Je n'ai certainement pas votre recul en terme de dégustation, mais je vous trouve tous dur avec Dom P.
Je vous suis à 100% sur le coté surfait du tarif (notoriété oblige) mais de la à dire que cela vaut entre 30 et 40 euros, je trouve cela exagéré.

J'ai recement (septembre) bu un 2000 à la maison et j'en garde un excellent souvenir.
Je n'hésiterai pas à mettre 70 euros dans cette bouteille (simplement introuvable à ce tarif)

C'est d'ailleurs le prix que je viens de mettre dans du Jacquesson 2002 (mais pas encore gouté)
Pour info, le Dom Perignon 2002 est affiché à 125 euros chez ce caviste.

Amicalement

Samuel

En Chine le Dom Pérignon est au alentour de 70€

O.Maxime écrivait:

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> En Chine le Dom Pérignon est au alentour de 70€

Tu est sur de toi ?
Parce que pour vendre à ce prix là, il faut qu'il le paye vraiment une misère.
Et en regardant vite fait sur Winesearcher c'est plutôt le double.

Julien

koko591 écrivait:

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> O.Maxime écrivait:
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> > En Chine le Dom Pérignon est au alentour de 70€
>
>
> Tu est sur de toi ?
> Parce que pour vendre à ce prix là, il faut qu'il
> le paye vraiment une misère.
> Et en regardant vite fait sur Winesearcher c'est
> plutôt le double.
>
> Julien

C'est moins cher que le prix d'achat de nos amis cavistes français

Je n'ose pas parler des conditions du lancement de Dom Pérignon 2003, car c'est tellement bling-bling que certains tomberaient en syncope.
Pour les plus résistants, on peut aller voir ICI

Voici ce que j'ai écrit d'un vin encore difficile à juger, mais qui promet :

Richard Geoffroy est très fier de son 2003 et aussi de son 2004, et dit que ces deux millésimes ont considérablement soudé les équipes, car ces deux millésimes ont été des aventures. Des canapés judicieux viennent accompagner le nouveau-né, caviar, brouillade d'œufs de perdrix, risotto au safran. Ils soulignent le caractère gastronomique du 2003.
Alors, que dire de ce bébé ? Ce qui frappe, c'est sa solidité. On est sur la puissance, la force intérieure, et s'il n'est pas encore étoffé, on sent que cela va venir. Ce qui vient ensuite, c'est le caractère floral de ce vin, de fleurs blanches si caractéristiques de Dom Pérignon. Ensuite, on est impressionné par l'équilibre, la sérénité et l'aptitude gastronomique que les amuse-bouche révèlent. On sait qu'il sera grand, mais je constate qu'il l'est déjà, avec une force de caractère rare. Il me fait penser à Keira Knightley, cette actrice au charme énigmatique, qui dégage une force de caractère indestructible. Elle n'est pas pulpeuse comme les beautés latinos, mais elle en impose par son charme impérieux. Et ce 2003, c'est cela pour moi. La fleur blanche est ingénue, mais dans un gant en béton armé.

koko591 écrivait:

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> O.Maxime écrivait:
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> > En Chine le Dom Pérignon est au alentour de 70€
>
>
> Tu est sur de toi ?
> Parce que pour vendre à ce prix là, il faut qu'il
> le paye vraiment une misère.
> Et en regardant vite fait sur Winesearcher c'est
> plutôt le double.
>
> Julien

Oui, ça s'explique facilement. Pour pénétré un marché il faut être compétitif, donc prix agressif, quand le marché va murir les prix augmenteront progressivement et a maturation les prix seront a quelques euros prêts les mêmes.
Pour les prix ne jamais se fier a internet il y a de tout et n'importe quoi, entre produits d'appel, prix exorbitant, car beaucoup d’intermédiaires... c'est un véritable foutoir !

Et pour l'info, c'est un client de Hong Kong qui a dit cela.

François Audouze écrit: Il me fait penser à Keira Knightley, cette actrice au charme énigmatique, qui dégage une force de caractère indestructible. Elle n'est pas pulpeuse comme les beautés latinos, mais elle en impose par son charme impérieux. Et ce 2003, c'est cela pour moi.

François est en fait un fin communiquant. Il a les mots qui font mouche !
Allez savoir pourquoi, j'ai désormais furieusement envie de goûter ce Dom Pérignon 2003.

[size=x-small]J'espère que ma femme ne me lit pas ![/size]

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Julien

Trop tard Julien, je viens de l'avertir. Si tu veux tu peux dormir à la maison le temps de retrouver un logement.

On s'aperçoit surtout que de plus en plus, en Champagne, s'applique la même règle qu'Yquem.
Pour qu'un millésimé ne sorte pas dans au moins une des grandes maisons, il faut que le millésime soit abominablement mauvais.
Le seul qui ait connu ce sort, depuis une bonne quinzaine de millésimes, c'est 2001...
J'avoue que ça me pose question, et que je trouve ça très paradoxal.
A gauche, on vous explique que le BSA est le joyau de chaque maison, le trait d'union, le vin qui demande le plus d'effort, de patience, de précision, et ça je veux bien le croire.
A droite, on vous explique que lorsque le millésime est grand, on en exploite la quintessence pour en faire un très grand champagne.
Mais dans les faits, qu'est-ce qu'on voit? Que tous les millésimes ou presque sortent, parce qu'ils ont "un charme fou", "une personnalité unique ou atypique", un "caractère bien à eux".
Moi je suis content de goûter des millésimés tous les ans, mais je ne peux m'empêcher de constater qu'il y a parfois de gros écarts qualitatifs. Entre un Spécial Cuvée de Bollinger à 30 euros, et un GA 1999 à 70 euros, il n'y a pas photo, pour moi l'écart qualitatif est indécelable au "palais nu". Mais la GA se vendra, parce qu'il y a les chiffres dessinés dessus. Et on fera même un RD, pour bien faire. En même temps, Bollinger n'a pas fait de 1998, donc on ne peut pas les accuser de millésimer tout le temps.
Mais je trouve que cette banalisation des cuvées millésimées les fait rentrer dans le rang. 1992, 1998, 1999, 2000, ne m'ont pas fait vibrer, c'est rien de le dire. Mais quel manque à gagner pour une maison si elle n'avait millésimé aucun vin entre 1997 et 2002! (Non?)

Fred B.
Bien sûr, c'est un débat et c'est une question que l'on se pose à chaque fois.
Et comme chaque année, pour les groupes puissants, on se dit que des raisons financières ont poussé à faire un millésime.
Qui pourrait s'opposer à ce que cette question se pose ?
Dans le cas du 2003, il est évident que la question se pose immédiatement.
Alors, la réponse est dans le verre.
Et pour moi, Dom Pérignon a bien fait de faire ce millésime, atypique, mais qui a quelque chose à dire.
Goûte-le, et dis-nous ce que tu en penses.
J'ai eu plus de plaisir, à cet instant "t", avec le 2003 fraîchement sorti, qu'avec le 2002 qui nous été servi avant.
Alors !!!

François,
As-tu pu goûter Bollinger 2003, qui de mémoire est le seul autre "grand" qui ait millésimé 2003? (sans mention "Grande Année", ce qui semble unique de mémoire de Bollinger...!)
Je ne suis pas sûr que je goûterai un jour ce Dom Pé 2003, mais le Bollinger, il y a plus de chance. Je donnerai mon avis quand ce sera fait...

Fred.B écrit: Entre un Spécial Cuvée de Bollinger à 30 euros, et un GA 1999 à 70 euros, il n'y a pas photo, pour moi l'écart qualitatif est indécelable au "palais nu"

Il y a également un écart phénoménal en la quantité de GA produite et le Spécial Cuvée. En sachant que le Spécial Cuvée est pour moi "l'entrée de gamme" la plus délicieuse et donc le meilleur rapport qualité/prix, et une méthode d'élaboration unique (Vin de réserve magnum, etc...) au sein des maisons du même type.

Bollinger 2003 bu deux fois en 2007 et une fois en 2009

Le champagne Bollinger 2003 est le vin de toutes les anomalies. Il a reçu une étiquette qui diffère de celles des champagnes habituels. Il s’appelle 2003 by Bollinger et son carton d’emballage met en exergue des vignes sous la neige. Car en 2003, il a fait moins onze degrés le onze avril. 80% des grands crus ont eu des bourgeons brûlés par le froid. La récolte a été étonnamment précoce, sur seulement neuf jours du 21 au 30 août. L’acidité du vin est inférieure à la moitié de la norme habituelle, et, dernière anomalie, alors que Bollinger distribue en ce moment le millésime 1999, voilà que l’on sort en même temps le 2003. Mathieu Kaufmann dit que cela ressemble à ce qui s’est passé pour le millésime 1976. Il se pourrait que ce champagne hors norme vieillisse lui aussi. Je trouve son nez très racé, une belle fraîcheur en bouche, très peu d’acidité. On me souffle : compote, épices, fruits cuits, ce qui est vrai. La composition du vin a été faite avec seulement trois crus au lieu de quinze, mais ce sont les trois crus historiques de Bollinger. Je trouve à ce vin composé d’un tiers de chardonnay et de deux tiers de pinot noir une belle longueur vineuse.

Le champagne 2003 by Bollinger a été déjà décrit lors de la Master Class d’hier. Je peux vérifier que les informations données sont les mêmes ! Le nez est un peu dur. En bouche, c’est un champagne de fleurs blanches, élégant et romantique. Il est très suggestif, doux et discret. Il est très orienté chardonnay, ce qui n’est pas le style habituel Bollinger mais on sait les problèmes climatiques que cette année a connus. Il n’y a que 3,1 g de dosage. Ce vin a été vinifié à 100% en barriques et son vieillissement en bouteilles avec bouchons naturels explique la forme du haut de la bouteille, car le dégorgement est fait à la main. C’est un vin très frais, à la bulle noble.

Chacun ayant apporté une bouteille de champagne personne ne connaissait à l’avance le programme. Nous commençons par le champagne 2003 by Bollinger. La couleur est plus ambrée que ce que l’on pourrait attendre. La bulle est belle, l’attaque est très généreuse, mais la longueur est faible. Ce champagne est très sec, d’une belle complexité, mais le final coupe court. L’huître est délicieuse et le cresson très épicé ce qui brûle la bouche pour le plus grand plaisir de Bipin, d’origine indienne. Le Bollinger est globalement un grand champagne, très original.

Merci François,
Un avis mitigé, donc...

Je le goûterais c'est certain, mais il est vrai que la présentation et je trouve un peu "too much"

Julien

Il faut savoir que ça plait énormément aux autres pays, et en regardant les images du duplex avec quatre pays, on les sentait tout excités de cette conjonction des dates de lancement.
C'est effectivement un peu boum-boum, mais ça plait ailleurs.

Dom Pérignon œnothèque 1995

Robe blanc pâle, le nez révèle un bouquet d'une profondeur exquise, sur les agrumes, mais aussi la poire (première fois que je sens cela sur un champagne) avec un petit coté grillé. La bulle est active mais s'assagira vite.

La bouche est d'une profondeur intense, mais d'une finesse ciselée. Il est très "aérien", moins tendu que l'œnothèque 1996, mais d'une complexité équivalente. C'est net, élégant, avec des notes de fleurs blanches et de pamplemousse qui se développent en bouche. La finale déploie des trésors immenses de complexité aromatique, tantôt saline, tantôt florale et fruitée. Grande émotion sur ce vin, mais il est encore diablement jeune, en tout cas plus que la plupart des 1995 qu'il m'a été donné de boire. Un ton en dessous toutefois du 1996, que j'ai trouvé monumental.

Excellent.

Dom Pérignon rosé 1996

Pour moi,avant ce vin, les champagnes rosés, c'était pour faire joujou... Mais là, ça envoie du gros...

Un nez plein de finesse et de profondeur sur la figue avec en arrière plan le fruit rouge, fraise, framboise notamment. Bulle rare.

La bouche est la définition même de "délicatesse": profonde, complexe, mais sur un registre raffiné. Les papilles se réveillent après les rouges, grâce à une texture hors norme. Le coté jus de figue se retrouve en bouche, avec ce sirop de fruit rouge, un coté délicatement fumé et une acidité domptée, maitrisée. Le vin dégage une énergie folle... Mais surtout, c'est l'impression que chaque facette de ce vin se dépose sur la langue par couche pour ne faire qu'un... Une symphonie. Finale magnifique, un vin d'orfèvre.

Excellent, du top niveau!

tarkan,

deux très beau comptes-rendus

bu hier Dom Pé 1966 probablement l'année la plus extraordinaire pour Dom Pé, à mon sens meilleur que le 1959.
Celui que j'ai bu hier est d'une couleur d'un ambre presque rose. La bulle est très présente, le nez est capiteux. Et en bouche, c'est du grand.
J'avais bu il y a cinq jours le Dom Pé Œnothèque 1966, qui est comme un pur sang de compétition. Ce Dom Pé est impressionnant, mais en fait, à mon goût, le 1966 de mise originelle est plus savoureux et plus sexy.

Dom Pérignon 1969
d'un jaune ambré tendant vers le rose.
le nez est noble.
Du fait d'un bouchon trop chevillé, qui sort trop facilement du goulot, il n'y a plus de bulle.
Le pétillant est là, et le charme est là. Mais il y a un manque évident d'élasticité et de tension dans ce champagne.
On le boit avec plaisir, car il raconte des choses.
Mais j'ai le sentiment qu'on ne boit que 60% de ce qu'on devrait ressentir.

François;

as tu essayé de mettre un œnothèque et vintage côte à côte pour voir si la différence est si palpable?

oui, c'est ce que j'ai fait sur le 66 à cinq jours d'intervalle.
La différence est criante.

Je n'ai rien trouvé dans le moteur de recherche sur Dom Pé 83...
Quelqu'un l'a t-il gouté recemment ?
Merci !

Je ne l'ai pas bu "récemment".
ça date de l'été 2007 :
champagne Dom Pérignon 1983 en magnum. Sa couleur est d’un or de blé éclatant de soleil, son nez est d’une noblesse et d’une rare pureté. En bouche je sens une évocation furtive d’écorce d’orange suivie d’un goût salin. Michel le trouve très sec. Il est particulièrement racé, noble et élégant. C’est un très grand champagne, embelli encore par le format de la bouteille. Les admirables beignets d’anémones vont très bien avec le champagne car il y a une juxtaposition de sucré et de salé et un iode discret.

Dom Pérignon 2002

Bu lors d'un repas d'affaire, faut bien claquer de l'étiquette lors de ces moments là!

Le nez est assez discret, sur l'agrume et un coté beurré, d'autant plus discret que mon voisin fumait des barreaux de chaises...

effervescence fine.

En bouche, le coté crémeux et enveloppant est très agréable. On est pas sur un 2002 pétant de vivacité, celui ci joue plus sur la carte de la douceur. La finale est fine mais je l'aurais aimé plus longue. L'ensemble dégage une certaine harmonie.

Un bon champagne en l'état, mais qu'il faut assurément laisser tranquille une paire d'années pour jouir de plus de complexité. Je pense qu'il vieillira très bien

tarkan écrivait:

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> Bu lors d'un repas d'affaire, faut bien claquer de
> l'étiquette lors de ces moments là!
>
> Le nez est assez discret, sur l'agrume et un coté
> beurré, d'autant plus discret que mon voisin
> fumait des barreaux de chaises...
>
>

Dans un restaurant ?

Encore autorisé ?

Surpris et un peu étonné, car aimant personnellement "un peu" les cigares, j'ai toujours fait attention à ne pas déranger les tables autour, lorsque cela était encore permis :

Eric

Eric, nous étions en Belgique dans une pièce fermée par rapport à la salle des couverts, réservée par nos soins. Ceci expliquant celà...

Étant moi même fumeur, les effluves de cigares ne me dérangent pas, au contraire, mais force est de constater que pour déceler des arômes dans un nez des plus discret, ce n'est pas l'idéal...

Bonjour Benoit,

Je comprends un peu mieux !

d'accord avec toi, les volutes de cigares ne sont pas ce qui fait de mieux pour repérer les arômes d'un vin.

Bonnes fêtes

Eric

Dom Pérignon 96
Vin carafé et servi.
Bulle fine, vin assez corseté, très droit, bonne longueur.
Me donne l'impression d'un vin fermé.
J'attendrai quelques années avant d'ouvrir la prochaine.
Il a clairement souffert de la comparaison avec le Substance qui lui succédait.

Jean-Paul

Bonjour,

Je viens d'acquérir une bouteille de Dom perignon 1980.

Etant novice en grand champagne et ayant trouver ce forum très interessant et instructif, je voudrais avoir votre avis sur certains points :

- Avec quoi pourrais je accompagner ce champagne sachant que je le prévois plutot pour l'apéritif (je pensais à du foie gras) ?

- Le transport Paris Millau pourrait elle avoir une incidence ?

- Et enfin certains ont ils déjà goutté ce millésime (car j'ai peur qu'il n'y ai plus de bulles ou qu'il ne soit pas bon) ?

En vous remerciant de vos avis éclairés.