Je signale à Benjamin qui ne le sait peut-être pas qu'étant écœuré de me voir tellement attaqué sur LPV, j'ai organisé un dîner dont j'ai fourni tous les vins pour montrer à une douzaine de LPViens (dont Jérôme qui est venu) que je suis un passionné et pas un buveur d'étiquettes même si je bois évidemment beaucoup de vins aux étiquettes prestigieuses.
Ce dîner a eu lieu en janvier 2006.
Mon récit est ici :
DINER LPV
Le récit sur LPV doit être quelque part.
Ce fut un dîner hyper sympathique, et j'ai cru qu'après cela, j'aurais eu la paix sur LPV.
Or pas du tout. Ce dîner n'a absolument rien changé et je continue à être traité comme une sous-merde.
Je recommande à ceux qui me considèrent comme une sous-merde d'aller lire ce compte-rendu.
Pour la confrontation de vins avec Jérôme je ne vois pas du tout les choses comme ça. Quel est l'intérêt d'ouvrir des vins d'après 90 ? Vous les connaissez tous, et comme vous avez un bon palais vous saurez trouver des vins de haute qualité, je n'en doute pas et alors, ce sera goût contre goût.
Si par exemple on oppose Tirecul La Gravière et Yquem, on ne prouvera rien, car je préfère dix fois le style d'Yquem et que dire à celui qui préfère dix fois le style de Tirecul.
Si on me met Grange des Pères, on a peu de chances de me convaincre.
Mon intérêt est de vous montrer des vins qui transcendent les vins jeunes.
Si je propose, j'ai le choix des armes et je vais réfléchir à ce que je voudrais vous faire goûter.
Jérôme est malin et sait à merveille diviser pour régner.
Je ne défends en aucun cas ces buveurs choquants. J'ai tous les comptes-rendus de John Kapon de ces dîners des Angry Men. Quand on lit JK dire : à 1h du matin, Rudy ouvrit un mathusalem de Romanée Conti 1971, et comme j'étais tellement fatigué, je n'ai même pas goûté.
Quand je lis ça, je suis choqué au plus haut point par ce gaspillage.
J'aime ouvrir des vins, avec tout le respect qu'on doit aux vins, et comme j'ai la chance d'avoir dans ma cave des vins merveilleux, qui transcendent tous les vins jeunes, que ça vous plaise ou non, j'essaie de le faire dans les meilleures conditions.
Donc je ne me range d'aucune façon dans le camp de ces goujats. Ce que je défends, c'est que l'on puisse acheter des vins chers tout en étant passionné.
Les commentaires selon lesquels dépenser de l'argent pour des vins c'est être cupide, vouloir épater la galerie, vouloir montrer son statut social, vouloir écraser les autres, c'est tellement débile et aigri que ça me fait mal car tout dans ma passion est voué au partage et à la convivialité autour de vins qui ont marqué l'histoire.
Quand je lis que 30 € c'est bien car c'est proche du prix de revient, mais quelle absurdité ! Une porcelaine Ming du 14ème siècle vendue à 500.000 €, elle se cadre comment par rapport au coût de fabrication ? Une sculpture de Giacometti qui s'est vendue 97.000.000 €, quel est son prix de revient ? Le premier timbre anglais vers 1840 (?) qui vaut des dizaines de millions de livres, son prix de revient doit être de 1 centime d'euro. Nier que le principe de rareté existe aussi pour les vins est nier une réalité. Et je suis certainement plus touché que beaucoup d'autres par la folie des prix actuels, que je subis, puisque personnellement, je n'ai jamais revendu des parties de ma cave contrairement à Koch.
Je revendique d'exercer ma passion dans sa totale pureté c'est à dire que tous mes vins sont faits pour être bus dans les meilleures conditions, avec les meilleurs plats et avec des convives qui ont le respect du vin. Je dépense beaucoup d'argent pour explorer des bouteilles rares mais c'est uniquement par curiosité, pour partager, et pas pour écraser.
Tous ceux qui ont bu du vin avec moi savent qu'on rigole, qu'on plaisante, mais qu'on écoute le message du vin et que jamais ce n'est pour mettre en avant un égo, car ce qui compte pour moi c'est de trouver les occasions pour ouvrir des merveilles.
Jérôme, le souvenir de l'Yquem rouge est pour moi un très beau souvenir et ceux qui pensent que c'est un mauvais souvenir ont une vision vraiment étroite de ce qu'est une réelle passion du vin. Désolé.
Je défends une seule chose dans cette discussion, que le fait d'acheter un vin cher peut appartenir à une véritable passion et non pas à une volonté d'écraser.
Et cette pensée : "tous ceux qui dépensent plus que moi sont cupides" est un sommet de débilité.