Bu cet après-midi sans pouvoir prendre de notes, un Condrieu 2011 de Guigal.

C'était plutôt bon:
-un nez sur l'abricot, la pêche (fruit et noyau) et des touches de violette.
-une bouche savoureuse, aux notes de fruits et aux beaux amers, concentrée, ample, un peu grasse mais sans aucune lourdeur avec une finale d'une longueur très correcte

Rhône
Un portrait de la maison Guigal.

www.wine-searcher.co...

Bonjour,

Exceptionnellement (je ne me fournis que très rarement en GD), pour dépanner alors que j'organisais une dégustation chez moi, je suis allé acheter 2 bouteilles des côte rôtie Guigal "Brune et Bonde" 2006 au supermarché (c'était avant la foire aux vins).

Ce vin m'avait déjà procuré de belles réjouissances sur le millésime 2007 (le millésime 2007 en côte du rhône chez Guigal est prodigieux, entendu pour son rapport qulité prix, qu'est-ce que je regrette de ne pas avoir acheté plus de bouteilles!).

Ici, sur la dégustation, alors que j'étais tout fier de sortir mes deux bouteilles, énorme déception. Un vin plat, fermé, belle matière souple propre à Guigal, mais aucun arôme. Un vin vraiment éteint (le côte du rhône sus mentionné est bien supéreur!). A plus de 30 euros la bouteille, ça fait mal aux f..... J'ouvre directement la deuxième bouteille que je carafe. Un bonne heure après, on le goûte et rebelotte.... Le millésime 2006 sur cette cuvée est-il particulièrement faible? Deux bouteilles défaillantes consécutives sur le même lot, ça arrive souvent?

Conclusion: 70 euros en l'air et plus jamais on me reprendra à acheter mon vin en supermarché! Je n'ose croire que Guigal, qui ne m'avait jamais déçu jusque là, ai pu produire un vin si faible.

L'effet longue garde en GD conjugué à l'effet millésime, sans doute...

J'en profite pour poser une question annexe: comment faites-vous la différence entre un vin fermé (auquel il manque de la garde) et une bouteille défectueuse?

Cette question doit paraître ridicule peut-être mais je suis un peu néophyte et je ne suis pas sûr d'avoir déjà eu à faire à une bouteille défectueuse...

Stalker écrivait:

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> Conclusion: 70 euros en l'air et plus jamais on me
> reprendra à acheter mon vin en supermarché! Je
> n'ose croire que Guigal, qui ne m'avait jamais
> déçu jusque là, ai pu produire un vin si faible.

J'ai acheté plusieurs fois en supermarché et je n'ai jamais eu de soucis.

Mais sur des linéaires, debout pendant des mois, les risques sont certes beaucoup plus élevés.

La loterie ...

Cette question doit paraître ridicule

Absolument pas ! C'est d'ailleurs une des distinctions les plus ardues à faire et ce, tout du moins pour moi, sans aucune garantie d'ailleurs.
Je dirais qu'un vin fermé est un vin à l'aromatique muette mais qui présente néanmoins des qualités de structure, équilibre et tanins là où un vin passé sera plat, sans volume et donc sans espoir d'amélioration.

Goûter un jeune Raveneau aussi expressif que de l'eau de roche est, par exemple, une expérience qui peut illustrer un vin en phase de fermeture.

Oliv

J'en profite pour essayer d'y voir plus clair encore.

J'ai l'impression, de ce que j'ai pu lire et de mes expériences de dégustation, que les vins se ferment dans les âges relativement jeunes puis qu'ils s'ouvrent à nouveau des années après jusqu'à ce qu'ils soient finalement passés. Donc est-ce qu'il y a un âge des vins (en fonction du vin bien entendu) où on est sûr de ne pas avoir avoir un vin fermé? Et quels sont les âges à risque?

Savez-vous s'il existe des études qui ont tracé des courbes d'évolution des vins avec les périodes de fermeture?

Merci de vos renseignements.

Stalker

Et non !
Chaque cru, millésime, style de vinification impose sa marque.
Seule manière de juger : ouvrir et goûter !

Et c'est là qu'un site comme LPV fait pleinement sens en permettant aux amateurs de mutualiser leurs expériences et d'ainsi espérer limiter les déceptions en cas de phase mutique.

Oliv

Je prends régulièrement des vins en grande surface et je n ai jamais eut de problèmes , en plus 2 bouteilles de suite assez étonnant , à mon avis le vin étais dans une phase de fermeture .
Thibo

Erratum: je viens de relire mon message. Je voulais parler du millésime 2009 en cote du rhône...

A donc ne cherche pas à mon avis celui ci étais complètement fermé , à attendre impérativement .
Thibo

Stalker,

Si tu parles du Brune et Blonde 2009 (que j'ai aussi acheté et gouté), le vin est effectivement fermé et surtout a besoin de temps pour s'équilibrer, mais j'ai trouvé qu'il y avait une belle promesse.

Le vin n'est pas expressif: j'ai trouvé le nez assez mutique, sur un bois/caramel ma foi assez délicat. En faisant tournoyer le vin dans le verre, les fruits et l'olive apparaissaient mais disparaissaient aussitôt.
La matière est cependant belle, et je parierai sur une belle bouteille d'ici 5 ans (mais il va falloir attendre), le temps que le fruit et le bois s'équilibre.

Après, les critiques dithyrambiques sur ce vin dans la presse ne m'ont pas semblé en l'état hyper pertinentes...mais pour avoir gouté un 2003 il n'y a pas longtemps, j'ai foi en l'avenir!

Le 2006 goûté il y a quelques mois m'avait semblé très fermé aussi, aucun plaisir. Alors que le 2004 au même âge était très bien...

Alain

Mouline & Landonne 1982
Ouverte ce jour deux heures avant le déjeuner.
Deux belles vielles étiquettes, mais qui y-a t-il réellement derrière ?

A l'ouverture, le nez très giboyant, se sera quelque peu estompé pour le moment du plat de résistance: Poule et Coq en cocotte.
La robe, évoluée, légèrement tuilée mais pas acajou.

Nez assez ouvert pour la Mouline, tertiaire, tabac, faisandé, quelques notes florales avec la violette
La landonne parait plus austère, plus fermée.

En bouche la mouline est très appréciable pour son harmonie, sa rondeur et son coté confituré et fumé,T-belle longueur, les tanins sont fondus et son acidité est moins présente que sa "rivale". des notes de violettes se retrouvent en bouche.
La Landonne plus fermée au nez se montre également plus anguleuse en bouche, davantage de droiture, les tanins davantage présents, il lui faudra plus de tempes pour s'exprimer.

Deux superbes vins, l'un parfait aujourd'hui...la Mouline pour sa buvabilité appréciable et son expression
L'autre pour sa structure, elle se révélera davantage 1 heure après le début du service,avec des notes de fruits noirs et les tannins un peu ferme s’arrondiront par la suite

A refaire !!!

Merci, Julien, pour ce commentaire.

J'ai bu face à face Mouline et Landonne 1982, jeunes, sur la route du retour des vacances.
C'était il y a bien longtemps, dans un étoilé Michelin qui semble avoir disparu et qui se situait au Col de l'Escrinet en Ardèche.
Les vins étaient superbes. Je suis heureux d'avoir des infos sur la manière dont ils ont vieillis.
Je pense qu'à l'époque, ils étaient servis sur table à 200 francs la bouteille...

Effectivement, à l'époque ces vins étaient bien plus accessibles qu'aujourd'hui.
Il me semble que les prix TTC étaient de l'ordre de 20 euros, bien sur il fallait prendre avec nombre de B&B, gigondas, hermitage, les prix ont commencés à bien changer avec le millésime 85
Pour avoir gouté les B&B/hermitage sur 82 ou 83, je vous assure que trente ans plus tard , la mouline et landonne sont de bien belles bouteilles.

Nous avions fait quelques mois auparavant la même verticale (Mouline et Landonne) sur 1980, le plaisir n'était pas aussi intense, mais toujours cette sensation de vin plus dure pour la landonne et plus de fondant dans la mouline,
Est-ce le faible taux de viognier dans cette dernière qui lui apporte rondeur et touché de bouche plus fin ?

Cordialement.

Julien

Dégusté hier soir une bouteille de Côte du Rhône 2001 de la maison Guigal. Bouteille remontée et ouverte dans la foulée. Autant le dire tout de suite, le vin n'est pas "passé" et s'est montré très agréable. Il m'a rappelé deux Parallèle 45 des millésimes 1998 et 1999 bu il y a quelques années qui se sont montrés eux aussi admirables avec une jolie complexité.

Œil - robe rouge avec des traces notables d'évolution sur les bords

Nez - le nez reste puissant avec de nombreuses notes tertiaires (bois, humus, olives)

Bouche - le vin reste agréable à boire avec les notes tertiaires prépondérantes et quelques douceurs fruités pour arrondir les angles (arrière gout de framboise et de cerise)

La final reste par contre un poil asséchante ce qui gâche dans l'ensemble la dégustation - le vin reste agréable à boire maintenant mais son plateau de maturité est clairement derrière lui...

Bouteille notée sur le moment 84 à 85 / 100

Nicolas

b&b, 2005
en grande forme, avec une belle structure de bouche, c'est velouté. le poivre, la violette et les profondes notes animales donnent le La de cette bouteille. la finale accomplit son œuvre avec une tres puissante expression aromatique sur le poivre et la cerise. très beau!!

Après l'ouverture, c'est limite buvable.
L'élevage est presque repoussant.

Ma femme ne veut plus y toucher.
Je lui laisse une seconde chance le lendemain et je le bois en apéro avec une personne de passage à la maison.
C'est mieux mais l'élevage est encore très présent.

A mon avis j'ai fais une erreur d'ouvrir cette bouteille ci tôt

Si tu lis les CRs du 2004 ici , tu vas voir que Guigal fait dans le très boisé sur ses Hermitage, boisé qu'on ressent fortement même après 10 ans.. Alors sur 2009, année "chaude", ça ne doit pas aider.. Je ne suis donc pas étonné par ton CR. SI ta femme n'aime pas le bois, elle risque de ne jamais aimer cette cuvée..

Arnaud

Je n'en avais qu'une bouteille achetée en FAV par curiosité.
ce sera la dernière.

bonsoir, je serais très intéressé d'entendre vos commentaires sur blonde et brune sur 2010.
je le déguste en ce moment, après carage 1h. pour moi le nez est dominé par la violette et le cacao, d'intensité moyenne. la bouche est (inutile de le faire remarqué) assez prononcée sur les arômes de vanille résultant de l'élevage. mais avec un peu d'attention et d'aération aussi, on perçoit un joli poivre, des notes de framboise en milieu de bouche, et une belle violette vers la finale. le vin est très serré au niveau des tanins. a attendre a tout prix !!

Samedi soir, un Château d'Ampuis 2003.

C'était ma dernière bouteille et le vin était encore plein de jeunesse.
Comme dans les bouteilles précédentes, ce Château d'Ampuis 2003 avait un nez puissant et complexe sur les fruits noirs, l'olive noire et des nuances boisées/épicées. L'agitation offrait des nuances de violette et de fumées.
La bouche était concentrée, volumineuse et longue, faite de tannins denses et soyeux. Des notes d'élevage se remarquaient à côté des saveurs de fruits noirs. L'ensemble était équilibrée, avec une acidité suffisante pour répondre à la matière imposante. La finale était séduisante avec un beau fruit et de jolis amers.

Pour moi, c'est un très beau vin.

Bonsoir

Ouvert hier soir une bouteille La Turque 2008 de chez Guigal.

Carafé une heure avant service.

Oeil : dans les rubis mais pas si sombre que cela.
Nez : pas si expressif que cela sur des notes de fruits rouges type framboise relevé de griotte. Une pointe fermentaire est ressentie.
Bouche : bien fait puissant mais un peu court en bouche. L'élevage n'est pas du tout ressenti de manière forte mais plutôt de manière légère. la framboise est ressentie mais aussi de manière furtive le côté fermentaire. Les tannins sont souples et bien intégrés. Finale fraîche mais longueur sans plus.

Très bien fait mais un peu en deçà de mes espérances.

Cordialement

Sylvain

En même temps, le millésime n'aide pas...

oui c'est pour cela que je l'ai ouverte.

Cordialement

Sylvain

Guigal- Côte Rôtie Brune et Blonde 1994

Dégustée ce week-end, bons souvenirs d'une robe patinée certes pais encore sombre malgré d'importants dépôts ; d'un nez complexe, de prime abord tertiaire - humus, cuir, voire giboyeux - puis sur les fruits rouges écrasés, les épices, le tabac ; d'une aromatique en bouche marquée par des fruits rouges bien mûrs également, de la crème de café ; d'un milieu de bouche très poivré un peu comme à limite d'une sensation de perlant ( + acidité) - seul bémol sur ce vin - ; d'une longueur correcte et d'une très belle finale sur la violette et la passiflore...

Cordialement,

Sylvain

"" les prix ont commencés à bien changer avec le millésime 85 ""

C'est très certainement l'arrivée de la Turque sur ce millésime qui a entrainé par la suite les prix à la hausse .....je n'ai pas le souvenir d'une forte augmentation sur ce millésime 85 par rapport au 83 ...de l'ordre de 120 frs le 83 et 140 frs le 85 ....ce sont les années de naissance de mes enfants et toutes ces bouteilles dorment encore bien sagement .

Pour revenir au 2008 , il suffit peut être de déguster un 92 ( petit millésime ) pour juger du potentiel futur de cette bouteille de 2008 ...

Tiré de cette  dégustation
Guigal Hermitage blanc 2004

Karim:
Un blanc nous est proposé avec un nez très boisé et élevé, crème pâtissière, chantilly, c'est lourd, épais avec une texture très grasse. Pour moi, l'équilibre est précaire, le vin fait très jeune malgré ses 10 années. Je pense à Rhône Nord. Bien 

Olivier:
Le nez est sur la crème pâtissière, la crème de Tropézienne, avec des notes d’orange-kumquat et de vanille. 
La bouche est très tendue, essentiellement sur la vanille. On retrouve cependant de discrètes notes d’orange. Le bois n’est pas encore intégré et domine la finale

Quentin:
Le nez est boisé, un peu comme une tarte avec des agrumes. 
La bouche est très puissante sur la crème patissière, beurré avec un gros boisé un peu caricatural. On a aussi un peu d'agrumes. L'équilibre est sudiste mais plutôt très agréable. Le vin fait encore très jeune et gourmand. Malgré le coté un peu too much je trouve ça plutôt sympa alors que normalement ce n'est vraiment pas mon type de vins