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impressions culinaires

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impressions culinaires a été créé par Guest

Mes bulletins traitent au moins autant de gastronomie que d'oenologie. Je raconte mes aventures comme on tient un journal.
Pour montrer que je ne suis pas ce que Jean Pinochard voudrait que je sois, mais surtout pour faire plaisir à ceux qui aiment le vin et la bonne chère, voici quelques notes prises il ya plus de deux ans.

Déjeuner chez DeVez, le Pape de l'Aubrac. Gentille brasserie où le service est d'une frappe chirurgicale. Dans un restaurant étoilé, on joue le service. Là, on joue l'efficacité. C'est comme "Questions pour un champion". Si vous parlez dans le temps imparti, ça va. Sinon, vous êtes out. Une petite jeune femme toute en volonté nous a pris en mains avec une autorité à laquelle on succombe facilement. Signe de l'époque.
Délicieuses tapas originales, puis viande charnue, qui mériterait, à mon goût, un petit vieillissement de plus. Là dessus Corton Clos Du Roy Domaine Michel Voarick 1993, dont l'animalité semble faite pour la viande, vin apporté par un mien ami pour plaire à mes papilles. Il faut encourager ce bistrot là s'il reste Aubrac et ne devient pas fashion.

Déjeuner chez Ledoyen. Ce restaurant était ma cantine il y a 20 ans, du temps des Lejeune. Le plus beau cadre de Paris (à part la salle du Bristol), nappe en dentelle et couverts en vermeil. J'ai, dans ce lieu, de multiples souvenirs heureux. C'est là aussi que sous le règne de Régine j'ai eu droit à l’interprétation de "Ah le petit vin blanc" à l'accordéon. Il s'agissait, à mon sens, d'une rupture culturelle idéologique majeure. J'ai donc boudé le lieu que je retrouvai après un ou deux essais de l'ère Arabian. Même si la salle est belle, Ledoyen, pour moi, c'est le faste du rez-de-chaussée, pas de l'étage. Une fois ces remarques faites, qu’on croirait celles d'un vieux ronchon de pension de famille qui voit son rond de serviette placé à droite alors qu'il l'a toujours réclamé à gauche, voilà une cuisine d'un excellent niveau. Tradition et tendance cohabitent élégamment.
Champagne "Bouyer de Lansy" blanc de blanc fait au Mesnil. Mon oreille tinte à l'évocation du Mesnil, creuset du bon champagne. C'est beau, suffisamment animal, mais un tantinet trop sucré à mon goût. Sur de très jolis oursins, un verre de Puligny-Montachet Jean Marc Boillot 1999. Beau nez, belle attaque fruitée. Un aimable et distingué Puligny qui profite bien d'être servi au verre. Puis, sur un beau caneton au pain d'épices et clémentines (je voulais essayer un Banyuls, mais quand j'ai vu la réaction du sommelier, j'ai eu le courage prudent de la retraite), une Cote Rôtie La Turque Guigal 1996. Très différent de mes récentes Mouline. Nettement moins puissant, au nez assez aérien, c'est une occupation en bouche qui relève de l'idéal Bushien : l'invasion est totale. On est pris dans la nasse d'un goût profond, dense, fumé, hyper boisé, mais chaleureux, indélébile. Même un fromage n'attaquait pas sa sérénité. Le souvenir de Bernard Loiseau nous a fait lever notre verre avec des amateurs d'une table voisine. Une bien agréable cuisine.

On a parfois des instants de grand bonheur. Il existe dans le monde deux personnes qui ont bu plus de vins anciens que tous les autres amateurs. Michael Broadbent, dont le métier est de goûter les vieux vins pour Christie's et avec qui j’ai partagé quelques rares bouteilles, et Bipin Desai qui est un amateur collectionneur. Bipin a sans doute bu cent fois plus de vins anciens que moi (j’exagère). Il est donc, en plus d'un agréable ami californien, une sorte d'idole pour moi. Déjeuner en tête à tête avec lui, c'est un cadeau du ciel. Nous le fîmes au restaurant Tan Dinh, chez Robert Vifian cet esthète si érudit dans tous les domaines du vin. Cuisine résolument asiatique, avec des épices déroutantes pour les vins, mais qui les rejoignent bien quand on s'habitue.
Un Chablis Delaroche Réserve De l'Obédience 2000 très peu Chablis, mais très intéressant par un fruité bien maîtrisé et une belle longueur. Musigny Grand Cru Domaine Moine-Hudelot 1978, très beau Musigny. Servi un peu frais il est tout en plaisir de légèreté, puis quand il se réchauffe il montre un travail bien fait, en finesse plus qu'en force.
J'avais apporté pour Bipin un Vin Jaune Fruitière De Pupillin 1947, issu de mes achats récents dans le Jura. On ne se lasse pas de ces vins solides qui sont la base de merveilleux accords. Un envoûtement de plus avec ces complexes Jura. Plaisir partagé avec Bipin : j'étais l'élève à la table du maître. Bipin allait à un dîner de cent ans de Romanée Conti, dont Romanée Conti 1915 ! Je me serais volontiers caché sous sa veste, en espérant que des gouttes s’égarent.

J’avais acheté un Lafite 1869 sur le stand de wine-dinners au Salon des Grands Vins. Celui qui l’avait détecté me rend visite peu après pour conclure la vente. Il avait dans ses basques un Sherry (Xeres) de la Réserve ou cave du Prince Napoléon. A l’œil cela a plus de cent ans. Au goût, une persistance aromatique invraisemblable. Ça reste en bouche toute la journée !

Déjeuner chez Maxence où la cuisine est vraiment agréable. Palmer 1997 bu à l’apéritif. La bouteille est assez fraîche, et cela sied bien à ce moment là : le fruit est juste ce qu’il faut pour se mettre en bouche. Sur un ris de veau une autre bouteille bien aérée du même vin a confirmé que ces vins puissants sont particulièrement agréables dans ces années là. C’est un Palmer élégant. Oserais-je dire que je le préfère en 1997 à d’autres années qui ne se livreront que lorsque le temps aura fait son oeuvre ?

J’en profite pour délivrer un petit message. Je considère qu’il faut acheter les vins toutes les années. On suit avec bonheur l’évolution des goûts, et pourquoi bouder une année faible, comme si elle était pestiférée ? C’est une erreur. Quand on boit un Lafite 1980, on sait ce que l’on fait. Pourquoi le rejeter ? Il ne faut pas s’étonner que les prix des vins atteignent des niveaux himalayens dans les sublimes années si on boude les mêmes vins dans leurs petites années. J’aime suivre un vin dans toute son histoire, et si les consommateurs faisaient de même, le prix des grandes réussites serait probablement pondéré. Ce message serait évidemment incompréhensible pour le consommateur américain, tant les notations représentent le repère inconditionnel. Les experts amplifient le coté erratique de la demande. Mais ils font ce qu’on leur demande, car sans consommateur il n’y aurait pas de notes. C’est lui qui veut absolument savoir si 1996 est meilleur que 1995 et 1998. Pour quoi faire ?

Quelques autres beaux essais : Perrier Jouët Blason de France non millésimé de # 1990. C’est frais et glisse tout seul en bouche. Délicat champagne de soif. Grand Puy Lacoste 1986 en magnum et en bouteille. C’est un beau 86. Bien accompli, avec des notes plus fumées en magnum qu’en bouteille où il est plus rond. Amusant : la bouche encore humide, entre convives, nous étions incapables d’avoir un avis commun sur la différence entre le goût du magnum et celui de la bouteille. Ceci doit rendre bien humble sur les jugements péremptoires.

Chez Laurent, restaurant toujours aussi rassurant par ce service adapté et cette cuisine bien sentie, Vosne-Romanée Cros Parantoux Henri Jayer 1993. Servi frais de cave, c'est le nez d'abord qui étale sa soie de haute lice. Puis le goût monte en puissance. C'est un vin très subtil, de construction élaborée rare. Il y a moins de brillance que ce qu'on trouve dans les grandes Côtes Rôties. Mais il y a plus de trame, de construction d'un vin qui doit être vibrant plus qu'imposant. La démarche mérite le respect. Sur un pied de porc à la truffe et sur un ris de veau à la délicate purée, deux accords de rêve avec un vin émouvant.

Dans mon restaurant secret (le restaurateur qui lit mes bulletins aimerait bien que je le nomme – je le nommerai bientôt, je le jure) Krug 1988, champagne toujours aussi structuré et plaisant, qui accompagnait bien des œufs aux truffes, si difficiles à marier, et Château Rayas 1985, ce Chateauneuf du Pape si différent de Beaucastel, mais lui aussi si plaisant, qui fait plus penser à un élégant Corton à cause de cette petite amertume si bourguignonne.

Voilà ce texte d'il y a deux ans. Maxence a disparu entre temps. J'aimerais bien un retour convenablement structuré de David van Laer, au talent que j'ai apprécié.
01 Oct 2005 19:42 #1

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: impressions culinaires

Merci pour ces remarques...

Et, pour une fois, je peux répondre sur un point:
Grand Puy Lacoste 1986.
Je me suis régalé avec ce vin servi avec Domaine de Chevalier de la même année, lors d'une petite dégustation à la maison, en août dernier qui avait pour but de faire découvrir la nouvelle magnifique cuvée de Condrieu de Cuilleron, Vertige 2001, face à la Doriane et à Côteau de Vernon, à des amis restarateurs belges...
Les autres Bordeaux rouges étaient Vieux Château Certan 89 et Pavie-Decesse 90, Haut-Bailly 90 et Duhart-Milon 90.

Cordialement,
Thierry
01 Oct 2005 22:15 #2

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: impressions culinaires

Francois, vous soulevez un point deja debattu sur ce forum, mais qui nous donne l'opportunite d'y revenir: pourquoi devoir acheter certains vins dans tous les millesimes, meme les plus faibles ?

De mon cote, c'est assez cartesien: a budget limite, je desire acheter le meilleur que je puisse trouver, me constituant un portefeuille equilibre, comme je le ferais egalement en finance. Nous vivons dans un monde ou la faiblesse n'est plus source de pitie et je suis conscient que mes achats en vins suivent cette direction, meme si depuis 2 ans, c'est plus par impulsion et plaisir de la decouverte que par l'acquisition de valeurs sures.

Si, et je dis bien "si", les domaines envisagaient de vendre leur production a un prix en relation avec la qualite, je pourrais reviser mon approche, mais quand je vois le millesime 97 a Bordeaux, je me dis que si certains se cassent les dents sur leur stocks invendus, ils l'ont un peu cherche.

P.S. merci pour la qualite de vos interventions sur LPV. La lecture de vos messages est un reel plaisir !

Anthony
02 Oct 2005 08:35 #3

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

C'est une importante question.
Je n'ai pas forcément la réponse.
Mais si, à la suite des analyses et recommendations d'experts, on se bat pour 2000, on ignore 2001, on ignore 2002, on se précipite pour 2003, on ignore 2004 et on se bat pour 2005, tous exemples qui sont donnés plus pour ce débat que pour exprimer une vérité, il ne faut pas s'étonner que le prix du 2005 soit trois fois plus élevé que si chaque domaine avait la certitude de vendre tout tous les ans.
Le restaurant est à ce titre un bon régulateur, car il achète aussi les petites années, car il a plus de chances en 1989 de vendre des Pétrus 1983 que des Pétrus 1982.

Je comprends qu'à budget limité, vous achetez peu, donc autant acheter le meilleur. Oui. Mais votre acte n'est pas neutre, car multiplié par des millions de gens qui font comme vous, Ausone 2000 est quatre fois plus cher qu'il ne devrait, dans un autre contexte.

Le débat étant fondé sur des critères personnels n'a forcément pas de solution.

A noter qu'il y a beaucoup plus de bons 1997 qu'on ne le dit.
Et je vais prendre un exemple. Palmer est un vin fort. Quand je bois le 1997, nettement moins puissant que ses frères aînés ou puînés, et bien je l'aime.

Je préfère à certains moments un Hermitage Chave rouge 1997 à ses frères plus puissants. Car ça correspond mieux à ce que je demande à ce moment là.
02 Oct 2005 11:44 #4

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Réponse de milleret sur le sujet Re: impressions culinaires

François Audouze a écrit:
> Je préfère à certains moments un Hermitage Chave
> rouge 1997 à ses frères plus puissants. Car ça
> correspond mieux à ce que je demande à ce moment
> là.

Pour suivre la production de ce producteur depuis plus de 30 ans, j'ai épuisé le stock d'un bon restaurant de ma région ...240 ff sur table pour ce 97 !
Comme Anthony , je n'achète pas les petits millésimes car je ne bois que très peu souvent à la maison , mais je les retrouve avec beaucoup de plaisir au restaurant ...
02 Oct 2005 13:06 #5

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: impressions culinaires

Francois, je vais invoquer pour une fois la difference d'age (sans prejuge) et l'evolution des strategies d'achat. Nous avons sur ce forum de vrais passionnes qui ont passe la cinquantaine, voir plus. Beaucoup se sont exprimes en annoncant que pendant des decennies, ils ne buvaient des vins que d'une ou deux regions. Depuis, ils se sont diversifies et ont ouvert leurs horizons de decouvertes.

Si je m'en tenais a une ou deux appellations, je crois que j'acheterais effectivement la plupart des millesimes des vignerons qui me plaisent. Mais a l'heure actuelle, avec le choix que nous avons au niveau planetaire, cette question ne se pose plus pour moi. En fait, je realise egalement que j'ai moins de 2 bouteilles par domaine/millesime en cave. Je privilegie les decouvertes aux achats repetes. J'achete par unite et non plus par carton ou caisse.

Ceci dit, je fais aussi des exceptions, et si j'habitais dans un endroit ou mes achats seraient facilite, j'aurais egalement quelques vignerons qu'il me plairait de suivre sur chaque millesime. Mais cela resterait un exception.

Anthony
02 Oct 2005 14:28 #6

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: impressions culinaires

Dans la logique de François Audouze, j'y trouve un hic :

Il base son raisonnement sur notre attitude qui induit une certaine offre/demande.

D'accord pour dire que tout dépend de l'offre et la demande mais là où il y a piège scandaleux est que les prix ne correspondent pas du tout à l'offre et la demande, il est basé sur une projection qui ne tient pas compte de la qualité du millésime et la correction prix/offre/demande est très différée dans le temps, il est alors trop tard. Pour preuve le prix des 97 qui dans une grande majorité reste encore élevé.

Quandà la phrase 'Mais si, à la suite des analyses et recommendations d'experts, on se bat pour 2000, on ignore 2001, on ignore 2002, on se précipite pour 2003, on ignore 2004 et on se bat pour 2005'
Elle est tendancieuse car les experts ne se trompent en général pas sur la qualité du millésime ou en tous les cas nous trompent bien moins que les producteurs pour qui le dernier millésime est toujours le meilleur.

Je pense qu'il y a retour à l'équilibre sur l'offre et la demande mais cela prend tellement de temps que l'on s'est déjà fait avoir...et ça fait plus mal pour celui qui un budget 'limité'. En cela, le système n'est pas idéal.

Jmm
02 Oct 2005 14:33 #7

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: impressions culinaires

C'est bien ainsi que 96 : très cher , 97 très cher , 98 cher , 99 cher , 2000 hrs de prix , 01 cher, 02 cher , 03 hors de prix et 04 et 05 et 06...

Jmm
02 Oct 2005 15:08 #8

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

Je ne vois pas en quoi le vin échapperait à la loi de l'offre et de la demande.
Ceci dit, vous faites bien sûr ce que vous voulez.
Mais si tout le monde se précipite sur une année et boude la suivante, il ne faut pas beaucoup de connaissances pour comprendre que cela renchérit le prix des grandes années.

A cela s'ajoute des phénomènes comme le millésime 2000, objet de toutes les folies, et le passage à l'euro, excuse pour une incroyable progression des prix.
Si certains crus ont tellement explosé, c'est évidemment dû à l'information largement développée par les médias.
Des vins qui se vendaient dans la confidentialité, mis sur tous les journaux, ont explosé.
Certains comme Chave, Beaucastel, les grandes Côtes Rôties de Guigal et beaucoup d'autres vendent cinq fois plus cher qu'il y a dix ans.
Ce phénomène ne va faire que s'amplifier car le nombre de consommateurs se développe de façon exponentielle.
Le Hommage à Jacques Perrin de Beaucastel, je vois ça à 1000 euros avant dix ans.
Le Haut-Brion blanc, même combat. Parce que tous les consommateurs informés partout vont se battre pour les avoir.

Et il deviendra quasiment impossible de boire un grand vin dans les restaurants. Or on ne voit pas pourquoi on serait obligé d'associer grande cuisine et petits vins uniquement parce que ça devient complètement inabordable.
Nous allons connaître des années d'énorme évolution des prix, selon la tactique que nous avons vue en 2000 :

- l'année est bonne, les prix augmentent de 50 %
- l'année est mauvaise, les prix baissent de 12 % et on dit que c'est la catastrophe pour la profession
- et on recommence.
02 Oct 2005 18:10 #9

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Réponse de milleret sur le sujet Re: impressions culinaires

François Audouze a écrit:
> > Et il deviendra quasiment impossible de boire un
> grand vin dans les restaurants. >

D'où l'intérêt de pouvoir apporter son vin ( grandes bouteilles ) au restaurant C'est en tout cas ce que je fais régulièrement depuis plusieurs années dans les bonnes tables de la région de Chambéry: si je veux boire un grand Bordeaux 82 , une belle bouteille de Lafon , je n'ai plus le temps de préparer de bons repas à la maison ...le restaurateur n'est pas perdant , je rétrocède la même marge au restaurateur que ce dernier prend sur une bouteille correcte : en général 50 e en cash pour deux bouteilles...et je privilégie en priorité ces tables là .

Petite anecdote la semaine dernière dans une bonne petite table : je choisis un Moulin à Vent à la carte, et au vue de la bouteille ( négoce inconnu ) je préfère choisir un Clos des Papes ( seule vin correct sur une carte bien triste ) ...surprise de la direction qui me fait comprendre que je ne dois pas avoir d'idées toutes faites sur le vin ...j'ai simplement répondu que je voulais boire un" bon vin " ce soir là ( journée bien chargée ) ...je ne tiens pas à remettre les pieds dans cet établissement ...Mde devrait penser à sa reconversion, c'est une "porte de prison " .
02 Oct 2005 19:01 #10

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

Le fait d'apporter son vin au restaurant est quand même peu naturel. C'est comme apporter son matelas à l'hôtel en disant : je dors mieux sur celui-ci.

Je le pratique chez des restaurateurs amis, quand par ailleurs je dépense chez eux des sommes déjà significatives. Je ne les prive donc pas de recette.

Il y a tout un sujet sur la tarification des vins des restaurants.
Je ne vois pas pourquoi je donnerais à un restaurateur 1000 € de marge sur une bouteille parce que je voudrais boire un vin qui me plait et que j'ai les moyens de m'offrir. J'ai ouvert une fois un Montrachet du Domaine de la Romanée Conti chez Guy Savoy. ça fait mal au porte monnaie.

Quand un vin que j'achète 300 € se trouve à 1000 € ou plus, moi, ça me givre. Car pourquoi ne pourrais-je pas le boire si j'ai envie ? Et le même raisonnement vaut à tous les niveaux, sauf que, quand la marge sur la bouteille se rapproche de la marge sur un plat, on ne peut rien dire. Si dans un deux étoiles on a un vin de 50 € vendu 150 €, c'est comme la marge d'un plat (ordre de grandeur, ne chipotons pas au niveau du raisonnement). Mais si la marge devient six fois la marge d'un plat ou six fois celle d'un dîner, je ne marche plus.

Généralement, je m'achète au restaurant des vins dont je sais que je ne pourrais pas les acheter au même prix. Et ça arrive.
03 Oct 2005 10:50 #11

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: impressions culinaires

Moi ce que j'ai du mal à admettre, c'est que la moindre bouteille d'une quelconque renommée soit plus chère que l'ensemble d'un menu *** comme j'ai l'exemple chez moi à Roanne ou les tarifs sont pourtant plus modérés qu'à Paris !

C'est absurde (hors pour quelques vins rarissimes) et une très mauvaise image du vin en France !
03 Oct 2005 11:59 #12

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

Je ne juge pas comme vous. Je ne parle pas de la valeur absolue, je parle de la marge.

Les vins australiens les plus chers et récents dépassent 1.000 euros.

La valeur absolue, on y va ou on n'y va pas. Mais si on sait que sur un vin très cher, ce qui n'est interdit dans aucun pays (commandez un vin de Egon Müller), il y a 70% de marge, moi, ça me gêne.

Mais si je veux m'offrir au restaurant une Romanée Conti 1990 qui vaut dans les 5.000 euros, prix résultant de l'offre et de la demande, je ne crois pas que je donnerais une mauvaise image du vin en France. Nous avons au contraire besoin que le vin français soit porté par des locomotives porteuses d'une image de la France de l'exception.

Les russes, avec leurs tenniswomen nombreuses et jolies, véhiculent une image tonique. La Suisse avec Federer et la Belgique avec ses deux joueuses de talent véhiculent une image forte. Le vin de folie que l'on a en France, c'est une bonne image.

Des restaurants ont bien compris qu'il fallait pratiquer des coefficients modérés. J'ai bu boire des Lafite 55, des Rayas 85, des Krug 88, des Pétrus 67 dans un restaurant. Pourquoi ? Parce que c'est en dessous de mon prix de remplacement, le restaurateur ayant l'intelligence de calculer une marge sur son prix historique et non sur le prix actuel.
C'est pour cela que dans des restaurants (de moins en moins), je peux faire ouvrir des Vosne Romanée Cros Parantoux de Henri Jayer, parce que je serais incapable d'en acheter à ces prix là.

Les vins les plus rares sont très chers, c'est normal. Michael Douglas ne fera pas un film pour 100.000 euros. Il faut ajouter deux zéros. Gisele Bundchen ne posera pas pour une photo pour 1.000 euros. Il faut ajouter plus que deux zéros. Des bouteilles rares, ceux qui les possèdent ne les lâcheront pas pour 300 €. Il leur faut plus. C'est normal. On peut ou on ne peut pas. je ne peux pas m'offrir des yachts de 30 mètres, je ne vais pas me morfondre pendant 107 ans. Mais des vins rares, je peux, à condition qu'on en me mette pas des marges dissuasives.
Au restaurant, la dissuasion, c'est le coefficient appliqué à tous les vins de la même façon.

Quand je vois que dans certains restaurants, il n'y a que des étrangers qui prennent les grandes bouteilles, parce que les français n'ont plus les moyens, je me dis que l'image du vin en France n'est pas si altérée que cela.
03 Oct 2005 13:15 #13

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Réponse de milleret sur le sujet Re: impressions culinaires

François Audouze a écrit:
Le fait d'apporter son vin au resta> urant est quand
> même peu naturel. >
> Je le pratique chez des restaurateurs amis, quand
> par ailleurs je dépense chez eux des sommes déjà
> significatives. Je ne les prive donc pas de
> recette.
>
> Bien entendu , je le pratique seulement dans les restaurants que je visite régulièrement , où je laisse de jolies factures : pour exemple j'ai organisé une soirée St Emilion au château de Candie dans la région de Chambéry avec plus de 100 personnes ....je n'ai aucun scrupule à venir parfois avec une grande bouteille . Je vais organiser au Mont Carmel une soirée sur les Clos de Bourgogne ( Tart, Vougeot , clos de la Roche ) ...j'ai apporté deux belles bouteilles lors de mon dernier passage , la direction n'a pas voulu encaisser le droit de bouchon ( 50 é ) ...je l'ai laissé pour le personnel !

ps : chez Veyrat, les vins de Jayer sont " pillés" par les Japonais ....il a décidé de doubler le prix !
Lors de notre dernier repas , j'ai demandé au sommelier de m'épater avec des vins à petit budget ...il es parti sur des vins de Loire , qui n'étaient pas à la carte ..ce soir là je n'ai pas pris de notes ( jamais au restaurant ) .
03 Oct 2005 13:37 #14

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

Très intéressante discussion sur laquelle j'émet malgré tout quelques petites remarques..

"..il ne faut pas s'étonner que le prix du 2005 soit trois fois plus élevé que si chaque domaine avait la certitude de vendre tout tous les ans." dit François.

Ce raisonnement pourrait effectivement jouer en cas de non intermédiation (négoce etc..), c'est à dire si le consommateur pouvait acheter à la source. Le prix serait alors directement lié à la demande finale, ce qui n'est pas le cas pour la plupart des "grandes" propriétés viticoles hexagonales. Lorsque j'ai par exemple posé la question, il y a quelques années à Pichon-Lalande, des effets de la trilogie 91, 92 et 93 sur leurs ventes, il m'avait été répondu, avec une pointe de dédain, que toute la production de ces années-là s'était de toute façon vendue sans aucun problème. Dans ce modèle, ce ne sont pas le producteurs mais les intermédiaires qui prennent les risques.

"Des vins qui se vendaient dans la confidentialité, mis sur tous les journaux, ont explosé."
Tout à fait vrai! Pas plus tard que ce week-end, je remarque sur le catalogue du même vendeur (Mövenpick), que la Côte Rôtie 1999 de Guigal, que j'avais acheté il y a trois ans, a passé entretemps de 56 à 66 Francs Suisses / bt, soit 18% d'augmentation! Mais je ne pense pas que la Maison Guigal ait vu le moindre centime de cette hausse. Ce qui n'empêchera pas cette dernière d'ajuster ses prix lors de millésimes futurs.

"C'est bien ainsi que 96 : très cher , 97 très cher , 98 cher , 99 cher , 2000 hrs de prix , 01 cher, 02 cher , 03 hors de prix et 04 et 05 et 06... " dit jmm.

On peut discuter des 02 et 04 sur lesquels des baisses de prix significatives ont clairement eu lieu. Je vois d'ailleurs ma facture pour l'achat de Haut-Bailly 04 pour l'équivalent de 23 EUR / bt. Un grand Pessac à ce prix, c'est quand même drôlement compétitif par rapport à la plupart des grands vins provenant d'autres régions viticoles du pays. Et puis, à ce prix, faut expérer en trouver au Restaurant à moins de 100 EUR dans quelques années.. mais rien n'est moins sûr!

En poussant le raisonnement plus loin, le dernier millésime "abordable" (à Bdx) pourrait avoir été 1982. Rétrospectivement, que penser aujourd'hui lorsqu'on se rappelle que 1985 primeur se vendait environ 20% plus cher que 82 primeur! Il faut cependant être conscient que cette politique, sciemment voulue par la profession, si elle a certes fait fuir une certaine clientèle traditionnelle (qui se rabat maintenant sur des vins d'autres provenances), en a par contre attiré une nouvelle, internationale, puissante et influante, avide de marques et de luxe. Cette orientation marketing, volontairement choisie dès la fin des années 80, a jusqu'ici largement porté ses fruits, au moins d'un point de vue financier. Ceci ne concerne bien sûr qu'une centaine de "marques" dans toute la viticulture française. Pour des milliers d'autres, le temps reste bien menaçant...

Jean-Luc, au restaurant, je choisis généralement un vin que j'ai particulièrement envie de boire. Mais si on prend plusieurs vins, je laisse alors très souvent carte blanche aux sommeliers pour ce 2ème (ou 3ème vin). D'ailleurs après quelques minutes de discussion, ils voient généralement très vite "à qui ils ont affaire" et je suis très rarement déçu.

Alain
03 Oct 2005 14:20 #15

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: impressions culinaires

J'ai bien dit que je mettais de côté quelques(dizaines?) de vins rarissimes, hautement spéculatifs ( encore que certains d'entre eux ne sont pas forcement meilleurs que d'autres dans leur appellation ! )

Que ces vins contribuent à donner une certaine image de luxe en France je veux bien.
Mais je maintiens qu'il est anormal de ne pas pouvoir boire parfois un très bon vin à moins de 100€ dans "le pays du vin", alors qu'il y a des centaines de millier de bts en stock et qu'on nous propose trop souvent, en premiers prix, des seconds vins ou des vins secondaires!

Je suis désolé mais ce que je retiens quand je vais dans un bon restaurant, ce n'est pas que j'ai payé un vin 150€ qui en vaut 300 , mais que j'ai payé 150€ un vin qui n'est pas toujours à la hauteur du repas ! Et j'estime qu'à ce prix , il y a déjà de la marge:) possible sur beaucoup de grands vins !
03 Oct 2005 18:11 #16

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

en fait, tous ces points de vue ne sont pas si opposés.
Nous avons tous envie d'en avoir pour notre argent.

Quand je vois que dans un des fascicules qui précédent les foires aux vins, on a indiqué un prix pour Bollinger RD d'une année récente, et on a mis 75 €, je suis tombé des nues. Parce que si c'est 75 euros, ça fait 300 € au restaurant. Moi, je n'ai pas envie de mettre 2000 francs pour un RD. Que ce soit bon ou pas.

Que ce soit le négociant ou le domaine qui fasse le prix, si on n'achète pas une année au niveau du consommateur final, la filière va se rattraper dès que la demande sera là. J'ai connu ça toute ma vie dans l'acier. Voilà un produit de base produit à un milliard de tonnes par an, et le moindre décrochement de la demande agissant sur la charge des usines fait fluctuer le prix de plus ou moins 20% ! Aberrant ! Et personne n'a réussi à stabiliser les choses. Alors pour le vin, c'est pareil..
J'observe que dans le cas biaisé d'un marché de pure demande et d'absence d'offre comme la Romanée Conti, les prix sont beaucoup plus stables d'une année à l'autre parce que les clients sont complétement captifs. Passez votre tour une année, et vous revenez à la case départ. Mais la Romanée Conti, ce n'est absolument pas représentatif du marché.

Il y a des tas de vins bons marché que des sommeliers sont ravis d'indiquer. C'est ce qui fait la noblesse et l'intérêt de ce métier. Il y a quand même de quoi boire bon et pas cher quand on veut. des Moulis en Médoc, des Montagne Saint Emilion, il y en a vraiment qui sont bons.
Je me régale avec un bon Montlouis.
Et tous l'été, les Bandol et Côtes de Provence, les Terrebrune, les Rimauresq, je m'en régale.

Ma recherche actuelle est plutôt vers les vins rares. Mais il y a de quoi se régaler. prenez le Côtes du Roussillon Villages de Cazes et faites le vieillir plus de dix ans, et on se régale. Et si ça ne va pas, on se prend un bon vin du Jura, un Côtes du Jura blanc. On s'ouvre un Banyuls sur un lièvre et un vin jaune sur une andouillette. Il y a de quoi faire !

Prenez un veau bien charnu et ouvrez un bon Pacherenc du Vic Bilh et on se régale. Après ça, un bon bleu et un Loupiac ou un Langoiran. On se la joue pas, mais on se régale.

Il ne faut pas croire que parce que je parle de vins rares je ne me régale pas avec un saucisson et une Clairette de Die. J'ai mis exprès à un de mes dîners une Clairette de Die de plus de quarante ans. Tout le monde a été bluffé.

Donc, si on veut explorer dans sa gamme de prix avec de bons sommeliers ou des bistrotiers intelligents, on y arrive.

Rien qu'en écrivant ça, j'ai faim et soif. Bon appêtit !
03 Oct 2005 19:49 #17

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Réponse de teddyteddy sur le sujet Re: impressions culinaires

Echange de vues très intéressant, mais je reste tout de même fort sceptique. A mon avis, tout ceci passe à cent mille lieues au-dessus de la tête de 80 % des lecteurs de LPV...

Quand je lis qu'on est prêt à payer 50 € pour boire au restaurant une bouteille que l'on a achetée, tu m'excuseras Jean-luc, mais je ne parviens pas à comprendre la logique...

Dire que l'on est prêt à payer un vin 5.000 € si la marge n'est pas excessive, excuse à Monsieur Audouze cette fois, je ne comprends pas non plus.

Mais je ne demande pas nécessairement à comprendre. On ne parle pas d'argent sur LPV, je le sais, et c'est tant mieux. Par contre on parle beaucoup de respect. Et je pense que parfois un zeste de modestie devrait en faire partie.

Je n'attaque personne et j'apprécie les contributions des membres de LPV que je cite. Mais je pense qu'il n'est pas inutile, parfois, de relativiser un peu son mode de vie...

Laurent
04 Oct 2005 14:59 #18

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Réponse de cedrig sur le sujet Re: impressions culinaires

Teddy²:

Il est vrai que les discours tenu ici peuvent laisser pantois bon nombre de personnes (dont moi) qui n'ont pas et n'auront peut-être/probablement jamais la possibilités de faire de telles choses... Sans parler de repayer après pour avoir le droit de boire sa propre bouteille au restaurant, il est fort probable également que beaucoup d'entre nous n'ont pas les moyen de regarder autre chose que la devanture de ces derniers.

Ceci étant il me semble intéressant d'avoir de tels points de vue même s'ils ne nous concernent pas directement. Ca permet de voir que cela se fait. C'est un peu lorsqu'on achète un magasine automobile par exemple... Il y a des articles sur ce qu'on peut, ce qu'on aura peut-être un jour les moyens de , ce qui restera indéfiniment impossible de et ce que nous ne voudrons jamais(pour X ou Y raison) acheter. Il y a un ensemble et nous ne sommes pas obligés de tout lire. L'exemple est peut être éloigné du sujet mais j'espère que je suis compréhensible.

De plus il faut bien que ces personnes puissent également s'exprimer à leur niveau de passion et d'investissement financier sur ce forum public.

Enfin, je pense que tout est relatif, j'ai pu lire des sujet (et même en lancer un pour préparation de mon repas d'anniversaire, ce qui est pour moi une exception par rapport au contenu habituel de ma cave) où les tarifs des vins pourraient également choquer d'autres personnes avec moins de moyens financiers.

Mais tout ceci n'est que mon humble opinion ;)

Cordialement

Cedrig

Cordialement
Cedrig
04 Oct 2005 15:51 #19

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Réponse de teddyteddy sur le sujet Re: impressions culinaires

Cedrig,

Merci pour ton message.

Je suis bien d'accord, et je n'ai pas émis de critiques sur le fond.

Sur la forme, les choses me semblaient plus caricaturales qu'à l'accoutumée, et je me suis permis de le souligner, simplement.

Laurent
04 Oct 2005 16:02 #20

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Réponse de cedrig sur le sujet Re: impressions culinaires

Teddy nous sommes donc d'accord.

L'essentiel étant pour moi de profiter de la dégustation autour d'un bon repas avec mes amis!!!

Cordialement
Cedrig
04 Oct 2005 16:26 #21

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Réponse de RaymondM sur le sujet Re: impressions culinaires

Laurent,

Nous n'allons pas refaire le monde ! Contentons nous de parler de nos vins!
M. Audouze parle de vins auquels nous n'avons pas accès. Tant mieux .

Il y a quelques années dans une émission TV, un maitre d'hotel du Ritz racontait qu'il avait des clients qui venaient passer chaque année un mois à l'hotel . Ils se faisaient servir tous leurs repas dans leur chambre avec chaque fois des 1er GCC à + de 5000frs la bt ( c'était l'époque du Franc et la somme était encore plus impressionnante que maintenant ! ).

Ces gens la existent( et plus encore!) et ne veulent pas qu'on les voit . J'aime mieux l'attitude de M. Audouze qui a un certain panache à venir parler de ses expériences . Visiblement c'est un passionné qui fait passer le vin avant tout au point d'en oublier (peut être) qu'il peut choquer certains !
04 Oct 2005 16:35 #22

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

Teddy, Cedrig
A la base, le problème soulevé plus haut porte principalement sur les marges ehontées appliquées par (presque) tous les restaurateurs.

Dans la profession (du moins dans ma région), le prix de revient des boissons est systématiquement multiplié par trois. Ainsi, si tu payes un café 2 EUR, la marge du cafetier/restaurateur sur ce café est de 1.33 EUR. Soit...

Maintenant, le problème est que cette règle est aveuglément appliquée à toutes les boissons. Ainsi, si tu vas à la pizzeria du coin et décide, avec ta 4 saisons, de commander un Valpo / Chianti Ruffino à 15 EUR à la carte, normalement, le prix de revient du Pizzaiolo est en fait de 5 EUR. Donc 15 EUR ça commence déjà à être bien cher pour boire une piquette. Mais lorsqu'il propose sa bibine sur la carte à 19, 23 ou 26 EUR, là ça devient carrément scandaleux!

Après ça, tout n'est qu'une histoire d'échelle. Tu rajoutes donc un ou deux zéros aux montants que je mentionne dans l'exemple ci-dessus et tu te trouves pile dans le contexte des discussions précédentes.

Ce problème se retrouve donc à tous les niveaux - pas seulement dans les clinquants et peut-être inaccessibles étoilés. D'ailleurs, entre nous, le scandale est probablement encore plus honteux pour le cas de la Pizzeria qui arnaque ses clients - parfois au pouvoir d'achat limité - que pour la haute restauration pour laquelle la marge sur les vins est un élément absolument essentiel à leur survie. En effet, tous feraient des pertes rapidement fatales si les boissons ne venaient en partie compenser les coûts énormes de la cuisine et sa brigade! C'est pourquoi Jean-Luc propose de payer un droit de bouchon pour avoir le plaisir de boire ses propres vins. Avec ce système, tout le monde y gagne. Le Restaurateur arrive à équilibrer le coût du repas qu'il a confectionné pour toi et de ton côté, tu as le plaisir de boire tes propres vins dans un cadre agréable et pour un coût imbattable par rapport à ce que tu devrais le payer si tu le commandais à la carte des vins du restaurant.

Comptablement vôtre
Alain
04 Oct 2005 18:07 #23

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Réponse de milleret sur le sujet Re: impressions culinaires

teddyteddy a écrit:
> > Quand je lis qu'on est prêt à payer 50 € pour
> boire au restaurant une bouteille que l'on a
> achetée, tu m'excuseras Jean-luc, mais je ne
> parviens pas à comprendre la logique...
>
>Laurent , j'ai une qualité : je suis généreux avec mes amis , mais surtout avec les enfants des pays pauvres , et je parraine de nombreux enfants de l'association Aide et Action ( Afrique ) , mais aussi à titre privé en Côte d' Ivoire ) ..on m'appelle l' Abbé Pierre ...je n'ai plus le temps et l'envie de faire de bons repas à la maison ( pour de multiples raisons ) ...il me reste les bonnes tables : Il me semble que la moindre des politesses , c'est de retribuer le restaurateur qui me permet d'apporter des belles bouteilles . Je pense que 50 e est une somme raisonnable pour déguster un Clos de Tart et un Meursault de D.Lafon .....

ps : J'ai un petit projet dans quelques années..( pour la retraite ) .Revendre une partie de ma cave pour financer une école à Haiti ..je ne boirais jamais tout ce que j'ai acheté tout au long de ces nombreuses années ( mon club en profite largement au cours de nos soirées ) ...je pense conserver quelques belles bouteilles pour les enfants ...
04 Oct 2005 22:57 #24

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Réponse de cedrig sur le sujet Re: impressions culinaires

Alain,

De mon côté je trouve que votre expérience est enrichissante parce que j'apprends ques certaines choses se font. Mais j'avais déjà bien compris le principe de la marge à 300% appliquée par certains restaurateur. Mon intervention vis à vis de Teddy² allait plutôt dans ce sens.

milleret:

Je pense que personne ne demande ici de justifications... Vous avez à priori assez d'argent pour vous permettre certaines choses et c'est tant mieux pour vous. A moins d'avoir fait un braquage ;) cet argent a donc été gagné honnetement, libre à vous d'en faire ce que vous voulez. Vous vous faites de succulents repas dans des resto, d'autres partiraient en vacances sous les palmiers (bien que l'un n'empèche pas l'autre!) et c'est tant mieux pour vous. Si un jour j'arrive à faire la même chose je serai probablement content de pouvoir partager mon expériences avec d'autres personnes.

Cordialement

Cedrig

Cordialement
Cedrig
05 Oct 2005 09:13 #25

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Réponse de milleret sur le sujet Re: impressions culinaires

Cédrig , c'est tout le mal que je te souhaite !
05 Oct 2005 09:35 #26

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Réponse de teddyteddy sur le sujet Re: impressions culinaires

Alain,

Je pensais que cette marge bénéficiaire était inversément proportionnelle au "grade" du restaurant et du vin.

J'ai parfois eu l'impression que cette marge pouvait être de 350 % pour un petit vin dans un petit resto, mais de 150 % pour un bon vin dans un bon resto. Je n'ai pas fait d'examen plus approfondi, mais je l'ai constaté à plusieurs reprises.

Jean-Luc,

Il n'y a bien sûr aucune mise en cause de qui que ce soit dans tout ceci. Je comprends la logique du droit de bouchon et de ses intérêts pour le restaurateur et le client. Il me semblait juste plus intéressant dans ce cas de boire ce vin chez soi. Mais si l'on est mauvais cuisinier ou que l'on n'a pas le temps de cuisiner, je comprends mieux.

Laurent
05 Oct 2005 09:58 #27

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

des amis cavistes ont vu à la carte d'un *** un vin dont ils connaissent les prix puisqu'ils le vendent. Le restaurateur dans ce cas précis achète un vin à 3,5/4 euros max et le propose à 70 euros sur la carte.
05 Oct 2005 10:26 #28

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Réponse de Anthony sur le sujet Re: impressions culinaires

Ne dit-on pas qu'il n'y a que la mauvaise qualite (ou les mauvais vins) qui coute(nt) trop cher ??

Anthony
05 Oct 2005 10:26 #29

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Réponse de Guest sur le sujet Re: impressions culinaires

j'ai oublié de préciser que les 3,5/4 euros c'est H.T.
ça change tout
05 Oct 2005 10:27 #30

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