bois vert + coulée= végétal?

L'étiquette est encore au nom de Mme Joly. Une belle surprise, pour un vin austère sur le plan aromatique (à l’ouverture comme au bout de 24 ou 48h), pas facile du tout du fait d’une forte acidité en bouche… mais, dans le cadre de cette dégustation, j'ai trouvé que cette acidité était très bien intégrée et qu'elle portait d’une certaine manière le vin, le rendant tout à fait convaincant. Nez décevant, bouche dense, structurée, complexe, longue, pour un vin issu sans doute d'un beau terroir et qui, surtout, semble indestructible. Un vin à la hauteur de son pedigree...

SCA du Château de la Roche-Aux-Moines - AOC Savennières Coulée de Serrant - "Clos de la Coulée de Serrant - Sélection de tries du Grand Clos" - 1996

Bouteille ouverte en août 09
Bouchon : moyen, imbibé de 85 à 100%

Robe : or jaune tranquille et brillant.
Nez : ouvert, sur des notes d'agrumes portées par d'agréables fragrances florales.
Bouche : attaque veloutée sur une belle matière intense et droite, qui équilibre parfaitement une bonne acidité doublée d'une très belle tension en bouche.
À noter que le vin s'est rebellé à la première gorgée en lâchant comme un pet d'eau de vaisselle, mais la suite sera heureusement toute différente, avec une matière savoureuse, élégante, complexe et un rien voluptueuse.

J+1 : quelques discrètes notes pétrolées en plus au nez, la bouche restant toujours remarquable et faisant l'unanimité des convives absents la veille.

18,5/20

Jean-Pierre

A titre perso je n'irais pas jusqu'à 18.5/20 mais je dois avouer que c'est une belle bouteille , typée Savennières à l'extrême par un côté minéral et iodé ,sans aucun caractère oxydatif , que j'ai ouvert au cours d'un WE il y a quelques mois et qui n'a pas été complètement ridicule au milieu des Chevalier Montrachet , Musigny , et autres Chateaux Margaux ....

jpmt écrivait:

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> SCA du Château de la Roche-Aux-Moines - AOC
> Savennières Coulée de Serrant - "Clos de la Coulée
> de Serrant - Sélection de tries du Grand Clos" -
> 1996
>
Salut Jean-Pierre.
Le château de la Roche aux Moines aurait produit de la coulée de Serrant ? Quel est ce château ? Est-ce une "marque" de Nicolas Joly ?
Je te pose la question en tant que béotien.
Amicalement,

Vincent

C'est, si je comprends bien, la dénomination de la société commerciale qui commercialise le Clos de la Coulée de Serrant.

Merci, Laurent. C'est plus clair.
J'ai quelques vins de Nicolas Joly en cave, mais je n'avais jamais fait attention.
-D
Vincent

Coulée de Serrant 2002

Robe or paille, cuivrée (ça fait un peu "urine" tout de même).
Nez oxydatif, arômes végétaux type court-bouillon, poireau, navet, noix.
Alors à ce stade je ne vous cache pas que je commence à douter.

Et bien non, en bouche l'attaque souple évolue sur la fraicher avec une ampleur remarquable. La puissance arômatique est impressionnante comparée au nez (carafage). Finale sur les fruits secs, belle longueur, belle maturité!
J'ai été convaincu et noté TB- (et je suis conscient d'avoir eu, à lire le débat des premières pages, de la chance d'être tombé sur une bouteille potable!)

Cordialement,
Thomas

Nicolas Joly Clos de la Bergerie, Savennières 2007

Bouteille carafée 7 heures, suivant le conseil du domaine qui préconisait un long carafage pour une bouteille aussi jeune.

Mes impressions:
- Robe: or, avec un coté légèrement ambré
- Nez: pas une grande complexité, légèrement oxydatif.
- Bouche : une explosion en bouche, non pas tant due à la diversité des arômes qu'à la puissance et à une structure massive. Un fort coté de confiserie dans les arômes: pates d'amandes, praliné et surtout du miel. Secondairement un coté pierre à fusil et animal. Grande, très grande ampleur. Une grande finale. C'est, je le répète, surtout la structure et la concentration de ce vin qui m'ont marqué.

Bien que s'agissant d'une cuvée et d'un millésime différents, je me retrouve totalement dans le CR ci-dessus de Reouaich alias Thomas quant au fait que le nez ne laissait pas augurer d'une telle bouche qui m'a grandement impressionné.

Une bouteille bue en accompagnement d'un lapin au thym. Le vin a largement tenu la dragée haute au thym.

Seule bouteille achetée au domaine en avril 2009. Pas fou, je ne voulais pas prendre le risque d'en jeter certaines au vu des discussions lues dans ce fil. J'avais d'ailleurs mentionné ce problème de bouchon au domaine lors de ce bref passage en disant à la dame nous ayant accueillis qu'il faisait l'objet de débats sur le forum "La Passion du Vin". La jeune dame n'était pas au courant et elle semblait même surprise puisqu'"on ne lui avait jamais fait part de ces problèmes".

Prix domaine: EUR 28 (à quelques dizaines de centimes d'euros près).

Luc

Je n'ai bu qu'une, de mémoire 1995 ou 1996 et c'était en 2005. Carafé 12 à 16h. C'est tout simplement un des plus grands blancs que j'ai bu. Absolument fabuleux... Jamais refais d'experience similaire... Et la ou je suis, la coulée 1998 sort a 63€...

La Coulée 1998, pas de problème:
j'en avais 18, il m'en reste 3 ou 4 et j'ai bu les autres avec grand plaisir, comme les 1993.
Même Luc a trouvé cette bouteille très bonne, c'est tout dire

Pour le reste, il faudrait préciser:
Est-ce 1995 ou 1996 ?
Tous mes 1995 et ceux bus chez Daniel étaient franchement et objectivement mauvais.
Pourtant, les uns venaient de chez un caviste sérieux et les autres directement du Domaine...

Cordialement,
Thierry

Je ne serais pas surpris que ce soit 1996, car c'est à ce jour la meilleure Coulée de Serrant que j'ai pu boire.

A vrai dire, dans mon souvenir c'était 1996... En fait, j'ai l'intime conviction que c'est ça, il faudrait que je fouille dans mes archives (en France, je suis en Finlande en ce moment), mais j'en suis presque certain. Je me souviens surtout qu'au début du repas elle était bluffante (12h de carafe) et qu'en fin de repas elle était encore plus impressionnante (16h, donc, puisque le repas avait duré 4h30...).

Depuis c'est un de mes vins mythiques... j'ai goûté du domaine, Becherelle 1998, cette année (février) et j'ai eu beau attendre, je suis resté sur ma faim. C'était très fermé et peu expressif, mais c'était quand même sympathique à boire.

Il semble que le message d'Eric et le mien aident à préciser les souvenirs

Cordialement,
Thierry

Oui , j'ai un peu détaillé mon post.

Je pense que je vais me fendre d'une bouteille de 98 la prochaine fois que je suis en face tant pis si je trouve que plus de 60€ c'est quand même pas donné ! Je vous tiendrai au courant...

je n'ai jamais gouté que deux fois la coulée de serrant les deux fois au resto et dont effectivement ,une fois en Loire, sur le millésime 95;
je ne dois pas avoir eu de chance car les deux fois j'ai remballé la bouteille et ne me suis plus jamais risqué à commandé les vins de NJ

jl

hyllos, 60 euros la bouteille de coulée de serrant?

cordialement, steeve

Ce sujet de discussion me fait peur et me ferait presque regretter d'en avoir acheté ! Je vais laisser mes bouteilles (2005) en cave quelques années, et caraferai 8 heures le jour où j'en ouvrirai une !

Vu la qualité moyenne des bouchons, je ne laisserais pas mes bouteilles en cave quelques années...

Vu la qualité moyenne des bouchons, je ne laisserais pas mes bouteilles en cave quelques années...

C'est un peu le problème insoluble de la coulée de Serrant. Jeune, c'est pas transcendant. Mais il faut les boire quand même sous risque de s'oxyder rapidement

C'est pour cela que je n'en achèterai plus jamais. Du moins tant que le domaine ne se remettra pas en cause. Et pour avoir entendu Nicolas Joly s'exprimer à ce sujet il y a deux ans, c'est mal barré. Pour lui, pas de problèmes. Ce sont les dégustateurs qui ne sont pas assez "open" (je résume...)

ça ne semble en outre pas être qu'un problème de bouchon....

En tout cas, des analyses publiées montraient que ce n'est pas un problème de sulfitage : il n'a pas la main particulièrement légère.

Eric,

J'ai opté pour la même solution que toi...

Le terroir lui survivra.

Thierry Debaisieux écrivait:en milieu de matinée

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> Tous mes 1995 et ceux bus chez Daniel étaient
> franchement et objectivement mauvais.
> Pourtant, les uns venaient de chez un caviste
> sérieux et les autres directement du Domaine...

J' ai une expérience radicalement différente du 95.
Cela ne m' est pas arrivé si souvent ( 5 fois en tout sur 3 millésimes différents: 93/94 95 ) mais chaque fois que j' ouvrais une Coulée-de Serrant, je me demandais ce que j' allais trouver dans la bouteille ! Les premières bues trop tôt ou insuffisament carafées m' avaient paru fermées, austères, aucun plaisir. Il ya deux ans, j' organise une dégust consacrée aux Savennières avec quelques millésimes de Mme Laroche, un Ogereau, un Chamboureau et la Coulée 95 considérée comme un super millésime. Quand j' ouvre la bouteille en milieu de matinée, doute total, pas ouvert, amer, inintéressant...Aprés tout, rien à perdre, je carafe, Nicolas Joly ne conseille-il pas 24 h de carafage ? ; les petites lichettes bues toutes les trois heures n' étaient guère convaincantes ; c' est le soir, tard, que le vin s' est ouvert et s' est révélé vraiment fantastique de puissance, de longueur, de complexité, auprés duquel les autres bouteilles pourtant excellentes n' étaient vraiment pas dans la même cour, le genre de vin face auquel on dit " Whaaoh ". Pourquoi et comment une telle différence d' appréciation ? A moins de faire carafer la bouteille dés le matin, le restaurant n' est peut être pas le lieu idéal pour goûter un tel vin, en admettant que d' un millésime à l' autre, la nécessité et la durée de carafage soient identiques. Sur cinq expériences, j' aurais eu trois déceptions sur le mode du " bof ", une plutot sympathique mais pas transcendante, la dernière vraiment exceptionelle. Il me reste un 93 pour me faire un non avis sur ce vin....difficile.

Daniel

"Le terroir lui survivra."

oui mais les vignes... faudra replanter!

Thierry Debaisieux écrivait:en milieu de matinée

Non, j'ai écrit cela le 13 décembre 2009 à 21h33.
Ce matin, je travaillais

J'ai bu une douzaine de 1993 et autant de 1998:
tous superbes !
J'ai bu des 1995, environ 6, tous très décevants...

Je veux bien admettre que je me plante et que je ne sais pas servir ces vins, mais pourquoi alors aucune déception avec les 1993 et 1998 ?

Cordialement,
Thierry

C'est l'irrégularité légendaire de la coulée ça Thierry.

" la Coulée a ses raisons que la raison ne connait pas " psalmodiaient en coeur adorateurs et contempteurs de l' ovni Joly.

Thierry, mon commentaire sur l' unique 95 que j' ai goûté, ne prétend pas une seconde, suggérer que tu te plantes et que tu ne sais pas servir ces vins, juste apporter une pierre de plus à l' édifice de notre perplexité. . Ce que tu évoques du 93, aurait tendance à me rassurer ; à suivre....

Daniel