Bonjour à tous.

Suite à une degustation recente d'un TPG VT 98 du Clos St Landelin , je me pose une question d'ordre plus général sur les vins liquoreux:

Existe -t-il une "unité de mesure" objective, qui rend compte du degré de botrytisation d'un vin (je ne sais pas le taux de botrytis se mesure, je ne le vois jamais mentionné..).

Cette question est venue à la suite d'un débat animé avec mes convives , certains trouvant le vin de M Muré botrytisé, d'autres plutot "passerillé".
Ce très lourd contentieux n'a pas pu être reglé, et m'a même d'ailleurs couté une seconde boutanche dans la foulée pour une étude approfondie du dossier !!

Merci aux spécialistes qui ont surement la réponse à ma question.

YR

Il y a eu une fois une discussion sur le gout de Botrytis: www.lapassionduvin.c...

Sachant que la notion meme de reconnaitre le botrytis est subjective, je crois que la mesure du taux est impossible a chiffrer.

La seule donnée objective, c'est ce que le vigneron t'indiquera. Si tu lui demandes, en général il te répond. Certains vins ne sont issus que de botrytisés, d'autres que de passerillés, parfois les deux dans des proportions variables. Personnellement, j'aime beaucoup le mix des deux comme le pratique l'ancienne cure pour ses Monbazillac: sémillon botrytisé + muscadelle passerillée= un miracle d'équilibre entre sucre et acidité (fraîcheur dirais-je).

Eric

En fait c'est justement pour eviter ses discussions interminables d'après -boire que je cherchais une solution et une réponse qui ne laisse pas de place à la contestation.

On aurait pu penser que dans le vin, il restait une trace (chimique ou biologique) mesurable et quantifiable permettant d'attester la présence et le niveau de concentration de pourriture noble.

Je me pose la question car j'ai une impression un peu bizarre: je trouve les vins du Sauternais bien botrytisés, mais mis à part qq cas ponctuels,je trouve les vins des autres régions moins marqués (alsace notamment, même les SGN) . (manque de référents de ma part? possible). De temps en temps je percute sur une bouteille (par exemple Vouvray 89 de Foreau cuvée "réserve") mais c'est assez rare. Je me demande même si en fait les Bordelais n'ont pas les conditions idéales pour produire des vins liquoreux,et que les autres sont moins bien lotis en fait.Donc compensent par des concentrations parfois hors normes, mais moyennement botrytisées.

YR

Les conditions idéales, c'est un cours d'eau à proximité (le Cérons à Sauternes par ex) qui crée des brouillards matinaux. Il faut égalemetn du soleil le reste de la journée. Pour avoir travaillé à Andlau, il y a avait une rivière (l'Andlau ) qui passait au pied du Kastelberg, et il y avait souvent une sacré brouillard le matin.

Pour Vouvray et Montlouis, les vignobles sont très proches de la Loire, et il y également des brouillards matinaux le matin (j'ai habité pas très loin)...

Après, ça dépend beaucoup des années. Si elle est très sèche, il y aura plus de passerillage. Ca a été le cas en 2003, même en Sauternais.

Un vignoble qui ne fait quasiment que du passerillé, c'est Jurançon.

Eric