Saint 20sang, priez pour moi!

Honte à moi, je ne sais si je dois avouer, mais il faut aussi expier!
Dans ma GD habituelle, rayon vin, un riesling m'a tenté! Il faut quand même comprendre qu'il faisait 40° dehors et que ça durait depuis plusieurs jours !
J'avais besoin de fraîcheur à tout prix! Euh, non, pas à tout prix, à 8 euros exactement.
Je ne sais si je dois oser avouer le nom de ce vin. Honte à moi, un vin d'une propriété dont on n'a jamais parlé sur LPV, et qui est en plus vendu en GD!! C'est le malin qui m'a tendu un piège!
Gérard Metz, cuvée Xavier 2002 . Comme j'écris ce nom, vous ne le voyez pas, mais je suis écarlate de la faute que j'ai commise, et c'est pour cela que je l'ai écrit si petit. Mais pire encore..., J'ai aimé.
Si je voulais être un brin provocateur, je dirais que c'est un peu dans le style ZH, avec quelques résiduels, mais très équilibré bien que la richesse soit évidente.
J'attends avec recueillement ma pénitence, mais j'implore votre grande miséricorde.

C'est un bon producteur (je crois qu'il est cité sur un autre forum)
style Z.H. pour les sucres ? Z.H. fait les rieslings parmi les plus secs d'Alsace aujourd'hui. Puissants, denses mais secs. Alors que les sucres résiduels c'est la marque de fabrique de la région toute entière.

je ne parlais pas des sucres résiduels pour la similitude, mais de la richesse.
Heureux mélange de minéralité et d'arômes et de saveurs fruités, les agrumes sont très présents. Le rapport qualité prix est exemplaire. Comment expliques-tu qu'on ne parle pas plus de ce producteur?

il est dans le Bas-Rhin !!

Donc si je comprends bien, je suis absous ?

tout à fait

Voilà Jérôme,
tu as trouvé ton style qui va éviter l'essoufflement de ta passion,
les bon petits vins de grande surface ;-))), je t'assure y' a un public!!

Maintenant que je reviens de Savoie, le sud ouest est la dernière région de france que je n'ai pas encore visitée viticolement, à bientôt peut-être

LaurentM

Comme quoi les préjugés ont la vie dure, le Bas-Rhin ne doit pas produire de bon Riesling..............

Comme quoi les préjugés ont la vie dure, le Bas-Rhin ne doit pas produire de bon Riesling..............

Comme quoi les préjugés peuvent avoir un fondement: il y a quelques années le Bas Rhin rivalisait avec Jasnières pour produire des vins à déchausser les dents. Le réchauffement climatique a peut-être permis d'améliorer les choses?

PS parmi les "bons" rieslings produits, quelle est la proportion de ceux du Bas-Rhin?

Donc vive les changements climatiques, nous allons pouvoir déguster de bon riesling à un bon prix. ;-)

Le bas-rhin est historiquement majoritairement planté de sylvaner.
On y a toujours fait d'excellents rieslings (et s'il y en a peu c'est plus du à un manque d'ambition des vignerons qu'à une absence de climat ou de terroirs propices) et d'ailleurs les grandes maisons de négoce HAut-Rhinoise le savent et y achètent régulièrement des vins. Ensuite ils apposent leur étiquette et les gens pensent boire un vin du 68.

Je pense plutôt que le sud du Haut-Rhin n'est guère propice au riesling car il y fait trop chaud et le cépage en devient lourdingue, manquant d'élégance.

"parmi les "bons" rieslings produits, quelle est la proportion de ceux du Bas-Rhin? " trop faible par manque de talents humains, mais je pense que si la primauté du 68 est patente sur de nombreux cépages le 67 est devant pour le sylvaner et au moins à égalité pour le riesling. Reste maintenant à en persuader les vignerons. MAis KAstelberg, Wiebelsberg, Muenchberg voici déja 3 grands crus à placer dans les 7/8 plus grands terroirs à Riesling

"Donc vive les changements climatiques, nous allons pouvoir déguster de bon riesling à un bon prix. ;-"

on va pouvoir déguster des vins sans personnalité, stéréotypés au niveau aromatique, faciles, édulcorés, manquant de nerfs... des rieslings moyens à prix moyens. Super !! Le climat n'a jamais été un prob en Alsace pour les cépages appropriés, à part peut être les excès de chaleur et de soleil.

je ne parlais pas des sucres résiduels pour la similitude, mais de la richesse.

Hum ... je parierais sur plus de 10g de SR.

L'acidité est plus celle d'un Haut-Rhin que d'un Bas-Rhin, un peu plus de vivacité ne m'aurait pas déplu.

C'est tout de même plus à mon goût (malgré le pétrole) que le vin de Johnny Halliday (sur la même gondole) ... mais bon, les blancs du sud ce n'est pas mon truc.

En excellent riesling ... de GD.

or pâle reflets verts
nez très marqué par l'hydrocarbure, plus fleurs blanches et agrumes.
bouche marquée elle aussi par le pétrole, beaucoup de vigueur et une longue finale citronnée. Belle longueur, amertume présente, finale presque tannique. Etonnant 2003 très vif.
Le côté unidimensionnel des saveurs l'emporte, avec cette minéralité très présente, un peu envahissante, mais voilà un vin ultra typé à l'acidité réjouissante. Moins de 6 euros, une aubaine.

Celui-là, je n'ai pas osé le prendre, le millésime servant de repoussoir ... et pour déguster le pétrole, il suffit d'aller faire le plein.

Par contre j'ai essayé le Pinot Blanc 2004: bof!

PS je traduis: minéralité = euphémisme pour pétrole.

si j'ai utilisé cet euphémisme, c'est que j'avais peur de lasser... ou d'agacer.

CA ne m'étonne pas qu'il y ait un caractère pétrole marqué. Le Fruehmess situé à Itterswiller n'est pas un terroir de 1er ordre loin de là. En 2003 certains ont voulu vendangé tôt alors le raisin n'est pas suffisamment mûr. Ajoutons un vraisemblable stress hydrique...

Gewurz VT 2007 vs Pinot Gris VT 2008 Intéressante confrontation de deux vins de chez Gérard Metz à Itterswiller

Le Tokay (ah pardon, on n’a plus le « droit » d’écrire Tokay, je prends cette liberté quand même !) s’offre sur une couleur d’un or prononcé avec un nez où déjà se résume le rôtis des fruits jaunes et l’acidité. A ce moment, je me demande même comment on peut détecter un tel élément rien que par le nez ? La bouche est bien dense. Concentration et sucre mais sans engorger le palais. La palette de fruits jaunes et exotiques rôtis démontre la présence du Botrytis. Une grande longueur pour ce tokay pinot gris 2008 avec plus qu’une pointe d’acidité finale très agréable. Un très beau vin surtout quand juste avant je déguste le Gewurztraminer Vendanges Tardives 2007 du même vigneron (Eric Casimir et non pas Gérard Metz qui est le nom « commercial » et ancestral ).

Ce Gewurz est d’un jaune pale qui peine à s’affirmer. En bouche également, d’ailleurs. Les fruits jaunes comme la mirabelle sont agréables, l’attaque passe encore mais certes on peut lui reconnaître une belle digestibilité, un marquage au sucre peu important voire d’ailleurs littéralement absent. Pour un Gewurz, ok mais avec la mention « VT », on est en droit d’attendre un peu plus de puissance !

Surtout que la finale m’apparait comme décevante avec une note aqueuse…Oui, comme s’il était coupé à l’eau. Très moyen, donc. Victoire incontestable du Pinot Gris 2008 dont lamention VT est méritée contrairement au Gewurz dont ses grains n’ont pas du voir l’ombre du noble champignon.