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VINEXPO 2009 - Episode 3

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VINEXPO 2009 - Episode 3 a été créé par Galinsky

CR: • Jour 3 : Lundi 22 juin 2009

Nous revoilà parti pour une nouvelle journée en terres bordelaises – avec tout d’abord un premier rendez-vous dans l’enceinte même du salon (je ne préfère pas parler de la circulation le long des quais, car cela relève d’un déplacement parisien en prenant le périphérique ! :X).
La dégustation en question est celle organisé par « l’Union des Grands Crus de Bordeaux » afin de faire (re)-découvrir le millésime 2008 après quelques mois d’élevage supplémentaire.
Que dire de plus que ce qui a déjà été dit maintes et maintes fois sur LPV et ailleurs (et sans que cela déclenche, une nouvelle guerre atomique !).
J’ai personnellement juste été assez impressionné (dans le bons sens, bien sûr) par le Château Cantemerle (j’étais à leur table, pour le dîner de la veille et cela m’a donné l’envie de voir cela de plus près !).
Je pourrais également citer « les classiques », comme Haut Bailly, Pavie Macquin, Pontet Canet (uniquement pour les personnes qui saurons être patientes, car la très belle matière et la charge tannique présentes dans la bouteille devra se fondre tranquillement, mais je pense (et même j’en suis sûr) il y aura un grand plaisir au bout !)…
Après ces moments de dégustations sur des vins (embryons) – nous passons devant le stand du Champagne Guy Charlemagne et nous décidons de nous arrêter afin de découvrir la gamme un peu plus en détails – l’accueil fut très sympathique, chaleureux avec les réponses franches à toutes nos questions. Nous commençons la dégustation par la cuvée « Réserve» GC avec un assemblage de 2006 – 05 – 04, un élevage en cuve inox, malo faîtes – C’est rond, c’est d’une belle pureté aromatique et d’un bel équilibre.
« Charlemagne » 2004 – avec une belle minéralité (terroir du Mesnil) et de la puissance, un très bon champagne de repas.
« Mesnillesime » 2002 – Un vieillissement en partie sous bois (60%) pour la cuvée, les 40% restant sont élevés en cuve avec Malo – dosé à 5g : Très beau bébé, pour un champagne à la fois vif et rond, puissant mais équilibré, avec une nécessité de le laisser vieillir encore quelque temps afin de sa jeunesse fougueuse puisse se calmer (à l’adolescence, rien n’est évident !)
Ensuite nous goûtons « Mesnillesime » 1999, 2000 et 2001 : Ma préférence ira au 2000 par son aspect rond et finement acidulé, j’ai moins aimé le 1999, auquel j’ai trouvé une finale un peu serrée et abrupte, tandis que le 2001 était plutôt vif et tranchant.

La balade dans les loooonnnggguuueeesss allées du salon continue et nous sommes attendus dans le stand des domaines FREY (La Lagune, Jaboulet, entre autres). La dégustation des vins du domaine Jaboulet est conduite par Caroline Frey (qui doit également répondre aux nombreuses sollicitations des commerciaux, qui l’appelle pour qu’elle puisse dire deux mots à leurs clients et autres importateurs respectifs) – Parmi les vins dégustés :
[size=medium]Blancs[/size]
Crozes Hermitage « Domaine Mule Blanche » 2007 (50% Marsanne – 50% Roussanne) : Avec un coté assez aromatique, une vivacité correcte qui tient bien le vin et beaucoup de fermeté en bouche.
Crozes Hermitage « Domaine de Roure » 2006 (100% Marsanne – 15% bois neuf) :
Le nez fait ressortir nettement la pèche et l’abricot – la bouche est d’une intensité correcte, agréable en l’état.
Hermitage « Chevalier de Sterimberg » 2007 (70% Marsanne – 30% Roussanne) :
Les arômes évoquent un coté floral et fruits frais – La bouche d’une belle structure avec une vivacité encore un peu prenante en bouche. C’est bien fait, c’est même bon, mais cela ne déclenche pas d’extase.
Condrieu « les Cassines » 2008 :
Assez typique de se que l’on peut trouver, avec un coté qui le place sur la fraîcheur et l’élégance plutôt que sur l’exubérance et la puissance.
[size=medium]Rouges[/size]
Crozes Hermitage « Domaine de Thalabert » 2006 :
C’est d’une belle aromaticité (fruits noirs, épices douces…), c’est assez puissant et net – La fin de bouche est d’une intensité correcte.
Crozes Hermitage « Domaine de Roure » 2006 :
On change de registre, pour aller dans la puissance, l’extraction avec belle colonne vertébrale apporté par son coté acidulé. A attendre, mais devrait donner une belle bouteille à maturité.
Cornas « Domaine de Saint Pierre » 2006 (400m d’altitude) :
Ce qui me surprend en premier lieu c’est la fraîcheur qui se dégage du verre et qui est confirmé par la bouche ou je retrouve une belle tension, avec un creux en milieu. Correcte, mais la encore je préfère les cornas plus puissants.
Côte Rôtie « les Jumelles » 2006 :
C’est rond, charmeur, cela manque un tout petit peu de fond.

Ensuite nous avons droit à une mini verticale autour de « La Chapelle »
Hermitage « Petite Chapelle » 2006 : Mise en bouche, agréable, pour un vin d’une belle pureté, pas forcément sur une très grande longueur, mais précis.
Hermitage « La Chapelle » 2006 : Belle richesse avec une nez qui exprime des notes finement boisés sur des fruits noirs bien mûrs, des épices (poivres), un coté réglissé et des notes un peu garrigues – Bouche partant encore un peu dans tous les sens, mais qui s’exprime sur un registre de puissance et d’équilibre, on retrouve (enfin) les grandes bouteilles d’autrefois ! A attendre quelques années.
Hermitage « La Chapelle » 2001 : Tout de suite on sent les quelques années de différence par rapport au précédent, mais cela reste étonnement jeune, sur des fruits noirs et rouges compotés, une arrivée tranquille et lente dans une phase tertiaire (mais avec encore de la marge), des épices fines et des notes de fleurs séchées – Bouche discrète dans un premier temps, qui va se révéler au fur et à mesure de son aération, cela va toutefois rester sur la finesse, la tendresse. Longueur d’intensité moyenne, mais qui ne va pas tomber brusquement.
Hermitage « La Chapelle » 1997 : Changement de registre pour un vin qui est sur une superbe évolution aromatique avec des notes de tabacs, de fruits richement compotés, de pruneaux frais – La bouche est elle aussi sur le même registre, avec une finale qui s’étire tout doucement (comme dirait Bibi !).
Hermitage « La Chapelle » 1994 : Belle évolution, souple avec une belle longueur, mais tout de même, moins de flamboyance que dans les précédents.

Il est ensuite temps (déjà que nous sommes juste en timing) de partir rapidement (enfin ce qui était prévu) de Vinexpo afin de se diriger vers le médoc, plus précisément sur Pauillac afin de rencontrer l’homme (et pourtant quelle modestie) qui est responsable de la qualité des vins du château aujourd’hui… J’ai nommé Jean Michel Comme et Pontet Canet.
En arrivant avec près d’une heure de retard (salop… de circulation !) nous nous retrouvons dans la cour du château pour enfin mettre un visage sur le principal responsable des nombreux (instructifs et captivants) écrits LPViens.
Une longue (et passionnante) explication sur les aspects positifs engendrés par la biodynamie sur les vignes de Pontet Canet ainsi que la façon de voir les choses, Jean Michel nous emmène aux cuviers (superbes) et ensuite nous explique la façon de conduire les vendanges, une fois que les raisins sont rentrés.
Nous concluons la visite par la dégustation du millésime 2005 – Que Jean Michel nous propose gentiment, sachant que nous venions de déguster le 2008 le matin même. La robe est rouge rubis intense et brillante – Le nez s’exprime sur des notes de fruits rouges, d’épices, un boisé est encore présent (normal vu l’âge du vin) – La bouche s’exprime sur des des tanins encore serrés mais d’une fort belle maturité, les fruits ressortent également sur une pureté sans faille. C’est frais, c’est complexe, mais patience car tous est encore un peu sous-jacent aujourd’hui.
Nous redescendons dans la cour et Jean Michel nous emmène vers les « fameux » tracteurs et remorques pour nous montrer ses réalisations (il en est très fier, et je dois avouer qu’il a entièrement raison, à la vue du travail réalisé de toute pièce)
Il est temps pour nous de quitter Monsieur Jean Michel Comme (permettez moi de le nommer ainsi, car au vue de ses responsabilités, des voisins – pas toujours extrêmement respectueux de son approche de la vigne et du statut du Château – Il n’est pas toujours évident de mener une telle culture sur 81 hectares de vignes).
Merci pour ce moment, cette passion (intelligente dans les actes et mesurée dans la parole) savamment expliquée et ce temps passé ensemble. (tu) (tu)

Il est ensuite temps pour nous (courir, toujours courir !) de descendre en direction de Margaux pour le dîner qui nous attends au Château Labégorce – Organisé pour les 20 ans d’achat du château par Hubert Perrodo en 1989 – depuis son décès récent, le château (ainsi que les autres propriétés Labégorce Zédé et Marquis d’Alesme) est dirigé par sa fille Nathalie.
A notre arrivée (nous sommes habillés assez cool – car on nous avait prévenu d’une soirée sans chi-chi, ni protocole) une immense tente transparente est dressé et couvre entièrement la cour intérieure du château – le thème est l’Argentine avec des danseurs (et danseuses) de tango, un ensemble assez impressionnant de tables pour le dîner. Et comme de bien entendu des invités en costume cravate et des femmes en robes longues (Damned, j’aurais dû prévoir que sans chi-chi en langage médocain, cela signifiait pas de smoking, mais le reste oui)

Après un apéritif autour de la cuvée « Brut LP » du champagne Laurent Perrier. Nous nous installons à notre table pour écouter le discours – assez chargé d’émotion de Nathalie Perrodo relaté les 20 ans d’histoire entre eux et le château.

Pour le dîner (n’ayant pas pris de notes, cela va être assez succinct), ils nous fût servis :

Foie Gras et pêche rôtie au Poivre
Raviole de Langoustine – Crème légère aux Mousserons
Caille sous cloche de verre, Poêlée de cèpes et févettes – Cromesquis truffé au foie gras – Sauce Cassis
Comté fort Saint-Antoine
Babel autour de la cerise

Et pour accompagner les mets :
Château Labégorce Zédé 2001
Château Marquis d‘Alesme 1998
Château Labégorce Margaux 1989
Quinta da Colmaça 2003


Comme je l’ai mentionné ci-dessus, je n’ai pas pris de notes pour la soirée (c’était cool on m’a dit !!!) – mais pour synthétiser un peu mes sensations :
Depuis 1989 et la reprise en main du Château Labégorce, on ne peut que constater une nette (mais vraiment nette) amélioration de la qualité en comparant 1989 et 2001, car autant l’un existe à la fois pour l’histoire (1989) avec un assez joli nez, mais une bouche qui termine courte et un peu sèche, autant l’autre (2001) est un joli vin à boire dans les 4 – 5 ans, pas forcément d’une grande extraction, mais typique et fidèle à l’appellation, un beau fruit bien mûr des tanins présents, mais qui s’intègre bien dans le vin, pas d’une folle complexité, mais plutôt d’un plaisir fin.
Pour le Château Marquis d’Alesme 1998 – Il y a encore une progression à faire pour que ce cru retrouve son niveau (théorique) de 3ème Grand Cru Classé – Mais l’amélioration se fait tout doucement (mais sûrement) – en continuant sur cette voie je pense que nous pourrions avoir d’agréables surprises d’ici quelques années. Pour le moment cela reste plutôt sur un manque de concentration (enfin le millésime est 1998 et je serai intéressé pour revoir cela sur un millésime plus récent) et un coté un peu fuyant en fin de bouche et malgré de belle notes aromatiques.
Je n'ai que de lointains souvenirs sur le Porto servi en fin de repas...

Bon, c’est pas tout cela, mais il nous faut maintenant rentrer sur Bordeaux et penser à aller se coucher, parce que demain, on recommence encore à courir dans tous les sens…(:D

Eric
23 Juil 2009 14:53 #1

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