" Pourquoi avoir ouvert un Montus 2005, mes 2001 commencent à peine à s'ouvrir et la robustesse de l'élevage est d'autant + perceptible sur la jeunesse du vin, non ?"
" Par contre, est-ce volontaire d'avoir omis le domaine de souch ?"
Gazogeme.
Je coordonne les apports avec les bouteilles que l' on me propose ou que l' on déniche chez les cavistes ! Contrairement à nos camarades de LPV92, nous n' avions quasiment pas de Montus dans nos caves, mais comme je n' imaginais pas exclure le domaine de la dégust, j' ai fait le choix du 2005 plutôt que le 2002 considéré comme un petit millésime. Et puis comme l' évoque Jérôme, Montus a la réputation d' être " plus souple, presque Bordelais, dans l' esprit ", donc peut-être buvable plus jeune ! Pour reprendre ton expression, en ce qui me concerne, ce n' est pas " la robustesse de l' élevage" qui m' a dérangé, c' est plutôt son coté caramel au lait qui semblait à ce moment là, manquer singulièrement d' élégance en comparaison des vins précédents. Impression que j' ai relativisée en regoûtant le vin plus tard, pour lui même, même si je me sens bien plus en résonnance avec le Bouscassé VV que je ne trouve pas plus accessible que le Montus mais qui se goûtait largement mieux ce soir là, pour faire écho à
Jérôme, . Pour l' avoir goûté à diverses reprises en presque dix ans, je dirais que le coté viril, presque animal du Bouscassé, soutenu par une assise tannique trés forte, s' est comme transmuté, comme si de ce coté sauvage, un peu "brut de décoffrage" pour certains, se dégageait aujourd' hui une impression d' énergie et de fraicheur, une verticalité qui m' a profondément touché parce que cette impression est rare. Rare et fragile parce que je n' ai l' ai pas retrouvée sur le 98, fort bon, mais manquant un peu de cette grâce, à mon goût. Tout cela parait à des années -lumières des impressions de nos camarades de LPV92 qui semblent ne pas avoir réalisé que la brute avait un coeur !
Pourquoi ces différences d' appréciation ? Les conditions, les circonstances, le temps consacré à chaque bouteille, les accords, le nombre de bouteilles dégustées à la queu leu leu ou en parallèle, les différences d' une bouteille à l' autre, les différences d' appréciation de chacun sur l' acide, l' amer, le coté tannique, notre propension à nous monter le bourrichon collectivement, que sais-je encore...Le vin est notre représentation et je me suis surpris moi même, ces derniers jours, de voir à quel point elle pouvait évoluer d' un instant à l' autre....Personne n' avait de Marie Kathleen en cave,
Gazogeme, et comme, accords obligent, nous limitons le nombre de bouteilles dégustées, pour les blancs secs, j' ai fait le choix du Domaine Bellauc, moins connu qu ' Yvonne Hegoburu, en excluant la cuvée Marie 2001 de Charles Hours, bue à maintes reprises, mais qui m' avait semblée, il y' a quelques mois, d' une acidité tranchante, en comparaison d' une Bruyère 2000 de Tissot, comme si elle avait perdu son support d' amers qui fonde son équilibre. Il y' a une semaine, aprés la dégust, j' ouvre ma dernière
....délicieuse avec une saveur de noisette totalement craquante et une acidité tout en sourire. Tout cela est bien relatif et il semble raisonnable de se garder de tout jugement à l' emporte pièce....
Daniel