Dommage que ça parte en cacahuètes..car le sujet était intéressant

C'est même un rien tristounet de voir que des adultes passionnés par un même sujet n'arrivent pas à discuter sans se crêper le chignon.
Sans parler de ceux qui attendent dans l'ombre, motivés par des rancunes antérieures et des frustrations tenaces, et en rajoutent une couche dès que c'est possible.
Mettez-vous autour d'une bonne table, sortez les grandes bouteilles avec les verres ad hoc et vous aurez vite compris la futilité de tout cela!
Allez, Champagne!

jlj

Loin de moi l'idée de jeter de l'huile sur le feu, mais perso, les verres de compète et les mecs qui se prennent pour des pilotes de course, c'est pas trop mon truc. Je suis sans doute de la vieille école, un dinosaure en fin de vie qui se traîne douloureusement à la surface d'une terre rongée par l'aigreur et le cynisme, mais je m'en sors pas trop mal avec des verres à pied de forme plutôt standard (même si je ne déteste pas, pour aller modestement dans votre sens, boire un vieux Bourgogne dans un aquarium légèrement surdimensionné). Bon après, évidemment, je suis pas un pro. Juste un amateur qui a la faiblesse de penser que quand le vin est bon, on arrive toujours à trouver le moyen de le boire et lui reconnaître cette qualité. C'est pas très pointu, sans doute, mais je n'ai rien contre les courbes.

Ce qui est dit étant dit, j'ai systématiquement été surpris lorsque j'ai eu l'occasion de tester différents verres sur le même vin. L'effet sur l'aromatique est assez bluffant, à tel point que lorsqu'on parle d'un vin on en viendrait à se demander si on ne devrait pas préciser le verre pour que la description soit complète. Lors des soirées LPV75, il nous arrive de nous perdre entre le verre "de gauche" et celui "de droite", s'ensuivent des séances parfois comiques de humages de verres des voisins dans lesquelles on est parfois incapable de reconnaitre des vins pourtant bien distincts. L'effet en bouche est assez prononcé, avec des sensations tanniques et/ou de fraicheur très modifiées selon le buvant. Sur la finale, je ne saurais dire, mais le nez et l'entrée en bouche conditionnant beaucoup la lecture générale d'un vin, essayer de dissocier la finale du reste est un exercice pas forcément évident.

O.

j'ai systématiquement été surpris lorsque j'ai eu l'occasion de tester différents verres sur le même vin.

J'ai remarqué ça aussi, bien sûr, avec des données organoleptiques qui ressortent plus ou moins suivant le contenant. Certains verres "flattent" l'aromatique, par exemple (et pas nécessairement dans le bon sens), mais le vin reste ce qu'il est et les choses se mettent assez rapidement en place me semble-t-il.

(j'ai commandé mes verres, je quitte cette discussion sur la pointe des pieds)

Jehan,

tu n'auras aucune excuse si tu t'es gouré!

jlj

Dégustation
Quand la forme du verre modifie le jugement sur le vin en bouche !

www.midilibre.fr/201...

Un point sur la détection des saveurs en bouche a également été évoqué : le sucré se ressent sur le bout de la langue, l'amer au fond de la gorge, et entre les deux, l'acide.

Ben oui, tout le monde sait ça. Et pourtant, non.

De cette expérience est donc ressortie que le verre, le plus adapté à la dégustation, est celui mis au point par l'INAO dans les années 70.

Tout ça pour ça...

Luc

[size=small]Tout ça pour ça...[/size]

Ah, si c'eût été l'IRAO, aurions nous eu la même lippe dédaigneuse ?

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Le coup des saveurs dans la bouche a la vie dure. Pourtant ça fait un bail qu'on sait que c'est faux...

"le vie dur", ou "la vie dure" ?

Ca change pas mal le sens quand-même...

[size=x-small]Pardon je retourne au travail[/size]

Oui et le "à"... Bon, je désactive la correction, c'est exaspérant... C'est quoi la logique de remplacer a par à systématiquement ? Z'ont oublié l'existence du verbe avoir ???

hyllos écrit: Je ne vois pas comment ça pourrait t'apporter les mêmes impressions puisque physiquement ces verres de formes différentes ne versent pas de la même façon, donc la séquence de perception ne sera pas la même.

hyllos écrit: Le coup des saveurs dans la bouche a la vie dure. Pourtant ça fait un bail qu'on sait que c'est faux...

Si tu sais que c'est faux, peux-tu m'expliquer ce que tu veux dire quand tu évoques des différences dans la séquence de perception en fonction de la forme du verre ?
Parce que personnellement, j'avais compris que ça faisait référence aux zones de détection des saveurs en bouche.

Luc

Le coup des saveurs dans la bouche a la vie dure. Pourtant ça fait un bail qu'on sait que c'est faux..

Oui et non.
D’une manière générale, il n’y a pas de zone privilégiée. Mais au niveau individuel, la sensibilité des zones de la langue, à l’acide, l’amer, le sucré, le salé, est variable. Selon que tu t’appelles Corinne, Cédric, Laurence, Jérôme, Matthieu ou Luc, t’as le droit de ressentir le sucré davantage sur le bout de la langue ou pas

ici

Thierry

Oui, ce que je veux dire c'est que la carte avec le sucre devant, l'amer derrière, c'est faux. C'est spécifique à chaque personne (au niveau des récepteurs et au niveau de la sensibilité).

Luc Javaux écrit: Si tu sais que c'est faux, peux-tu m'expliquer ce que tu veux dire quand tu évoques des différences dans la séquence de perception en fonction de la forme du verre ?
Parce que personnellement, j'avais compris que ça faisait référence aux zones de détection des saveurs en bouche.

Non, je n'y faisais pas référence. Les zones de perceptions sont un concept erroné. Certes on a des zones spécifiques mais pas là où on nous l'a appris. Par contre la perception des tannins est bien localisée sur les muqueuses.

Et ça ne change rien au fait que la séquence de perception varie selon les verres. Un verre à Pinot qui inonde l'avant-bouche et une flûte qui verse un filet au centre de la langue vers le fond de la bouche ne vont pas affecter ton palais de la même façon. Mais bon, je n'argumente pas plus puisque j'ai bien compris que tu avais ton opinion.

Et donc, si on suit ce raisonnement jusqu'au bout, le choix du verre le plus adapté dépend davantage du gouteur que du vin qui se trouve dans le verre.
Nous voilà bien avancés...

Luc

Luc, tu te fous de l'impact du verre sur la bouche, on a compris, pas la peine d'épiloguer.

Je n'ai à t'opposer que l'évidence des comparatifs que j'ai pu faire seul ou accompagné. Et pour moi, c'est d'une évidence telle que pour expliquer ton indifférence, je ne peux que faire l'hypothèse que soit on goûte de manière totalement différente (grumage, technique différente) ou que ton palais lui-même fonctionne de manière différente du mien.

Mais je vais le répéter encore une fois, sur un vin très particulier, par exemple un bon Pinot Noir de Côte de Nuits, si tu le bois dans un verre à PN type Vinum de Riedel ou Zalto Bourgogne ou si tu le bois dans un Vinum Zinfandel de Riedel ou un Authentis ou Expert de Spigelau, je ne peux pas arriver à comprendre que tu ne perçoives pas une différence d'expression du vin en bouche et pas seulement au nez.

Après si je te prends au sérieux malgré ton apparent désintérêt total pour le sujet, oui, il y a certainement des différences d'appréciation du verre en bouche selon les dégustateurs. Mais ça c'est déjà une évidence regardant les vins : si on ne sent pas l'amer (un pourcentage non négligeable de la population), on a forcément une approche très différentes des vins en question. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'il est intéressant pour un dégustateur de savoir où se situent ses seuils de perception avant d'écrire des CR sur les vins qu'il goûte...

Mais si je m'en foutais, je ne viendrais même pas lire ce qui s'écrit ici. C'est tout de même dingue ce refus total de la moindre contradiction sur le sujet !
Non, je ne m'en fous pas, je ne l'ai jusqu'ici pas remarqué de manière évidente, c'est tout de même très différent, non ?
De plus, je ne vois aucune explication physiologique satisfaisante qui pourrait expliquer des différences majeures entre les verres de ce point de vue.
Tu ne veux pas l'entendre, soit, j'ai bien compris, mais ce n'est pas pour ça que je ne vais le dire...

Luc

Comme je suis par nature de très bonne composition (si, je vous assure, inutile de rire dans le fond de la classe...), petite dégustation d'un reste de bouteille ouverte depuis 2 jours, Saint-Joseph Lieu-dit Saint Joseph 2006 de Guigal, dans 3 verres différents, un INAO (contenance 220 ml), un Schott Zwiesel Taste vin blanc (contenance 356 ml) et un Riedel Sommeliers Hermitage (de bien plus grande contenance).
Les différences au nez sont indéniables, le vin paraît marqué par l'oxydation dans l'INAO, fruit et bois ressortent davantage dans le Schott Zwiesel, et les épices davantage dans le Riedel.
En bouche, tout de suite après le service, pas de différences nettes, je me dis que je suis décidément trop nul, du moins mon palais.
Dix minutes plus tard, enfin, une différence assez nette apparaît en faveur du Riedel (ouf, c'est tout de même de loin le plus cher...), avec un vin qui a conservé davantage de fraîcheur et de finesse.
Je commence une lettre d'excuses adressées à mon ami Matthieu pour avoir osé émettre quelques doutes et tempérer son enthousiasme manifeste à ce sujet quand mon esprit retors, obtus et scientiste reprend le dessus et m'incite à aller chercher un thermomètre.
Et hop, surprise, alors que le volume servi était relativement équivalent dans les trois verres (je n'ai cependant pas mesuré exactement), voilà que je constate une différence de température de près d'un degré entre les deux premiers verres et le troisième qui, je pense, peut suffire à expliquer la différence de ressenti en bouche.
Caramba, encore raté...

Luc

Le Riedel a peut être été soufflé un jour fruit et pas les deux autres ...

Sauf que si tu as servi ces verres au même moment, dans la même pièce et de la même bouteille, la différence de température est plus probablement attribuable au verre. Le verre ça n'est pas que la façon dont tu bois mais également la façon dont le vin évolue dedans. De surcroît pour que ton expérience soit complète, tu aurais pu laisser le Riedel rejoindre la température des autres.

Cette expérience n'a rien de complet et rien de scientifique, c'est un simple constat, même pas à l'aveugle, sans grande valeur, donc.
Davantage un clin d’œil qu'autre chose.
Cependant, la différence de température est réelle et est probablement attribuable au verre, je ne dis pas le contraire, ou à un volume de vin servi un peu plus important dans ce verre de plus grande contenance.
Je ne pouvais pas attendre que le Riedel rejoigne la t° des autres, vu que celle des autres montait également dans la pièce un peu trop chauffée (23-24°) dans laquelle je me trouvais.

Luc

Je pourrais difficilement vivre dans une pièce à plus de 21°

J'ai tout de même du mal avec le perfectionnisme que met Mathieu dans ses dégustations ; je crois qu'on a vraiment pas la même "philosophie du vin".

Bonjour,

Il me faut des nouveaux verres assez polyvalents pour Champagnes et vins blancs.

J'aime assez ce Riedel qui a été offert lors du dernier salon de la RVF:



Le pied est très haut, le volume et l'ouverture me conviennent.

Savez vous de quel modèle il s'agit?

Riedel étant assez haut de gamme, je me demande si ce verre n'est pas spécialement conçu pour les salons.

Si vous avez en tête d'autres modèles similaires, je suis preneur de conseils.

Je vais aussi reparcourir la topic.

Merci!

J'utilise souvent le même verre que pour le reste, Fortissimo Vin blanc de Zwiesel. Les Authentis sont très bien aussi, avec une mention spéciale pour le verre à Champagne, qui est très bien pour cet usage.

J'avoue que le Riedel que tu montres, je ne l'ai pas vu récemment. S'agirait-il tout simplement du verre Ouverture Champagne ? Ou alors du nouveau Veritas (mais vu le prix, j'ai un doute...) ?

Merci,

Je ne pense pas que ce soit l' Ouverture Champagne.

Après vérification ce n'est pas le verre du dernier salon RVF, mais celui du Bordeaux Tasting 2014. Je contacte l'organisation au cas ou ...

Fin de l'histoire: c'est le Vinum XL Riesling.

ça commence à faire cher le verre