Suite et fin ce soir : pour celles et ceux qui seraient à la recherche d'un beau vin "terroitant", aux fines notes "minérales" (ça sent le caillou, dixit ma chère et tendre qui s'est régalée avec ce vin), voilà un vin tout destiné.
A la fois accessible, beau en soi et porteur de grandeur à venir. Quand je bois ce vin, je ne me pose pas la question de la grandeur du vin, mais plutôt du verre qui le contient !

Vouvray Demi-Sec Domaine Huet « Le Mont » 2008
Le nez est bien mûr sur le coing, la tarte tatin, les agrumes (orange), l’aération apportant un côté plus compoté de fruits jaunes.
La bouche est ample et très vivace dès l’attaque grâce à une superbe acidité intégrée qui tend le vin et apporte un équilibre superbe qui met en valeur la rondeur et gourmandise apportée par les sucres résiduels. Il y a beaucoup d’intensité dans ce vin sur des notes d’agrumes (citron), de pomme juteuse et un côté très aérien et digeste. Longue finale et beaucoup d’harmonie d’ensemble pour ce superbe vouvray qui se goute encore mieux que lors de ma précédente rencontre il y a un an. Très Bien +.

domaine Huet 2009 vouvray sec "clos du bourg" :

j'avoue avoir un peu craqué récemment sur idealwine en achetant des demi-flacons : en effet l'occasion est trop belle de pouvoir gouter des flacons jeunes et à demi-tarif, forcément.

donc vous connaissez la provenance de ce flacon qui ma foi, est fortement prometteur !

le nez balance entre les agrumes, le coing, des notes confites (j'aurais dit un nez de liquoreux) belle maturité, beaucoup de ressort, chouette !



la bouche présente une belle pureté à l'attaque, sur le fruit mais aussi l'impression qu'il y a du sucre qui traine : impression certainement due au fait de la maturité très élevée et les notes confites, mais le vin goute sec, à n'en pas douter

le milieu de bouche présente une très belle amertume noble et une belle acidité qui donne beaucoup de peps à ce vin et surtout le vin a du coffre, du jus et un très bel équilibre

mais ce qui m'a le plus marqué dans ce vin : la longueur ! de mémoire la plus énormissime qu'il m'ait été donné de trouver (si l'on peut s'exprimer ainsi) sur un vin blanc, vous savez ce genre de longueur qui rend jaloux... je m'égare !

le vin mérite certainement une garde d'au moins 3 ans pour que toutes ses composantes se mettent parfaitement en place, mais j'avoue que je ne vias pas tarder à me mettre en quête de 75 cl pour en garnir ma cave

très beau vin en devenir qui aurait relevé le niveau de notre piètre dégustation de chenins

très bien+ à gros potentiel !

bonjour

le domaine n'a plus de SEC 2009 à vendre !

Le Haut Lieu Moelleux 1989

Pour acompagner un riz au lait truffé (recette d'Eric) j'ai d'abord sorti un Jurançon Bordenave 1999 que j'imaginais pouvoir accompagner ce dessert que j'avais peu sucré.Hélas malgré de beaux aromes d'ananas et un nez légèrement truffé le vin est bouchonné et il finira à l'évier le lendemain.
Le plan B est un Haut Lieu Moelleux 89 dont je n'ai pas lu que de bons commentaires.
La couleur est jaune assez clair et très jeune alors que je m'attendais à un vieil or vu le millésime.
A l'ouverture les notes de réduction sur le café et la noix grillée l'emportent.Une aération en bouteille de plusieurs heures va transformer le vin.
Le nez et la bouche sont d'une incroyable jeunesse,avec beaucoup de finesse,de complexité sur des notes légères de champignon mais surtout de compote de pomme fraiche.
Je pensais boire un vin riche et opulent .Le sucre se sent à peine.
L'accord passe bien, soutenu par l'acidité du vin qui contraste avec le moelleux et le gras du riz truffé.
Ce vin est vif,net,droit et semble pouvoir vivre encore quelques décennies sans soucis.
Superbe

le domaine n'a plus de SEC 2009 à vendre écrit:

au vu de ce flacon, ça ne me surprend qu'à moitié
acheté sur IDW
les autres cuvées vont suivre (haut-lieu)

Une petite infos!!!
Si vous voulez du sec 2009 rendez-vous au portes ouvertes du domaine....

Mat

bonjour

j'ai en cave 'quelques' bouteilles de Clos du Bourg SEC 2009 que je n'ai pas encore goûtées...

Que vous l'ayez fait pour moi, compte tenu de votre appréciation, me comble !

pourriez-vous me dire si vous avez caraphé ou ouvert depuis quelques heures, ou ou ?

merci

mat3780 écrivait:

---

> Une petite infos!!!
> Si vous voulez du sec 2009 rendez-vous au portes
> ouvertes du domaine....
>
> Mat

Les Portes Ouvertes auront lieu les 6, 7 et 8 Mai ainsi que les 2, 3 et 4 Juin,

hélas vous n'y trouverez pas de secs 2009 mais les 3 terroirs seront à déguster et comparer sur un millésime 2010 de belle fraicheur dans l'esprit des 2007.

Pour les fous de raretés, les demi-sec 2010 le Clos du Bourg (premier demi-sec sur ce Clos depuis 2005) et Moelleux 1ère Trie 2010 Le Mont ne seront en vente Qu'AUX Portes Ouvertes et uniquement ces 6 jours là.

Lopode

bonjour

pour les amateurs...chateauonline propose un LE MONT MOELLEUX 1985 (pas 1ère tri) à 39.90 € '(au lieu de 49 €)

apogée 2010

garde 2030

bonjour

après avoir lu les commentaires de Frédéric Gautier sur le Clos du Bourg sec 2009...je n'ai pu résister et là, en ce moment, je savoure !

c'est vrai que c'est très bon, très long etc en bouche c'est merveilleux !

oui, ce sera,sans aucun doute, encore meilleur dans quelques années, mais vraiment on tient là une belle bouteille !

C'est vrai que ce Clos du bourg sec 2009 est très agréable dés à présent. Il fallait vraiment se dépêcher pour en encaver.

Les trois "parcelles" ont été mélangées sur ce millésime (comme en sec, il me semble).

Très belle fraîcheur, équilibré comme j'aime (pas mal de SR). La bouteille est bue rapidement.

Le Clos du Bourg demi-sec 1992 bu en même temps est plus sec, plus évolué, moins plaisant, mais bon quand même.

Huet Vouvray Le mont sec 2004

Un vin acheté en 2007, dans sa jeunesse.
Aujourd'hui, dès l'examen de la robe, le vin montre son âge. La robe a pris de la couleur, elle est paille.
A l'ouverture, le nez est envoutant et déjà libéré : un côté floral très développée, fleurs séchées surtout, un bouquet d'agrumes aussi. C'est très puissant.
En bouche, l'équilibre est là entre acidité, volume et concentration. Le vin développe sa trame sur un fruité agrémenté d'amers (plus légers qu'à Savennières mais présents). C'est assurément très bon, que ce soit à l'apéro ou sur le poisson qui a suivi.
Idem pour la suite de la bouteille le lendemain.

Je dois avouer un certain étonnement devant une période aussi 'facile' de cette bouteille mais tant mieux pour moi !

Julien

Portes Ouvertes ce week end au Domaine Huet 6, 7 et 8 Mai 2011

Vins en Dégustation

Je vous rappelle que Le Clos du Bourg demi-sec 2010, le Clos du Bourg Moelleux 2001, Le Mont 1ère Trie 2010 et le Haut-Lieu 1ère Trie 1993 ne seront disponibles qu'aux portes ouvertes de Mai et de Juin (2, 3 et 4 Juin prochain).

La dégustation commence par les pétillants 2005 Brut, 2002 Brut Réserve, 2005 Sec (pas de notes, sorry)

2010 Le Haut-Lieu Sec Titre alcoométrique : 12,79 %; Sucres résiduels : 7,9 g/l; Acidité totale : 5,64 g/l
Nez sur les fleurs blanches.
Fruits frais et pamplemousse en bouche.
Belle acidité en finale.
Le vin frais par excellence.

2010 Le Mont Sec Titre alcoométrique : 13,09 %; Sucres résiduels : 10,6 g/l; Acidité totale : 5,74 g/l
Nez minéral légèrement pierre à fusil,
cette minéralité se traduit en bouche par une
certaine austérité, c’est incisif et droit.
Fin de bouche sur l’écorce de pamplemousse.

2010 Le Clos du Bourg Sec Titre alcoométrique : 13,56 %; Sucres résiduels : 10,3 g/l; Acidité totale : 5,68 g/l
Belles notes de fruits surmûris au nez.
En bouche, belle structure sur des notes de
noisette, finale complexe.
Un vin soutenu, puissant et élégant.

2008 Le Haut-Lieu Sec Titre alcoométrique : 13,16 %; Sucres résiduels : 15,4 g/l; Acidité totale : 6,47 g/l
Au nez, de la mangue, des notes caramel salé.
La bouche est exotique sur la mangue,
finale torréfiée légèrement safranée.
A attendre.

2010 Le Clos du Bourg Demi-Sec Titre alcoométrique : 13,05 %; Sucres résiduels : 26,5 g/l; Acidité totale : 5,42 g/l
Nez salade de fruits avec une touche d’amande.
La bouche est subtile, belle harmonie entre
sucre et acidité. Fin et élégant ce vin a un
beau potentiel mais ne s’exprime pas encore.

2007 Le Haut-Lieu Demi-Sec Titre alcoométrique : 12,99 %; Sucres résiduels : 21,3 g/l; Acidité totale : 4,98 g/l
Fruits secs (amande, noisette) au nez.
Bel équilibre en bouche avec de beaux amers,
finale sur le caramel brûlé.
En pleine maturité, plaisir immédiat.

2007 Le Mont Demi-Sec Titre alcoométrique : 13,18 %; Sucres résiduels : 24,2 g/l; Acidité totale : 4,91 g/l;
Nez légèrement citronné sur l’amande fraîche.
Belle onctuosité en bouche, notes de caramel
blond et de fruits exotiques compotés.
Très belle maturité.

2003 Le Haut-Lieu Demi-Sec Titre alcoométrique : 13,19 %; Sucres résiduels : 29,40 g/l; Acidité totale : 4,05 g/l
Nez fumé, minéral avec une pointe de réglisse.
La bouche est puissante et chaleureuse.
Fin de bouche sur les fruits rôtis.
A apprécier dès aujourd’hui.

2001 Le Clos du Bourg Moelleux Titre alcoométrique : 12,1 %; Sucres résiduels : 48 g/l; Acidité totale : 5,65 g/l
Nez complexe, légèrement épicé,
notes de pommes compotées.
Rhubarbe en bouche, finale élégante.
Arrivé à maturité.

2008 Le Haut-Lieu Moelleux Titre alcoométrique : 12,3 %; Sucres résiduels : 53,1 g/l; Acidité totale : 6,25 g/l
Nez exotique avec une pointe de caramel blond.
Bouche sur l’ananas, les épices.
Finale acidulée.
Vin frais, à attendre.

2009 Le Haut-Lieu Moelleux Titre alcoométrique : 12,73 %; Sucres résiduels : 53,1 g/l; Acidité totale : 5,19 g/l
Citronnelle au nez.
La bouche est gourmande sur les agrumes,
finale sur le noyau.
Très séduisant.

2003 Le Haut-Lieu Moelleux Titre alcoométrique : 12,6 %; Sucres résiduels : 63,7 g/l; Acidité totale : 3,8 g/l
Poire tapée et touche de vanille au nez.
Bouche torréfiée, notes de gousse de vanille
séchée qui confirment le nez.
Fin de bouche aérienne, vieux rhum.
Offre beaucoup de plaisir aujourd’hui.

2010 Le Mont 1ère Trie Titre alcoométrique : 11,48 %; Sucres résiduels : 84,4 g/l; Acidité totale : 5,08 g/l
Pomme mûre et pain d’épices au nez.
La bouche est élégante et précise, sur la finesse.
Notes de mirabelle.
Finale acidulée.

2008 Le Mont 1ère Trie Titre alcoométrique : 12,42 %; Sucres résiduels : 62,7 g/l; Acidité totale : 6,14 g/l
Nez torréfié.
Bouche sur la pomme séchée.
Belle bouteille en « crise d’adolescence »,
à attendre.

2006 Le Clos du Bourg 1ère Trie Titre alcoométrique : 12,14 %; Sucres résiduels : 65,2 g/l; Acidité totale : 4,43 g/l
Pomme et poire confites au nez.
La bouche est légèrement tourbée avec
une pointe de gingembre.
Plaisir immédiat.

2003 Le Haut-Lieu 1ère Trie Titre alcoométrique : 12,5 %; Sucres résiduels : 86,6 g/l; Acidité totale : 3,8 g/l
Nez très aérien et aromatique sur le pollen,
le jasmin et la verveine.
Caramel en bouche.
Très agréable aujourd’hui, avenir assuré.

1993 Le Haut-Lieu 1ère Trie Titre alcoométrique : 12,56 %; Sucres résiduels : 66,8 g/l; Acidité totale : 6,22 g/l
Nez botrytis, notes d’agrumes caramélisés.
Bouche épicée, gingembre et finale sur les
agrumes. Vertical, incisif et précis.
Harmonie du botrytis que nous rencontrons
assez rarement à Vouvray !

2003 Cuvée Constance Titre alcoométrique : 10,26 %; Sucres résiduels : 193,8 g/l; Acidité totale : 4,8 g/l
Nez sur le pain d’épice et le caramel, que l’on
retrouve également en bouche.
La plus riche de nos Constance, une grande
bouteille.

Bonnes Portes Ouvertes à tous ceux qui viendront !

Lopode

"Harmonie du botrytis que nous rencontre
assez rarement à Vouvray !"

? tu peux préciser? merci

enzo d'aviolo écrivait:

---

> "Harmonie du botrytis que nous rencontre
> assez rarement à Vouvray !"
>
> ? tu peux préciser? merci

"Verical, incisif et précis" et "botrytisé" sont des termes que l'on rencontre rarement côte à côte à Vouvray,
les 1990 par exemple étaient plus généreux et l'on ne pouvait pas leur donner ces qualificatifs.
Je pense que c'est ce que Noël Pinguet veut dire dans cette phrase.

Lopode

Pourtant le botrytis prends très bien à Vouvray, la grande majorité des liquoreux (sauf certaines années très sèches) intègre des raisins botrytisés!?
Curieux.

De mémoire, il y a peu d'années à botrytis à Vouvray, les liquoreux sont en majorité constitués de raisins passerillés. Je serais intéressé de connaître le pourcentage des raisins botrytisés dans les premières tries de Huet et chez Foreau (moelleux réserve) depuis 1989 mais il me semble que rares sont les années où ils sont majoritaires (1990, 1997 et 2005 peut-être ?).
1990 fut une grande année, exceptionnellement riche (en témoigne les Goutte d'Or de Foreau et quelques autres merveilles chez divers producteurs), mais à Vouvray il y a rarement un beau botrytis comme en Anjou où les conditions dans la vallée du Layon sont particulièrement favorables pour le développement de la pourriture "noble" (le schiste et les roches métamorphiques aident aussi probablement). Par exemple, sur Vouvray en 1999, il y eut du botrytis à foison, d'où des couleurs très prononcées, mais en majorité le botrytis a viré en gris, les conditions climatiques étant peu favorables pour aller plus loin. Pas de grands liquoreux (enfin, de mémoire) mais des vins au plus moelleux avec un profil exotique.
Je pense également que les perruches mais également la situation des premières côtes vouvrillonnes assez éloignées de la Loire et des rivières environnantes ne favorisent pas le développement de raisins botrytisés.
Mais mes connaissances de ce vignoble s'estompent et auraient besoin d'une bonne (re)mise à niveau. Julien, tu nous viens en aide ?

Phil,

bien sûr je ne parlais que du bon botrytis Phil
tu as oublié 95 et 96 (majoritaire dans certaines cuvées que je connais mais pas dans toutes surement) et ça m'étonnerait qu'il n'y en ait pas eu en 05 (mais c'est une supputation).
La Loire joue à mon sens son rôle aussi (pour les vignes proches du fleuve) à Vouvray comme le layon ou l'aubance ailleurs mais c'est vrai que les années à botrytis sont les années à grand liquoreux et elles ne sont pas si nombreuses que cela sur une décennie. mais je ne dirais pas pour autant que le botrytis est rare, question d’interprétation surement si c'est pour dire que ce n'est pas tous les ans.

Tu le dis tellement bien Philippe...
Mais en effet, rares sont les vrais millésimes à pourriture noble sur Vouvray, souvent un peu des 2 ...

jull écrivait:

---

> Tu le dis tellement bien Philippe...
> Mais en effet, rares sont les vrais millésimes à
> pourriture noble sur Vouvray, souvent un peu des 2
> ...

Merci Jull, le sage a parlé...

enzo d'aviolo écrivait:

---

> tu as oublié 95 et 96 (majoritaire dans certaines
> cuvées que je connais mais pas dans toutes
> surement) et ça m'étonnerait qu'il n'y en ait pas
> eu en 05 (mais c'est une supputation).

Salut Laurent,

j'ai omis ces deux millésimes de façon délibérée, notamment parce que j'évoquais les cuvées de premières tries de Huet et la Réserve de Foreau : les 96 ne sont pas à dominante de grains nobles, mais plutôt construits à partir de raisins passerillés. C'est d'autant plus flagrant au regard de l'année suivante. D'ailleurs, on peut faire un parallèle, mutatis mutandis, entre les couples 1989/1990 et 1996/1997.
Je n'ai pas rencontré de grands liquoreux sur 1995, mais me manquent ceux de Bernard Fouquet, certes, quoiqu'avec des réserves consatées de visu ; pour rester sur ceux de Foreau et Huet, ils sont bons, mais pas exceptionnels, à mon goût et pas dans un profil "grains nobles".
2005 comporte une bonne part de botrytis, mais on doit être à peu près à égalité dans la majorité des cas, il me semble.
Petite anecdote, la cuvée Botrytis 1996 de François Pinon était superbe il y a quelques années - je trouve qu'on est désormais et momentanément plus sur un profil "passerillage" -, dénotant de belles notes rôties, pour autant on est loin d'un 100% grains nobles (je ne sais même pas si on atteint le ratio 50/50). C'est vrai aussi pour la cuvée Botrytis 2005.
Et les terroirs qui prennent le plus facilement le botrytis ne sont pas toujours les meilleurs de l'appellation, même à l'est de l'appellation, là où certaines secondes côtes regardent directement la Loire.
Pour moi, Vouvray, à l'instar de Jurançon, montre qu'on peut réaliser de grands liquoreux sans avoir forcément recours au botrytis. J'aime beaucoup les moelleux de 1996 et de 2002, qui ne furent pas deux années à botrytis mais à large dominante de passerillage. Il existe peut-être des exceptions, mais sur 2002, par exemple, je ne connais pas de liquoreux qui serait avec du botrytis et serait particulièrement intéressant voire supérieur à d'autres cuvées moelleuses de belle renommée.
Enfin, sauf erreur, et encore sous le contrôle de Julien, l'appellation dans son ensemble n'aide pas forcément le développement du botrytis... en effet, il est bien plus intéressant de mettre de l'anti-botrytis et de récolter pas trop mûr mais dans un état relativement "sain" des raisins qui vont faire des méthodes traditionnelles qui se vendent bien à l'export. Donc, pour moi, Vouvray n'a pas un terroir qui rivalise avec les grands coteaux du Layon du point de vue grains nobles et dans sa majorité ne le recherche pas, de toute façon.

Phil

merci Phil pour tes précisions utiles.
Je t'avoue que mes expériences de Vouvray sur les années 90 sont plus portées chez Fouquet et Bourillon Dorléans dont la cuvée coulée d'or est superbe en 95 (il y a du botrytis dedans mais majoritaire je n'en sais rien) ou sur Marigny chez Fouquet, que chez Huet ou Foreau (pas assez bu cette décennie).
Toutefois, je trouve ta conclusion assez dur pour l'appellation Vouvray tant elle est capable d'enfanter des grands liquoreux botrytisés certaines années à la capacité de garde ahurissante, tout comme l'Anjou bien sûr.

Bonjour Laurent,

merci pour ton retour.
Comme l'a précisé Julien, l'archétype du liquoreux à Vouvray se joue plutôt sur l'équilibre entre grains nobles et passerillage, c'est d'ailleurs ce qui prévaut chez Foreau et Huet (je confirme que leurs 95 et 96 n'étaient pas botrytisés). Certes, ils ne sont pas les seuls sur l'appellation, mais ils possèdent parmi les plus belles parcelles sur les premières et secondes côtes. Et je pense qu'il vaut mieux un beau passerillage qu'un botrytis imparfait, un pourri plein qui n'a pas encore atteint le stade ultime rôti. C'est d'ailleurs ce qui me fascinne chez Foreau, peut-être encore plus que chez Huet (ah, Le Mont !), c'est l"exigence de qualité des tries et l'équilibre entre passerillage et botrytis qu'on peut trouver sur les 89, 90, 2003 ou 2005 par exemple, avec la finesse conférées par les perruches.
Je ne crois pas être sévère envers Vouvray mais, tout au contraire, j'ai recherché au début de ma passion - qui a coïncidé avec la découverte de Montlouis-sur-Loire et de Vouvray - les grands liquoreux du type "Sauternes" ou "Layon". Il y a eu dans toute la Loire un moment donné, chez certains en Anjou ou en Touraine, une sorte de course à l'échalotte de la concentration en sucres... avec, retrospectivement, parfois une impression de lourdeur et de manque de netteté et je serais curieux de goûter à nouveau les 95,96 et 97 de beaucoup pour constater leur évolution.
Mais, pour te répondre plus précisément, je me souviens des discussions avec François Pinon, Philippe Foreau ou François Chidaine, par exemple, concernant les pratiques du vignoble ; cette appellation connaît un réel succès sur ses bulles à l'export, dont le coût de production et le risque en terme de suivi à la vigne et en vinif sont bien inférieurs à ceux d'un liquoreux, ce dernier nécessitant des tries méticuleuses, le chenin mûrissant de façon très inhomogène sur une même grappe et la vigne devant être préparée par une taille adaptée, outre la question des rendements sur souche. Et vendre un liquoreux n'est pas chose facile. J'ai également croisé des liquoreux "de vitrine", produits pour montrer son savoir-faire et pour le conserver également en la matière, mais ce qui fait vivre Vouvray et Montlouis, ce sont les bulles voire les secs. C'est aussi un regret de ma part.
J'aimerais bien que Foreau produise à nouveau un liquoreux du niveau du Goutte d'Or 1990 (sans parler du 47 que je ne connais toujours pas), malheureusement, les millésimes des années 90 et 2000 ne l'ont pas permis. Je crois que le botrytis est bien rare à Vouvray sur les beaux terroirs, malheureusement.

Amitiés.
Philippe

Bonjour Philippe

suis passé récemment chez l'ami Philippe Foreau, ses 2009 en moelleux et moelleux réserve sont tout simplement renversants, un toucher de bouche sur le taffetas le plus doux. On a frôlé de peu la goutte d'or:)

R

Ah quels regrets encore, tu me rappelles ! L'ami Julien avait entretenu le suspens jusqu'au bout, mais la raison du maestro a parlé... pas assez de raisins dignes de confectionner une nouvelle Goutte d'Or. 2010 non plus, c'est bien dommage, j'en aurais mis des tombereaux en cave pour mon second fils.
Tiens, ce soir, je m'ouvre une Réserve 1997, pour retrouver la douceur du taffetas vouvrillon .

Amitiés

Je suis assez d'accord avec Phil en ce qui concerne la différence entre Vouvray et les vins de côteaux, ou encore les Bonnezeaux.
Les cuvées d'entrée de gamme en Vouvray sont souvent plus proches du moelleux que du liquoreux, notamment car le botrytis s'installe plus difficilement et limite donc la concentration, car le passerillage est limité en l'absence de vent comme le Foehn à Jurançon.
A mon sens, on peut faire d'aussi grands vins en 100% botrytis, en 100% passerillé ou en assemblage.
Mais je trouve que le potentiel de vieillissement est plus important lorsque la pourriture noble est bien présente, ce qui me pousse à rechercher les Bonnezeaux ou vins de Côteaux (Layon, Aubance, Saumur...) plutôt que les Vouvray dans les vieux millésimes ( > 25 ans).

Bonsoir,

Journées portes ouvertes toujours aussi sympathiques et parfaitement organisées.

Comme indiqué dans un post un peu plus haut, de nombreuses bouteilles en dégustation... Un accueil sympathique, visite de cave, quelques mets bien choisis... Tout y est !

Les vins sont toujours de très bons niveaux.

Mes préférés cette année :

Pétillant : 2002 TB mais augmentation conséquente du prix... Dommage.

Secs : Clos du Bourg, 2010 (qui me rappelle le coup de coeur que j'avais eu avec le 2009...) Dans la série des secs, assurément celui avec le plus de corps, une belle structure et toujours ces très beaux aromes de pierre à fusil qu'il partage avec le Mont. Beau Potentiel... TB+

Moelleux : Un peu déçu par les demi-secs ou moelleux en 2010 (surtout en comparaison avec 2009, beaucoup plus expressifs l'année dernière).
Haut Lieu 2003 : Attaque franche, beaucoup de fruit et une très belle longueur.. Excellent
Haut Lieu 2009 : TB

Pas de coup de coeur dans les 1ères Trie, mais joli 2008.

Liquoreux :
Constance 2003 : Une vraie liqueur : dense, explsive en bouche, très longue. Un grand vin, pour amateur de cuvée ultra concentrée.

De plus, présenté lors de ces journées,
St Nicolas de Bourgueil - 2009 Les coutures de Mabileau : TB+ Très belle cuvée, un chinon croquant, avec une très belle précision (dentelle) et un élevage parfaitement dosé qui lui donne une belle "race"...

En tous cas, ceux qui sont disponibles et à proximité début juin (2ème série de portes ouvertes !), n'hésitez vraiment pas.

Ben64

Ca y est, j'ai reçu les secs 2010...
On va voir ce qu'ils ont dans le ventre. A suivre...