cual más elegante.
Ligero posgusto agridulce, largo y encantador.
Dejé unas gotas en un impitoyable, y a las 36 horas, todavía desprendían aromas de frutos negros, elegantes tostados, minerales e incienso.
Todo un coloso, rotundo, potente, musculoso, elegante, histórico, espiritual, en mi opinión el mejor vino de la noche.

El gran PETRUS. Lo recordaré siempre, por tanto su posgusto es eterno.
Estoy tratando de encontrar otra botella a precio humano, para bebérmela conmigo mismo.

En resumen, esta vertical de Petrus, ha sido una autentica cata de leyenda,
atemporal, donde todos los vinos mostraron su apabullante personalidad, manteniendo entre ellos un hilo de oro, que los emparenta con la enorme calidad exigida por Château Petrus desde siempre.
Cata para soñar, vivir y beber, donde muchos catadores se quedaron bloqueados emocionalmente debido a la gran cantidad de sensaciones nuevas que recibían constantemente sus sentidos.
“Hemos tocado el cielo”, decían algunos,
otros se preguntaban a si mismos “¿y a partir de ahora que?”.

No se que vinos podrán sorprendernos en el futuro a partir de este mágico 19 de diciembre de 2002, lo que si tengo claro es que quiero catar todos los Petrus que se han hecho en la historia, no se si lo conseguiré, pero desde luego voy a intentar hacer ese maravilloso viaje en el tiempo.

¿Te vienes?

Valencia día de navidad de 2002

Firmado: Juan Ferrer Espinosa
Presidente, único miembro y fundador de Enópatas-Mundi
E-Mail: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
06 Mai 2007 10:08 #139

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • François St-T
  • Portrait de François St-T
  • Visiteur
  • Invité

Réponse de François St-T sur le sujet Re: Petrus 86

Bonsoir,

Ce soir, chez un ami : un 86.
Une première pour moi avec ce cru mytique !
Je piaffe d'impatience avant de passer à table.
Le nectar est enfin versé dans mon verre (après un très long passage en carafe d'au moins 10h)!
La robe est profonde, foncée, tuilé à souhait montrant un vin en pleine maturité.
Au nez, je trouve des notes de jus de viande et de prunes confites.
En bouche chez pas mal, pas très long, mais pas mal. Il est par-contre dommage qu'il y est cette astringeance en fin de bouche qui rappelle la pauvreté du millésime.

Il est clair que ce vin m'a procuré une très grande émotion et celà, grâce au mythe qu'il représente et non par la qualité du flacon. Je ne pense pas être spécialement un buveur d'étiquettes. Mais Petrus (86...) m'a procuré quand même de belles émotions. J'en garderais un bon souvenir !
A noter que mon ami l'a trouvé meilleur que lors de sa précédente rencontre avec ce millésime.

17/20 (avec l'émotion...)

Merci à notre hôte pour ce beau repas.

cdlt

François
20 Jui 2007 02:56 #140

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 26208
  • Remerciements reçus 1388

Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Petrus 86

Voici donc un vin tuilé, aux notes de jus de viande et de prunes, astringeant et court, qui mérite 17/20 rien que pour le mythe. J'aimerais bien être un mythe, ça me faciliterais bien les choses... ;)

Luc
20 Jui 2007 07:47 #141

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • François St-T
  • Portrait de François St-T
  • Visiteur
  • Invité

Réponse de François St-T sur le sujet Re: Petrus

Luc,

Je précise bien 17/20 avec l'émotion...
sans, la note chute...:(
Mais plus sérieusement, j'en viens à me (re-)poser la question du rôle des émotions et de l'ambiance in situ, dans mon approche du vin...

François
20 Jui 2007 08:33 #142

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1585
  • Remerciements reçus 1

Réponse de Winemega - Alain sur le sujet Re: Petrus

François, merci d'avoir partagé ce moment avec nous.
Personnellement, je prend ton CR comme le témoignage d'un moment non dénué d'émotion.. ce que je conçois aisément car c'est pas toutes les semaines qu'on peut goûter à un Pétrus de 20 ans.

Cependant, une évaluation chiffrée dans un tel cas n'est, à mon sens, pas forcément nécessaire. Ta description, bien faite au demeurant, suffit à nous informer sur les caractéristiques de ce vin.
Je suis plutôt partisan d'attribuer des notes dans certaines circonstances précises, comme par exemple à la suite de dégustations a large échelle ou lors d'exercices d'évaluations comparatives, par exemple..

Alain

Alain Bringolf
"Lorsque le vin est tiré, il faut le boire. Et lorsque le vin est bu, il faut se tirer.." - Le Chat
20 Jui 2007 09:14 #143

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 6027
  • Remerciements reçus 813

Réponse de Martinez sur le sujet Re: Petrus

Dans ce cas, l'émotion est souvent plus grande quand le vin est offert.(:P)

Mais bon, moi ce qui me pose problème, ce n'est pas le plus d'émotion ressentie à la vue d'une étiquette mythique.

C'est le différentiel de ce surplus d'émotion injustifiée entre un vin moyen supposé mythique et un vin 'quelconque' excellent.

Celui qui a tendance à extrapoler ses émotions uniquement pour les vins mythiques fait une erreur à mon sens.

Alors s'émotionner au delà de la qualité du vin, pourquoi pas mais alors pour tous les vins, pour toutes les appelations.

Jmm
20 Jui 2007 09:37 #144

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • François St-T
  • Portrait de François St-T
  • Visiteur
  • Invité

Réponse de François St-T sur le sujet Re: Petrus

Alain,

Effectivement, la note est superflus ! Je voulais simplement montrer que le fait d'ouvrir une bouteille de ce cru, peut altérer le jugement. J'ai par eemple le souvenir d'un Ausone 85 ou plus récemment d'un Margaux 83, qui m'avaient largement plus déçus. Il est vrai que ces deux bouteilles étaient encore moins bonne que ce Petrus, j'avais alors été beaucoup plus catégorique !

Jmm,

Quant même, à mon sens personne ne peut rester de marbre devant un cru mythique !

Par exemple : Se faire remettre la Légion d'Honneur par le Président de la République ou par le Sous-Prefet, ne procure pas la même émotion. Pourtant c'est la même médaille.
Celà ne remet pas en question mon jugement intrinsec.
Oui, j'ai goûté largement meilleur. Mais pour moi, le vin ce n'est pas qu'une analyse brut.
C'est sûr que si je buvais de Pétrus ou DRC tous les midis pour accompagner ma tranche de jambon, j'aurais peut-être eu un autre jugement.
Mais ce n'est pas le cas...

François
20 Jui 2007 10:06 #145

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 6027
  • Remerciements reçus 813

Réponse de Martinez sur le sujet Re: Petrus

'Quant même, à mon sens personne ne peut rester de marbre devant un cru mythique !'

Mais, c'est bien ce que je dis même si je pense que l'on doit faire un effort pour ne pas se laisser influencer plus que ça par l'étiquette au même titre que l'on doit faire un effort pour ne pas se laisser influencer par la bulle médiatique.

Je pense qu'il y a une étape fondamentale qui sépare les uns et les autres. Celui qui pense, croit ( sait?) qu'un 'petit vin' peut procurer un plaisir immense et qu'un 'vin d'étiquette ' peut être loupé, foutu et ne pas donner un immense plaisir de manière automatique sera sûrement moins influencé par l'étiquette.

Sincèrement, on me sert un Romané-Conti 19.., je m'attendrai à tout et donc je pense que je me donnerai les moyens à la fois d'attraper la magie si elle m'est offerte comme de descendre le vin objectivement s'il ne me satisfait pas.

Et dans ce dernier cas, je n'en tirerai aucune conclusion générale et définitive sur la justification ou non du mythe, de l'étiquette. Souvent, c'est la peur du sacrilège qui bloque l'objectivité. Mais, ce sacrilège s'il a lieu, n'est jamais que ponctuel sur une bouteille alors, une fois que l'on a compris cela, on peut lâcher son objecivité juqu'au bout quitte à se priver de cette émotion artificielle que l'on se fabrique, que l'on nous fabrique.

N'oublions pas le plaisir que donne l'effort d'objectivité, même s'il ce n'est pas évident de l'être.

'Se faire remettre la Légion d'Honneur par le Président de la République ou par le Sous-Prefet, ne procure pas la même émotion.'

Je serais plus ému de recevoir la légion d'honneur par le Sous-Prefet pour un acte de bravoure que de recevoir la légion d'honneur par le Président de la République pour avoir présenté le Journal de 20 h pendant 20 ans ou pour avoir gagné le Tour de France en me dopant.

Jmm
20 Jui 2007 11:17 #146

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1585
  • Remerciements reçus 1

Réponse de Winemega - Alain sur le sujet Re: Petrus

Je te comprend très bien, François.

L'esprit rationnel dira: "j'évalue un jus de raisin fermenté". Qu'il provienne de Petrus ou du Cellier des Dauphins, ça ne changera rien à la sentence.

L'esprit romantique jugera le vin à l'aune d'une foule d'éléments émotionnels tels que l'histoire du cru, l'âge du vin, le mythe supposé, l'environnement personnel (par ex. un vin bu en compagnie d'une personne que j'aime/apprécie profondément dans un cadre enchanteur, sera probablement mieux ressenti que si je le bois à la sauvette, au coin d'un bar ou dans une foire aux vins surpeuplée.. etc..). Ou comme dans ton cas, la générosité de la personne qui offre un tel flacon va également modifier l'émotionnel du ressenti romantique.

Le romantisme n'est pas rationnel.
Le rationnel tend à être uni-dimentionnel.

Pas facile de naviguer entre ces deux éceuils..

Alain

Alain Bringolf
"Lorsque le vin est tiré, il faut le boire. Et lorsque le vin est bu, il faut se tirer.." - Le Chat
20 Jui 2007 11:19 #147

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 6027
  • Remerciements reçus 813

Réponse de Martinez sur le sujet Re: Petrus

Juste une interrogation :

Que vaut l'émotion, l'extase que l'on a face à un grand vin mythique digne de son rang quand on s'habitue à être toujours, inconsciement ou consciement, indulgent ( quel qu'en soit la cause ) face à ces vins dit mythiques.

Jmm
20 Jui 2007 14:05 #148

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1585
  • Remerciements reçus 1

Réponse de Winemega - Alain sur le sujet Re: Petrus

Jmm,
Bonne question.

Remarques :

1. L'émotion est un sentiment totalement personnel. Ce qui t'émeut ne m'émouvra pas forcément. Voir même probablement pas du tout. Elle n’a de valeur que pour celui qui la ressent
2. L’extase ne peut survenir, à mon sens, qu’après avoir ressenti l’émotion.

MAIS..

3. On n'a tant d'indulgence que quand on n'a plus d'amour. (Denis Diderot)

Alain

Alain Bringolf
"Lorsque le vin est tiré, il faut le boire. Et lorsque le vin est bu, il faut se tirer.." - Le Chat
20 Jui 2007 14:26 #149

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1015
  • Remerciements reçus 281

Réponse de vine.jo sur le sujet Re: Petrus

L'esprit rationnel dira: "j'évalue un jus de raisin fermenté". Qu'il provienne de Petrus ou du Cellier des Dauphins, ça ne changera rien à la sentence.

L'esprit romantique jugera le vin à l'aune d'une foule d'éléments émotionnels tels que l'histoire du cru, l'âge du vin, le mythe supposé, l'environnement personnel (par ex. un vin bu en compagnie d'une personne que j'aime/apprécie profondément dans un cadre enchanteur, sera probablement mieux ressenti que si je le bois à la sauvette, au coin d'un bar ou dans une foire aux vins surpeuplée.. etc..). Ou comme dans ton cas, la générosité de la personne qui offre un tel flacon va également modifier l'émotionnel du ressenti romantique.

Le romantisme n'est pas rationnel.
Le rationnel tend à être uni-dimentionnel.


Bien dit, Alain!
Je ne suis pas un buveur d' etiquettes, mais l' etiquette a beaucoup d' influence quand on boit un vin. Et l'histoire, la réputation, les mérites d' un vin ca fait part de l' expérience et de l' émotion.
C' est comme les peintures. Je suis sur que les gens du monde de l' art vont apprecier un tableau beaucoup plus quand ils savent que c' est un Van Gogh ou Tuymans ( pour nommer un Belge ;) )
Le meme tableau, fait par grand maman ne va jamais procurer les memes émotions...

C' est le raison que les quelques fois que j' ouvre un 'grand vin', je préfère de ne pas le faire à l' aveugle...
( Mais j' ai surtout des vins de prix- qualité dans ma cave!!)
20 Jui 2007 14:36 #150

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck