Bonjour Hervé 78,
Je ne peux empêcher mon bavardage de préciser ma pensée exprimée dans mon post précédent.
Dire que la référence vinicole reste la France, c’est faire peu de cas de ce que représente l’Italie.
Etat, qui fait partie de ce petit groupe de pays bénéficiant du privilège d’avoir tissé siècle après siècle depuis l’antiquité un savoir-faire agricole, culinaire, gustatif, et de service.
De ses iles du Sud, comme la Sardaigne et la Sicile à ses montagnes du Nord frontalières de l’Autriche, de la France, de la Slovénie et de la Suisse, l’Italie offre en effet une palette incroyablement riche de vins de qualité à tous les prix, certains reconnus comme parmi les plus prestigieux du monde, et d’aliments aux AOC plus que méritées.
Les rubriques ‘’Bonnes Adresses’’, ‘’Vins d’Italie’’ et les nombreuses dégustations lpviennes où l’Italie fut à l’honneur, même confrontée à d’autres l’attestent.
Récemment un haut fonctionnaire français a pris à cœur de faire reconnaître par l’UNESCO la gastronomie française comme patrimoine immatériel mondial.
Il a indiqué à de nombreuses reprises sa joie de parcourir pour sa tache toutes les régions de la France et d’y trouver sans mal une multitude de familles, qui ont conservé et continuent d’inventer la tradition culinaire en cuisinant chez eux des repas délicieux. EricB, JP Durand et d’autres lpviens en sont ici les témoins vivants aux travers de leurs comptes-rendus.
Mais le même homme a tout aussi officiellement déclaré qu’il était consterné de constater à quel point il était devenu difficile aujourd’hui de trouver une qualité culinaire équivalente dans les petits restaurants français, et de se restaurer convenablement voire avec un verre de bon vin pour 20€ ou un peu plus. L’attention au client n’était pas des plus honorables non plus.
On ne parle pas ici des adresses aux prétentions étoilées, même mono constellées, ni des adresses à la mode, mais de la gargote moyenne visitée au hasard des pérégrinations.
Cependant, ses nombreux voyages en Italie lui prouvaient à chaque fois que la tradition du petit café de village où le client était soigné et où pour ce même budget les plats et le vin y sont réellement bons perdurait.
Je n’évoque surtout pas ici les démons de l’euro, des charges, ou du sexe des anges pour chercher des explications. Ce n’est pas le sujet ici (thème d’ailleurs largement traité dans d’autres rubriques).
Je ne sais pas même si ce constat est très exagéré ou non.
Quoi qu'il en soit je me garderai bien d’effectuer une comparaison avec la France, dont j’ai malheureusement trop peu visité les régions, trop collé à la toile d'araignée parisienne lorsque j'y suis.
Quoi qu'il en soit, mes visites du Calvados, du Vaucluse et de la Drôme ne m'ont pas démontrées que la température du vin ou son aération préalable était spécialement une priorité.
En revanche, je peux évoquer mon expérience de l’Italie et confirmer (uniquement à mon humble échelle) cette qualité d’accueil.
Ainsi, il m’a toujours été aisé depuis une 10aine d’année, de laisser le hasard faire et de pouvoir sans effort trouver dans une petite localité ou dans une rue citadine de quoi vraiment bien manger et boire sans me ruiner.
La sympathie est le plus souvent offerte avant l’addition.
La qualité des vins proposés étant à l’aune de la magnifique production de chaque terroir (et je ne traite pas ici du prix de la bouteille ou du verre sur la table, quoique à y réfléchir le prix y est rarement aussi délirant dans le Piémont ou en Toscane qu'il l'est dans le Bordelais…). Quant aux adresses prestigieuses elles n’ont évidemment pas à rougir tant elles se montrent fastueuses, malheureusement aussi onéreuses, mais souvent (quoique pas toujours) d’un abord moins collé-monté qu’à Paris.
Donc pour revenir au service du vin, thème plus spécifique de ton sujet, Je rejoins Jean-Christophe.
Il n'est pas toujours aisé quel que soit le pays d'ailleurs, et dans tous les types d'adresse, de se voir proposer le service le plus adapté pour le vin.
Souvent un sommelier prestigieux ne peut pas se laisser aller à la confiance de dûment préparer une bouteille réservée, et nombreux sont les vignerons eux-mêmes, qui n’ont pas pu ou voulu climatiser leur cave.
Les bistrots italiens n'échappent pas à ce fait, même si j'ai rarement souffert de vins vraiment trop chauds et où d'ailleurs à y réfléchir j'ai plutôt souvent trouvé la température acceptable.
C’est donc bien le sourire et la facilité de trouver un compromis qui fera la différence.
Cordialement,
dfried