oliv écrivait:
> Le constat qui m'interpelle le plus et qui peut
> expliquer la relative tolérance des "floués"
> envers leur arnaqueur, c'est qu'il semble que ce
> dernier avait un talent tel qu'il parvenait à
> produire un grand vin suffisamment proche de
> l'original pour duper des professionnels comme
> amateurs chevronnés.
>
> Je pense que chacun avec un peu de vécu est ici
> à même de comprendre que personne ne peut sur sa
> seule dégustation garantir la validité d'un
> vieux vin.
>
> J'en viens alors à me demander si les vins
> Kurniawanisés ne permettaient pas à leurs
> acheteurs de passer un grand moment autour d'un
> vin faux, soit, mais pas un faux grossier, un vin
> peut-être délicieux même issu d'assemblages
> effectué par un connaisseur dont la mémoire des
> vins de Bourgogne semble unanimement reconnu.
>
> Comme le dit Ponsot à la fin du reportage, tout
> amateur sait que sur une caisse de 12, seules
> quelques bouteilles seront dignes du plaisir et
> émotion qu'elles sont sensées apporter des
> décennies plus tard.
> C'est à se demander si Kurniawan ne permettait
> pas à des clients visiblement à l'abri du besoin
> de minimiser ce taux de déchet.
> Et c'est peut-être aussi pour cela qu'ils
> semblent tous ne pas lui en vouloir beaucoup.
>
> Le rôle opaque dans cette affaire d'un système
> cautionné, voir instauré par les maisons
> d'enchères pourtant jamais sanctionnées,
> situation que ne manque pas de rappeler
>
Maureen
> Downey
me semble bien plus problématique.
> Et ce d'autant plus que rien n'a véritablement
> changé...
Robert Parker expliquait que, concernant les vieux millésimes, faute de repères, à la dégustation, peu de personnes pouvaient attester de leur authenticité.
Pour sa part, il estimait qu'il pouvait seulement, en se référant à ses expériences sur certains châteaux, infirmer ou confirmer qu'un vin présentait les caractéristiques typiques de tel ou tel château mais que, en revanche, il était impossible de jurer que le millésime annoncé correspondait au contenu.