ça diminue au contraire l'usage de phytos
En terme d'impact de la lutte herbicide sur l'environnement (sans tenir compte de la toxicité oun on du mais pour le consommateur), la balance penche actuellement méchament en faveur du mais OGM par rapport au Mais traditionnel, ce qui peut ne pas réjouir certaines personnes, mais bon, c'est comme ça
Quatrequart, Agitateur, ce sont des arguments qui me parlent alors !
En final, l'intérêt du mais résistant à l'herbicide est la facilité actuelle du désherbage, en terme d'efficacité, de cout des produits et de facilité pour l'agriculteur qui ne doit pas trop raisonner ni réfléchir. Le gain financier est malheureusement plombé par le prix des semences, vu que Monsanto ne fait pas des maïs OGM pour du beurre. Mais c'est calculé pour que les agriculteurs, au final, s'y retrouve (un peu, mais pas trop sinon Monsanto perd de l'argent....)
l'agriculteur qui ne doit pas trop raisonner ni réfléchir...
Il y a des alternatives non chimique, désherbage mécanique et autre, mais ça marche bcp moins bien, ça coute plus cher et tant que les gens voudront bouffer pour 3 centimes, les agriculteurs seront obligés de passer par la case herbicide, engrais et champs sans coquelicot dedans
Certains semblent quand même réfléchir à d'autres options. Au milieu du brouhahah maïs OGM, j'avais vu passer cette information quasiment pas commentée sur cette expérience de l'INRA qui montre sur 12 ans qu'une culture céréalière est possible sans herbicide :
www.lanutrition.fr/l...
En réfléchissant un peu, je me rends compte que ce qui me préoccupe le plus finalement dans tous ces débats auxquels j'essaie de participer sur LPV sur les OGM ou la biodynamie, c'est l'utilisation de ces produits phytos. J'ai certainement une vision très simpliste et 'urbaine' des choses, mais je n'arrive pas à faire plier mon esprit à l'idée d'utiliser techniquement de tels produits de manière quasi-automatique, protocolaire, préventive -quoi qu'il arrive. Cela s'apparenterait à traiter chroniquement un humain pas encore malade pour lui éviter des maladies (pour cela, en médecine humaine, il y a les vaccins alors qui éduquent le système immunitaire). D'autant plus qu'un certain nombre de maladies, et pas des moindres, peuvent être évitées par une hygiène de vie. Je suis conscient que l'image et ce que je dis est caricatural sans aucun doute, mais bon, cela verbalise un ressenti.
De plus, quand je vois que des viticulteurs ou agriculteurs parviennent à bannir ces produits, souvent il est vrai en introduisant une façon différente de voir les choses, je pense qu'il y a une grosse marge de progrès. C’est mon coté "biocon" selon le mot qu’utilise Altau plus haut
Je suis en fait insatisfait du principe des techniques culturales actuellement les plus utilisées. Et comme j’ai des doutes et que j’ai une « âme » de chercheur, je remets en questions les « vérités » du moment.
Bien sur, quand j'entends Nicolas Joly ou ceux qui vantent les ondes telluriques de leurs menhirs protectrices des vignes ou je ne sais quoi, j'ai des profonds doutes (euphémisme
). Mais quand je parle à un JM Comme, à un Olivier Humbrecht, qui parlent bien de symbolisme et pas d'esprits magiques ou de mère Nature toute puissante à chaque fin de phrase, je n'ai pas affaire à des sots et ils ont des résultats.
Récemment encore, à la fin d'un déjeuner à l'Arpège (c'est un 3* parisien reconnu pour sa cuisine unique des légumes), le chef Alain Passard me parlait de ses 3 jardins d'où provenaient tous les légumes de sa cuisine. Ils sont cultivés en biodynamie; le chef affirme qu'il n'a pas plus de maladies qu'avant et que les légumes sont meilleurs. Evidemment, il ne va pas dire le contraire mais quand même, cela m'interpelle sérieusement. Je ne vois pas comment je peux douter de ce qu'il dit.
Il y a quelques mois, des chercheurs de l'ICM (Institut du Cerveau et de la Moelle) à la salpêtrière m'expliquaient que leurs derniers appareils d'imagerie du système nerveux commençaient à leur révéler dans certaines conditions des 'allumages de circuits' de neurones inconnus jusqu'ici, qu'ils ne comprenaient pas et dont ils ne connaissaient pas la fonction mais qui de manière étonnante ressemblaient à des lignes bien décrites dans l'acupuncture chinoise. Ils me disaient d'ailleurs qu'ils allaient chercher à voir si certaines peuvent correspondre et obtenir des résultats attendus par l'acupuncture mais traduits en ce que eux observent, à savoir un allumage de réseau de neurones.
On savait que les cellules végétales pouvaient se dédifférencier pour redonner une plante entière. On savait que certains animaux avaient un potentiel d'une certaine régénération : la queue coupée d’une salamandre repousse par exemple. Mais pas sa tête ! Et coupez la main d’un mammifère, elle ne repousse pas. Pendant des dizaines d’années, on a donc enseigné que les cellules végétales pouvaient se dédifférentier et reconstruire un organisme végétal en entier en se divisant et se redifférentiant en différents ‘organes’ (je crois que le boutage repose plus ou moins sur cette capacité) mais que les cellules animales (à de très faibles exceptions, partielles qui plus est) n’ont pas cette capacité.
Mais voyez le dernier prix Nobel de médecine : il a été décerné aux 2 chercheurs ayant identifié i) les cellules souches embryonnaires et ii) les iPS (induced Pluripotent Stem cells). Et oui, maintenant, par génie génétique, on sait dédifférencier n’importe quelle cellule animale et la reprogrammer en cellule différenciée de n’importe quel organe. On sait même transdifférencier des cellules en différents type cellulaires. Il est à parier que bientôt, on trouvera un moyen de le faire sans faire appel à des techniques de génie génétique. Sur le plan fondamental, cela signifie que les cellules animales ont gardé le potentiel de se dédifférentier, de se diviser en cellules souches et se redifférentier en n’importe quelle autre type cellulaire, comme les cellules végétales ! En clair, c’est pratiquement le contraire de ce que l’on enseignait il y a 10 ans ! Cela valait bien un prix Nobel à ce japonais que pas mal de collègues ont pris pour un fou à l’époque
(pardon si j’ai déjà décrit cela, je ne sais plus trop bien si j’ai eu envie de le faire sur ce forum ou si je suis déjà passé à l’acte auparavant)
Maintenant, évidemment, n’importe quel huluberlu qui avance une nouvelle théorie n’est pas le prochain Einstein ou Yamanaka.
Vous savez bien maintenant en me lisant depuis quelques temps que je ne suis pas un affreux obscurantiste qui ne croit pas à la technologie et à la science. En revanche, je sais que les connaissances et les technologies évoluent, parfois avec difficulté surtout pour les innovations de rupture. Et je me dis que certains ont des résultats sans ces produits phytosanitaires, sans OGM, et souvent ce sont des biodynamistes. J’ai la conviction qu’il y a vraiment un truc
... mais je ne sais pas lequel, je n’ai pas les moyens de le chercher… et ce n’est pas mon métier. Cependant, et puisqu’on est sur LPV, je reviens au vin, il est certain que si j’étais viticulteur, j’essaierai sur une ou 2 de mes parcelles certains protocoles, même si je ne les comprends pas vraiment, juste pour me faire mon propre avis, sur un matériel que je connais.
Sur le fond, vous m’accorderez que tous les gens qui ne satisfont pas obligatoirement des technologies et des connaissances actuelles ne sont pas des « biocons », surtout quand il pense qu’il y a un terrain de recherche et de progrès. Je ne crois pas que ce soit une vision d’un retour en arrière, en tous cas pas dans mon esprit.