De passage dans la région, rendez-vous est pris avec le domaine pour une visite.
Le jour J, arrivée par une petite route exclusive au domaine, qui est assez isolé de tout
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Accueil super et très chaleureux de Lionel GAUBY, de la 2ème génération.
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Grosso modo, son père s'occupe encore du travail dans les vignes et lui s'occupe de la vinification et de l'élaboration des vins. Il devrait prendre le contrôle total des opérations d'ici 5 ans.
"Il ne faut qu'un capitaine à la barre du navire" nous confiera-t-il avec sourire.
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Une vue globale des vignes
Le domaine fait 120ha mais seuls 40 ha sont des vignes.
En effet, le domaine vise une harmonie d'ensemble respectueuse du terroir et donc de la nature (on en reparlera). Ils n'hésitent pas d'ailleurs a replanter des arbres ou des haies. En entendant Lionel parler, on perçoit tout son amour de sa terre, et il est hors de question que les activités humaines perturbent le bel équilibre que la nature a accordé à son domaine. Une partie (droite sur la photo) est constitué de jeunes vignes qui ont été replantées en remplacement de carignan centenaire qui ne donnaient plus satisfaction, tant en quantité qu'en qualité.
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Parlons vinification, toute la récolte du domaine passe sur cette unique table de tri. Les raisins sont cueillis à maturité après que le père et son fiston les ait consciencieusement goûtés. Par d'instrument mesurant le taux de sucrosité ou autre gadget, on fait du vin en utilisant les 5 sens, rien de plus.
Quand je vous parlai du respect du terroir et de la nature, vous pouvez voir sur la table de tri un bac "insectes". Après que les raisins soient passés sur cette table de tri, les insectes alors présents dans les grappes sont récupérés et remis dans la nature sur la parcelle qui vient d'être vinifiée. "On cherche à préserver la biodiversité de chaque parcelle". Je suis personnellement soufflé par tant de respect.
La fermentation est ensuite faite dans des cuves beton et PVC (la cuve inox ne sert que très peu et n'est pas thermo-régulée).
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On passe ensuite au sous sol, le saint des saints.
La encore, on est dans l’artisanat :
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L'élevage :
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L'élevage se fait en foudres et futs de chene.
Ce n'est qu'à l'issue de l'élevage que Lionel décide les vins qui seront produits sur ce millésime. En gros, il y a toujours des calcinaires, des vieilles vignes et la cuvée phare la Muntada. Puis il y a d'autres vins parcellaires (Laroque, Coume Gineste, La Jasse, La foun...) qui ne sont produits que les années où la qualité le permet. Lionel vise en effet des parcellaires de qualité au moins identiques à la muntada, il place donc la barre relativement haut.
On passe à la dégustation (j'ai perdu mes notes, dès que je les retrouve, j'éditerai ce cr)
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Calcinaires blanc 2013 (15 €) :
C'est un bourgogne? C'est gras, brioché, onctueux et long en bouche. Bref, une superbe bouteille. Mis en bouteilles en mai
Calcinaires rouge 2013 (15 €) :
Une bouteille plaisir à boire dans les 3 ans, les tanins sont ronds et parfaitement intégrés. On ne retrouve pas le coté lourd et tannique qui caractérisent, de mon point de vue, les vins de la région. Des notes épicées poivrées qui me ferait mettre ce vin sur un rhone (cote rotie?) à l'aveugle. Très bien
Vieilles vignes rouges 2011 (31 €) :
Trop boisé pour moi, trop tannique
La muntada 2012 (72 €): C'est racé, complexe, les tanins sont très présents et laissent présager un beau potentiel de garde. On y replonge et on y découvre de nouveaux arômes à chaque fois. Très bien. Quand on lui demande les assemblages réalisés, il rigole "c'est marketing les pourcentages des assemblages. Même moi, je ne sais pas. Je goûte et j'ajuste selon mes gouts"
Un certain feeling s'étant installé au long de la visite, on a le privilège de goûter les vins en cours d'élevage, qui seront probablement intégrés à la muntada 2013, à moins qu'ils ne soient utilisés pour une cuvée parcellaire.
Le syrah est hallucinant de fraîcheur et d'onctuosité. Le mourvèdre est également très struturé, très agréable.
J'ai pris des calcinaires blanc et rouge 2013 et un laroque 2011.
En résumé, accueil chaleureux, prends beaucoup de temps (3h) à vous parler de son domaine et de sa passion (= faire du vin), des vins très agréables.
Je n'hésiterai jamais à repasser lui faire une petite visite de temps à autre, visite que je vous conseille.
Pierre