De toute façon on retrouvera ces cuvées en dégorgement tardif, ça commencera l'année prochaine avec la 733...

Voici ce que j'écrivais quelques pages plus haut, le 6 décembre 2012 :

La cuvée comprend 53 % de chardonnay, 29 % de pinot noir, 18 % de pinot meunier, et le vin de base est du 2008 (66 %), qui est un millésime très réussi par la Maison. Le dosage, toujours très faible chez Jacquesson, est encore réduit dans ce cas : 1,5 g/l !

La robe est de couleur paille.
Le nez dévoile une belle intensité et une grande finesse. Le premier nez est grillé et sur la noisette puis ce sont des arômes de fruits confits (abricot, melon) qui apparaissent.
L’attaque est ronde et volumineuse, vite surpassée par une grande minéralité et une superbe tension qui procurent à la bouche une longueur phénoménale.
Un excellent Champagne de gastronomie : 17 / 20.

De nombreux autres LPViens ont beaucoup aimé, Jérôme Pérez notant en outre une légère oxydation.
Je pense que c'est là la clé des différences : nous sommes plus ou moins sensibles à l'oxydation et je sais que cela ne me gêne pas quand elle ne prend pas le dessus.

La jeune, sympathique et compétente oenologue de Ruinart nous a un jour expliqué qu'elle classait les maisons selon deux styles : réducteur ou oxydatif. Je dois dire que j'ai été séduit par cette classification, alors que pour simplifier je retenais plutôt la classification "majoritaire chardonnay" et "majoritaire pinots".

Ruinart est l'archétype du premier style, en cherchant à limiter au maximum toute trace d'oxydation à chaque phase de l'élaboration. Bollinger est un exemple du deuxième.
Alors, où se situe Jacquesson ? Sans doute entre les deux, et selon notre sensibilité nous apprécions plus ou moins.

Amitiés oenophiles,
Jean-Loup

je ne sais pas pourquoi mais je dirais plutôt "réductif" que "réducteur" car réducteur me parait justement ambigu car... réducteur.

De ceci, on a aussi souvent une origine, le travail en cuve, milieu fermé, imperméable à l'oxygène et le travail sous bois, fût, foudres, ... davantage perméable aux échanges avec l'extérieur.

Cette classification peut s'avérer utile car, sans jugement de valeur aucun, certains sont très sensibles à toute trace d'oxydation même faible et parfaitement maîtrisée, assimilant cela à un défaut souvent rédhibitoire (un vigneron champenois avait fait voici quelques années une verticale de ses vins et une dizaine de personnes autour de la table avaient trouvé le 82 somptueux, certes légèrement oxydatif mais d'un équilibre superbe alors que le vigneron le considérait comme mort et enterré ne supportant pas la moindre trace d'oxydation). Pour d'autres, c'est mon cas, je suis peu adepte de notes de réduction.

Cette distinction permet d'évoluer dans un univers où l'on est à l'aise.

Souvent :
- vins jeunes, vinification avec le moins de contacts avec l'oxygène = réduction. Ruinart, Moët, Laurent-Perrier, Mumm, Roederer,
- vins plus mûrs, vinification sous bois = oxydation ménagée. Bollinger, Jacquesson, Selosse, Krug

Je ne rentrerai pas dans le débat des classifications oxydatifs versus reducteurs, n'ayant pas, je pense, les compétences pour le faire. Une chose est sûre, me concernant, concernant la cuvée 736, c'est que mon impression se rapproche d'Oliv et Enzo, à savoir un vin qui présentait selon moi des notes oxydatives prononcées (noix, rancio, fruits secs...) qui ne m'ont guère plu. Il s'agissait d'un magnum bu en janvier 2013 (je ne sais plus la date de dégorgement, et je n'avais pas fait de CR car non inscrit à ce moment là sur LPV). Je m'étais par contre dis que cette maison ne devait vraisemblablement pas être à mes goût, et que je ne reconduirais pas l'achat, moi qui ai un faible pour Gosset, Deutz, Bollinger et Roderer, pour les BSA.

moi qui ai un faible pour Gosset, Deutz, Bollinger et Roderer, pour les BSA.

Et pourtant il me semble que Bollinger est clairement dans un style oxydatif, beaucoup plus que Jacquesson.
J'opte donc pour un problème de bouteilles, au pluriel car tu n'as pas bu la même qu'Oliv et Laurent (Enzo), ou plutôt une mise différente ...
Sur ma seule expérience, je n''ai pas ressenti cette oxydation, mais j'ai pu également être bercé par l'ambiance ...

Jean-Loup

J'ai goûte 736 de nombreuses fois et jamais n'y ait décelé de notes oxydatives prononcées.

Champagne Jacquesson, Extra Brut, Cuvée 736

Nez : A mon tour d'avoir trouvé de légères notes oxydatives dans un ensemble très discret.
La bouche est elle tendue, droite, crayeuse avec des bulles fines très (trop ?) nombreuses. La finale s'étire sur des notes de noisette et d'épices vraiment très agréables.

Dégusté en famille avec des "non amateurs", ces bouteilles (deux) on fait l'unanimité, témoignant d'une belle buvabilité.

Bruno

Champagne Jacquesson, cuvée 735

N'étant pas un fan du tout de la maison Jacquesson, j'avais envie de ré-essayer ce champagne sur un millefeuille au saumon, qui me semblait un accord pertinent. Au nez je ne suis pas capable de reconnaître grand-chose, c'est très frais. En bouche, c'est droit, très sec. Une grande fraîcheur s'en dégage. L'accord mets-vin fonctionne bien. La bulle est fine et très vive. Je décèle des notes amères. On sent à la première gorgée que c'est peu dosé. Je lui trouve peu de longueur en bouche.

Comme d'habitude quand je bois du Jacquesson, je trouve le style rendu assez austère, clairement je n'arrive pas à m'emballer sur cette maison qui travaille un style qui ne me correspond pas. Avis tout à fait personnel bien entendu.

dantès écrivait:

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> Champagne Jacquesson, cuvée 735
>
>
> Comme d'habitude quand je bois du Jacquesson, je
> trouve le style rendu assez austère, clairement je
> n'arrive pas à m'emballer sur cette maison qui
> travaille un style qui ne me correspond pas. Avis
> tout à fait personnel bien entendu.

Même avis que vous. Depuis 733,Tout ce que j'ai goûté sur les cuvées de base m'a déplu. Un style trop sec pour moi.

Jacquesson Perfection 1985 en magnum

Suite à la dégustation il y a quelques jours de cuvée 735, je souhaitais essayer un millésimé vieux de la maison Jacquesson. À l'ouverture le champagne est assez froid, au nez le bouquet reste simple, rappelle immédiatement le style de la maison. C'est droit, sec, ça ne m'évoque tout d'abord pas un champagne de son âge, mise à part la bulle qui est discrète. Puis en se réchauffant, les notes de fruits secs font leur apparition, le champagne prend de l'ampleur, du corps, même si on reste dans un registre assez strict. Le magnum est bien parti auprès de mes invités, même si personnellement j'ai toujours du mal avec le style de cette maison. Même s'il s'est amélioré pendant la dégustation, je m'attendais à quelque chose de plus complexe pour un champagne de cet âge.

Je pensais que Perfection était un BSA, l'ancêtre des 7XX ? Vous êtes certain que ce n'est pas un blanc de blancs ou un signature 1985 ?

Je ne suis sûr de rien mais il est écrit 1985 en haut à gauche et en haut à droite de l'étiquette. La mention 1985 est également présente sur le bouchon.



cyril G écrivait:

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> Je pensais que Perfection était un BSA, l'ancêtre
> des 7XX ? Vous êtes certain que ce n'est pas un
> blanc de blancs ou un signature 1985 ?

Chez jacques soin, la gamme Perfection comprenait un brut, un rose et un millésime. Après il y a eu le blanc de bl ans millésime devenu ensuite avize grand cru avec le millésime 95 et il y avait les signature blanc et rose devenu ensuite grand vin signature puis seul le millésime fut indiqué en gros sur l'étiquette a partir du 95 également (2002 fut le dernier de la série)

Jacquesson 1989 champagne brut "signature"

les vins de la journée du dimanche 6 octobre ont tous sans exception (à part le champagne) été ouvert entre 8h45 et 9h15 le matin pour être servis sur le repas du midi entre 12h00 et 16h30 étaient toutes debout depuis une quinzaine de jours, au frigo pour les blancs et dans la cave à 16 degrés pour les rouges,aucun n'a été carafé.

flacon acheté 41,50 euros chez un producteur du languedoc (qui vendait sur ebay)

niveau pas extra (contrairement à ce que je pensais au départ, mes notes prises à l'ouverture du flacon ne trompent pas et ont bonne mémoire, elles) bouchon complètement étriqué

le nez présente des notes un peu faiblardes mais pas franchement désagréables de noix, de noisettes blettes, brioché et un semblant de fraicheur, pas vraiment complexe ni profond, mais la vérité est en bouche !

dès l'attaque, la grimace est de mise, l'ensemble hyper-acide et amer déchausse les dents, dézaille la tuyauterie et s'il restait un quelque microbe (même entier) il est tué sur le coup, la bouche est en plus axydé et d'une raideur à en faire pâlir le fabriquant de viagra

second vieux millésime de cette maison et à chaque fois la provenance est bonne, pas le vin

AFFREUX !

bouteille mal conservée et présentant un défaut ponctuel, je connais bien ce vin et il n'est absolument pas dans ce registre. L'acidité, pas vraiment caractéristique du millésime 1989 plutôt très solaire, en est une preuve.
En général, c'est opulent, très rond, gros volume, notes oxydatives mais parfaitement intégrées à l'ensemble.

Quand je lis "second vieux millésime de cette maison et à chaque fois la provenance est bonne, pas le viné, je comprend en gros que les bouteilles ne peuvent pas présenter de défaut car leur origine est garantie (et donc leurs conditions de conservation ?), mais que c'est le vin lui-même qui est imbuvable ?

Il faut toujours être prudent avec les vieux millésimes, leur conservation est essentielle et même chez certains amateurs, en principe avertis, on est parfois surpris du traitement réservé aux vins de Champagne (exemple bouteille laissée des semaines dans la contre-porte d'un réfrigérateur, idéal pour la lumière, les secousses, ...).
On ne peut pas mettre en cause une maison avec une bouteille sortie depuis plus de 7/8 ans de leurs caves car c'est souvent après que tout se joue et les variations d'une bouteille à l'autre entre une bouteille conservée dans les règles et une bouteille malmenée sont énormissimes d'où le danger permanent avec EBay, enchères, ...

Champagne Jacquesson Cuvée 736

Bouteille bue lors d'une dégustation relatée ICI , carafée juste avant service.

Jean-Loup

La robe se présente sous une couleur très pâle, les bulles ne pouvant être jugées dans les verres Spiegelau.
Le nez est fin, d’une grande fraîcheur (citron), avec quelques belles notes minérales.
La bouche est marquée par la minéralité. Certes le milieu de bouche montre une certaine rondeur avant qu’une vivacité tranchante et traçante ne reprenne le dessus. Les bulles sont très fines et la finale très citronnée, avec un petit caractère salin.
Un Champagne d’apéritif bien né (66 % de millésime 2008), dont la droiture ressort encore plus sur la saveur finement beurrée des galettes de pomme de terre. Très bien +

Julien

Le vin est clair et jeune.
Le nez est très frais, sur la pomme granny, le citron, la brioche.
La bouche est tendue, longue et salivante. Nous sommes en présence d'un vin très pur, salin et lisible. Les bulles sont d'une jolie finesse. Parfait pour commencer !

Champagne brut millésime 2000 Jacquesson (50% pinot noir - 50% Chardonnay / dégorgé en 2009)
Riche, vineux, quelques très fines notes oxydatives, la bulle se montre dans un 1er temps un rien envahissante puis s'affine dans le verre. Bon vin.

Gilles

Champagne Jacquesson Cuvée 736

ouverture pour l'anniversaire d'un ami

nez de chien mouillé, carton ... en se réchauffant la bouche signalise que la bt irrémédiablement bouchonnée

pas d'autre bt à disposition ...

le "timing" du bouchon était malheureux pour rester poli

quand les domaines de Champagne vont-ils remédier à cela ?

cela ne concerne malheureusement pas que les domaines champenois...

Samedi dernier avec des amis, un Mazy-Chambertin d'Armand Rousseau irrémédiablement liégeux !

Je dirais même que c'est plus rare en champagne qu'ailleurs !

Jacquesson - 2002

Le nez est sur la pomme avec des notes de brioche chaude avec de la puissance.
Une aromatique bien engageante

En bouche la bulle est fine avec un toucher de bouche puissant et vineux.
Cette vinosité se ressent tout le temps.
Il y a de beau amers en finale.
Le vin est évolué et à mon gout parfait actuellement.
Nous passons un excellent moment
Un très belle bouteille

J'adore le style mais ce n'est pas le cas de tout le monde (surtout la gent féminine )

Cuvée 736

Un nom qui résonnait depuis quelques temps ; et pour le réveillon du jour de l'an , un copain amène une bouteille ; "chouette çà doit être super " ; et ben en fait non, j'ai clairement pas apprécié ; aromatique pour le moins discrète, bouche idem, bulle trop présente, et très sec comme structure. Bref aucun plaisir là-dessus pour moi.

736 ...c'est assez austère...un style qui déplait souvent aux non amateurs ( et surtout trices !) de Champagne.
733 était magnifique...les suivantes sont moins bonnes. Et 2002 est une magnifique bouteille.

Au contraire, je trouve que le 736 est bien à table : stricte, droit et fin. Mais, je pense qu'il est uniquement intéressant avec des fruits de mers et coquilles St Jacques. C'est ce que j'ai fait lors de noël. Seul, il est un peu dur
Il est clair que je comprends que tout le monde ne peut pas apprécier par sa stricte attitude.

Cordialement,

Sylvain

Sylvain,
C'est pour cela que j'ai précisé que ce style plait davantage "aux initiés" qu'aux néophytes. Les fruits de mers c''est une bonne idée.
Perso je ne sers quasiment plus Jacquesson quand je reçois des amis qui ne sont pas forcément de grands amateurs de vin et de Champagne en particulier (sauf exception comme 2002 qui est une superbe bouteille de table).
Si t'as l'occasion goûte 733...

J' adore le 2002 que je ne trouve pas prêt, tant il s' améliore à l' air.
J' ai ouvert le 736 il y a une dizaine et je l' ai trouvé vif, très minéral. Laissons lui quelques années, les rondeurs apparaîtront peut-être?

Mon caviste vient de rentrer des magnums de 737, des avis?

736 ...c'est assez austère...un style qui déplait souvent aux non amateurs ( et surtout trices !) de Champagne.

Effectivement je ne suis pas grand fan de champagne, mais le Ruinart, en comparaison, j'ai adoré (et j'adore autant chaque fois).
Là c'était bu seul, après le repas, çà n'a pas joué en sa faveur donc.

736 ...c'est assez austère...un style qui déplait souvent aux non amateurs ( et surtout trices !) de Champagne.
733 était magnifique...les suivantes sont moins bonnes. Et 2002 est une magnifique bouteille.
Mais, je pense qu'il est uniquement intéressant avec des fruits de mers et coquilles St Jacques. C'est ce que j'ai fait lors de noël. Seul, il est un peu dur
Il est clair que je comprends que tout le monde ne peut pas apprécier par sa stricte attitude.
Bonjour,
Je trouve cette disscusion sur les qualités de la cuvée 736 un peu tendantieuse...
J'ai eu la possibilité de faire une dégustation verticale des cuvée 7XX et la 736 sort du lot comme une des meilleures (la meilleure à mon avis).
Avant hier, j'ai ouvert une 736 et mes impressions sont plutôt d'un vin complexe, agréable, fruité, avec une belle minéralité et tout à fait apprécaible par des novices...Il n'était par contre pas un bon accord avec des "fruits de mer et cocquille St.Jacques", et il s'avère très apprecié tout seul! Bien sûr, il y a les goûts et les couleurs, mais...

Les goûts et les couleurs Tz..mais je ne partage pas se ressenti.
Est ce qu'il y avait 733 dans cette verticale ?

Tz

Comme tu l'écris les goûts et couleurs! Et je pense qu'à la lecture on ne doit pas avoir les mêmes avis et ressentis.

Cordialement

Sylvain