Le viognier en Valais est encore rare. C'et pourtant un cépage du Rhône qui peut donner de très belles choses.

J'ai goûté le viognier 2001 de Benoît Dorsaz, un peu dur, sans ressemblance avec un Condrieu, le 2001 des frères Philippoz, que j'ai assez bien aimé, bie fait mais manquant un peu de puissance et de gras.

Le viognier qui m'a fait vraiment découvrir le potentiel de ce cépage en Valais est celui de la Cave Les Cornalines de Pierre et Olivier Carruzzo à  Chamoson, millésime 2001 élevé en barriques

Dégusté au verre dans le sympathique wine-bar oenothèque Le Tirbouchon de Montana-Crans, ce vin a été une véritable découverte. A l'aveugle, j'aurais dit que c'était un Condrieu : le nez sur les abricots et la pêche, avec des notes d'agrumes, une bouche ample, avec du volume et beaucoup de gras, une bel équilibre, des saveurs et de la complexité. Le boisé reste discret et au service du vin. L'acidité tend le tout et la finale est très belle. Ca m'a rappelé une amigne par la structure et le côté gras et puissant mais dans un registre aromatique très différent, très Condrieu.

J'ai pu en avoir une bouteille, il me tarde de l'ouvrir pour voir si cette première impression est confirmée.

cordialement

Yves Z

Salut Yves,
Coincidence amusante car lors de mon dernier arrêt au Cardinal à  Sion (vendredi après-midi), j'ai également pu goûter ce vin. Dominique Fornage, le patron, m'a apporté un verre à  l'aveugle.
J'ai bien aimé son côté gras, ses arômes intenses dans lesquels j'ai cru trouver un petit côté fraise des bois (ce qui m'a fait penser à  un ermitage) et sa longueur en bouche un peu marquée par l'alcool quand-même. J'ai par contre eu l'impression d'avoir un petit côté liègeux en attaque de bouche (ou est-ce le boisé ?).
C'est un vin excellent, au demeurant très bien fait. J'attendrai de le regoûter pour avoir un avis définitif, d'autant plus que je buvais un expresso lors de ce rapide passage dans cet établissement !!

Pascal

Pascal

Je n'ai pas trouvé ce côté liégeux et je n'ai pas trouvé l'élevage trop marqué. Au contraire, celui ci m'a paru judicieusement utilisé. Problème de de bouchon peut-être ?

Franchement, j'aimerais bien mettre ce viognier à  côté d'un bon Condrieu. Je pense que le Valaisan peut rivaliser avec le Condrieu, tout en gardant un rapport qualité-prix plus intéressant.

Après la syrah et la marsanne, le viognier sera-t-il le nouveau grand cépage rhodanien à  sépanouir en Valais ?

cordialement

Yves

J'ai rebu la dernière bouteille de ce viognier de Chamoson aujourd'hui, toujours avec beaucoup de plaisir.

La robe est jaune paille, avec des reflets verts.

le nez est comples, fruité, sur la petite pêche blanche et des nuances d'agrumes.

La bouche est grasse, suave et pleine de fruit mûr. Elle procure une sensation de puissance sous la quelle on sent poindre l'alcool. La finale est joliment longue, sur des nuances d'abricot sec. Le boisé est bien intégré. 'ênsemble est harmonieux, riche et équilibré.

Belle réussite que bouteille. Elle est plus mûre qu'il y a quelques mois, mais n'a pas pour autant perdu son expression aromatique. Le viognier peut vite s'éteindre, en Valais comme à  Condrieu.

J'ai pu goûter il y a quelques jours le viognie 2003 de Benoît Dorsaz et je dois dire que j'ai trouvé là  une très belle bouteille, avec un nez extraordinaire. Le viognier peut apparemment donner de très bellles choses en Valais.

Yves Zermatten